Le blog de Jean-Marc Ben

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lundi 21 novembre 2011

A Calais, le conseil municipal du 19 octobre 2011 restera dans les annales


Le conseil municipal sur Calaisis TV

deguines.jpgLA VOIX DU NORD, jeudi 20 octobre 2011

Philippe Blet obtient les remplacements demandés mais Natacha Bouchart hérite d'une situation sulfureuse

Antoine Deguines, dépité par le résultat du vote, s'est défendu comme il le pouvait.

| ON EN PARLE |

Comme prévu, le conseil municipal de Calais, hier soir, s'est tenu dans une ambiance électrique. Les mises à l'écart d'Antoine Deguines et de Marcel Pidou, au terme d'un vote interminable et après des prises de paroles cinglantes, ont été entérinées par le groupe majoritaire. Dans les semaines et les mois à venir, on saura si la position ferme de Natacha Bouchart et son soutien sans faille à Philippe Blet, son premier adjoint et président de Cap Calaisis,sont un bon calcul politique.

PAR OLIVIER PECQUEUX

La quarantaine de délibérations au menu du conseil municipal, hier soir, n'a pas été abordée avant 21 h. Les élus siégeaient pourtant dans la salle du conseil dès 18 h 30, de même qu'une foule de journalistes et, surtout, cinquante à soixante personnes massées sur les bancs du public. La foule importante ne regrettera pas son déplacement puisqu'elle a assisté, en direct, à un conseil municipal qui fera date, mais dont on ne mesure pas, pour le moment, les conséquences. L'avenir dira en effet si ce conseil municipal du 19 octobre 2011 aura renforcé la sénatrice-maire UMP Natacha Bouchart, qui a tenu bon malgré la tempête, soutenant, protégeant même, son premier adjoint et président d'agglomération, le MSDC Philippe Blet. Ou si cette réunion a signé l'avènement d'une nouvelle opposition, articulée non pas autour d'idées partagées, mais sur un même rejet de Philippe Blet.

Pendant plus de deux heures donc, ce sont les communications du maire ajoutées à l'ordre du jour qui ont fait débat. La communication numéro 5 plus précisément, sur le « retrait de deux mandats de délégués de la ville de Calais à la communauté d'agglomération du Calaisis et la désignation de leurs remplaçants ». Il s'agissait d'obtenir, à la demande de Philippe Blet, les évictions d'Antoine Deguines et de Marcel Pidou, coupables à ses yeux et pour reprendre les mots de Natacha Bouchart de « prises de positions publiques et d'actes de dissensions à l'encontre des projets de Cap Calaisis ».

Interventions percutantes

Le fusil sur l'épaule, le communiste Jacky Hénin était le premier à appuyer sur la détente. L'ancien maire demandait le retrait de ces délibérations jugées « illégales » car présentées en urgence, sans respecter « le délai de cinq jours ». « Est-ce que MM. Pidou et Deguines ont été en mesure de remettre en cause le fonctionnement de Cap Calaisis ? Non, ils ont voté contre le licenciement d'un chargé de communication. Dans ce cas, pour aller au bout de votre logique, je vous demande de flinguer les trente-cinq élus communautaires qui ont voté contre cette délibération. » Jean-Marc Ben, pour Europe Écologie, choisissait le scalpel pour laminer cette délibération. « On nous indique qu'Antoine Deguines et Marcel Pidou sont entrés dans l'opposition à Cap Calaisis et qu'ils restent dans la majorité au conseil municipal de Calais. À moins que votre soutien magistral au président de Cap Calaisis ne soit un cadeau empoisonné : vous le laissez faire le ménage et vous le neutralisez pour longtemps en l'isolant définitivement de sa famille originelle de gauche. Même sous l'ancien régime communiste responsable de tout selon vos dires, nos divergences parfois appuyées avec Jacky Hénin ne l'ont pas amené à nous limoger.» Alain Mascret et Patrick Allemand appuyaient encore sur les points sensibles, avant les prises de paroles des deux intéressés. Antoine Deguines plaidait l'illégalité de la délibération, puis assénait, envers le premier adjoint : « Je ne pense pas que les petits calculs de M. Blet justifient l'urgence de ces délibérations. Je considère ce remplacement comme une sanction à mon égard sans même avoir pu m'expliquer. Au-delà de vos convictions politiques, j'en appelle à votre conscience. » Marcel Pidou, enfin, ajoutait : « J'aurais aimé que le président prenne enfin ses responsabilités, qu'il me dise en face ce qui ne va pas. J'ai passé des heures de travail, en tant qu'élu, sans jamais compter ... »

Recours déposé

Après une suspension de séance de dix minutes à sa demande, l'opposition se réunissait avant le vote. « On n'a pas entendu le président de la communauté d'agglomération, glissait à son retour Patrick Allemand. Qu'il apporte son point de vue pour qu'on se forge une opinion.»
Philippe Blet prenait la parole dix minutes, comme il l'avait prévu, mais son discours, sans originalité, restait très général et bien loin des cas Deguines et Pidou. Cette intervention finissait de convaincre l'opposition de voter contre nature - en faveur du maintien d'élus issus du groupe majoritaire - et contre cette délibération. Avec vingt-neuf voix pour et dix-sept contre pour un vote blanc, les deux mises à l'écart étaient entérinées. Les candidats de la majorité Jean-Claude Vernalde et le Modem Jean-Marc Leroy étaient élus à leur place. Aujourd'hui, Jacky Hénin et Patrick Allemand intenteront un recours pour dénoncer « l'illégalité de cette délibération ». •


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LA VOIX DU NORD, vendredi 21 octobre 2011

OPH : le remplacement de Michèle Courmont a lui aussi suscité de nombreuses questions | LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ | Mercredi soir, après les deux heures consacrées aux évictions d'Antoine Deguines et Marcel Pidou du conseil communautaire (lire page 9et notre édition d'hier),un deuxième point sensiblea lui aussi suscité de nombreuses questions, pour la plupart restées sans réponses. Il s'agissait de remplacer Michèle Courmont à la tête de l'OPH, de même que deux membres du conseil d'administration.

PAR OLIVIER PECQUEUX

La démission de Michèle Courmont de la présidence de l'Office public de l'habitat (OPH) et son remplacement déjà programmé, par le Modem Gérard Clais, ont été mercredi soir une occasion pour l'opposition de poser de dérangeantes questions. Natacha Bouchart commençait par rappeler que « par délibération en date du 25 juin 2008, le conseil municipal a désigné ses représentants au sein du conseil d'administration de l'OPH de Calais. Michèle Courmont ayant présenté sa démission lundi, je vous propose donc de désigner les nouveaux représentants de la ville de Calais au sein de cet organisme. »

Comment vont les finances de l'OPH ?

Dans la liste glissée par le groupe majoritaire, figurent Gérard Clais, probablement élu nouveau président fin octobre, Peggy Laforge et Laurent Lenoir, du Mouvement des sociaux-démocrates du Calaisis (MSDC) comme Philippe Blet.

« Vous proposez un remaniement total des délégués calaisiens dans les organismes extérieurs, c'est un coup d'état déguisé, commençait Jean-Marc Ben, d'Europe Écologie, très en verve mercredi soir. Je suis préoccupé par les explications que vous donnez à la presse concernant la capacité de Michèle Courmont à gérer les finances de l'OPH. Je suppose que vous n'avez pas fait ces déclarations à la légère et, par conséquent, le conseil municipal aurait besoin de savoir ce que vous voulez dire exactement par le biais de cette grave accusation. Si l'OPH plonge, les conséquences fiscales, pour les contribuables calaisiens, seraient énormes. » Natacha Bouchart indiquait rapidement qu'une intervention du nouveau directeur, Hans Ryckeboer, « sera programmée lors du conseil municipal de décembre », pour une présentation des comptes de l'OPH. Une réponse qui ne satisfaisait pas Jacky Hénin, ancien maire de Calais et ex-président de l'OPH. « On voudrait nous faire croire que le fusible Courmont n'a pas rempli sa tâche. Madame Bouchart, quand vous êtes arrivée à l'office, vous avez commis une erreur avec votre acolyte M. Demassieux. Vous avez licencié un agent de l'office (Philippe Scy), vous vous êtes empressés d'aller chercher un nouveau directeur (Patrick Haulot) dont la venue a fait des dégâts... Ensuite vous avez envoyé un nouveau fantassin, l'ancien directeur du CCAS (Hans Rickeboer) qui a déjà engagé un certain nombre de dépenses, pour lui d'abord, puis pour les autres. »

LE CONSEIL MUNICIPAL SUR CALAISIS TV

 


Mag Calaisis TV du 21 Octobre 2011 par calaistv

samedi 12 mars 2011

Ce site n'existe plus !


Bonjour ! J'arrête ce site !


Il a correspondu, à un moment de ma vie, à un besoin d'expression personnelle, sur mes choix politiques, j'ai donné mon avis sur bien des sujets de la vie municipale et sur la vie politique à Calais. J'y ai évoqué mes engagements associatifs, mes loisirs et mes goûts divers, musicaux ou autres.

Ce blog a reçu beaucoup de visiteurs. Mais beaucoup l'ont pris pour un site politique officiel, qui reflétait systématiquement les positions du mouvement auquel j'appartiens.

Il est vite devenu "dérangeant". Il n'en était rien dans mon esprit, mais on ne peut empêcher telle ou telle perception. Ce blog était trop populaire et certains l'ont trouvé trop "envahissant", y compris dans mon parti.

Je ne voulais heurter personne. J'y ai mis trop d'enthousiasme. Je voulais "bien faire", comme on dit. A aucun moment je n'ai envisagé le fait que mon blog pouvait "perturber la lisibilité et la visibilité du groupe local" dont je fais partie.

J'entends les reproches qu'on vient de me faire. Je les accepte d'autant plus que je n'accordais pas plus d'importance à ce blog personnel qu'il ne me semblait en avoir réellement.

Suite à l'échec de notre liste des municipales en 2008, je me suis retrouvé par la force des choses comme une sorte d'électron libre en politique. Mais j'avais oublié que je restais un personnage public dans la vie politique calaisienne, écologiste depuis toujours, et comme "référent" possible pour les médias locaux. De ce fait, certains ont vu à travers mon blog une volonté de m'affirmer personnellement, voire de m'imposer à tout prix.

J'en ai marre de ces soupçons, surtout quand ils viennent de mes amis politiques. N'en parlons plus, et passons aux choses sérieuses.

On me demande des entrevues, je les accepte (je suis conseiller municipal écologiste). On me demande de ne pas intervenir publiquement au nom d'Eelv... J'accepte. Depuis quelques temps, quand la presse locale me demande mon avis, je leur demande de signaler que j'interviens donc en mon nom personnel et que s'ils veulent avoir l'avis du groupe, qu'ils lui demandent. Si vous trouvez ça tordu, vous avez raison. Moi j'obéis. Je remercie d'ailleurs la presse locale de signaler à chaque fois que je n'interviens pas pour EElv !

Alors, qu'est-ce qu'on me veut encore ? Et sans me le dire directement ! Que faut-il de plus ?

Aujourd'hui je reviens d'une distribution de tracts sur le marché pour nos candidats aux cantonales. J'ai apprécié les dernières réunions de notre groupe local où je suis intervenu de façon positive. Je m'investis pour mon groupe Europe Ecologie... et en rentrant ce midi chez moi, ma factrice me donne une lettre recommandée d'Eelv NPDC... qui m'annonce que mon adhésion 2011 n'a pas été validée suite à l'avis du groupe local de Calais. Imaginez ma stupéfaction ! A aucun moment en réunion mon statut si particulier n'a été évoqué par le bureau local Eelv, on me donne des tracts à distribuer pour le canton Centre, on se sourit, on échange amicalement sur les marchés, j'y apparais comme militant Eelv, j'appelle à voter pour ceux et celles qui semblent ne pas m'aimer vraiment mais qui ne me le disent pas... vraiment. Comment osent-ils ?

On me sourit, on me respecte, on plaisante ensemble, on accepte que je milite... et j'apprends par une lettre recommandée ce samedi 12 mars, après une distribution de tracts sur le marché Place Crèvecoeur, que je ne suis pas membre validé d'"Europe Ecologie-les Verts Calais et environs". Et on ne m'aurait rien dit localement ! On m'invite aux réunions, aux distributions de tracts... Et dans mon dos, on prononce des oukazes, on lance des fatwas. C'est pas très glorieux...

