Le blog de Jean-Marc Ben

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lundi 2 décembre 2013

La tribune d'EELV dans Calais Mag n°54 (décembre 2013)



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mardi 2 juillet 2013

De bien belles journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts à Calais (II)


NORD LITTORAL, mardi 2 juillet 2013

Europe Ecologie les Verts a tenu ses journées d'été régionales à Calais le week-end dernier

La transition écologique, c'est maintenant


Samedi, une plénière d'efforçait de répondre à la question : des communes écolos, cela change quoi ?

Elus et militants d'Europe Ecologie Les Verts du Nord-Pas-de-Calais étaient réunis samedi et dimanche à Calais dans le cadre des journées d'été régionales du parti.

L'occasion de réaffirmer la nécessité de lancer sans tarder la transition écologique. Et de faire le point sur la position des représentants locaux à un peu moins d'un an des municipales.

eelvjdenl.jpgQuel meilleur endroit que les locaux de l'Université du Littoral pour phosphorer ? C'est le lieu que les responsables régionaux d'Europe Ecologie les Verts avaient choisi cette année pour tenir leurs traditionnelles journées d'été. « Et ce n'est pas un hasard si on a choisi Calais , assure Vincent Dhelin, secrétaire régional. C'est une ville UMP où il y a plein de problèmes, où il n'y a qu'un seul élu d'opposition écolo au conseil municipal (Jean-Marc Ben, ndlr). » D'entrée, on est dans le vif du sujet. Les municipales de 2014 occupent tous les esprits. « On rencontre régulièrement les socialistes, on essaie de mettre en place un projet commun. On réfléchit à comment améliorer la vie quotidienne des Calaisiens », témoigne David Dhaisne, secrétaire d'EELV Calais et environs, qui n'exclut cependant pas que son groupe présente in fine une liste autonome. « On travaille sur un programme en dix thématiques. Sept sont déjà alimentées sur notre site internet (http://calais.eelv.fr/) », explique Mireille Gest-Bayle, la responsable de la communication de la section calaisienne.

David Dhaisne : « La croissance, c'est fini »

L'échéance des municipales est également présente dans les esprits de tous les participants de ces journées d'été bâties autour de la thématique de la transition écologique. « La transition, c'est une nécessité, tout de suite, abonde Vincent Dhelin. Et l'endroit le plus pertinent pour agir, c'est le niveau local, ça va commencer par les agglomérations. » Les militants ont en tout les cas la sensation de coller aux aspirations du grand public : « Les citoyens ont conscience qu'on est dans une période de changement de système, que la croissance, c'est fini », assure David Dhaisne. « Et même là où il y a de forts taux de croissance, comme au Brésil ou en Turquie, les citoyens se rendent compte que ça ne leur profite pas », juge Sylviane Dupont. Reste maintenant aux militants d'EELV à expliquer comment réussir cette transition écologique dont le concept reste flou pour les profanes. C'était aussi un des enjeux de ces journées d'été.

Philippe LEFEBVRE

vendredi 14 juin 2013

La Majest'in, qu'en penser ?



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Ce week-end, la Calais Majest’In accueillera ses premiers passagers. Ce projet mis en place par le syndicat intercommunal des transports du Calaisis (SITAC) sera géré par Calais Opale Bus. (La Voix du Nord)

La Voix du Nord a interrogé par téléphone les élus de l’opposition sur la Majest’in.

Mes propos :

« La Majest’in est une bonne chose si on la replace dans une vision globale et intermodale du transport urbain. Premièrement, si elle fonctionne aux heures où les gens ont le plus besoin de se déplacer, et deuxièmement si on a des embarcadères supplémentaires, au moins un arrêt pour le secteur Curie, quai Lamarle. Visiblement pour l’instant la navette fluviale risque de n’être qu’un argument touristique.

En conseil municipal du 25 décembre 2012, j’étais intervenu sur cette notion d’intermodalité en expliquant que c’était l’utilisation combinée de plusieurs modes de transport comme le train, les bus, la navette fluviale, le vélo… Je pense qu’en plus il faudrait instaurer un abonnement multimodal qui permettrait d’utiliser tous les réseaux de transports en commun. Ce qui validerait dans les faits cette approche intermodale.

Il faudrait se réjouir d’avoir la Majest’in. Et je souhaite son succès. Mais quand on voit comment les autres modes de transport sont traités, on a quelque doute sur la volonté du Sitac d’inscrire les déplacements urbains dans une vision de développement durable :

- Pour la Majest’in, on ne l’intègre pas au PDU. Pire, on ne veut pas perturber le trafic routier, donc pas de navette fluviale aux ‘’heures de pointe’’. Pas de vélos acceptés a priori… et carburation diésel.

- On le voit aussi avec les bus. On baptise les nouveaux bus ‘’Bus à Haut Niveau de service’’ alors qu’ils ne le sont pas. Il n’y a pas de couloir bus et ces bus continuent de peiner au milieu du trafic automobile… au diésel bien entendu ! Bonjour le ‘’haut niveau’’, quand on continuera de rester dans le bus, parfois plus d’une heure d’un point à l’autre de l’agglomération. Là encore, l’intermodalité n’est pas envisagée.

- La Balad’in reste le seul transport gratuit qui dessert les zones commerçantes et animées de Calais Nord, mais seulement de 9h00 à 19h00.

- Le Vel’in est un vrai succès. Mais il mériterait des itinéraires adaptées, et des pistes cyclables qui soient reliées entre elles.

Tout cela montre que c’est d’un vrai projet global dont nous avons besoin. Malheureusement, ce n’est la priorité ni de la municipalité de Calais ni du Sitac. On additionne des projets certes intéressants a priori, mais sans réflexion d’ensemble. Au final on a des bus très jolis mais qui ne changent rien pour personne. On aura une Majest’in qui ne sera qu’un truc pour touristes rares.

Ce n’est pas la multiplication des équipements qui fait la cohérence du réseau de transports urbains. Une logique intermodale est nécessaire, qui allierait des parkings relais, le train, le bus et les modes doux, avec des correspondances, des fréquences renforcées et des amplitudes horaires élargies, notamment le soir.

Tout cela reste à faire. Je pense que ce sujet sera un enjeu majeur du prochain mandat.

Nous développons tout ça, à Europe Ecologie-les Verts, dans la prochaine tribune municipale de Calais Mag. »

samedi 13 octobre 2012

Manifestation de soutien aux migrants et aux associations qui les défendent à Calais


Samedi 13 octobre à Calais, à l’initiative du réseau Jungle, plusieurs associations, dont La Marmite aux Idées, No Border, la Belle Etoile, la Ligue des Droits de l’Homme, Terre d’errance… ont défilé accompagnées de membres d’Europe Écologie-Les Verts, du NPA ou encore de Lutte Ouvrière du lieu de distribution des vêtements, rue de Croy jusqu’à la mairie de Calais.

Les expulsions d’exilés ont également recommencé, avec leur cortège de violences : destruction des effets personnels, harcèlement jour et nuit des personnes, qui ne peuvent plus se poser pour dormir, arrestations, expulsions vers d’autres pays.

Le préfet du Pas-de-Calais a fait en effet appel aux maires de la région pour créer des «dispositifs d’accueil» pour les migrants, puisque la municipalité actuelle de Calais refuse toute possibilité de mise à l’abri provisoire des migrants.

Le Conseil Régional a annoncé qu’il financerait en partie des centres d’accueil, qui seraient installés sur les communes volontaires.

Voilà qui constitue un espoir d’amélioration pour la dignité et les conditions de survie des exilés de passage à Calais.


Photos de Jean-Marc Ben, Emmanuel Decarpentry, Xavier Vilain

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mercredi 10 octobre 2012

Pour leur rentrée, les Verts reviennent sur les projets de la municipalité (Nord Littoral)


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Retrouvez Europe Ecologie - Les Verts Calais et environs sur leur site.



Régulièrement, les écologistes vous proposeront une réflexion participative sur les thèmes essentiels de leur programme.


Aussi sur Facebook à la page Europe Ecologie Calais


vendredi 5 octobre 2012

Le bureau d'Europe Ecologie-Les Verts Calais


Source: site d'EELV Calais et environs

Lors de l’assemblée générale du groupe local d’EELV le 09 septembre 2012, un nouveau bureau a été élu, composé de :

David DHAISNE (Secrétaire)

Barbara CHEVALIER (Webmaster)

Francis GEST (Trésorier)

Mireille GEST-BAYLE (Communication)

Emmanuel DECARPENTRY (Responsable Jeunes)

Catherine BOURGEOIS, conseillère régionale (Liaison Conseil Régional)

Jean Marc BEN, conseiller municipal (Liaison Mairie et Relations avec les partis verts anglais, belges et néerlandais).



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mercredi 6 juin 2012

Conférence de presse de Véronique Boutin, candidate d'Europe Ecologie les Verts


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jeudi 22 mars 2012

La journée mondiale de l'eau à Calais


Aux Terres Saint Roch, avenue Roger Salengro à Calais


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Inauguration de la journée de l'eau au Lycée Coubertin


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DIAPORAMA

lundi 5 mars 2012

Ca ne nous a pas P.L.U !


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Ci-dessous, l'avis que nous avons déposé, Francis Gest pour le groupe Europe Ecologie-les Verts Calais, et moi en tant que conseiller municipal EELV de Calais, au registre de consultation (à l’espace de promotion, de développement économique et d’urbanisme, 9 rue Paul Bert).