Qui dois-je croire ? Mes "amis" calaisiens ou ceux et celles qui à la région répondent à "l'avis du groupe local". C'est triste, non ?

Ce qui me fait plus mal, c'est l'hypocrisie... Je suis triste aujourd'hui, après une merveilleuse campagne où j'ai discuté avec des amis, des gens qui me connaissent (pardon !)... et qui vont voter pour nous.


Jean-Marc Ben
Dernier billet


PS: Pourquoi le groupe de Calais ne me demande pas d'animer un site officiel (qu'ils n'ont pas) ? Je ne vois toujours pas en quoi j'exerce une communication personnelle "envahissante" ? J'attends de leurs nouvelles, bien que les voyant régulièrement... :-(((

Dois-je me rendre à la prochaine réunion ou pas ? Jusqu'à présent, j'y ai toujours été invité en tant qu'adhérent (y compris après ce fameux oukaze). Pourquoi ne m'ont-ils rien dit ? Tout se passe comme si rien n'était. Soyons au moins honnêtes entre nous. Et optons pour la transparence ! Pour l'instant, je tombe de haut... et je suis sur le cul !

PS: ce message sera le dernier du blog. Est-ce que cette disparition de mon blog apaisera les esprits ? Est-ce qu'on me dira en face (comme je l'ai pensé dès le début) que je suis bien intégré dans ce groupe "EElv Calais et environs" ? Ou bien est-ce qu'Europe Ecologie-les verts ne reste qu'une pale copie des Verts ancienne version. En tout cas j'aimerais bien avoir une réponse... autrement que par lettre recommandée. Et si possible par les intéressés eux-mêmes. Vu le climat en réunion et dans la campagne, j'ai du mal à croire qu'on pourrait avoir ce double langage à mon encontre. Maintenant que j'ai supprimé mon blog, je me demande ce qu'on va bien me trouver. Ca s'appellerait pas un blocage, ça ?

mercredi 9 mars 2011

Calaisis TV: Francis Gest, candidat Europe Ecologie sur Calais Centre




mardi 8 mars 2011

Calaisis TV: Christian Louchez, candidat Europe Ecologie sur Calais Nord-Ouest





samedi 5 mars 2011

Christian Louchez (Europe écologie) : «d'autres voies sont possibles» (VDN)


LA VOIX DU NORD, samedi 5 mars 2011

christian-louchez-europe-ecologie-vdn.jpg| ÉLECTIONS CANTONALES |

Le candidat d'Europe Écologie Les Verts (EELV) sur le canton de Calais nord-ouest sera Christian Louchez, avec Valérie Rumigny au poste de suppléante.

Jeudi, les deux candidats ont présenté leur programme.

Déplorant l'absence d'une « dose de proportionnelle » dans le scrutin départemental, l'ancien élu calaisien (de 1995 à 2008) espère que les écologistes pourront désormais être présents dans l'hémicycle du conseil général. À ses yeux, les Verts ont un rôle pédagogique à jouer, pour montrer qu'il existe « d'autres voies possibles qui sont créatrices d'emplois » et qui peuvent amener les citoyens à réaliser des économies. Le président et membre fondateur de l'association Vélostation entend ainsi travailler à un rééquilibrage des politiques du département « en mettant plus l'accent sur le social, sur la conversion écologique de la société, sur les collèges que sur les routes par exemple ». Au niveau du social et de l'économie, l'enseignant de 52 ans et militant écologiste depuis les années 90 souhaite mettre en place des « Assises de l'emploi vers la transformation écologique du département », qui permettraient de définir « des politiques efficaces ».

Autre projet : le développement des chantiers d'insertion et de l'économie solidaire. « Puisqu'il y a moins de pouvoir d'achat, on souhaiterait créer un pôle d'économie solidaire à Calais », précise Christian Louchez. Au-delà de cette thématique, le candidat milite pour le développement d'une « ceinture vivrière », qui serait composée de parcelles bio et de jardins citadins. Il souhaite également renforcer le transport en commun pour que les communes rurales soient mieux reliées à l'agglomération calaisienne, ainsi que les pistes cyclables et le covoiturage. Et pourquoi pas un tram-train qui relierait Fréthun au car-ferry en passant par Sophie-Berthelot ou la gare centrale. •

La Voix du Nord

Valérie Rumigny et Christian Louchez sont les candidats d'Europe Ecologie dans le canton Calais Nord Ouest (Nord Littoral)


NORD LITTORAL, samedi 5 mars 2011

chloucheznl.jpgAutrefois conseiller municipal, cofondateur de l'association d'insertion Vélo Station, Christian Louchez est le candidat aux élections cantonales pour Europe Écologie les Verts dans le canton Nord Ouest, en tandem avec Valérie Rumigny.

Christian Louchez confie être devenu militant écolo dans les années 90. De 1995 et à 2008, il est conseiller municipal vert de Calais et délégué à la communauté d'agglomération du Calaisis. Il est à l'origine de l'association d'insertion Vélo Station, qu'il préside. Cet enseignant de 52 ans a renoncé à la voiture il y a quatre ans : « un choix plus facile à assumer quand les enfants sont grands, comme c'est mon cas » nuance-t-il.

Parti à la conquête du siège dédié au secteur "Calais Nord Ouest" au conseil général, Christian Louchez est accompagné de Valérie Rumigny au titre de suppléante. Âgée de 47 ans, conseillère en formation, elle se revendique militante associative dans les rangs d'ATTAC et autres mouvements oeuvrant pour le respect des droits de l'Homme.

Pour le tandem, il est temps que les rangs de l'assemblée départementale verdissent : « Il n'y a actuellement pas de conseiller général écologiste. Cette injustice n'existerait pas avec une dose de proportionnelle. Les élus écologistes sont pris au sérieux dans leurs analyses et leurs actions, ils veulent aller plus loin que sans cesse servir de force d'appoint pour "sous-traiter" l'enjeu écologique. » Et la tendance verte, à en croire Christian Louchez, semble bien décidée à exister pour elle-même au conseil général. Il y a au moins un sujet sur lequel l'actuelle majorité socialiste et Europe Ecologie les Verts ne sont pas d'accord, c'est celui de la réforme des collectivités qui va entraîner la suppression du conseil général dans trois ans : « Nous sommes favorables à la suppression d'un échelon. Mais notre souhait est que les futurs conseillers territoriaux soient élus selon un mode de scrutin à la proportionnelle. » Du reste, le projet d'Europe Ecologie des Verts pour le département laisse une large part à l'action sociale : « Nous travaillerons à un rééquilibrage des politiques du département. Cela veut dire mettre l'accent sur le social, sur la conversion écologique de la société et sur les collèges plutôt que sur les routes, qui prennent beaucoup trop de place. » Christian Louchez aspire, par exemple, à ce que les marchés publics du Pas-de-Calais comportent une clause d'insertion élevée. Autrement dit que tout ce que se construit dans le département le soit, au moins en partie, par des travailleurs en insertion.


Des parkings pour le covoiturage

Dans le discours d'EELV, on trouve évidemment les fondamentaux des verts : promotion de l'agriculture bio, raccourcissement du chemin entre producteurs et consommateurs (dont les AMAP sont un exemple), covoiturage. Pour encourager cette pratique, Christian Louchez propose le développement de parkings sécurisés à certaines entrées de l'A16. Il préconise également une meilleure desserte de certaines communes de l'agglomération, par des transports en commun, cela va de soi ; et une intensification du cadencement de la liaison BCD (Boulogne-Calais-Dunkerque). Une bonne idée écologique, diront certains, à condition qu'elle dissuade vraiment de prendre sa voiture au profit du bus. Les Verts appellent également de leurs voeux la création d'une navette ferrovière de type tram-train qui relierait la gare de Fréthun à Courtimmo-Berthelot-gare-centrale-port-car ferry.

Enfin, les candidats écolos préconisent l'échange de biens et de services entre citoyens ainsi que les recycleries. Toutes ces initiatives, imagine Christian Louchez, pourraient être centralisées dans un Pôle d'Économie Solidaire à implanter au Fort Nieulay ou dans le centre ville, précise-t-il, ajoutant : « Le conseil général a un rôle pédagogique à jouer pour démontrer qu'il y a d'autres voies possibles, créatrices d'emplois et plus respectueuses de l'environnement. »

Grégory FAUCQUEZ

Nord Littoral

Marie-Françoise Peenaert, la conscience verte du canton d'Audruicq (VDN)


LA VOIX DU NORD, samedi 5 mars 2011

MFPeenaert.jpg| CANTON D'AUDRUICQ |

Dans le canton d'Audruicq, Europe Écologie a son porte-voix : Marie-Françoise Peenaert. La candidate aux élections de mars espère faire basculer les pouvoirs d'Oye-Plage à Nortkerque.

La silhouette est frêle, mais sous l'apparence et les 63 ans, les bras fins sont en réalité des arracheurs d'OGM. Marie-Françoise Peenaert milite pour une agriculture saine. « OGM : J'en veux toujours pas. Le Nord - Pas-de-Calais non plus ! » Incisif, le message imprimé sur le cabas, la mascotte de campagne. Avec son suppléant, Jacki Sockeel, elle martèle qu'elle « ne cultive pas les petites fleurs et le rêve ». Celui de la classe des bobos. « Absolument tout le monde est concerné par l'écologie. Le petit monsieur qui veut aller chercher sa volaille veut aussi manger sainement. » Alors sous la bannière d'Europe-Écologie « un parti politique avec de réelles ambitions », Marie-Françoise Peenaert, habitante de Nortkerque, en veut plus pour son canton. « Du bon travail a été effectué mais pour nous, écologistes, on peut faire beaucoup plus, l'écologie politique n'est pas un leurre. » L'ancienne enseignante veut du bio et pas à 0,5 % dans le département. « Il faut trois ans de conversion pour un agriculteur, le conseil général doit les soutenir financièrement et développer la filière. » Elle évoque la création d'une association de petits éleveurs et même d'un abattage artisanal. Le prix pour que le bio atterrisse dans les assiettes à la cantine.

La candidate veut aussi des pistes cyclables à Nortkerque par exemple, du centre du village jusqu'au collège et pourquoi pas de Nouvelle-Église à Oye-Plage ? « Rien que pour aller chercher du pain avec mes petits-enfants, on est obligé d'être sur la route ! » Elle s'indigne, son suppléant aussi. « La route entre Saint-Folquin et Gravelines a été refaite il y a deux ans, rien n'a été prévu pour les pistes cyclables. »

L'éternelle militante écologiste pense à la jeunesse, se désole : « Combien de jeunes en bicyclette ont eu des accidents ! Les pistes cyclables, c'est faisable ». Elle relève avec ironie que « c'est bien de construire plein d'équipements sportifs mais que le premier sport pour un gamin, c'est de prendre sa bicyclette ».

Marie-Françoise Peenaert parle de gares d'échange pour encourager le covoiturage. Elle souligne : « L'écologie est l'avenir du social ». La candidate refuse « un canton dortoir » et promeut les emplois verts. « Écologie et emploi, c'est un mariage de raison. » Trésorière de l'association La Belle Étoile qui vient en aide aux migrants, Marie-Françoise Peenaert veut mettre l'accent sur l'accueil des mineurs étrangers isolés. « L'écologie, c'est redonner du sens à un engagement collectif. »

PAR CHLOÉ TISSERAND
La Voix du Nord

Marie-Françoise Peenaert est la candidate d'Europe Ecologie dans le canton d'Audruicq (Nord Littoral)


''NORD LITTORAL, samedi 5 mars 2011''

marie-fran.jpgNouvelle-Eglise: lancement de campagne de la candidate d'Europe Ecologie

Marie-Françoise Peenaert, « pour une ruralité active et écologique »

Marie-Françoise Peenaert est la candidate d'Europe Ecologie à l'élection départementale dans le canton d'Audruicq. Jacki Sockel est son suppléant.

Elle fait campagne sur le développement des associations et des pistes cyclables. « On fait tout pour développer les associations sportives et la pratique des loisirs chez les jeunes - ce qui est très bien -, remarque Marie-Françoise Peenaert. Mais la première des activités physiques à faire pratiquer aux jeunes n'est-elle pas de se rendre à l'école, en ville, au gymnase ou autre, à pied ou à bicyclette ? C'est pourquoi nous devons, dans nos villages, développer les pistes cyclables pour leur permettre d'aller en toute sécurité. » Le développement de réseaux cyclables sécurisés est l'une des priorités de la candidate d'Europe écologie à l'élection départementale sur le canton Audruicq : « Dans les communes du canton, pour aller à l'école, au marché, à la pharmacie, à la gare ou pour tout autre déplacement, la voiture est nécessaire. Notre canton ne possède aucune piste cyclable. Pourquoi ne pas en aménager ? Pourquoi ne pas mettre en oeuvre une voie verte ? » Le nombre de voitures stationnées sur les parkings et autres emplacements sauvages témoigne des possibilités de développer le covoiturage sur le canton. « Nous voyons aux abords des gros axes routiers de nombreuses voitures en stationnement, décrit Marie-Françoise Peenaert.

Pourquoi ne pas encourager ce covoiturage naissant par la construction de gares d'échanges ? Pourquoi ne pas en confier la gestion à une association locale ? C'est faisable. Il faut encourager ce genre d'initiatives. » C'est l'autre voie privilégiée par Marie-Françoise Peenaert et Jacki Sockeel, son suppléant : le développement des réseaux associatifs « pour une ruralité active et écologique ».

Retraitée de l'enseignement, la candidate écologique est l'épouse d'un agriculteur, lui aussi retraité.

Non à un « canton dortoir »

La ruralité est logiquement au coeur de ses préoccupations, mais elle entend la faire rimer avec modernité : « Oui, oui mille fois oui, il faut du bio dans les assiettes. Il faut donc favoriser la production locale. Si dans notre département, l'agriculture occupe une grande place, seul 0,5 % de la production est issu de l'agriculture biologique. » Marie-Françoise Peenaert assortit chacune de ses revendications d'un exemple concret : « Sur le marché hebdomadaire d'Audruicq, de nombreuses jeunes volailles sont vendues. Par cet achat les personnes espèrent obtenir une bête adulte de qualité. Il leur est toutefois impossible de trouver des aliments bio. Il faut donc impulser la dynamique pour produire et manger bio. Une association de petits éleveurs ne serait-elle pas pertinente ? Et pourquoi pas en plus la création d'un abattage artisanal ? »

Ces candidats ne sont néanmoins pas uniquement préoccupés par la défense de l'environnement. « Ecologie et emplois vont de pair, souligne Jacki Sockeel. C'est un mariage de raison. De nombreux rapports démontrent que les transports publics, les économies d'énergie positive créent plus d'emplois que beaucoup d'industries traditionnelles comme lautomobile, l'agriculture intensive ou l'exploitation des énergies fossiles. Les emplois issus de l'économie verte seront les plus porteurs dans les années qui viennent et le Conseil général doit plus encore favoriser les nouvelles filières et aider à la formation professionnelle. »'' Farouchement opposée à l'idée d'un « canton dortoir », Marie-Françoise Peenaert entend peser à l'assemblée départementale en obtenant « le plus de voix possible ».

Nord Littoral

jeudi 3 mars 2011

La Brabançonne, hymne belge


Dans la tradition belge, le 15 novembre est la Fête du Roi, une date considérée en Belgique comme une des rares occasions d’unité nationale.

Depuis 1866, en Belgique, on célèbre la Fête du Roi le 15 novembre, le jour de la Saint-Léopold (nom des deux premiers rois) dans le calendrier liturgique germanique et de la Saint Albert dans le calendrier général. Baudouin Ier a décidé en 1951 de ne pas changer cette date.

Certaines personnes parlent parfois de "Fête de la Dynastie", mais c'est une erreur : cette appellation a été uniquement utilisée de 1944 à 1950 lorsque le roi Léopold III vivait en exil en Suisse et son frère le prince Charles était régent du royaume. Dès l'accession au trône de Baudouin, le 15 novembre est redevenu la fête du Roi.

Premier changement : le Te Deum perd son caractère officiel. Ce n'est plus le ministre de l'Intérieur, mais les autorités religieuses qui invitent à la célébration. Des détachements militaires ne sont plus présents à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Les enfants du Roi y assistent en civil et plus en uniforme militaire.

Seconde modification : en fin d'après-midi, une réception est organisée au Parlement pour environ 600 personnes (la famille royale, les autorités politiques, religieuses, judiciaires et militaires du pays, ainsi que des citoyens choisis par les gouverneurs de province), au cours de laquelle le premier ministre, les présidents de la Chambre et du Sénat prononcent un discours.

Cette réception est marquée par l'interprétation de la Brabançonne (l'hymne national belge) dans les trois langues du pays par un chanteur de variétés, comme Helmut Lotti, Jo Lemaire ou Udo Mechels.

La coutume veut que le roi Albert et la reine Paola ne participent pas à ces deux cérémonies, contrairement à leurs enfants et beaux-enfants. Depuis 1993, le couple royal a exceptionnellement assisté à la fête du Roi en 1993 (dédiée à la mémoire du roi Baudouin), en 2006 (pour les 175 ans de la dynastie) et en 2008 (à l'occasion des 15 ans de règne d'Albert II).







jeudi 24 février 2011

Tensions avant 2012 et critiques sur le fonctionnement interne d'Europe Ecologie


Article dans Le Monde

LEMONDE.FR | 24.02.11 |

cecile-duflot-eva-joly-et-daniel-cohn-bendit.jpgLa situation n'est pas apaisée chez les écologistes : la principale pomme de discorde reste 2012, alors que la rivalité entre les partisans de Eva Joly et Nicolas Hulot s'exacerbe. Mais des critiques existent toujours sur les instances et l'orientation du mouvement, portées notamment par le trublion des écolos, Daniel Cohn-Bendit.

Symbole d'une forme de doute, ou au moins d'une part d'hésitation, José Bové a affirmé mercredi 23 février que s'il y avait un "risque de reproduction du 21 avril 2002, il fau(drait) que le candidat (d'Europe Ecologie-Les Verts) se retire". "Pour l'instant, on maintient une candidature. Par contre, on se donne la possibilité 3, 4, 5 mois avant l'élection, si on est dans cette situation-là, de retirer notre candidature", a poursuivi le député européen sur Public Sénat. Partagée par Daniel Cohn-Bendit, cette prise de position ne fait cependant pas l'unanimité chez les écolos.


INTOX ENTRE LES PRO-JOLY ET LES PRO-HULOT

Joint par Le Monde.fr, Jean-Vincent Placé, n°2 du mouvement tranche : "José a le droit d'avoir des positions mais je suis tout à fait opposé à celle-ci. D'ailleurs, le risque du 21 avril, aujourd'hui, c'est aujourd'hui surtout sur Nicolas Sarkozy qu'il pèse."

Interrogée sur le risque d'une nouveau 21 avril, Cécile Duflot s'était montrée agacée, le 9 février dans France Soir : "François Kalfon, le spécialiste des sondages au PS, l’a très bien dit : si la gauche n’a pas été présente au second tour de la présidentielle de 2002, c’est parce que Lionel Jospin n’a pas donné envie qu’on vote pour lui. Imputer l’échec aux autres, c’est une erreur. C’est même un discours insupportable et bête. Le vrai problème aujourd’hui, c’est qu’autant de gens aient envie de voter pour Marine Le Pen !", a lancé la secrétaire nationale du parti.

L'ambiance est actuellement assez tendue au sein des écologistes, qui doivent se revoir début avril pour rediscuter des primaires, dont le calendrier, fixé pour juin, a fait l'objet d'un vote très houleux. Témoin, hier, le démenti vigoureux apporté par Pascal Durand, un proche de Nicolas Hulot, à des propos parus dans la presse selon lesquels l'animateur aurait pris sa décision pour 2012 et chercherait à faire reculer les primaires à l'automne. Des propos venant du député François de Rugy, qui se dit... favorable à Eva Joly.


LE DÎNER DES "ANTI-COURANTS" DE COHN-BENDIT

Dans ce contexte, Dany Cohn-Bendit a organisé mercredi soir un dîner discret à Paris, qui ressemble à une nouvelle tentative de dissidence ou au moins de divergence. Selon Libération, ce rassemblement "discret" était destiné à "concocter une motion de rassemblement des anti-courants en vue du premier congrès d'EELV prévu en juin". "On a dit voilà, il y a des tas de gens qui ne sont pas contents avec ce qui se passe" mais "ceux qui réfléchissent à une motion ce n'est pas contre Cécile Duflot, nous on est tout à fait d'accord pour qu'elle reste candidate comme secrétaire nationale" d'EELV, a précisé l'eurodéputé sur LCI.

Dany Cohn-Bendit a ré-entonné son refrain contre la direction actuelle du parti : "Le fonctionnement interne aujourd'hui d'Europe Ecologie, nous le trouvons non satisfaisant. Pour dire les choses simplement : l'esprit d'Europe Ecologie est en train de se diluer dans l'esprit d'Europe Ecologie-Les Verts et on en revient aux Verts classiques" et "ça fait 1,5% à la présidentielle", le score de Dominique Voynet (1,57 % en 2007).

Jean-Vincent Placé ne peut là non plus pas être d'accord : "C'est un propos excessif et infondé. Notre motion, autour de Cécile Duflot, regroupe l'ensemble des courants Verts d'avant mais est ouverte sur ceux qui nous ont rejoint depuis dans le mouvement, dont les élus régionaux", dit-il au Monde.fr. La campagne d'Eva Joy est-elle bonne ? "Oui. Je n'ai pas pensé qu'il y avait eu un petit trou il y a quelques semaines. Elle fait du terrain : d'ailleurs elle va ce jeudi après-midi au salon de l'agriculture avec... José Bové."


Alexandre Piquard

Le torchon brûle entre Natacha Bouchart et Antoine Deguines !



Commentant sur ce blog la dissidence d'Antoine Deguines annoncée dans La Voix du Nord du 23 février 2011 (voir l'article précédent), je notais: "En se démarquant publiquement (et courageusement) de ses pairs, Antoine Deguines, sans rompre officiellement, devra rendre des comptes au maire. Il le sait mais il prend date à mon avis. Natacha Bouchart ne peut ignorer qu'Antoine se positionne désormais sur une autre dynamique, déjà en marche: il y a fort à penser qu'avec sa nouvelle posture d'électron libre, son parcours politique ne sera pas un long fleuve tranquille."

La réaction de Natacha Bouchart ne s'est pas fait attendre: elle invite aujourd'hui l'adjoint à la culture (dans La Voix du Nord de ce 24 février) à « prendre ses responsabilités. Soit il ne se sent pas bien, et il démissionne, soit il s'explique avec nous »

Selon elle, « celui qui rompt le contrat municipal, c'est M. Deguines. Il devrait balayer devant sa porte ». Lui dit exactement le contraire ! Pourquoi démissionnerait-il de son plein gré, comme si c'était une simple question d'humeur. Son départ volontaire, dans le contexte du moment, ferait certes plaisir au reste de l'"équipe municipale" et dédouanerait de fait Natacha Bouchart de ses propres responsabilités. On a là les prémisses de l'échec de l'"Union Populaire et Sociale", une union faite de bric et de broc, construite sur l'idée du "plus petit dénominateur commun", et sur une position de rejet de l'"ennemi commun". La question est maintenant de savoir s'il s'agit d'un accident de parcours pour la majorité municipale ou d'une crise latente beaucoup plus profonde qui annoncerait d'autres dissidences. Car, qu'on le veuille ou non, la majorité actuelle est plus une somme d'individualités qu'une coalition politique autour des partis. C'est la nature même de cette "union" qui permet la reprise en main de cette municipalité par l'UMP.