CA NE NOUS A PAS P.L.U !

eelv_calais.jpg1°) Quelques remarques générales tout d’abord. Il sera toujours anachronique et pas très logique d'aborder le document d'urbanisme au niveau communal alors que la ville est intégrée dans une agglomération. Cela conduit à une vision géographique étriquée et les solutions ne sont pas recherchées à la bonne échelle notamment en termes d'espaces d'habitat, de typologie de logements, d'espaces économiques et de déplacements. Preuve en est que les compétences communautaires s'exercent sur les zones d'activité de plus de 30 hectares: on aborde une partie de la Turquerie dans le PLU alors que la suite est à Marck... D’autre part le Plan Local de l'Habitat est de compétence communautaire, la trame verte et bleue ne saurait considérer les limites communales et les transports collectifs sont gérés à l'échelle du SITAC (l‘Agglo + Guînes). Il existe de très forts déséquilibres au sein de l'agglomération tant sur le plan de l'habitat que de la répartition des zones d'activité et des ressources fiscales. La gestion du droit du sol à l'échelle de la commune ne fera que conforter ces déséquilibres et ne permettra pas un aménagement qualitatif et équilibré du territoire à l'échelle de l'agglomération, les communes périphériques continuant de siphoner les catégories socio-professionnelles supérieures de Calais qui en est déjà très dépourvue par rapport à Boulogne ou Dunkerque.

2°) Le document PLU comporte des erreurs inquiétantes et des lacunes. Considérer que St Pierre est une zone où les aménagements sont nombreux en faveur des modes doux est une imposture (trottoirs étriqués, circulation infernale, pas de piste cyclable ! Ca ne correspond en rien à la réalité. Peut-être pour ne rien changer à l’existant ? Parler d'itinéraire de grande randonnée Quai de la Gendarmerie est sans doute une plaisanterie quand on constate que les berges du Canal de Calais sont un parking sauvage et que la municipalité a refusé de traiter le problème dans le cadre de la friche Thélu. Il y a quelques années, cet espace entrait dans le cadre de la réhabilitation des berges de canaux avec aménagement paysager, piétonnier et cyclable. Ce projet n’a pas été repris par l’actuelle municipalité. Les voies bruyantes répertoriées par l'Etat souffrent de graves lacunes notamment au niveau des traversées Est-Ouest et Ouest-Est du centre ville que le plan de circulation encourage par les petites rues au gabarit inadapté (rue des Soupirants, rue du temple, rue de Vic, rue des 4 coins).

3°) Les besoins exprimés sont suréavalués. Au niveau des logements, l'objectif à 2025 = 76000 habitants en cohérence avec les objectifs du SCOT (prévoyant +2%) alors que l'INSEE table sur -4% ! De plus ces objectifs se déclinent en nombre de logements en fonction de 2 hypothèses qui considèrent notamment le taux de décohabitation des ménages. Les calculs établissent un besoin entre 2695 et 6244 logements pour héberger 2% de population en plus. Or tout le document ne retient que cette dernière hypothèse qui est très exagérée et qui est la plus consommatrice d'espace.

Pour les zones d'activité, celles-ci sont totalement disproportionnées puisque les besoins pour tout le calaisis à l'horizon 2025 en nouveaux m2 de surface de vente sont évalués à 20.000m2 (soit +12% par rapport à l'existant) alors que le document laisse la possibilité d'en développer 4 fois plus et que Coquelles a elle seule dispose de dizaines de milliers de m2 urbanisables à cette fin en réserve ! On va donc viabiliser à grands frais des terrains pour au mieux générer des transferts internes à la ville ou à l'agglomération, et créer des dizaines de m2 de friches commerciales qu'il faudra ensuite gérer aux frais du contribuables. Cette politique d'expansion urbaine est totalement déraisonnable et elle se fera au détriment des contribuables et des commerçants du centre ville.

L'enjeu est de densifier la ville et non de la diluer. C'est d'ailleurs écrit dans le document. Mais pour répondre à l'objectif d'attirer d’autres catégories socio-professionnelles, densification doit rimer avec cadre de vie et respiration. Or le document ne prévoit pas d'apaiser le centre ville ni de dévier les flux de transit, alors que les flux domicile-travail entrant dans la ville (et la quittant le midi et le soir) représentent + de 11500 véhicules/ jour ! Il est impératif de revoir complètement la politique du stationnement et des transports en commun pour dissuader l'usage de la voiture dans le centre ville et de créer de vraies zones de rencontre dans le centre ville et notamment à Saint-Pierre, tout autour des 4B, ce qui n'est absolument pas envisagé.

4°) En ce qui concerne la Zone des Dunes Extension, cette zone était considérée comme zone humide et comme compensation écologique au projet Calais Port 2015. Or dans le document 3. Orientations d’Aménagement et de Programmation, sur la carte "Les Dunes Extension, orientation et programmation), on apprend que cette zone va permettre "l'accueil d'activités nécessaires à l'extension du port". On y parle de "parc d'activités" avec un "projet d'infrastructure à intégrer". C’est précisément la zone qui oppose la municipalité à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). Si on “revoit“ cette clause importante, que prévoit-on en rechange. Le document ne le dit pas ! On ne peut impunément, et par le fait du prince amputer purement et simplement un projet aussi important que celui de Calais Port 2015, qui n’est projet de développement durable que par ses compensations écologiques nécessaires en termes d’aménagement et de développement économique moderne. Par conséquent, ce secteur des Dunes doit être maintenu naturel, comme zone tampon, tout en laissant la place pour la desserte ferrée de Calais Port 2015.

5°) Il n'y a aucune ambition pour la création de vrais parcs urbains. On procède par rustines ! Demandons par exemple que le secteur du futur ex-hôpital soit intégralement reconverti en parc urbain, avec déviation en arrière de la voie de circulation du Quai du Commerce, pour que le parc aille jusqu'aux berges du canal. Demandons également l'inscription en espaces verts des berges du canal de Calais le long du Quai de la Gendarmerie (devant "LU").

6°) Dans les zones Ua, Uc, Ud, la dispense de réalisation d'aires de stationnement en deçà de 3 logements ne permettra pas de lutter efficacement contre les maisons à la découpe qui gangrènent St Pierre et s'étendent dans l'Est de Calais-Nord. Le meilleur remède pour lutter contre ce phénomène serait de gérer le cadre de vie et notamment les flux de circulation dans le centre-ville... pour que notre ville soit vraiment attractive !

7°) On ne peut accepter les lotissements prévus entre la Grande Rue du Petit Courgain (à hauteur de l'école Parmentier) et la route de Gravelines dans un environnement Seveso immédiat, auquel s’ajoute la station-service en bordure des 2 sites SEVESO. Le périmètre défini est pour le moins complaisant et anecdotique quand on sait les dégâts que pourrait causer un accident industriel majeur (cf AZF Toulouse), à proximité de zones d’habitations ainsi densifiées et d’une présence importante et anarchique de camions qui y séjournent pratiquement. Ajoutons que le PPRT préconise uniquement des recommandations ! Un périmètre aussi ridicule ne met pas en sécurité définitive les nouvelles populations de ce quartier et s’apparente plus à un pari hasardeux lorsqu’il s’agit de sécurité. On peut aussi se poser la question de la viabilité du projet de constructions pour les futurs vendeurs et propriétaires qui découvriront à un moment ou un autre qu’ils sont tout près d’une zone Seveso et d’une station service, véritable accumulation de dangers. Vous feriez construire là, vous ? Ainsi exposés aux risques majeurs et aux pollutions ? Ne pensez même pas à revendre votre maison un jour, sauf en la bradant !

8°) La coupure verte entre Blériot et le Fort Nieulay se réduit comme peau de chagrin avec l'avancée du front bâti et le projet de camping "au milieu de nulle part" et ce d'autant que la commune de Blériot Sangatte avance son front bâti vers le Sud. Là encore, une réflexion intercommunale pour l'implantation du camping aurait pu être bénéfique. Pourquoi pas sur le parking en bout de digue qui, bien que sur Blériot, appartient à la ville de Calais ? Cette solution serait préférable au projet très virtuel de camping “au milieu de nulle part“ (qui pourrait assez vite se transformer en “pas de camping municipal du tout“ au final).

9°) Le projet de PLU consacre le parking souterrain de Calais-Nord, projet disproportionné et inutile qui génèrera de nouveaux déficits puisque la municipalité préfère faire payer le stationnement par le contribuable calaisien plutôt que par l’usager. Le projet actuel pose plus de questions et de problèmes à retardement qu’il n’amène de réponses vraiment cohérentes pour un PLU digne de ce nom, et vraiment prospectif.

Jean-Marc BEN, conseiller municipal EELV de Calais
Francis GEST, pour Europe Ecologie-les Verts Calais

mercredi 30 novembre 2011

Tribune EELV dans Calais Mag n°32 (décembre 2011)



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vendredi 14 janvier 2011

Exercer son mandat de conseiller municipal dans de vraies conditions démocratiques...


Commissions et autres réunions... A mes pairs du conseil municipal de Calais.


45_Ben.jpgAu début il ne s'agissait que d'une réaction énervée au fait de ne pouvoir, bien souvent, participer aux commissions municipales auxquelles je me suis inscrit: environnement, politique de la ville, culture, vie associative, communication, fêtes et relations internationales, encore moins à diverses réunions ou évènements ayant lieu en matinée ou en début d'après-midi. Puis mon billet d'humeur est devenu aujourd'hui une interpellation politique.

On banalise ces réunions, qui au final, ne concernent que quelques élus parfois. C'est une question de principe et de principe républicain. Même si on y a peu de pouvoir, surtout comme conseiller municipal n'appartenant pas à la majorité municipale, la participation aux commissions auxquelles on s'inscrit est importante, c'est un gage de sérieux. Cela nous permet au moins d'être au courant, de nous positionner parfois, voire de proposer ou de soutenir certaines associations sérieuses que les "nouveaux" élus connaissent peu ou mal, de lever parfois certains questionnements chez eux. Ainsi j'avais obtenu le droit d'assister aux réunions sur le projet d'écoquartier... même si ces réunions ont lieu à des horaires qui ne permettent pas d'y assister.

Je ne me présente pas comme un élu d'"opposition systématique", ce qui rend mes propos et mes appréciations crédibles. Cette majorité municipale n'est pas ma majorité (qui reste à inventer autour de l'écologie et donc d'un-e maire écologiste): elle opère trop de renoncements à ce niveau, trop négationniste des réelles avancées de l'ancienne municipalité en termes d'écologie et de culture (tout ce qui était fait par l'ancienne municipalité, certes criticable sur bien des points, est remis systématiquement en cause, de manière revancharde, ce n'est pas normal). J'y ai des amitiés et je regrette que les adjoints et conseillers les plus proches de nous continuent de voter les délibérations les plus anti-écologiques et les plus anti-sociales comme un seul homme et sans états d'âme... De ce fait, cette municipalité est bien devenue UMP aujourd'hui. Et je ne parle pas de la remise en cause permanente du Channel, scène nationale, par Natacha Bouchart et sa majorité...

Jean-Marc Ben, conseiller municipal écologiste


NORD LITTORAL, mercredi 12 janvier 2011

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vendredi 31 décembre 2010

La lettre de Caroline Lucas, leader du Parti Vert anglais et députée, au Guardian


caroline_lucas.jpgCaroline Lucas, leader du Green Party, écrit dans le Guardian du 31 décembre 2010 que le Parti Travailliste est incapable de proposer au pays une alternative crédible malgré la fragilité actuelle de la coalition Conservative/Libdems. On ne peut simplement se prévaloir d'une opposition de principe.

"Comment un parti qui a mis en place les droits d'inscription peut-il s'y opposer aujourd'hui, par simple principe ? Tout comme les Libdems, le Labour n'a pas tenu ses promesses sur ce dossier. Mais à la différence des Libdems, les travaillistes n'étaient pas la composante subalterne d'une coalition. Ils avaient la majorité au parlement quand ils ont mis fin à la gratuité des études. C'était de leur propre responsabilité. Aujourd'hui Ed Miliband croit qu'il peut maquiller les antécédents".

Caroline Lucas démontre ensuite avec des exemples concrets que la politique des travaillistes n'est pas fondamentalement éloignée de celle du gouvernement de coalition: "Les dirigeants du Parti Travailliste, avec un manque évident d'humilité, espèrent encore que les étudiants avec d'autres reviennent sagement au parti qui les a trahis. Mais on n'a pas vu Ed Miliband aller à la rencontre des étudiants, encore moins défiler avec eux (il a déclaré y avoir pensé mais il "avait autre chose à faire" à l'époque). Voilà bien le coeur du dilemme travailliste: ils veulent regagner la confiance des électeurs et en même temps ils flattent le fonds de commerce du Daily Mail."

Elle termine sa lettre par cette belle profession de foi: "La politique n'implique pas forcément de choisir entre le pouvoir et les principes. Dans la campagne électorale du mois de mai, les Verts n'ont renoncé à aucune de leurs idées, même les plus controversées. Nous avons continué de défendre ce à quoi nous croyions et nous avons décroché comme ça notre premier siège, contre toute attente. Cela montre que les électeurs répondent quand on leur dit la vérité et quand on leur propose quelque chose de mieux".


Jean-Marc Ben



Dilemma at the heart of Labour's opposition

The Guardian, Friday 31 December 2010

While I share Seumas Milne's analysis of the fragility of the coalition, I do not share any optimism that Labour can offer a credible alternative (Cameron and Clegg have shown they are for turning, 30 December). Having ditched their principles in government, Labour want to reclaim them now they are out of power. But politicians must take some responsibility for their actions, and show some consistency over their policies. How can a party that introduced student fees now oppose them on principle? Like the Liberal Democrats, Labour broke a manifesto pledge in doing so. But unlike the Lib Dems, they were not then the junior members of a coalition. Labour had a Commons majority when they ended the principle of free tuition. It was entirely their decision. Now Ed Miliband appears to believe he can airbrush that decision from the record.

Similarly, the ethos of the NHS as a public service, where patient needs come before profits, is taking another blow. Yet Labour is unable to mount a principled defence since, when they were in power, they welcomed in private healthcare providers, and saddled the NHS with huge debts through PFI.

Across the board, Labour simply cannot oppose coalition plans without laying themselves open to the charge of hypocrisy. Academies? A Labour idea. Selling off Royal Mail? A Labour idea. Even the programme of cuts in public services is something Labour admit they would have done, had they won in May.

But Labour's leadership, with a typical lack of humility, assume that students and others will meekly return to the party that betrayed them. Ed Miliband wouldn't be seen meeting students, let alone marching with them – he said he thought about it, but was "doing something else" at the time. There lies the heart of Labour dilemma – they want to win back the trust of voters, but also pander to the Daily Mail. Joining the protests or challenging heavy handed policing in parliament, as I have done, does not seem to fit with Labour's obsession with the fabled middle ground of British politics.

Politics does not have to be a straight choice between power and principles. In our election campaign in May, the Greens did not drop any of our controversial policies. We stuck to what we believed in and, against all the odds, we won our first seat. It shows that if you tell the truth and offer people something better, the public will respond.

Caroline Lucas MP

lundi 20 décembre 2010

Un projet novateur et ambitieux pour Calais: l'écoquartier « Descartes-Blériot »


Vendredi 17 décembre 2010, la première réunion publique sur le projet d'écoquartier « Descartes-Blériot » a réuni beaucoup de monde.


descartes.jpgJ'y suis intervenu pour interroger sur la finalité du projet. En effet, le concept d'écoquartier vise la réduction de l'empreinte écologique * et développe en amont des stratégies (énergie, eau, transport, etc) afin de les décliner en cahiers des charges et en cibles techniques dans chaque domaine.

Le projet n'est pas finalisé, d'où l'importance de cette première réunion. Qui dit écoquartier dit par exemple interrogation sur les matériaux de construction (le bois au lieu du PVC, de récupération locale ou labellisé FSC **), toitures végétalisées qui évitent la déperdition de chaleur par les toits et qui favorisent la présence de la biodiversité en milieu urbain, récupération des eaux de pluie pour les toilettes et le jardin (je trouve scandaleux, au regard de la problématique de l'eau pour les générations futures, de continuer à utiliser de l'eau potable pour simplement tirer la chasse des cabinets).

L'abondance de questions qui a contribué précisément à la bonne tenue de cette réunion, ne m'a pas permis d'évoquer un aspect primordial, social en même temps qu'écologique, de l'impact écoquartier: la réduction des charges. Il faut citer de ce point de vue l'exemple de l'écoquartier « Bedzed » (du nom de la commune de Beddington, dans la couronne londonienne où est implanté le projet Zero fossil Energy Development): 60% de réduction des besoins pour l'électricité, 90% pour le chauffage et 56% pour l'eau, ce qui induit de fait une maîtrise des factures pour les foyers. On a mesuré ainsi une réduction de 15% des dépenses en comparaison aux dépenses moyennes des ménages britanniques.

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J'ai voulu savoir comment les concepteurs du projet positionnaient « Descartes-Blériot » par rapport à Bedzed, écoquartier que je connais particulièrement bien. Version basse, moyenne, ou identique ? Je n'ai malheureusement pas eu de réponse à cette question, qui nous aurait permis de quantifier l'effort municipal pour réduire l'empreinte écologique * de ce projet.

Sur la question de la récupération de l'eau, l'explication de "sécurité" avancée par Hervé Jobbé-Duval, président de la Centrale de Création Urbaine, une association qui réunit des investisseurs-constructeurs du secteur public et privé pour mettre sur pied de nouveaux concepts d'urbanisme, n'a pas été à la hauteur de la qualité attendue (et pourtant réelle) de cette réunion. Il aura fallu l'intervention de François Marty, président du Chênelet et spécialiste de l'éco-construction, pour rectifier les choses. « Il faut arrêter de raconter des stupidités », a-t-il rétorqué en alignant un certain nombres d'exemples à l'appui. Pragmatique, il a dénoncé par la même occasion l'écologie "bobo" et intégriste, à laquelle certains participants se prêtaient.

Christophe Duffy est revenu sur le parking sauvage le long du canal Quai de la Gendarmerie. « Ne pourrait-on pas requalifier les bords du canal pour en faire un atout touristique ? Ces 450 voitures, est-ce qu'on en apprécie les flux de circulation, les rues alentour n'en peuvent déjà plus. ». Il est vrai que cette artère constitue un mauvais signal de lien avec l'écoquartier à venir, d'autant qu'un autre (bon) projet existe, la poursuite de la requalification des berges sur ce quartier, et que le stationnement, autant dangereux qu'inesthétique, est pour l'instant sauvage sur cette partie du canal et qu'il n'y aura pas à cet endroit de droit d'usage.

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Pour conclure, je crois personnellement en ce projet. Que le verre soit à moitié vide ou à moitié plein, une dynamique est lancée. C'est un déclencheur de réflexion collective, une sensibilisation à un mode de vie durable. Pas vraiment une révolution, mais une évolution positive offerte à tous les citoyens... pas forcément écolos, et c'est une chance !


Jean-Marc Ben
conseiller municipal écologiste



COMPTE-RENDU DE LA PREMIÈRE RÉUNION PUBLIQUE DU VENDREDI 17 DÉCEMBRE 2010 par M.Ségard sur son blog
(posté le 19-12-2010)

Vidéo de la simulation écoquartier



* L'empreinte écologique quantifie la demande de l'Homme à l'environnement, en termes de biens et services, qu'on compare avec les ressources réelles disponibles. On consomme davantage de ressources naturelles que la planète ne peut en régénérer. Europe de l'Ouest: 3 planètes/Etats-Unis: 5 planètes/ Certains pays pauvres: 1/4 planète.

** Le FSC (Forest Stewardship Council en anglais, traduit par « Conseil de Soutien de la Forêt » en français) est une organisation internationale indépendante, non-gouvernementale. Le but du FSC est d’encourager de manière constructive les initiatives de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsables, en les rendant visibles et crédibles par un label apposé sur les produits issus de forêts certifiées. Le logo FSC signale au public un produit correspondant à un cahier des charges clair, transparent et vérifié par des certificateurs indépendants. Il permet ainsi au consommateur ou au public d’identifier le bois et ses produits dérivés issus d'une forêt bénéficiant d'une gestion forestière respectant les principes du développement durable tels que définis à Rio en juin 1992.