Il n'y a pas de parti au sein de la majorité qui puisse faire contrepoids à l'emprise actuelle de l'UMP. A vrai dire, il n'y a qu'un seul autre groupe organisé en tant que vrai parti, c'est le Modem, mais qui pèse peu. Philippe Blet, s'il a réussi à négocier son alliance avec Natacha Bouchart en obtenant la présidence de la Communauté d'Agglomération dans une situation exceptionnelle et inédite, ne sera plus en mesure de négocier quoi que ce soit dans 3 ans... s'il reste isolé politiquement. Justement, fin 2009 les conseillers municipaux du groupe de Philippe Blet, "socialistes dissidents" unis à l'UMP, avaient essayé de rallier le PRG d'Alain Mascret, parti d'opposition à Natacha Bouchart et on pensait bien alors que quelque chose d'important se passait et qu'on se rebiffait de ce côté-là (Voir sur ce blog mon article L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais)

La seule cohésion de l'équipe actuelle ne repose que sur la distribution de postes importants à quelques individualités, des "biscuits" pour faire la route en quelque sorte, mais pas sur une cohésion politique, on le voit avec la culture par exemple.

Par conséquent Antoines Deguines a raison de ne pas vouloir démissionner. Se faire "éjecter" par le premier magistrat sera peut-être plus porteur politiquement que de s'infliger soi-même la sentence. Et plus logique: Antoine estime que le pacte municipal n'est pas respecté, il ne dit pas qu'il est en désaccord avec ce pacte. On peut le croire !

Je remarque aussi le désaccord de fond entre Antoine Deguines et Philippe Blet, alors qu'ils faisaient partie tous les deux du même groupe d'élus au départ ! Politiquement, et sur la question du Channel en particulier, Philippe Blet et Natacha Bouchart sont en symbiose parfaite. Je pense qu'il y a déjà rééquilibrage au sein de la majorité municipale, et la constitution d'un axe exclusif Bouchart-Blet, une sorte de Yalta politique local... C'est du côté de ces rééquilibrages internes qu'il faudra regarder, et voir si les autres élus acceptent encore longtemps ce deal qui les exclut de fait.

Avec un retrait de délégation à son adjoint, Natacha Bouchart prend quand même le risque d'avouer l'échec de sa liste et de susciter bien des interrogations, si ce n'est d'autres vocations. Mais en tout cas, l'issue ne fait aucun doute, sauf coup de théâtre: « Nous attendons la fin des élections. Après, on verra, selon l'attitude de M. Deguines » (Natacha Bouchart)


Jean-Marc Ben, conseiller municipal écologiste de Calais

mercredi 23 février 2011

Antoine Deguines, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)


LA VOIX DU NORD, 23/02/2011

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| LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Son nom a souvent été cité, sa candidature souvent évoquée. Mais Antoine Deguines ne briguera pas de mandat de conseiller général. Mais l'adjoint à la culture ne tire pas un trait sur ses ambitions personnelles, tout en affirmant sa position d'électron libre au sein de la majorité.

Pourquoi ne vous présentez-vous pas aux élections cantonales ?

« D'abord pour raisons professionnelles. J'ai déjà deux mandats, l'un à la mairie, l'autre à l'intercommunalité, et une activité professionnelle très prenante. Quand on se présente à une élection, c'est pour être élu. Et se présenter en sachant d'avance qu'on ne peut pas assurer correctement le mandat, ou pas du tout, c'est malhonnête. »

Pourtant, il a été question de votre candidature dans le cadre d'un accord PS - Verts.

« Oui, on m'a sollicité dans ce cadre, beaucoup de gens m'ont demandé d'y aller, mais cela n'est resté qu'au stade des discussions, et d'ailleurs l'accord entre le PS et les Verts n'a pas abouti. Ceci étant, j'ai eu des contacts intéressants avec les Verts, notamment avec Francis Gest. C'est un homme que je respecte énormément, qui se présente parce qu'il a des convictions, et non parce qu'il court les mandats. J'ai le même respect pour Marcel Pidou, qui est un homme d'honneur. »

Êtes-vous toujours adhérent au PRG ?

« Oui, depuis deux ans. Je considère que ce parti est le plus proche de mes idées. Il a une bonne image. Je me sentais également proche du parti socialiste, mais son mode de fonctionnement est parfois agaçant. Je suis au PRG, c'est un parti d'avenir, sur lequel je pourrai compter pour d'autres échéances. »

Depuis quelques mois, vous ne semblez pas sur la même longueur d'onde que la majorité municipale à laquelle vous appartenez. Le confirmez-vous ?

« Oui, tout à fait. Les choses sont difficiles pour moi, dans l'équipe municipale aussi bien qu'à la communauté d'agglomération. Je sens énormément de méfiance, de défiance à mon égard. Je ne suis plus associé à rien. »

On sent beaucoup de crispation autour de votre principale délégation, la culture. La confirmez-vous ?

« Bien sûr. Sur ce sujet, j'ai une position qui tranche avec les autres élus. Mais au lieu de m'inviter à des discussions pour essayer d'avancer et de rapprocher les points de vue, on me contourne et on prend des décisions sans moi. C'est vrai à la Ville, avec par exemple la question de la succession de Martine Fosse à la Cité de la dentelle, pour laquelle je n'ai jamais été associé. C'est aussi vrai à l'agglomération. Il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe avec le Channel... A ce titre, je me réjouis que les choses s'arrangent, au moins ponctuellement (NDLR : une subvention de 109 000 E a été votée lors du dernier conseil communautaire pour l'organisation des Libertés de séjour). Mais cela a été le résultat d'un bureau communautaire agité. Heureusement que Guy Allemand, Michel Hamy ou Serge Péron sont intervenus à mes côtés... Philippe Blet nous a traités d'avocats du Channel. Je l'ai pris comme un compliment, même si dans sa bouche, ce n'en était pas vraiment un ! »

Pourquoi, dans ces conditions, ne démissionnez-vous pas ?

« Malgré ces difficultés, je considère que je suis toujours utile à Calais et aux Calaisiens, notamment dans le domaine de la culture. Grâce aux liens que j'ai pu tisser avec les structures de la ville, mais aussi grâce au soutien des partenaires comme l'État, via la DRAC, ou les territoires voisins. »

Mais pourquoi rester, alors que vous semblez dire que vous ne pouvez pas assurer vos missions ?

« Au moins, il reste ma voix pour défendre le monde de la culture. Tant que je me sentirai utile, je resterai. Même si je vois bien que l'on tente de me discréditer auprès de tous les élus. Moi, j'ai toujours eu la liberté de dire ce que je pense. Car contrairement à beaucoup d'autres, je n'ai pas besoin d'un mandat pour vivre. Ma liberté, elle est là ! »

Les bases de la liste d'union qui l'a emporté en 2008 sont-elles ébranlées ?

« Je veux tout de même rappeler que nous avons été élus sur la base d'un pacte municipal, qui prévoyait notamment qu'en cas de différend, les représentants des quatre sensibilités de la majorité se réunissent pour discuter. Cela n'a jamais été fait. Le contrat municipal n'est pas respecté. Et j'en fais porter une partie de la responsabilité à Philippe Blet, qui n'a jamais représenté notre tendance face à l'UMP, ni joué le rôle de contrepoids que l'on pouvait attendre de lui. Ce qui faisait la richesse de notre liste est perdu. Moi, je suis loyal dans mon engagement. À aucun moment je n'ai trahi le contrat municipal. » •


PROPOS RECUEILLIS PAR BRUNO MALLET

calais@lavoixdunord.fr

Antoine Deguînes, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)





COMMENTAIRE


Lorsque fin 2009 les conseillers municipaux du groupe de Philippe Blet, "socialistes dissidents" unis à l'UMP, avaient essayé de rallier le PRG d'Alain Mascret, parti d'opposition à Natacha Bouchart, on pensait bien que ça n'était pas pour rien. Un an et demi après son accession aux affaires municipales, la majorité municipale d'"Union Populaire et Sociale" semblait en effet se lézarder. Le message était fort et lourd de conséquences (Voir mon article L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais). On pensait donc que la dissension serait venue de ce côté-là ou peut-être du MoDem, pour ses relations tendues avec l'UMP, voire des deux. Mais la mainmise de l'UMP a été rendue possible par la nature même de cette majorité, faite de bric et de broc, sur la base d'un accord exclusif Bouchart-Blet, une sorte de Yalta politique en somme.

Cette interview d'Antoine Deguines arrive donc comme un boulet de canon au plus mauvais moment pour les autres composantes de la majorité municipale, à mi-mandat (toujours une date symbolique politiquement parlant) et à l'occasion des élections cantonales où se présentent bon nombre d'élus majoritaires.

En se démarquant publiquement (et courageusement) de ses pairs, Antoine Deguines, sans rompre officiellement, devra rendre des comptes au maire. Il le sait mais il prend date à mon avis.

Natacha Bouchart ne peut ignorer qu'Antoine se positionne désormais sur une autre dynamique, déjà en marche: il y a fort à penser qu'avec sa nouvelle posture d'électron libre, son parcours politique ne sera pas un long fleuve tranquille. Il vient de se faire beaucoup d'ennemis d'un coup, de l'UMP au MSDC. Nul doute qu'il vient de gagner beaucoup plus d'amis en échange.

Une page vient sûrement d'être tournée...

Jean-Marc Ben

mardi 22 février 2011

Σώμα μου (Notis Sfakianakis)


On dit que Notis Sfakianakis a écrit cette chanson suite à la mort par overdose d'un proche. C'est bien le sujet abordé dans ce clip. La langue grecque et ses références mythologiques donnent à cette chanson une force et une émotion qu'aucune traduction ne peut reproduire.
J'ai tenté cette traduction en français parce que j'adore cette chanson qui traite d'un sujet grave, la drogue. Que la poésie grave de cette chanson vous parvienne au moins grâce à cette musique et à la douceur des sonorités de cette belle langue. Une chanson d'amour.

Le chanteur est connu pour son franc-parler. Lors d'une émission télévisée à la fin des années 90, il se dit favorable à la légalisation du cannabis en Grèce. Un débat que nous avons aussi en France.





Σώμα μου, απόψε πάλι νίκησες και την καρδιά μου λύγισες
Mon corps, ce soir tu as encore gagné et mon cœur a fini par se soumettre

Καυτό σκοτάδι μέσα μου η μοναξιά. Σώμα μου καημένο, δε σε ορίζω πια
Une ténébreuse solitude me consume à petit feu. Mon pauvre corps, tu ne m’appartiens déjà plus

Σώμα μου, σώμα μου φτιαγμένο από πηλό... Σώμα μου, κάνεις ό,τι θέλεις το μυαλό (x2)
Mon corps, mon corps d'argile... Mon corps, tu hantes mon esprit

Σώμα μου, απόψε επαναστάτησες χωρίς ψυχή με άφησες
Mon corps, ce soir tu te révoltes et tu quittes mon âme

Οι Ερινύες θα 'ρθουνε όπου κι αν πας. Σώμα μου, βουλιάζεις στο δρόμο που πατάς...
Les Érynies* persécutrices te poursuivront où que tu soies. Mon corps, tu sombres sur les chemins où tu t’es aventuré…

  • les Érinyes (en grec Ἐρινύες / Erinúes, d'ἐρίνειν / erínein, « pourchasser, persécuter »), ou parfois « déesses infernales » (χθόνιαι θεαί / chthóniai theaí) sont des divinités persécutrices. Elles sont aussi appelées Euménides. Elles correspondent aux Furies (en latin Furiæ ou Diræ) chez les Romains. Elles personnifient la malédiction. Elles habitent le royaume des Ombres. Elles punissent impitoyablement tous les crimes contre les lois de la société humaine: elles tourmentent sans répit leur victime, qu'elles frappent souvent de folie. Elles poursuivent leurs victimes jusque dans le monde souterrain.

Pour écouter plus de musique grecque sur ce blog


Eleni Tsaligopoulou
Anna Vissi
Despina Vandi
Quelques petites choses que j'aime 11
Quelques petites choses que j'aime 12
Quelques petites choses que j'aime 13
Quelques petites choses que j'aime 14
Quelques petites choses que j'aime 15

lundi 21 février 2011

Les surprises de la politique en Calaisis avec l'affaire Serge Péron... Socialisme pluriel ?