Pour aller plus loin...


Bedzed, une vitrine des possibles (CERDD)
Bedzed, partie 1pdf.png Bedzed, partie 2pdf.png

www.angenius.org
Quartiers durables - Guide d'expériences européennes (www.areneidf.com)pdf.png

Les réalisations du développement durable en reportages vidéo (www..le-developpement-durable.tv)

vendredi 10 décembre 2010

L'opposition émet des réserves sur le projet de parking souterrain, place d'Armes (VDN)


LA VOIX DU NORD, 10/12/2010

parking.bmpL'aménagement d'un parking souterrain sous la place d'armes est un projet contesté par l'opposition.

CONSEIL MUNICIPAL

La proximité des fêtes de Noël et l'échange de cadeaux ou d'aménités qu'ils supposent, expliquent peut-être le ton relativement serein que les élus ont adopté, mercredi soir, au conseil municipal. Seule la question de la rénovation de Calais Nord et l'aménagement de la place d'Armes ont justifié une intervention directe de Jacky Hénin (PC) et de Jean-Marc Ben (Europe Écologie) qui, pour des motifs différents, ont émis de sérieuses réserves sur le projet.

S'il admit ainsi la nécessité d'aménager un parking sur la place d'Armes, Jacky Hénin estima que le choix d'un parking souterrain était loin d'être judicieux en raison « de son coût important et des déficits que le contribuable devra assumer, connaissant les incertitudes liées au sous-sol ».

« Il aurait été souhaitable de mener au préalable des études de faisabilité. La délibération annonce 5,5 M E pour le parking » envisagé, mais si la nature du sous-sol exige des travaux plus importants, et en particulier un parking cuvelé, « nous passons du simple au double, soit un parking à presque 11 millions d'euros. Pour l'avenir, vous devrez également annoncer que le parking sera payant en permanence, sauf gratuités qui seraient à la charge du contribuable ».

Jean-Marc Ben estima pour sa part que « le projet de rénovation de Calais Nord présente indéniablement une vision d'avenir séduisante. Mais ce n'est pas le cas du parking souterrain ». L'élu d'Europe Écologie dit avoir la conviction qu'il s'agit « au contraire d'un projet inutile, dispendieux, et du passé. On peut répondre à l'offre de stationnement autrement », commenta Jean-Marc Ben, en référence à « l'immense esplanade longeant le bassin ouest ».
L'élu observa aussi que « l'on arrive à 15 000 E hors taxes la place de parking sur la base de l'enveloppe financière prévue. C'est impressionnant. Et encore, cette enveloppe de 5 500 000 E HT sera sans aucun doute dépassée, car les obstacles techniques sont nombreux. La conséquence, c'est que ce seront les Calaisiens qui, au final, paieront, et plein pot ! C'est bien le contribuable calaisien qui financera le stationnement et non l'usager. Ce qui est foncièrement injuste ! ».

Natacha Bouchart choisit le ton de la sérénité pour inviter les contradicteurs à « assister aux réunions publiques » organisées sur le sujet, lesquelles démontrent à ses yeux la pertinence du projet et de la réflexion entamée.

Attribution des subventions
Ont obtenu une subvention de fonctionnement : Association Misola, 3 000 E Association régionale de défense des victimes de l'amiante (ARDEVA), 250 E Association Les Inoublis, 500 E Association La Spirale, 14 130,69 E.

Ont obtenu une subvention exceptionnelle : Athletic Boxing club (ABC), 5 000 E Stade olympique Calais Tennis, 400 E CLAEPP, 1 200 E Association Pishpun, 990 E Association des étudiants du lycée hôtelier Saint-Pierre, 3 034 E Régie de quartier, 20 000 E Association ateliers de la citoyenneté (ADLC), 10 000 E Danse Attitude, 300 E Association Julien, 410 E Association pour la mise en valeur du patrimoine architectural du Calaisis, 250 E Les Restaurants du coeur, 3 000 E.

P. MARTINACHE

jeudi 9 décembre 2010

Le parking souterrain de la Place d'Armes en "débat" au conseil municipal de Calais

ca-mord-au-4cffebfa_jpg.jpgNORD LITTORAL, 09/12/2010

Conseil municipal hier soir

Ça mord autour de Calais Nord  


 

Seule la rénovation de Calais Nord a suscité des échanges un peu vifs entre le maire et l'opposition.

Le conseil municipal a épuisé son dernier ordre du jour avant la trêve des confiseurs en un peu moins de deux heures, hier soir. Les seules véritables joutes verbales se sont cristallisées autour de la rénovation de Calais Nord. Et principalement autour de la création d'un parking souterrain place d'Armes.

On ne baignait pas complètement dans une ambiance "paix sur la terre aux hommes (et aux femmes) de bonne volonté", hier soir au sein de la salle du conseil. Mais les débats se sont déroulés dans une ambiance bon enfant, au moins jusqu'à ce qu'on aborde la question de la rénovation de Calais Nord.

Jean-Marc Ben a dégainé le premier sur la délibération qui s'intéressait au programme d'opération et de consultation d'un parking souterrain place d'Armes :

« C'est un projet inutile, dispendieux et passéiste, a-t-il martelé. Vous faites fausse route avec cette histoire de parking. Il vaut mieux mener une réflexion sur les flux et le stationnement dans les rues adjacentes, surtout si le projet de palais des congrès se réalise à la plage ». L'élu craint que les coûts soient exorbitants : « Les parkings ne portent pas bonheur aux Calaisiens. Au final, ce sont eux qui paieront plein pot ! » Et il a plaidé pour un espace plus largement consacré aux piétons.

Jacky Hénin a embrayé sur le même sujet, regrettant que les élus ne puissent pas s'appuyer sur des études solides pour statuer sur l'utilité d'un parking en sous-sol : « Ce projet va représenter un coût important et des dépenses incontournables liées au sol ». Pour l'élu communiste, l'enveloppe financière prévue par la majorité est loin du compte : « On fonce droit dans le mur. Le coût moyen d'une place de parking aérien est compris entre 10 000 et 15 000 euros. Ça correspond au coût que vous annoncez. Là, on se retrouve avec un parking souterrain, en bord de mer, à une altitude zéro. Si on se retrouve sous l'eau, il va falloir construire un parking cuvelé et le prix de la place de parking va être doublé ! » « Je ne vais pas faire de débat ce soir, a répliqué Natacha Bouchart. S'il y a une ville qui a été mal gérée dans ce domaine, c'est bien Calais. Laissez-moi faire mes preuves ».

L'opposition n'en avait pas fini avec la question. Le vote d'une autorisation de programme de voirie et de réseaux divers à Calais Nord a offert à Jacky Hénin une nouvelle fenêtre de tir : il a repris les 11 millions d'euros évoqués à plusieurs reprises par Natacha Bouchart pour ce projet et noté que la délibération de ce jour évoquait un montant de plus de 14 millions d'euros. « Je vois bien que, jusqu'à l'inauguration de ce projet, vous allez agiter votre chiffon rouge », a lâché le maire.

Assurément, pendant de longs mois, Calais ne va pas perdre le nord.

Jean-François DUQUENE




Calaisis TV Le dernier Conseil Municipal de l'année 2010
envoyé par calaistv. - L'actualité du moment en vidéo.




Mon intervention au conseil municipal (8 décembre 2010)


Madame le Maire,

elu-municipal-635683.jpgLe projet de rénovation de Calais Nord présente indéniablement une vision d’avenir séduisante. Ce n’est pas le cas du parking souterrain dont vous nous demandez d’adopter le projet ce soir. D’abord je ne crois pas à ces études qui démontreraient la nécessité d’un tel ouvrage à cet endroit, comme le prétend cette délibération. Les bureaux et cabinets d’études ne vous vendront que ce que vous voulez bien leur acheter.

J’ai la conviction qu’il s’agit au contraire d’un projet inutile, dispendieux, et du passé. Inutile parce qu’on peut répondre à l’offre de stationnement autrement : les places supprimées dans le projet de rénovation peuvent, au prix de quelques aménagements, être récupérées dans les rues adjacentes, et l’immense esplanade longeant le bassin ouest, quoique n’appartenant pas à la ville, pouvait faire l’objet d’une superposition de gestion avec la CCI ou la région.

Cette délibération n’envisage pas de solutions alternatives, et on est là véritablement dans la manifestation passéiste d’une culture religieuse pro-parking. Je pense sincèrement que vous faites fausse route sur cette histoire de parking (sans vouloir faire de jeu de mots). Vous continuez de considérer les centres ville comme des aspirateurs de voitures et c’est tout le projet d’aménagement et d’embellissement du quartier qui en pâtira. Il manque aussi une réflexion globale sur les flux : de tels projets nécessitent une modification du plan de circulation concomitante pour dissuader les traversées inutiles du centre ville par les véhicules. Le problème des flux serait d’ailleurs multiplié par deux si le projet de Palais des Congrès, en lieu et place du camping municipal, se concrétise un jour.

Et surtout, pour l’heure, comment peut-on rendre un tel parking utile, attractif et rentable, si aux alentours on applique une politique de stationnement gratuit. L’usager aura vite choisi. Il va en falloir des touristes pour rentabiliser. Et des touristes dont il faut espérer qu’ils ne trouveront pas la faille du système, si possible ! Ce parking ne serait vraiment attractif pour les automobilistes que si on rend les alentours dissuasifs au stationnement, soit par la suppression des places en surface (hormis riverains), soit par des tarifs très chers pour les non riverains. C’est une question de bon sens et une sacrée contradiction de votre politique.

Et puis c’est un projet dispendieux. On arrive à 15.000 euros la place HT sur la base de l’enveloppe financière prévue. C’est impressionnant. Et encore, cette enveloppe de 5.500.000 euros HT sera sans aucun doute dépassée, car les obstacles techniques sont nombreux : recherches archéologiques inévitables (c’est le cœur du Calais historique), humidité très importante, salinité qui nécessitera des protections plus poussées. Et je crains que les subventions accordées ne soient pas à la hauteur de vos attentes. Il n’est plus du tout dans l’air du temps d’obtenir des subventions sur ce type de réalisation coûteuse et passéiste. D’autre part, il me paraît nécessaire de lier l'investissement au fonctionnement. Qu’il s’agisse d’un 350 places ou d’un 700 places on a autant de coûts annexes… Tout cela donne un coût prévisionnel par place jamais atteint.

La conséquence, c’est que ce seront les Calaisiens qui, au final, paieront… et plein pot ! C’est bien le contribuable calaisien qui financera le stationnement et non l'usager. Ce qui est foncièrement injuste !

Les hausses d’impôts locaux font fuir. Avec de tels coûts prévisionnels, il ne faudra pas s'étonner de la fuite des classes moyennes de la ville... et donc de l'appauvrissement des ressources fiscales.

Les parkings ne portent pas bonheur à la ville de Calais, surtout quand ils sont pharaoniques. Ce sont des gouffres. N’entachez pas votre mandat de ce projet de parking inutile et coûteux, aventuriste et improbable. Il connaîtra le même sort que celui des 4B et ce sont les Calaisiens qui seront pénalisés. Restez sur la bonne note de votre projet d’aménagement général. C’est un bon projet, qui va dans le bon sens, et qui vous fait honneur. J’aurais préféré qu’on accompagne ce projet global d’une réflexion sur la faisabilité d’un secteur piétonnier significatif et animé. Mais je vote contre ce projet de parking souterrain, pour toutes les raisons que j’ai citées.



Jean-Marc Ben

lundi 6 décembre 2010

Séisme à Europe Ecologie avec le retrait de Jean-Paul Besset, n°2 d'EELV


Un scoop !


Après Daniel Cohn-Bendit insatisfait de la mise en place de la coopérative d'Europe Ecologie, c'est au tour de Jean-Paul Besset de décrire un « climat de guerre froide » dans les rangs d’Europe écologie – Les Verts. Ce proche de Nicolas Hulot, n°2 du nouveau parti, regrette que « la fusion-dépassement » pourtant célébrée en grandes pompes à Lyon, il y a moins d’un mois, entre Verts et non-Verts « n'ait pas eu lieu » et annonce « renoncer à toute responsabilité », lui qui devait codiriger le rassemblement des écologistes avec Cécile Duflot… A elle, l'exécutif. A lui, le « Parlement » d'Europe écologie. Alors sursaut encore possible ou crise fatale ? La question mérite d'être posée. L'heure est grave en tout cas.

Ne dramatisons pas mais restons vigilants. Il y a beaucoup de non-Verts qui veulent jouer le jeu et de "Verts-verts" aussi. Et des non-Verts en concurrence avec d'autres non-Verts aussi, la "ligne de fracture" n'est pas forcément bloc contre bloc. Des "conservateurs" existent des deux côtés, dans quelles proportions, je ne saurais le dire... Europe Ecologie est un mouvement en mouvement, certains craignent, des deux côtés, de nouveaux apports à venir, en troupes et en personnalités, et se positionnent comme interlocuteurs privilégiés... Le pouvoir (?) est dur à partager quand on a misé très haut sur la coopérative. Mais c'est le défi que nous nous sommes lancés. A nous de transformer l'essai et de dépasser ces clivages sous-jacents, sans naïveté mais sans sectarisme non plus... C'est la crédibilité du rassemblement qui est en jeu aujourd'hui, ne fuyons pas le débat. Nous n'avons pas le droit d'échouer. A suivre...

Jean-Marc Ben



Pourquoi j'abandonne


jpbesset.jpgJ'ai décidé de renoncer à toute responsabilité au sein d'Europe Ecologie-Les Verts. Cette décision est mûrement réfléchie. Elle n'est le fruit ni d'un coup de tête ni d'un coup de blues. Elle révèle l'impuissance que je ressens de plus en plus douloureusement face à une situation de conflit interne qui m'apparaît, en l'état, dominante, indépassable, broyeuse d'énergie et d'espérance. Elle vise aussi à dissiper l'illusion fédératrice que ma présence entretient dans la direction du mouvement, entre marteau et enclume.

Autrement dit, j'avoue l'échec, personnel et collectif : je ne souhaite plus m'épuiser à construire des passerelles alors que l'essentiel des préoccupations consiste à entretenir les suspicions ou à rêver d'en découdre pour affaiblir tel courant, détruire tel individu ou conquérir tel pouvoir. Je n'assumerai pas plus longtemps la fiction et l'imposture d'un rôle revenant à concilier l'inconciliable.

Si ma mise à l'écart volontaire, dont je pèse amèrement le sens négatif aux yeux des militants sincères, peut servir à quelque chose, c'est de dissiper le rideau de fumée et chasser l'hypocrisie: que les masques tombent ! Que les couteaux sortent s'ils doivent sortir ou que les convictions l'emportent enfin sur les ambitions, mais qu'au moins il se passe quelque chose, qu'Europe Ecologie-Les Verts échappe à ce climat délétère de guerre froide et de paix armée !

I have a dream... Oui, j'avais fait le rêve que les Assises de Lyon, le 13 novembre, seraient une date « constituante », consacrant l'aboutissement d'une démarche de dépassement collectif pour construire une force alternative, responsable et désirable, indispensable aux enjeux de l'époque. Cette journée devait marquer les esprits au point de les transformer grâce à un sentiment d'appartenance commune, emportés par une dynamique qui submergerait les inévitables aigreurs, les petits calculs, les préjugés stupides, les médiocrités recuites. J'ai cru que la force de l'essentiel l'emporterait sur les turpitudes usuelles. Qu'il y aurait donc un avant et un après Lyon...

Je me suis trompé. Lourdement. Il est impossible de parvenir à faire la paix entre ceux qui aspirent à la guerre.

Il y a bien un après Lyon... mais, à l'image du nom retenu (Europe Ecologie-Les Verts), il reproduit ce que nous avions eu tant de mal à contenir dans l'avant Lyon : le scénario des crispations et des jeux claniques, la comédie du pouvoir, le monopoly des territoires. Règlements de compte, délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie saturent à nouveau l'espace, au point de rendre l'air interne irrespirable et le travail politique secondaire.

La fusion-dépassement n'a pas eu lieu. Le fossé des défiances reste plus béant que jamais entre ceux supposés vouloir rester en famille et ceux suspectés de chercher le divorce pour la recomposer, rendant impossible toute entreprise commune. D'un côté, le parti où nombre de Verts verrouillent une reproduction à l'identique, avec les mêmes têtes, les mêmes statuts, les mêmes pratiques, les mêmes courants, la même communication pseudo radicale, la même orientation servile vis à vis de la gauche; de l'autre côté, la Coopérative que certains veulent instrumentaliser en machine de guerre contre le parti. Dans ces conditions, aucune discussion sereine, aucun désaccord rationnel ne peut exister. Chaque choix est hypothéqué, chaque initiative s'avère lourde de conflits.

Par bonheur, la dramaturgie de nos luttes fratricides en reste aux simulacres. Elle ne tue pas vraiment mais elle use, elle ronge, elle épuise, elle désespère. Certains bâtisseurs, comme mon vieux complice Pascal Durand, ont déjà pris leurs distances. A mon tour de déclarer forfait et de refuser d'assumer plus longtemps un rôle d'équilibre alors qu'on me somme chaque instant de choisir un camp, de dénoncer machin ou de sacrifier truc, de justifier le moindre acte des « autres », de prendre parti dans le choc des ego, de participer au grand concours des détestations, bref de faire tout ce que je déteste.

J'ai contribué à construire un mouvement que je juge désormais métastasé et auquel, pas plus que quiconque, je ne sais apporter de remèdes. Je n'entretiens aucun ressentiment, j'apprécie les qualités individuelles des un(e)s et des autres, je ne regrette rien du chemin. Mais, sous l'impact de trop fortes pesanteurs internes engendrées par les coutumes du vieux monde politique dont toutes – je dis bien toutes! - les sensibilités d'EELV portent les stigmates, la mayonnaise collective a tourné et déprécie maintenant les énergies.

C'est humainement insoutenable. C'est en tout cas à mille lieux du projet qui m'habitait. Je renonce donc sans rien sacrifier de mon espérance dans l'écologie politique comme horizon de survie et d'émancipation. Sous réserve, peut être, d'un sursaut durable et d'un ressaisissement collectif que mon retrait pourrait favoriser.


6 décembre 2010
Jean-Paul Besset

lundi 8 novembre 2010

Le bel envol d'Europe Ecologie Calais


Calais_Ecologie5.jpg"Europe Ecologie, la mayonnaise prend", titrais-je alors dans l'un de mes billets. Les articles consacrés à nos candidat(e)s pour les cantonales, dans les quotidiens locaux et à la télévision locale, confirment amplement cette impression de renouveau politique et d'évènement politique.

Nous avons en effet un potentiel énorme. Moi, j'y travaille de mon côté avec mes ami(e)s qui hésitent parfois encore à nous rejoindre. Tout le monde joue le jeu, les Verts, Cap21, les écologistes démocrates, les associatifs de l'écologie locale et les non-cartés qui rejoignent aujourd'hui Europe Ecologie. L'esprit de consensus existe bel et bien. Les candidatures aux cantonales de 2011 en témoignent.

A l'interne, c'est Francis Gest qui traduira le mieux notre enthousiasme commun: « On se retrouve enfin ! Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Indéniablement, quelque chose se passe politiquement, et c'est du côté des écolos que ça se passe.

A ceux qui s'étonneraient de ne pas me voir dans la liste des candidats, j'avoue avoir eu envie de repartir pour les cantonales sous les couleurs d'Europe Ecologie.