Décidément la politique nous réserve bien des surprises. Et à la veille des cantonales dans le Calaisis, le cas de Serge Péron, maire socialiste de Marck, et candidat sur le canton de Calais-Est mérite qu'on s'y attarde un peu. C'est un cas d'école. Au préalable, surtout pour les "extérieurs" à notre microcosme politique, il est besoin de relire le articles de Nord-Littoral ci-dessous et d'autres articles expliquant le soutien du PRG (La Voix du Nord) au seul candidat PS du coin, Serge Péron, et celui de Philippe Blet et de son MSDC

Toujours est-il que MSDC et PRG reconnaissent Serge Péron comme leur représentant naturel pour les cantonales. En plus du Parti Socialiste, dont c'est le candidat. Comment expliquer cet engouement pour un candidat... forcément emblématique !

En tout cas, c'est le seul candidat à bénéficier du soutien du PS, du MSDC de Philippe Blet, et du PRG d'Alain Mascret ! Faut l'faire ! Mais pourquoi Serge Péron séduit autant tous nos hommes de gauche calaisiens ? Etonnant, non ?

Ces soutiens providentiels n'ont-ils pas été trop vite en besogne ? Trop tard en tout cas pour retirer leur soutien !

D'autres questions se posent sur les adjoints et élus municipaux de la majorité municipale calaisienne proches (et parfois adhérents) de ces mouvances (PS, MSDC, PRG, société civile). Pour qui se prononceront-ils ? Et les marckois ?

Ca, c'est une bonne question ! La presse locale devrait nous demander notre avis, à tous les 49 élus municipaux ou personnalités du Calaisis. Non ?

PS (pour le gag): le canton de Calais-Centre, c'est pas mal non plus: 3 socialistes (Philippe Vasseur, Charles François, Laurent Lenoir). Alors, vers d'autres surprises électorales dans ces deux cantons ?


Jean-Marc Ben
Conseiller municipal écologiste

Serge Peron, le maire socialiste de Marck, condamné pour détournement de pouvoir (Nord Littoral)


NORD LITTORAL, 21/02/2011

marck.jpgIl avait interdit de mairie, en dehors des heures ouvrables, deux administrés socialistes

La section socialiste de Marck vit sous haute tension. Le secrétaire de la section a démissionné au printemps 2010. Pour l'élection de son remplaçant, un socialiste marckois, Roland Rivet, s'est opposé à la candidature de Serge Peron

Le maire de Marck n'a pas apprécié. Début d'un conflit qui s'est terminé devant les tribunaux.

« Suite à votre attitude plus que désagréable à mon égard, j'ai décidé de vous interdire l'accès de la mairie pour toute réunion, en dehors des heures d'ouverture au public. » signé Serge Peron. Quand Roland et Luce Rivet reçoivent ce courrier, ils n'en reviennent pas :« Mon avocat m'a dit en lisant ce courrier : C'est du despotisme ! Et je ne sais pas si le président du conseil général sait que l'un des siens envoie de tels courriers à l'entête du Pas-de-Calais...» La seule faute de ce couple de retraités, socialistes depuis toujours, a été de s'opposer à la candidature de Serge Peron au poste de secrétaire de la section socialiste de Marck : « Les réglements et les statuts du PS prévoient que le maire d'une ville de plus de 3 500 habitants ne puisse pas se endosser le rôle de secrétaire de section... Cette fonction est incompatible avec celle de maire. C'est dans les textes. » Roland Rivet a donc demandé l'application de textes. Serge Peron s'est maintenu et a été battu... Depuis, il reproche au couple de ne pas le respecter.

Roland et Luce Rivet sont membres de deux commissions municipales : la culture et le jumelage. Ils participent régulièrement à des réunions de travail dans la salle du conseil municipal. « Il a tenté de nous faire exclure de ces groupes de travail, mais comme les présidents n'ont pas voulu, il a trouvé la parade. Il a décidé de délocaliser ces réunions dans d'autres salles. On se réunit maintenant au foyer de l'Age d'Or. » Ce terrain d'entente n'est que de façade. Roland et Luce Rivet sont décidés à aller jusqu'au bout de leur action judiciaire : « Le secrétaire de section a démissionné car il n'a pas supporté que deux adjoints et des membres se fassent insulter de "nuls" et de "godillots." » Roland Luce n'a qu'une explication à cette colère du maire de Marck : « Son fils avait obtenu moins de voix que Yann Capet et Charles François lors de l'appel à candidature aux Régionales. » En juin l'affaire s"est donc retrouvée devant le juge des référés du tribunal administratif de Lille. Lorsque l'urgence le justifie, il peut prendre des décisions avant que l'affaire soit jugée sur le fond. Et le juge Vanhullebus l'a fait : « Considérant que les requérants font valoir sans être contredits que les associations dont ils sont membres se réunissent hors des heures d'ouverture de la mairie au public et que la décision d'interdiction prise par le maire de Marck est de nature à porter atteinte à l'exercice de leur liberté d'association et de réunion. » Il considère aussi qu'il y a «un sérieux doute quant à la légalité de la décision» du maire de Marck.

Sur le fond, lors de l'audience du 7 octobre, le même juge considère que le maire de Marck « s'est inspiré de considérations totalement étrangères à l'intérêt général, » et que « les requérants sont fondés à soutenir que sa décision est entachée de détournement de pouvoir ». Il décide donc d'annuler l'interdiction du maire et une somme de 1 500 euros sera versée au couple Rivet au titre des frais exposés.

Roland Rivet est satisfait de la décision du tribunal administratif de Lille. Il ne regrette qu'une seule chose : que la fédération socialiste reste sourde aux problèmes de la section marckoise : « J'ai envoyé un courrier, le 10 décembre 2010, à Catherine Genisson, première secrétaire fédérale du PS du Pas-de-Calais, je n'ai jamais eu de réponse...»

Philippe HENON



« Si c'était à refaire, je le referais... »


La meilleure défense étant l'attaque, Serge Peron le maire de Marck, a choisi l'offensive pour répondre à ses détracteurs et à sa condamnation au TA de Lille.

Vous avez refusé l'accès de la mairie de Marck à de deux vos administrés, socialistes comme vous. Pouvez-vous vous expliquer ?

« C'est vrai, j'ai refusé l'accès de la mairie à deux personnes mais en dehors des heures de bureau. J'ai pris cette décision car ils ont tenu des propos désobligeants à mon encontre. Je l'ai appris. Vu cette attitude incorrecte vis à vis du maire, et donc de la commune, cette décision s'imposait... »

Mais que deux socialistes d'une même section se retrouvent l'un contre l'autre au tribunal administratif, cela fait désordre, non ?

« A Marck, il se passe toujours quelque chose chez les socialistes. Ils prennent un malin plaisir à voter à contre-courant. Pour les Régionales, ils votent toujours contre Percheron. J'ai beau leur dire qu'en tant que maire je travaille avec lui, ils ne m'entendent pas. »

Il se dit que vous avez interdit l'accès de la mairie aux époux Rivet car ils vous ont empêché d'être secrétaire de la section socialiste de Marck

« C'est leur argument... C'est vrai qu'ils m'ont sorti un point des statuts du PS qui empêche un maire d'une commune de plus de 3 500 habitants d'être secrétaire de section. Mais les maires de Boulogne et du Portel sont bien secrétaires de la section socialiste de leur ville... Je n'avais qu'une seule ambition, relancer la section. Je n'avais pas trop le temps, mais il fallait le faire. Aujourd'hui, je suis certain que si on refaisait le vote, je serais élu. »

Vous avez été condamné par le tribunal administratif sur la forme et le fond

« J'ai envoyé un dossier pour ma défense, mais le greffe l'a mal orienté, les juges ne l'ont pas eu. J'ai été condamné sans défense... Sur le fond, ils n'ont pas voulu déjuger la première décision... »

Certains disent que votre seule ambition est de placer votre fils.

« Mon fils après un an de chômage a retrouvé du travail. Il sera de moins en moins sur Marck. Il n'a plus le temps de prendre de nouvelles responsabilités. »

Vous avez été condamné à deux amendes de 1 500 euros

« La première, je l'ai payée de ma poche. Je me rembourserai sur la somme que je donne au PS. La deuxième amende, je l'ai reçue en ma qualité de maire, c'est donc la mairie qui paiera l'amende. »

Est-ce que la situation va se stabiliser au PS de Marck ?
« Je ne sais pas... Il y a un clan de Fabusiens qui veut tout régenter. Ils ont des vues sur la mairie de Marck, sur des postes. Alors c'est vrai, j'avais dit que ce mandat serait le dernier... Mais je reviens sur cette décision. Si ma santé me le permet, je continuerai. J'ai encore beaucoup de projets pour ma commune. »

Regrettez-vous votre décision d'interdire l'accès de la mairie à deux de vos administrés ?

« Non. Si c'était à refaire, je le referais. Je précise quand même que je ne voulais pas que les commissions Culture et Jumelage auxquelles appartiennent les époux Rivet se réunissent dans la salle du conseil. Par contre, ces commissions pouvaient se dérouler en salle Est qui se trouve en mairie. »

Propos recueillis par Philippe HENON

Où va nous mener la chimie agricole ? (Mediapart)


MEDIAPART

lundi 21 février 2011

« Après les médicaments toxiques et sans rendu médical effectif, combien de morts et de malades seront dus à la chimie agricole ? », s'interroge Jacques Maret, auteur du Naufrage paysan. Il a déposé une demande de retrait de plusieurs Round Up en tant que simple « particulier ayant intérêt à agir ». Nous publions son argumentaire ainsi que la liste de ses soutiens, de Sandrine Bélier à Jacques Testart en passant par Pierre Rabhi.



Il y a soixante ans, un contrat social a été passé entre la société et le monde paysan pour nourrir la population à bas prix, tout en fournissant des bras pour l'industrie et la reconstruction de l'après guerre. De paysan, ce monde est devenu agricole, puis agroalimentaire, par la mécanisation et l'énergie très bon marché. Cette « révolution verte » n'a de verte que le nom, et doit tout à la chimie de synthèse.

Engrais et mécanisation ont déséquilibré cultures et «mauvaises herbes», devenues incontrôlables. Apparurent alors les désherbants, dont la toxicité ne fut étudiée qu'à court terme, sans tenir compte d'éventuels effets secondaires:

- risques pour les milieux et espèces commensales, parasites ou auxiliaires. Les insectes parasites se sont adaptés, comme les pucerons, et leurs destructeurs, comme les coccinelles, n'ont pas supporté et ont presque disparu. D'où la nécessité de détruire ces pucerons devenus nuisibles, ce qui a induit de nouveaux déséquilibres.

- risques pour la santé du consommateur, comme des utilisateurs directs de ces molécules. Ainsi l'atrazine, désherbant des maïs, fut présentée comme sans risque, voire buvable, en réunion de Développement Agricole, devant l'auteur de ces lignes... Polluant majeur des nappes, l'atrazine a été classé comme cancérigène par le Centre International de Recherche Contre le Cancer (CIRC), puis déclassé en « cancérigène probable ». Il est maintenant reconnu comme perturbateur endocrinien probable... A en perdre son latin, ou sa confiance en « la science », non ? L'atrazine est aujourd'hui remplacée par d'autres produits utilisés à des doses mille fois plus faibles: cinq à vingt grammes - épandus par du matériel de plein champ, dont la précision doit être diabolique - suffisent à désherber un hectare par an, au lieu de cinq kilos.

Si l'on sait maintenant que toutes ces molécules provoquent des effets directs sur la santé des agriculteurs, les études sur le cumul de doses et de produits sont inexistantes. Leurs actions se font sentir des dizaines d'années après le contact ou l'inhalation, ou parfois de façon quasi immédiate, ce qui permet alors de faire le lien entre produit, malaise ou maladie. Sait-on ce que deviennent ces molécules, une fois dégradées dans la nature? Comment se recombinent-elles, en quels produits, toxiques ou non? Des statistiques permettent de constater les dégâts sur les utilisateurs, mais pas sur les consommateurs, exposés, sauf exception, à des doses très faibles et trop diffuses, que l'on ne peut donc estimer facilement dans les échantillons de population qui sont à la base des études.


Le cas des désherbants

Pour être efficaces, les désherbants sont vendus sous forme de mélanges complexes. La loi, issue de la directive européenne 91/414, prescrit que chaque molécule ET chaque formulation soient étudiées de façon complète. Cette autorisation de mise sur le marché (AMM) doit être renouvelée tous les dix ans, et la formulation être « connue ».