Pas dans un esprit de compétition (pourtant j'adore la politique et j'ai encore beaucoup d'envie). Il se serait agi pour moi, si je m'étais éventuellement présenté, de rallier à nous les nombreuses compétences extérieures aux Verts qui font partie de notre diaspora écolo mais qui hésitent encore, soit parce qu'ils ne se sont jamais retrouvés dans le parti des Verts soit qu'ils attendent encore des signes de ce nouveau mouvement en construction. Un peu comme un signal de réconciliation entre écologistes et donc comme un engagement personnel fort dans la construction de ce nouveau mouvement. L'essentiel est quand même là, dans cette construction du rassemblement des écologistes, inédite et audacieuse dans son organisation démocratique.

Chez les écologistes locaux, chez les écologistes enfin rassemblés devrais-je dire, toutes les personnalités ont leur légitimité. Si elles s'affrontent, cela devient une lutte des egos, comme dans les autres partis. Elle n'avait pas lieu d'être chez nous, à l'aube de notre rassemblement. D'autant que nous réussissons cet exploit de concrétiser non seulement la parité hommes-femmes mais de respecter, dans un parfait équilibre et dans un réel esprit de consensus, les différentes sensibilités composant notre comité local... Il fallait le faire. Nous l'avons fait !

Essai à transformer maintenant dans les urnes !

La Voix du Nord

Nord-Littoral

Calaisis TV


Jean-Marc Ben

Les écolos sous une même bannière (NL)


Nord Littoral, lundi 8 novembre 2010

les-ecolos.jpgL'heure du rassemblement a sonné pour les écolos du Calaisis. « On se retrouve enfin ! » se félicite Francis Gest, signalant que les Verts, sans cesser d'exister, avancent désormais sous la bannière d'Europe écologie : « Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Un logo commun pour une ambition commune, conquérir les six sièges du Calaisis au conseil général bientôt disponibles par les voix de urnes.
Au passage, les candidats insistent sur leur attachement à la parité. Sur les cinq candidats titulaires déclarés, trois sont des femmes. Les candidats pour le canton d'Ardres restent à déterminer.

Si les militants estiment que l'écologie est bien représentée au conseil régional, il n'en va pas de même au conseil général du Pas-de-Calais. Les candidats entendent naturellement y remédier.

Marie-Françoise Peenaert, candidate dans le canton d'Audruicq, déplore que sur les 86 000 hectares de surface agricole, seulement 0,20 % soit consacré à l'agriculture bio : « Il faut trois ans pour bâtir une exploitation bio. Les agriculteurs volontaires ont besoin de l'aide du département » à son goût, trop de terres agricoles deviennent des terrains à bâtir. Enfin elle estime qu'il faut intensifier les modes de transport non polluants et qu'il faut oeuvrer pour la mobilité des jeunes en milieu rural.

Candidate à Calais est, Valérie Robillard pense que nos modes de production de ne sont pas viables, « l'écologie est le seul rempart à la dégradation de la vie. » Si elle déplore l'absence d'élus verts à l'assemblée départementale, elle reconnaît toutefois des qualités à l'agenda XXI : « on y trouve de bonnes intentions sur le respect de la saisonnalité et la promotion du bio dans les cantines scolaires, mais il faut aller plus loin. » Tous ensemble, les candidats d'Europe écologie expriment leur grande méfiance à l'égard des projets de développement du Calaisis. Ils assurent que l'aéroport de Marck « est bien tel qu'il est, son développement n'est pas nécessaire. » Même méfiance à l'égard de Calais Port 2015 : « l'incertitude est totale quant à son impact environnemental, assure Christian Louchez. C'est un projet pharaonique qui n'aura pour conséquence que l'augmentation du trafic maritime. » En tant que candidat dans le canton de Calais nord-est, Christian Louchez énumère ses chevaux de bataille : la protection du littoral, la protection de la biodiversité, et l'écomobilité, soit les modes de transport non polluants.

Suppléante de Benoît Bouché, Sylvie Biguet estime qu'il y a urgence tant en termes de social que d'écologie. Elle déplore que « les citoyens ne soient pas mieux associés aux projets de la cité » et aspire « à d'autres modèles de développement ». Le benjamin de la troupe, Benoît Bouché, trente ans, partage évidemment les convictions de ses camarades écologistes, mais entend aussi délivrer un autre message : « il est temps que la classe politique se rajeunisse enfin. »

Grégory FAUCQUEZ

dimanche 7 novembre 2010

Europe Écologie présente des candidats dans l'ensemble des cantons du Calaisis (VDN)


LA VOIX DU NORD, dimanche 7 novembre 2010

| POLITIQUE |

europe-Ecologie-presente-des-candidats.jpgUn rassemblement de militants de sensibilités différentes, Europe Écologie y travaille depuis un certain temps.

C'est du moins ce que précise Francis Gest, Vert historique, en commentant le rapprochement qui s'est opéré sous la bannière d'Europe Écologie. «Nous sommes des forces d'origine différente, mais qui se réclament toutes de l'écologie. Nous avons eu parfois des divergences mais, enfin, on se retrouve».

En l'occurrence, les responsables locaux d'Europe Écologie se retrouvent dans la perspective des prochaines élections cantonales, auxquelles ils ont décidé de participer.

Pour répondre à «une urgence écologique», Europe Écologie défendra en particulier l'idée d'une écologie apparaissant comme «le seul rempart à une dégradation de la vie». Dans ses grandes lignes, le programme de la formation propose ainsi une «agriculture saine et biologique, un arrêt des politiques favorables au tout-voiture et le développement de mode de transport alternatif. Il s'agit d'une manière générale de proposer un autre modèle de développement qui, au-delà de l'écologie, apporte aussi des réponses aux vraies questions sociales».

Europe Écologie estime que l'élection d'un de leurs candidats au Conseil général permettrait de représenter réellement la population.

La formation annonce d'autres rendez-vous pour exposer un programme précis aux électeurs, en précisant que la question du développement du port à l'horizon 2015 devra être soulevée, de même que l'extension de l'aéroport de Calais-Marck, à laquelle les candidats se déclarent déjà opposés.

• P. M.

Francis Gest (suppléante, Véronique Boutin) candidat sur le canton Calais-centre
Marie-Françoise Pennaert (suppléant, Jacki Sockel), candidate sur le canton d'Audruicq
Valérie Robilliard (suppléant, Jacques Goubelle), candidate sur le canton Calais-Est
Christian Louchez (suppléante, Valéry Rumigny), candidat sur le canton Calais Nord-Ouest
Benoît Bouché (suppléante, Sylvie Biguet), candidate sur le canton Calais Sud-Est.

Seuls les candidats qui se présenteront à Ardres ne sont pas encore désignés.

vendredi 5 novembre 2010

Europe Ecologie entre dans la danse pour les cantonales sur le Calaisis ! C'est parti !


Europe Ecologie sera présente sur les 6 cantons du Calaisis.

Comme le dit Francis Gest, Europe Ecologie est un mouvement encore en construction puisque son acte de naissance sera effectif le 13 novembre à Lyon, lors des Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie.

Sur le Calaisis, le rassemblement des écologistes, c'est chose faite.

Urgence écologique, réchauffement climatique, disparition de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, les pollutions, la situation sociale, la galère pour tous, la question des retraites... Qui aborde de façon globale l'alternative à ce régime ? Les crises sont multiples. L'écologie est transversale. Environnement et social, l'un ne va pas sans l'autre. L'avenir de l'humanité, c'est l'un et l'autre, pas l'un contre l'autre !

A tous les niveaux, les écologistes seront incontournables. Pourquoi ne pas réunir autour d'eux ?

L'écologie n'avance que lorsqu'elle est présente dans les institutions, à tous les niveaux.



Jean-Marc Ben




Calaisis TV: élection cantonale: europe écologie
envoyé par calaistv. - L'info video en direct.

vendredi 29 octobre 2010

Europe Ecologie, la mayonnaise prend !


LOGO-EUROPE-ECOLOGIE20092010.jpg Les Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie, se tiendront le samedi 13 novembre 2010 à Lyon à partir de 14h au Centre des Congrès.

Les adhérent-e-s d'Europe Écologie se sont exprimés lors des Assises territoriales du 9 octobre et par correspondance. Les deux textes fondamentaux soumis au vote ont été approuvés massivement : plus de 90 % des votants pour le Manifeste, plus de 84 % pour les statuts. Les résultats du scrutin expriment par ailleurs la volonté des adhérents d’aller plus loin que le socle statutaire proposé, les amendents proposés au vote recueillant la majorité des exprimés.

La création d’un mouvement unifié de l’écologie politique en tant que parti et réseau coopératif associés est donc très largement adoptée.

Localement, la réunification des écologistes, qu'ils se réclament des Verts, de Cap21, des amis de José Bové, ou d'autres, est totalement réussie. Mieux, le groupe se renforce d'associatifs ou de non-cartés précédemment. Avec déjà de belles ambitions pour les municipales, avec l'élaboration d'un programme audacieux et sérieux pour 2014. On a eu la gauche (longtemps) un peu écologisée (mais avec de belles avancées quand même) par les élus écologistes, mais pas assez, et on a eu en 2008 la droite avec de drôles d'alliés-nés qui ont vite déchanté (mais peut-être pas assez vite pour pouvoir se démarquer de l'UMP hégémonique dans cette union de bric-et-de-broc).

Alors pourquoi pas un(e) maire écolo pour 2014 ?


Et les cantonales ?

Europe Ecologie présentera bientôt ses candidat(e)s aux cantonales. Dans l'esprit de consensus qui anime la vie démocratique de notre groupe (les candidat-e-s choisi-e-s font l'unanimité), nous avons souhaité présenter des candidats aux parcours riches et porteurs de sens.

Le désistement d'Antoine Deguines a été une déception pour beaucoup d'entre nous, dans la mesure où nous souhaitions réellement ouvrir plus large encore qu'au delà du "spectre écolo". Mais comme le résultat final est bon ! Un équilibre atteint qui n'allait pas de soi au départ.

Nous avons un potentiel énorme, j'en suis convaincu. Reste à convaincre tous les écologistes du Calaisis que notre nouvelle formation n'est pas une sorte de "Verts++". Ce n'est déjà plus la réalité. Dans quelques temps, il n'y aura plus de Verts ni de Cap21 ni quoi que ce soit ! C'est énorme ce qui se passe. J'espère que tous les déçus de ceci ou de celà, tous les indécis, tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le sacro-saint clivage gauche-droite mais qui cherchent une 3ème voie autour de l'écologie nous rejoindront.

Le mouvement est chez nous !

Jean-Marc Ben

jeudi 14 octobre 2010

Petit clin d'oeil à mes potes de toutes les couleurs... de l'alternance politique


Mardi 12 octobre à la manifestation contre le projet des retraites


jmben.jpg
Drapeau vert, écharpe orange empruntée à Gérard Clais pour la photo, chemise rose (la première de ma pile dans mon armoire)... Message symbolique subliminal ? Bien sûr que non, même si au final c'est loin de me déranger ou de me déplaire.

Courte explication: si on veut se débarrasser de Sarkozy, il faudra bien compter sur tout le monde: les écologistes, les socialistes, les communistes, et le MoDem. La gauche ne peut pas gagner toute seule... Des esprits politiques plus éclairés le disent: Daniel Cohn-Bendit, François Hollande... et les strausskaniens qui, pour des raisons stratégiques, ne le disent pas encore publiquement.

Je ne crois plus au clivage gauche-droite. La droite, on sait ce que c'est. Mais la gauche ? A chacun sa gauche idéalisée: celle de Mélenchon et du PC ? Marginalisée ! Pour l'un comme pour l'autre. Le NPA ? Purement contestataire ! Les socialistes... divisés. Dominique Strauss-Kahn serait de gauche ? Soyons sérieux, c'est un centriste (allez, parlons de centre-gauche, pour ne blesser personne) qui fera avec François Bayrou pour marginaliser l'extrême-gauche ou la gauche de la gauche.

Que chacun coure après sa gauche n'a pas d'importance. Ecologiste, je continue de m'insurger contre cette référence systématique à une gauche qui n'existe pas vraiment, et qui de toute façon n'est pas majoritaire dans le pays. Pour une autre raison, fondamentale aussi, c'est qu'elle met les écologistes à la remorque du PS. Systématiquement !

L'urgence (sortir du sarkozysme) nous impose d'être ouvert et offensif dans un vrai rassemblement, large et sans état d'âme. Ne faisons pas la fine bouche. Sur le plan national comme pour les municipales de 2014, à Calais comme ailleurs...

Jean-Marc Ben

dimanche 10 octobre 2010

Europe Ecologie et les cantonales


NORD LITTORAL: Pas de ticket spécial dans le nord-ouest
mardi 05.10.2010

A gauche, on trouve des déçus du choix des socialistes de ne pas bâtir d'accord électoral. C'est le cas de Francis Gest pour Europe Ecologie : « On avait des négociations lancées avec le PS mais ça n'a pas pu aboutir, regrette-t-il.
Le parti socialiste fonctionne par département, nous c'est plutôt au niveau régional». Les négociations portaient sur cinq cantons "gagnables" dans le Nord, cinq dans le Pas-de-Calais, aucun dans le Calaisis. Par gagnable, comprenez un canton où le sortant socialiste ne se représente pas. Europe Ecologie souhaitait construire des accords en vue de la présidentielle. «Dans près de 90 % des cas, nos électeurs donnent leur voix au candidat de gauche le mieux placé, on n'est donc jamais élu», diagnostique le vert calaisien.

Localement, Europe Ecologie avait imaginé un ticket spécial pour le canton Nord ouest, un mariage avec le PRG avec le consentement du PS. « Mais les socialistes locaux n'ont pas le pouvoir d'imposer un accord », souligne Francis Gest. Du coup, cet accord est caduc, il était pourtant étonnant. Antoine Deguines devait se présenter accompagné d'un suppléant d'EE. Ce qui était jouable avec le soutien du PS ne l'est plus sans. « C'est dommage, c'était franchement novateur », insiste Francis Gest.

« C'est vrai que j'ai participé à des discussions, indique Antoine Deguines, élu PRG dans la majorité municipale calaisienne. Les gens d'Europe Ecologie sont venus me voir en pensant que ma "notoriété" professionnelle et mon statut d'adjoint à la culture pouvaient être utiles. Certains d'entre eux voulaient que je démissionne de mon mandat d'élu calaisien, ce que je refuse. Je suis PRG, toute la majorité municipale n'est pas UMP. Mais j'ai eu des discussions intéressantes avec les gens d'Europe Ecologie, ils n'étaient pas venus me chercher pour des salades électorales. Ça ne s'est pas fait. A l'heure actuelle, je ne suis candidat à rien ». De leur côté, les militants d'Europe Ecologie se réunissent jeudi pour décider de ce qu'ils feront pour les cantonales de mars.


NORD LITTORAL: Europe Ecologie présent dans tous les cantons
dimanche 10.10.2010

Naturellement déçus de ne pas avoir mis en place un accord avec les socialistes pour les cantonales de mars prochain, les militants d'Europe Ecologie se sont réunis cette semaine pour décider de la marche à suivre. S'ils n'ont pas encore choisi leurs champions, c'est décidé, ils se présenteront dans chacun des six cantons du Calaisis.


Mon commentaire


D'abord, tout en ayant soutenu la candidature d'Antoine Deguines s'il avait fait ce qu'il fallait faire pour la valider, j'en avais aussi souligné les limites et le risque pour Europe Ecologie de commettre une erreur en brouillant son image: à savoir présenter en notre nom une personnalité aussi liée au pouvoir UMP à Calais. Le refus du PS d'adouber un adjoint du maire UMP est légitime de ce point de vue. Je regrette la légèreté avec laquelle cette proposition a été faite, je l'avais annoncé dans un article précédent. Je savais aussi qu'Antoine n'aurait pas été au bout de cette opportunité et j'avais personnellement appelé notre assemblée générale du 5 septembre à ne pas lui poser d'ultimatum ("on" lui demandait d'être notre candidat à condition qu'il démissionne de son mandat d'adjoint de Calais). Je pensais que la simple annonce de sa candidature aux côtés d'Europe Ecologie constituait d'elle-même un acte de rupture par rapport à la municipalité UMP (car qu'on le veuille ou non, on a aujourd'hui une municipalité UMP où le pouvoir est concentré dans les mains de Natacha Bouchart et de son chef de cabinet, Claude Demassieux)... Mais en tout cas l'accord devait se faire sur le projet d'Europe Ecologie. Pas sur celui d'Antoine, dont on ne sait rien au demeurant... L'engagement sur le projet écologiste allait de soi, il me semble, mais Antoine Deguines était-il sur ce registre ? Il serait suicidaire d'aligner le développement d'Europe Ecologie sur les parcours d'individualités qui n'ont rien à faire de notre projet écologiste...

Les adjoints, de quelque tendance qu'ils soient, n'ont plus aucun pouvoir depuis "presque" le départ. Il s'agit ensuite d'un rapport de force soutenable ou pas, et comme cette majorité municipale est faite d'individualités (au sein même de ses différentes composantes), la tâche est d'autant plus aisée pour l'UMP. On "donne" un gros biscuit à ces personnalités, ici la présidence de l'agglomération, ici la présidence de l'OPH, là encore la présidence de l'Office de Tourisme... et le tour est joué. Comme en plus les principaux intéressés se retrouvent sur des sièges éjectables... l'UMP gagne à tous les coups. Philippe Blet, équipe Bouchart, Michelle Courmont, équipe Bouchart, Gérard Grenat, équipe Bouchart ! Jean-Marc Leroy, équipe Bouchart. Voilà pour tous ceux qui ne peuvent plus rien et qui se présenteront malgré tout aux cantonales sous une étiquette MoDem, une étiquette MSDC... sans parler des sbires officiels étiquetés UMP (c'est normal) ou assimilés sur le canton Nord-Ouest (avec le binôme Michel Hamy/Maïté Friscourt (soi-disante indépendante).

Les électeurs sont loin des tractations à l'interne. N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart, même s'ils ont voté en partie pour elle aux municipales, c'est la magie des élections.

J'étais avec Francis Gest et Francis Peduzzi pour soutenir la candidature d'Antoine. Mais avec moins d'angélisme tout de même. Néanmoins l'ouverture annoncée me paraissait légère, comme je l'ai dit plus haut. Elle était inconditionnelle. Antoine Deguines n'est pas à Europe Ecologie. Il aurait pu au moins y apparaître comme membre associé (en vertu des futurs statuts d'Europe Ecologie): il semble qu'il agisse en solo. Ecologiquement parlant, je pense qu'Antoine n'a pas d'accointance écolo et qu'il se situe dans le camp des "productivistes" (son refus d'Eras Metal est à mon avis circonstanciel, il n'est à aucun moment intervenu dans le débat, au contraire de Jean-Marc Leroy par exemple, de quelques autres élu(e)s ou moi-même). Je connais dans cette majorité municipale de Calais des personnalités qui se sont vraiment investies dans le domaine de l'écologie et qui pourraient prétendre à rejoindre Europe Ecologie soit en tant qu'adhérents directs ou en coopérateurs.

Aujourd'hui la question des cantonales se fera sans Antoine Deguines. Je le regrette personnellement. Mais d'autres propositions, y compris avec d'autres personnalités de l'actuelle "majorité municipale", pourraient voir le jour. Avec des gens qui ne refuseraient pas d'opérer leur rupture... Sans oublier tous les acteurs de l'écologie locale qui y auraient leur place, sans calcul politicien... Mais sur le projet d'Europe Ecologie en tout cas, pas avec ceux qui n'ont rien à faire de notre projet écologique, cela va de soi...