Dans les désherbants, les molécules «actives» ont besoin de transpercer la protection cireuse des plantes, grâce à un agent mouillant. Comme l'aiguille permet l'injection du contenu de la seringue... Encore faut-il que cette aiguille ne perturbe pas l'organisme traité (propreté, toxicité...). Pour prendre un exemple connu, la molécule active du Round Up, ou glyphosate, est toujours accompagnée d'un mouillant, souvent un poly oxyéthilène amine (POEA), molécules qui détiennent trois AMM.

Implicitement reconnue par l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments, voir l'avis du 26 mars 2009), la présence conjointe du glyphosate et de POEA est pourtant absente des dossiers déposés par la firme demandeuse auprès de la Direction générale de l'alimentation (DGAL), qui instruit les dossiers (voir la lettre du ministre de l'agriculture datée du 14 octobre 2009). Alors que toutes les analyses confirment la présence d'agents mouillants. Ce ne sont pas toujours des POEA : il peut s'agir de Poly Oxy Propylène Amine, qui ne détiennent apparemment aucune AMM..., voire d'autres molécules, inconnues dans la liste des adjuvants détenant une AMM.

Par ailleurs, lors d'une Commission de toxicologie, dite ComTox, les experts présents ont à vérifier des centaines de dossiers, en quelques heures, ce qui est surhumain. A moins qu'il ne s'agisse d'une simple acceptation de « modification mineure de composition », ainsi que cela fut évoqué devant nous lors d'une rencontre à la DGAL... Mais peut on penser que de passer d'une molécule avec des radicaux à deux carbones ait le même effet qu'avec des radicaux à trois carbones ? Un peu comme si du butane se comportait comme du propane, de l'éthanol comme du méthanol.

La loi est clairement contournée... Même si la publication de ces données n'est pas faite au public, l'administration devrait, pour le moins, exiger que les dossiers soient complets.

Et qu'en est-il de l'action de ces agents mouillants sur les sols et notamment la matière humique, énorme piège de carbone ? Sa dégradation a-t-elle été surveillée par les services publics comme l'Inra ? Les radicaux mycéliens ont-ils la même mortalité lors d'une application de Round Up (donc des agents mouillants) que les cellules du cordon placentaire (voir l'étude de Gilles-Eric Séralini, décembre 2008)? Alors que certains pensent que la dégradation des sols participe au réchauffement climatique (voir Daniel NAHON, « l'épuisement de la Terre, l'enjeu du 21e siècle »), les tonnages de carbone ainsi émis sont colossaux.

Depuis le Grenelle de l'Environnement, des indices de fréquence de traitement (IFT) ont été mis en place grâce aux travaux de l'Inra. Pourquoi les traitements par enrobage ne sont-ils pas compris dans le calcul de ces IFT? Ne masquerait-on pas ainsi une utilisation massive de ces produits plus toxiques que tous les autres ?


Questions aux services de l'Etat

Pourquoi n'ont-ils pas étudié toutes les conséquences de leurs préconisations chimiques sur la santé, la qualité des aliments, la préservation des ressources en eau et la survie qualitative des sols agricoles ?

Pourquoi n'ont-ils jamais donné aux experts agréés les moyens de répondre à des questions simples sur le devenir des produits dans les sols, les conduisant par exemple à récuser une mission d'évaluation des risques de rémanence d'un produit pulvérisé dans les sols d'une parcelle labellisée en agrobio ?

Pourquoi acceptent-ils que les firmes présentent les dossiers de toxicité dans des termes simplifiés et non prévus par la loi ? Sinon pour autoriser ainsi des dizaines de mélanges non étudiés, comme ceux à base de glyphosate en mélange avec d'autres molécules (au hasard: sel isopropylamine ET glyphosate, ou glyphosate acide, oxadiazon ET diflufénicanil).

Pourquoi les firmes ne transmettent-elles que des études réalisées il y a quelques décennies? Cela leur permet-il d'économiser sur le coût des études complètes, pour la ré-actualisation des données sur la « formulation nouvelle »?

Pourquoi l'administration ne renouvelle-telle pas les AMM au moins tous les dix ans?

Pourquoi l'administration n'ouvre-t-elle pas exhaustivement les dossiers, et pourquoi rend-elle des «avis» qui ne sont souvent que des « copiés collés » des avis antérieurs (avis AFSSA du round up express du 16 04 07, avis Round up Energy et 680 du 16 04 07...) ?

Pourquoi l'administration rend-elle des avis, en reconnaissant sciemment que le «pétitionnaire n'a pas fait les études sur le public concerné» (avis AFSSA Round up express du 16 04 2007) ?

Pourquoi l'administration, quand elle réceptionne les dossiers de demande d'autorisations, ne demande-t-elle pas que la totalité des études fournies par les firmes soient publiques, voire publiées dans des revues soumises à des comités d'évaluation scientifique (relecture par les pairs)? Doit-on comprendre que les «secrets industriels» sont plus importants pour l'Administration que notre santé ?

En voulez vous quelques preuves ?

pourquoi l'administration ne voit pas les manipulations flagrantes dans les conclusions de certaines « études » .

Ces conclusions mettent clairement en évidence que les résultats sont éliminés par la firme quand les réponses NE SONT PAS proportionnelles aux doses ? (études 5.6.1/ de 01 à 04) ? Ou que les effets des adjuvants sont bien réels mais niés, comme dans cette étude sur chiens 5.8.2/03 ? De même lorsque les effets sont clairement différents entre mâles et femelles (étude sur rats 5.8.2/04)?

Pourquoi l'administration ne tient-elle jamais compte des données réelles de la dispersion des produits et de leurs résidus dans l'environnement et l'alimentation, mais seulement de données «calculées», et délivre-t-elle son avis sur ces estimations virtuelles prédictives? Les estimations, légitimes il y a quarante ans, sont prises en défaut par la situation des nappes et cours d'eau, la percolation des molécules. L'Institut français de l'environnement (Ifen) montre bien la non-pertinence des tests fournis par les firmes, de nombreux captages d'eau potable devant être fermés, de nombreuses analyses dépassent les LMR (limite maximale de résidus) dans les produits alimentaires. Quels seront les effets « cocktails » sur notre santé ?

Pourquoi l'administration ne tient elle pas compte de données annexes et pourtant essentielles, comme par exemple cette étude de l'Afsset qui a constaté que les gants et autres tenues de protection étaient inefficaces dans de nombreux cas ?

Comment développer l'agrobiologie ?

Qu'en sera-t-il des dispositions du Grenelle de l'Environnement qui prévoit 6% d'agrobiologie en 2012, et 20% en 2020 ? Comment pourrait-on multiplier par dix la surface agrobiologique, alors que, par «l'inaction» de l'administration, par le manque de décision politique sous la pression de lobbies, nous stagnons aux alentours de 2% depuis environ 10 ans, et qu'en 2012, nous serons à peine à 3%? Alors que le budget 2011 prévoit de ramener le crédit d'impôt agrobiologique de 4 000 euros à 2 000 euros?

Comment peut-on croire que la diminution de l'usage des phytosanitaires, programmée à hauteur de 50%, va se mettre en place, alors qu'aucun calendrier n'est défini? Que signifie d'ailleurs une baisse de 50% alors que une dose d'imidaclopride, la molécule du Gaucho, a une toxicité environ 7200 fois plus élevée que le même poids de DDT, pourtant interdit?

Comment les administrations vont-elles pouvoir enfin favoriser les agriculteurs respectueux des milieux et de leurs consommateurs, alors que la FNSEA a lancé un appel pour faire arrêter ces mesures agri-environnementales (MAE), et a élu à sa tête un céréalier, actionnaire de Sofiproteol, organisme qui s'intitule lui même « partenaire durable de l'agro-industrie française ». Ce syndicat affirme que ces MAE seraient un frein à la productivité, et demande que les normes environnementales, dans le cadre des bonnes conditions agro-écologiques (BCAE), soient encore assouplies, malgré leur faible niveau actuel.

Pourquoi, malgré les affichages du Grenelle de l'environnement, aussi peu de résultats dans le nombre de conversions vers l'agriculture biologique (CAB)? Pourquoi cette tiédeur de la modulation des aides de la PAC ? Une forte modulation pourrait permettre de financer ces CAB, justement, ou de nouvelles MAE, pour impulser efficacement une vraie conversion de notre agriculture, pour la sevrer de la chimie qui nous intoxique, nous et notre environnement.

Pourquoi la totalité de ces mesures favorisant l'environnement sont-elles toujours évaluées sur « le manque à gagner induit par des techniques non conventionnelles », sans jamais prendre en compte la préservation de la santé, des ressources en eau, de la biodiversité, toutes ces « menues choses » dont nos enfants auront besoin eux aussi ? Ces « services de la biodiversité », comme le rappelle Bernard Chevassus-Au-Louis, n'ont-ils pas été évalués à 30 000 milliards de dollars, soit 2 fois le Produit mondial Brut ?

Pourquoi ces mesures sont-elles accompagnées de dossiers lourds à gérer, de systèmes de contrôle ou de paiement très défavorisant comparativement à celui des primes PAC, mettant ainsi en jeu la survie économique de ces paysans respectueux de la santé des consommateurs?

J'affirme aux services de l'Etat, et à tous ses grands commis: Je n'aimerais pas être à votre place, après tant de laxisme, ou d'aveuglement...

Car lorsque les maladies se déclareront de façon épidémique, qui aura la responsabilité morale, médicale et donc financière ?

Déjà les médecins s'alertent du nombre dramatiquement croissant de maladies liées à l'usage des phytosanitaires. Est-ce l'annonce de la vraie catastrophe sanitaire et sociétale où nous mène la chimie agricole ?

Puisque la Cour d'appel de Bordeaux a reconnu le titre de maladie professionnelle à un agriculteur de Charente, intoxiqué par l'herbicide «Lasso» de Monsanto, qui va payer l'augmentation des cotisations à l'avenir? La Cour a déjà donné la réponse: ce sera l'assureur de complémentaire santé Aaexa (assurance accident des exploitants agricoles) qui l'indemnisera, comme l'avait déjà affirmé le tribunal des affaires sociales d'Angoulême. Ce sera donc à la charge des autres cotisants, pas des fabricants, ni des signataires des autorisations...


Dans l'attente de réponses à toutes ces questions...

Alors que certains lanceurs d'alerte ont été poursuivis (mais sans succès) pour avoir dénoncé les pollutions chimiques de l'alimentation comme celle des raisins de table, alors que les adjuvants dans les plastiques sont retirés un peu partout pour évaluation erratique de leurs effets... N'est-ce pas le moment de tous nous mobiliser, consommateurs, citoyens, acteurs de l'alimentation et de la santé, pour enfin être entendus ?

En ces temps de négociation pour la réforme de la Politique Agricole Commune en 2013, soutenons les actions, associations, syndicats, ONG pour notre santé et l'environnement de nos enfants...!!!

Ou alors faudra-t-il que des ministres soient traînés devant la Haute Cour de Justice pour fraude à la loi manifeste, comme le Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire vient d'en effectuer une en réitérant une Autorisation Provisoire de Vente pour un produit, le Cruiser, que l'Allemagne a suspendu pour toxicité avérée sur les abeilles?

Un précédent procès avait conduit à interdire le Régent pour l'enrobage des semences( molécule Fipronil); les leçons n'ont pas servi ...

Avec le soutien de:

• Sandrine Bélier, euro-députée Europe Ecologie - Les Verts
• Dominique Belpomme, professeur des universités, président d'Artac
• Lilian Ceballos, consultant en écologie, docteur en pharmacie
• Philippe Desbrosses, fondateur du réseau Intelligence Verte
• Bernard Frau, ancien Président de l'Ineris
• Frédéric Jacquemart, président du GIET
• Dominique Marion, Président de la Fédération National Agro-Biologique
• Jean-Yves Martin, médecin en milieu rural
• Pierre Menneton, chercheur INSERM, lanceur d'alerte
• Serge Orru, directeur général du WWF-France
• Christian Pacteau
• Christian Portal, collectif Acecomed, auteur de «Pour une médecine écologique»
• Pierre Rabhi, paysan, pionnier de l'agroécologie en France, membre des Colibris
• Jacques Testart, fondateur de la Fondation pour une Science Citoyenne
• Franz Vasseur, avocat au barreau de Paris

mardi 15 février 2011

David Dhaisne, en vert et contre tous (Nord Littoral)


NORD LITTORAL, 15/02/2011

Canton d'Ardres
Il est le candidat d'Europe Ecologie aux cantonales


david-dhai-NL.jpgDavid Dhaisne et sa suppléante Barbara Chevalier ont placé le social au coeur de leur programme.

Il est le premier à dévoiler ses cartes. En officialisant sa candidature aux prochaines élections cantonales, David Dhaisne, le candidat d'Europe Ecologie - les Verts, a également présenté les grandes lignes de son programme aux côtés de sa suppléante, Barbara Chevalier.

Ecolo dans l'âme, David Dhaisne, 41 ans, l'est depuis près de 20 ans. Cet engagement en faveur de la protection de l'environnement s'est intensifié lors de son passage au lycée Léonard-de-Vinci à Calais, premier lycée HQE de France. « J'ai alors pris conscience de la nécessité de revoir notre façon de faire de la politique et d'aborder la société. Traiter de l'environnement, ce n'est pas seulement s'occuper des fleurs, c'est surtout remettre l'humain au centre de nos préoccupations. »


Objectif : atteindre les 10%

Gestionnaire du collège de l'Europe, à Ardres, depuis trois ans, David Dhaisne n'a pas hésité longtemps avant de se lancer dans l'aventure des cantonales avec la volonté de défendre ses valeurs, comme il l'avait déjà fait en 2008 lors des élections municipales où il figurait sur la liste des Verts à Calais. Si aujourd'hui, aucun représentant écologiste n'est élu au conseil général du Pas-de-Calais, l'Ardrésien espère bien que la cause environnementale trouvera enfin un écho au sein de la nouvelle assemblée.

Et le candidat d'Europe Ecologie d'avancer ses pions. A un mois et demi du scrutin, il est le premier des six candidats déclarés à dévoiler les grandes lignes de son programme. Parmi elles, le social tient une place importante, un sujet que le candidat connaît bien, lui qui est également administrateur à l'OPH de Calais et membre de la commission d'attribution des logements : « La lutte contre le chômage doit être notre priorité , assure-t-il. Les emplois issus de l'économie verte et des services à la personnes seront les plus porteurs dans quelques années. Il ne faut pas hésiter à les développer. Le conseil général doit également favoriser les nouvelles filières en matière d'économie d'énergie.»

Car force est de constater que le prix des carburants va continuer à s'envoler dans les mois à venir. D'où la volonté de David Dhaisne de développer le covoiturage, en créant des aires de stationnement sur les routes départementales gérées par le conseil général. « Aujourd'hui, le covoiturage tend à se développer sur les longs trajets mais restent peu utilisé pour des distances plus courtes. Dans un canton rural comme celui d'Ardres, cette activité pourrait être confiée à une association », avance-t-il. Une association qui pourrait également assurer un service à la demande pour les personnes âgées, histoire de rompre leur isolement. « Pas question de mettre en place des lignes de bus. Economiquement, ce serait un gouffre, mais pourquoi pas un taxi social... » Sans surprise, le candidat vert entend également défendre le monde agricole. « Aujourd'hui, chaque commune souhaite avoir son lotissement et sa zone d'activités, en rognant sur les terres agricoles. Mais ces terres, c'est l'outil de travail de nos agriculteurs. Le conseil général devrait geler certaines surfaces foncières afin qu'elles ne soient pas récupérées par des promoteurs immobiliers. » Enfin, en ce qui concerne les collèges, l'une des compétences du Département, David Dhaisne ne manque pas d'idées non plus. « Inauguré en 2006, le collège de l'Europe est certes fonctionnel mais rien n'a été prévu pour le développement durable. Il consomme autant d'énergie qu'un établissement vieux de 10 ans... » L'arrivée de produits bio dans les cantines scolaires est aussi au programme du candidat.

Face à trois maires et un conseiller général sortant, David Dhaisne et sa suppléante, entrepreneur dans la vente auprès des comités d'entreprise, ne se font guère d'illusions sur leurs chances d'élection, même s'ils entendent rééquilibrer le canton, dont la partie sud a été délaissée depuis trop longtemps à leurs yeux : « Le rêve serait d'arriver au second tour mais si on atteignait déjà les 10 %, ce ne serait pas mal. »

Thierry SAINT-MAXIN

David Dhaisne aux cantonales pour Europe Ecologie-Les Verts (La Voix du Nord)


LA VOIX DU NORD, 15/02/2011
|ARDRES|

David Dhaisne part en campagne avec sa remplaçante, Barbara Chevalier.


david.jpg Vendredi, au restaurant Le Relais, David Dhaisne et Barbara Chevalier ont présenté leur candidature pour les prochaines élections cantonales de mars prochain sous les couleurs d'Europe-Ecologie Les Verts.

Devenir le « chef d'orchestre du canton »

David Dhaisne est gestionnaire au collège de l'Europe d'Ardres depuis trois ans et est administrateur de l'office public de l'habitat de Calais. Sa suppléante, Barbara Chevalier, est auto-entrepreneur à Calais, spécialisée dans la vente aux comités d'entreprises.

« Il est temps de sortir le canton d'une logique de guichet pour une logique de territoire. Les solutions écologiques sont reconnues. Elles apportent de l'emploi et améliorent notre qualité de vie, notre vivre ensemble. Les emplois à venir trouveront leur source dans l'économie verte, dans la rénovation des logements, les services à la personne, l'économie solidaire », souligne le candidat.

« Nous n'acceptons plus les politiques qui précarisent les plus faibles, exploitent les agriculteurs, bradent les services publics et ne créent pas d'emplois. Les prix des énergies ne font, et ne feront, qu'augmenter touchant en premier lieu les plus précaires d'entre nous. Il est temps de réagir dans l'intérêt du canton et du département. Elu de proximité, véritable chef d'orchestre du canton, le conseiller général doit être, à plein temps, à l'écoute et au service des habitants et des élus locaux, pour l'ensemble des communes, sans tomber dans le clientélisme actuel », a conclu David Dhaisne, égratignant au passage le conseiller sortant. •

dimanche 6 février 2011

Peduzzi est-il trop Vert ? (Nord Littoral)


Echos et chuchotements

NORD LITTORAL, dimanche 6 février 2011


Natacha Bouchart l'a recadré au cours du conseil municipal, Philippe Blet l'a dans le collimateur depuis quelques mois, le directeur du Channel n'a pas que des amis au sein des conseils municipal et communautaire. Pourtant, les élus n'ont pas grand chose à reprocher à la bonne tenue de la scène nationale. Il faut donc chercher ailleurs ! On n'ose pas imaginer que le maire de Calais et le président de Cap Calaisis n'aient pas encore digéré que Francis Peduzzi soit sur la liste d'Europe Ecologie aux dernières élections régionales... Au contraire ! Eux qui prônent la pluralité politique pour gérer la ville et l'agglomération doivent être fiers d'avoir un directeur de structure ouvert à l'écologie. Pourtant, on ne voit pas d'autres explications pour ces discussions...


La demande de subvention n'aurait pas été correctement effectuée... Même si l'administration du Channel dit le contraire. Mais au bilan, la scène nationale n'aura pas les 80 000 euros votés par les élus consulaires au printemps 2010. Pour un président qui se dit fan du Channel et conscient de tout ce qu'apporte la scène nationale à l'image du Calaisis, nous avouons notre incompréhension... S'il est aussi bon gestionnaire qu'il le dit, Philippe Blet doit savoir qu'il met cette structure en difficulté...




L'article de Nord Nittoral

MON COMMENTAIRE:

Une chose est sure. Natacha Bouchart n'aime pas le Channel. Et Philippe Blet, pas plus que ça. Au moins ces deux-là sont en symbiose politique parfaite. Le MSDC en accord total avec l'UMP, c'est quand même ça l'information essentielle de ce conseil municipal du 3 février 2011. Merci à Charles François, conseiller municipal de l'opposition, qui en revenant sur la subvention conséquente accordée à Calais Promotion, relance le débat sur un sujet tabou pour la majorité municipale: « Le Channel aussi est un outil de promotion de la ville, il ne faut pas l'oublier ».

Réponse cynique de Madame le Maire, silence pesant de Philippe Blet... et accord tacite de toute la majorité municipale. A aucune exception ! Ni du Modem, pourtant supporter du Channel en la personne de son président Jean-Marc Leroy, ni, plus étonnamment, d'Antoine Deguines (PRG de l'alliée UMP encore ?), adjoint à la culture, dont chacun aurait souhaité avoir l'avis ce soir-là. Malheureusement, Antoine était absent... et avait donné procuration à Marcel Pidou... lui-même absent ! Bizarre ? Ou les différentes sensibilités de la majorité sont cadenassées aujourd'hui par l'UMP ou elles sont solidaires de la politique anti-culturelle de Natacha Bouchart. Pas de dissonnance en tout cas à l'intérieur de cette majorité. Aucune ! J'en témoigne. Qu'en sera-t-il des autres structures culturelles de la ville, par exemple le Centre Culturel Gérard Philippe ?

A mon avis, si cette majorité repasse en 2014, le sort du Channel est joué. C'est mon intime conviction.

J'en appelle à l'indignation de tous les élus calaisiens et communautaires, qu'ils soient de l'opposition ou de cette majorité...

MAINTENANT ! Après, il sera trop tard !


Jean-Marc Ben
conseiller municipal écologiste de Calais

samedi 5 février 2011

Europe Ecologie les Verts cantonales 2011 : une voix, la vôtre !



Cantonales 2011 : une voix, la vôtre
envoyé par EuropeEcologie. - L'info internationale vidéo.

Education : la notation des enseignants remplacée par un entretien professionnel ? (Le Monde)



Le Monde.fr | 04.02.11

Les enseignants seront-ils seulement évalués par leur supérieur hiérarchique direct, les chefs d'établissement ? Un document du ministère de l'éducation nationale adressé aux chefs d'établissement mi-janvier, que Le Monde s'est procuré, sème la zizanie au sein de la communauté éducative.


enseignement.jpgDans ce courrier, il est indiqué qu'au cours de leur carrière, les enseignants auront deux entretiens de carrière. A deux ans d'ancienneté, l'entretien visera à vérifier si l'enseignant "maîtrise" son métier, et à "définir, si nécessaire, un éventuel accompagnement". A vingt ans, "il conviendra de l'aider à se projeter sur la deuxième partie de sa carrière". Une "mobilité fonctionnelle" pourra alors lui être proposée.

Jusque là, rien de surprenant. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, avait annoncé la mise en place de ces entretiens de carrière dans son "Pacte de carrière" dès le mois d'octobre 2010. "Les personnels de l'éducation nationale ne sont pas suffisamment accompagnés", avait alors estimé le ministre. "J'ai décidé d'impulser une nouvelle politique de ressources humaines."

Mais cette "nouvelle politique de ressources humaines" préfigure-t-elle un nouveau mode d'évaluation des personnels ? Les syndicats craignent que les entretiens de carrière ne se substituent à l'actuel système de double notation des enseignants : une note administrative attribuée par le chef d'établissement, qui compte pour 40 % de la note globale, et la note pédagogique délivrée par les corps d'inspection, comptant pour 60 %.

Sur ce point, le document ministériel est pour le moins ambiguë. En 2012, annonce-t-il, "les nouvelles modalités d'appréciation de la valeur professionnelle des enseignants qui se substitueront à la double notation actuellement en vigueur, supposera l'organisation d'entretiens professionnels". Les entretiens de carrière à deux ans et vingt ans d'ancienneté pourraient "s'intégrer, à terme", dans un nouveau système d'évaluation concernant toute la fonction publique et prévoyant le principe d'un entretien d'appréciation annuel, précise Josette Théophile, la directrice générale des ressources humaines du ministère.

"UN RÉGIME DE LA PEUR"

En effet, un décret paru à l'été 2010 prévoit la fin du système actuel de notation des fonctionnaires d'ici au 1er janvier 2012 et son remplacement par un nouveau dispositif fondé sur le principe de "l'entretien annuel avec le supérieur hiérarchique". Concernant les entretiens de carrière, dans le primaire, ce sont les inspecteurs de l'éducation nationale qui sont appelés à les mener, ou, par délégation, un conseiller pédagogique, "voire le directeur d'école", précise le document ministériel. Dans le second degré, le chef d'établissement ou son adjoint en sont responsables.

Une réforme jugée "dangereuse" par les syndicats, et la méthode, "brutale". Ces derniers indiquent avoir appris fin janvier 2011 que ces entretiens de carrière avaient été expérimentés en décembre 2010 et janvier 2011 dans quelques établissements et circonscriptions de chaque académie, en vue d'une généralisation dès le mois de mars prochain ! Et cela, sans une once de concertation, rapportent-ils.

La FSU rejette en bloc le principe des entretiens d'évaluation. "Ces mesures s'inscrivent dans la logique d'individualisation des carrières, sur le modèle du privé, observe Bernadette Groison, sa secrétaire générale. Or, le déroulement d'une carrière ne peut être basé sur un entretien partiel et subjectif." Le syndicat SE-UNSA n'est pas opposé aux entretiens de carrière, "car ils répondent à une demande des enseignants", estime Dominique Thoby, secrétaire nationale du syndicat SE-UNSA. Mais "la menée de ces entretiens par le supérieur hiérarchique direct est inconcevable".

"C'est un régime de la peur" qui risque de s'instaurer peu à peu dans les établissements, avertit Patrick Roumagnac, secrétaire général du syndicat majoritaire des inspecteurs de l'éducation nationale, le SIEN-UNSA. "Les enseignants sont en train de découvrir ces entretiens et se demandent bien ce que c'est que ce truc là ! "

Aurélie Collas

mardi 1 février 2011

Hélène Flautre, « Madame Tunisie » du Parlement européen (Nord éclair)


helene-flautre.jpg
PROPOS RECUEILLIS PAR BÉRANGÈRE BARRET
berangere.barret@nordeclair.fr

Publié le mardi 01 février 2011

La députée européenne des Verts-Europe écologie et ancienne élue d'Arras est revenue de Tunis vendredi. Elle y était avec Éva Joly pour rencontrer des assos, des syndicats, magistrats... Militante de la première heure pour la cause du peuple tunisien, Hélène Flautre revient sur la situation actuelle du pays.


Vous connaissez bien la Tunisie, depuis plusieurs années. Y avez-vous un attachement personnel ?

Je suis la situation au Maghreb depuis 1999, depuis ma première élection (en tant que députée européenne, ndlr). Aujourd'hui, je suis membre de l'assemblée parlementaire euro-méditerranée. J'ai construit des liens en Tunisie au fil de mon travail. Au Parlement européen, on m'appelle Madame Tunisie !

Avec quels sentiments revenez-vous de ce dernier voyage ?

Le pays a complètement changé. Avant, les gens s'affairaient, le regard fuyant... Là, ils discutent, on sent une effervescence, de la gaîté. Un soulagement. Il n'y a plus ces photos de Ben Ali qui vous pistaient partout. Avant, quand j'étais en Tunisie, j'étais illico entourée de flics car ils me connaissaient, j'étais pistée, des photos diffamantes de moi avaient été diffusées dans les journaux... Alors que cette fois-ci, je suis sortie rapidement de l'aéroport, sans fouille. En même temps, il ne faut pas oublier qu'il y a encore un couvre-feu, des chars et des soldats dans les rues.

Comment va évoluer la situation, selon vous ?

Le gouvernement de transition n'exalte personne. Il y a encore des manifestations car les gens ne supportent pas la présence de Ghannouchi (déjà Premier ministre sous Ben Ali, ndlr). Et plusieurs anciens membres du parti de Ben Ali essaient de se recycler... C'est pour cela que les commissions créées, notamment celle luttant contre l'impunité, sont importantes, il faut les soutenir. Il faut que les principaux responsables du régime de Ben Ali soient jugés. Et puis, la phase de transition démocratique nécessaire à des élections libres et transparentes, qui pourraient avoir lieu d'ici 6 mois, un an, se met en place. Il y a plusieurs chemins possibles. Tout reste à faire, la société était totalement gangrenée par la pieuvre benaliste.

Que doit faire l'Union européenne (UE) dans ce contexte ?

D'abord, changer d'interlocuteur, car l'actuel représentant de l'UE en Tunisie négociait avec Ben Ali, et ne soutenait pas du tout les défenseurs des droits de l'Homme. Ensuite, l'Union européenne a proposé une mission d'observation électorale, mais ce n'est pas suffisant, il faut aussi redéployer l'argent de la coopération sur les libertés : liberté d'expression, indépendance judiciaire, législative. Cela peut passer par un soutien aux radios, journaux, aux projets citoyens. Par ailleurs, il faut réorienter le programme de modernisation de la justice, soutenu avant même la chute de Ben Ali par l'Union européenne, vers l'indépendance. Poursuivre ce programme sans le changer, c'est donner des moyens supplémentaires à un système corrompu. Il faut tout changer pour élaborer les conditions d'une justice indépendante.

Comment expliquez-vous que l'Europe ait fermé les yeux aussi longtemps sur le régime de Ben Ali ?

En 2000, la grève de la faim de Taoufik Ben Brick avait commencé à effriter l'image du régime de Ben Ali. Mais les attentats de 11 septembre 2001 ont tout changé, tout ce qui avait été gagné pour rendre compte de la réalité de ce pays est tombé. En outre, après l'attentat de Djerba en 2002, la police tunisienne avait retrouvé le portable du kamikaze, contenant des informations essentielles, notamment le numéro de téléphone d'un organisateur de l'attentat du 11 septembre. La police tunisienne a donné ce portable aux services secrets européens, en échange d'un blanc-seing sur les droits de l'Homme... La coopération en matière de lutte contre le terrorisme a été le fondement de la position complice avec le régime de Ben Ali. Régulièrement, le Parlement européen a refusé nos propositions de résolutions qui disaient qu'on ne pouvait pas continuer de négocier avec la Tunisie. Il n'a adopté une résolution qu'après la chute de Ben Ali.

Qu'avez-vous pensé de l'attitude de la France durant la révolution tunisienne ?

Minable. J'ai eu honte. Ce fut même une attitude coupable dans le cas de Michèle Alliot-Marie (qui a proposé d'aider les forces de police tunisiennes, ndlr). Elle a pris l'approche du gouvernement tunisien, c'est-à-dire une approche sécuritaire.

Quel regard portez-vous sur la situation en Égypte ?

Moubarak va partir, c'est acquis. Ce qui se négocie là, c'est son départ. Barack Obama a joué un rôle important, comme en Tunisie d'ailleurs. Il a rencontré des hauts militaires égyptiens. Attention, ce n'est pas une révolution américaine. En Tunisie ou en Égypte, ce sont d'authentiques soulèvements populaires. Mais il y a des éléments, un contexte du changement, qui nécessitent des discussions.

Et le rôle de Barack Obama est, à ce niveau, important ?

Oui. Obama a depuis le départ une perspective de démocratisation dans la région - ce qui n'était pas forcément la position européenne. S'il n'avait pas été là, ça ne se serait peut-être pas passé comme ça, aussi pacifiquement.
Le pays a complètement changé. Avant, les gens s'affairaient, le regard fuyant. Là, ils discutent, on sent de la gaîté.
Il n'y a plus ces photos de Ben Ali qui vous pistaient partout.

dimanche 30 janvier 2011

Le nouveau logo d'Europe Ecologie les Verts


eelv_logo2.jpgUne nouvelle identité visuelle

160 propositions initiales, présentées par 70 auteurs (ou collectifs) ont été étudiées par une commission de 25 personnes, qui a sélectionné 5 planches après plusieurs phases de tri, commentaires et d'améliorations des créations.

5 modèles ont donc été proposés, publiés en ligne et ouverts aux commentaires des adhérent-e-s et coopérateurs/trices jusqu'au vote final du Conseil Fédéral de ce dimanche 30 janvier. C'est la planche B qui l'a emporté.


eelv_logo3.jpg

jeudi 27 janvier 2011

Un horizon alimentaire pour chacun


chnl.png

2011 : Equipés pour avancer ?

- Le Manuel des jardiniers sans moyens est désormais en libre téléchargement.
- Une formation des ambassadeurs du jardinage et du bien-vivre alimentaire est programmée pour mars prochain.
- Le kit d’animation pour une conscience sociale de l’alimentation est en cours d’achèvement.

Tout cela sur http://www.chenelet.org/horizon

En attendant nos prochaines rencontres, meilleurs vœux 2011

mardi 25 janvier 2011

Pose de la première planche d'éco-logements sociaux par le Chênelet (Nord Littoral)


Deux maisons d'un genre nouveau qui en appellent d'autres

NORD LITTORAL
mardi 25.01.2011

deux-maiso-4d3db729_jpg.jpgA l'occasion de la pose de la première planche des deux logements sociaux en écoconstrucion, Natacha Bouchart a marqué son intention de voir des maisons de ce genre nouveau à Calais essaimer dans d'autres quartiers de la ville.

« C'est la première fois dans notre ville que le Chênelet vient construire une de ses maisons, s'est félicitée le maire de Calais, Natacha Bouchart, lors de la pose de la première planche de ces deux logements (lire notre édition d'hier). Ces logements répondent à un souci écologique, social et d'insertion qui colle aux attentes des habitants. « C'est au Beau-Marais que l'on a décidé de lancer cette opération innovante, c'est un quartier en pleine mutation ».

Pour permettre à la Foncière Chênelet de mener à bien ce projet, la municipalité lui a d'ailleurs concédé un bail emphytéotique.

« François Marty a des idées géniales mais qui ne rentrent pas toujours facilement dans les cadres de l'administration. Ce projet s'inscrit parfaitement dans l'idée que je me fais des nouvelles formes que doivent prendre les logements sociaux », a poursuivi Natacha Bouchart, qui envisage très sérieusement d'étendre cette première expérience à d'autres quartiers de la ville : « J'aimerais bien que le Chênelet construise des maisons de ce type dans l'éco-quartier Descartes. On peut aussi imaginer de construire des logements sociaux dans d'autres endroits, quand des friches se libèrent ».

En quelques semaines, les panneaux de bois et la toiture végétalisée vont donner forme aux deux maisons qui adoptent aussi des innovations. Un système d'évacuation de l'air, commun aux deux habitations, sera alimenté par des cellules photovoltaïques. Le prix de revient du chantier (480 000 euros TTC) est financé à 20 % par des subventions, à 30 % par des fonds propres du Chênelet et à 50 % par des prêts. Les actionnaires du projet sont de nature très différente, des banques traditionnelles à la Fondation Abbé Pierre.


Par et pour des gens du quartier

Pour François Marty, le président du Chênelet, ce chantier est une preuve marquante de la force de l'insertion : « La moitié du prix de ces maisons vient de la main d'oeuvre composée à 70 % de gens en insertion. On fait travailler des gens du quartier et ce sont des gens du quartier qui vont y habiter ». La municipalité avoue d'ailleurs avoir été très sensible à ce volet insertion.

Pour ce chantier, le Chênelet a aussi décidé d'élargir l'étendue de ses compétences : « Jusque là, on construisait nos maisons pour les autres. Aujourd'hui, nous sommes agréés par l'Etat pour être bailleur social », se félicite François Marty. Le Chênelet va travailler avec les services de la ville pour sélectionner les familles qui s'installeront dans les deux maisons de l'avenue Saint-Exupéry. « C'est important pour nous d'accompagner les qui gens qui vivent dans ces maisons, insiste Pierre Gaudin. Il y a tout un travail à effectuer pour que les gens sachent utiliser ces maisons pour écraser les charges ». Sous sa nouvelle casquette de bailleur social, la Foncière Chênelet explore déjà plusieurs pistes pour les choisir. Les maisons seront livrées en juin prochain.

J.-F.D.

Cliquer pour relire l'article "Ecologique et solidaire, le réseau Chênelet Construction à Landrethun-le-Nord"

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