Je me réjouis personnellement que les écologistes partent en indépendance, et sans fil à la patte, à l'occasion de ces cantonales. Nous ne sommes pas à la remorque d'un PS prétentieux, l'écologie vaut d'être défendue pour elle-même et peut-être comme je l'espère comme 3ème voie possible, à Calais comme dans le pays tout entier. Je me réjouis aussi de la décision d'Europe Ecologie Nord Pas-de-Calais: « l'absence d'accord politique avec le PS au premier tour signifie l'absence d'accord global au second tour. »



Jean-Marc Ben

lundi 4 octobre 2010

Les "recrues" d'Europe Ecologie, version Voix du Nord


organevocal3.jpgAutant le dire tout de suite, j'aime bien les rubriques du type "Dessous sans dentelle" de La Voix du Nord ou "Echos et chuchotements" dans Nord Littoral. A ceux qui s'insurgent de se faire épingler parfois, je dirais que cela fait partie du jeu public et que cela montre qu'on compte encore dans la vie politique locale. Parfois ça va trop loin, lorsque le journaliste n'est pas bon et que l'intention est malsaine, mais souvent c'est amusant et c'est la première page qu'on lit quand on se rue sur son journal. Il ne faut donc pas s'étonner d'y voir le trait un peu forcé ou d'y lire des inexactitudes comme ici. Parfois les journalistes font comme les gens dans la vie: ils disent des choses approximatives ou inexactes pour connaître la vérité. Qui pourrait leur reprocher de ne pas avoir la science infuse ?


LA VOIX DU NORD - Dessous sans dentelle
Dimanche 3 octobre 2010


Antoine Deguines sur Calais Nord-Ouest pour Europe écologie !

Il pourrait y avoir des surprises dans les listes des élections cantonales de mars 2011. Parmi elles, une de taille : Antoine Deguines, troisième adjoint de Calais, pourrait représenter l'alliance Europe écologie-PS sur le canton de Calais Nord-Ouest. En effet, Écologistes et socialistes travaillent sur un projet commun et le canton de Calais Nord-Ouest serait réservé à Europe écologie. Qui présenterait l'un de ses nouveaux adhérents, Antoine Deguines, qui quitterait donc le PRG par la même occasion. Face à lui ? L'ancien maire Jacky Hénin (PCF) et Michel Hamy, conseiller général sortant qui pourrait être soutenu, lui, par l'UMP. Venez-voir à Calais, ça bouge en politique !

Une autre recrue pour Europe écologie

« On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre ». Cette remarque émane d'un membre local d'Europe écologie.
De qui parle-t-il ? De Jean-Marc Ben, désormais membre d'Europe écologie. Alors, résumons-nous : l'ancien adjoint Jean-Marc Ben a été membre des Verts, des Alternatifs écologistes, a créé son groupe, n'a pas réussi à réintégrer les Verts, puis a rejoint le Modem et arrive aujourd'hui à Europe écologie. À suivre...

É.D.


Quand j'ai lu le "Dessous sans dentelle" de dimanche, j'ai tout de suite senti la différence de traitement que faisait le journaliste entre moi et Antoine Deguines en parlant de "recrues".

En ce qui me concerne, j'ai le droit à un historique politique qui confirme en fait le contraire de ce qui est dit quelques lignes plus loin. Je ne suis jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Sur mon passage d'un an au MoDem, dont Cap21 était une composante, je me suis déjà expliqué dans un billet précédent intitulé "Nord Littoral avait vu juste".

Europe Ecologie est précisément un nouveau mouvement qui rassemble la famille écologiste, et tous ceux qui "arrivent" à Europe Ecologie viennent forcément d'ailleurs et ont connu ces parcours différents. Avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou qui l'ont été dans le passé (on parlait de la galaxie écolo, souvenez-vous) ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Europe Ecologie a été conçue pour ça: rassembler tous ces mouvements cités ici, et bien d'autres encore. Rajoutons d'ailleurs des MoDem qui n'étaient même pas auparavant à Cap21 ! Alors où est le problème ? Ce qui se passe avec Europe Ecologie dépasse les schémas préétablis. Je conçois que des journalistes même avisés ne comprennent pas tout à fait ce qui se passe. Mais pourquoi se poser la question pour moi, qui suis depuis toujours écologiste, et ne pas poser la question sur Antoine Deguines qui présente un profil beaucoup plus atypique que moi: il n'a jamais été écologiste, il était socialiste, depuis peu PRG et il est surtout adjoint d'une municipalité UMP. Il y a donc disproportion pour ce qui est de l'approche politique. On peut même parler de curiosité locale. Moi, après tout, on ne fait que signaler mon parcours d'écologiste et je serais d'un coup suspecté de "revenir" à Europe Ecologie ? Il y a de toute évidence une méconnaissance du journaliste, qui confond Europe Ecologie avec les Verts, dont je ne veux pas pour ma part diminuer l'apport essentiel dans la construction de notre maison commune. Actuellement Europe Ecologie c'est 10 100 adhérents dont 3950 Verts et 6150 divers (!). Preuve qu'il se passe quelque chose.

Ajoutons pour la bonne compréhension qu'Europe Ecologie n'était pas encore en voie de structuration. Le processus de rassemblement des écologistes en une seule et unique organisation n'a été entamée qu'au lendemain du second tour des régionales, Daniel Cohn-Bendit lançant un appel solennel à "la métamorphose" et à la refondation du mouvement politique, qui, autour des Verts, rassemble différentes tendances écolos (dont la mienne). "Il est temps d’incarner l’écologie politique dans un corps nouveau, une forme politique largement inédite, décloisonnée", insiste Daniel Cohn-Bendit dans ce "nouvel appel du 22 mars", 42 ans après le mouvement du 22 mars qui annonçait Mai 68. Rejetant la création d’un "parti traditionnel", l’eurodéputé aspire à fonder une "coopérative politique" rassemblant "Verts, socialistes, Cap 21, communistes, (ou) que sais-je encore". Et ce n'est qu'au mois de juin 2010 qu'on a pu concrètement adhérer à un processus qui n'existait pas jusqu'alors (on n'adhérait pas à Europe Ecologie parce que ça n'existait pas, tout simplement). J'avais par contre déjà participé, le 30 juin 2007 à Tours, à une première tentative de rassemblement avec Daniel Cohn-Bendit, qui s'appelait "Horizons Ecologie" et qui en fait était le précurseur d'Europe Ecologie. Mais Daniel Cohn-Bendit s'était heurté à une grosse résistance de l'appareil politique vert.

Par conséquent la petite phrase anonyme et assassine « On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre », outre qu'elle provient avant tout d'un Vert-vert, est un bel anachronisme: on ne m'a jamais mis à la porte d'Europe Ecologie et je n'y rentre pas "par la fenêtre" pour la simple et bonne raison qu'Europe Ecologie n'existait pas il y a 12 ans !

Il fut un temps où chez les Verts locaux on était très vite mis sur la touche. En ce qui me concerne, on m'a toujours reproché deux choses: 1°) de m'être désolidarisé en 1997 d'un groupe dont nous désapprouvions le mode de fonctionnement, ce qui a amené la scission, 2°) d'avoir participé à la majorité PC-PS-Ecologistes avec Jacky Hénin. Mais il n'y a jamais eu cassure avec les Verts en général. C'est si vrai que les élus Verts de Dunkerque étaient venus à Calais soutenir notre liste d'union en 2008 !

Aujourd'hui tout cela est réglé et je ne vois qu'une chose: l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet local et national. Dès 2003 j'avais tenté ce rassemblement, en vain. Aujourd'hui, c'est possible grâce à Europe Ecologie et à Daniel Cohn-Bendit. Je ne vais pas bouder mon plaisir et je laisse certains Verts à leurs rancoeurs d'antan. Moi, je n'en ai pas et je m'inscris dans le travail collectif qui s'annonce, sans état d'âme, avec les anciens écolos et tous les nouveaux. Dans tous les mouvements et partis, tout le monde ne s'aime pas forcément. C'est comme ça, c'est la vie. Mais à mon avis ce "membre local d'Europe Ecologie" a une étrange façon de considérer sa nouvelle formation. J'espère qu'il n'aura pas trop de mal à s'y habituer...

Justement, et cela nous amène à la différence de traitement que je décrivais en début d'article, concernant Antoine Deguines. Je suis de ceux qui soutiennent cette ouverture d'Europe Ecologie. Là où je suis étonné, c'est qu'on ne s'attarde pas dans La Voix du Nord sur les conséquences de cette candidature. Certes Antoine quitterait le PRG qui n'a aucun accord avec Europe Ecologie. Mais comment le journaliste peut-il ignorer la seule question qui doit se poser localement: en rejoignant Europe Ecologie, Antoine Deguînes peut-il rester adjoint d'un(e) maire UMP et rester dans sa majorité ? Il y a rupture de fait, dans l'esprit des adhérents d'Europe Ecologie en tout cas. Comment Natacha Bouchart gèrera son nouveau dissident ? Comment Antoine pourrait se présenter au nom d'Europe Ecologie en restant allié de l'UMP et en risquant de brouiller l'image d'Europe Ecologie ? N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart. Antoine réussira-t-il à se démarquer à temps de cette majorité municipale et à éviter aussi ce vote sanction sur un nom (le sien) encore affilié à la majorité ? Le cas de figure est certes intéressant. Autre question non négligeable: les socialistes accepteront-ils de soutenir un candidat, adjoint du maire UMP de la plus grande ville du Pas-de-Calais, qu'ils espèrent au demeurant reprendre aux prochaines municipales ? J'ai quelque doute... D'autant que cette configuration politique reste pour l'instant très ambiguë.

Mais je ne peux m'empêcher du coup (c'est humain) de repenser aux exigences des Verts de l'époque qui me reprochaient mon engagement aux côtés d'une municipalité de gauche. On me demandait alors de manger mon chapeau, et j'ai compris (parce que la demande officielle n'a jamais été formulée en tant que telle) que je devais démissionner de mes fonctions d'adjoint pour pouvoir espérer être réintégré chez les Verts. Mais sans assurance de l'être vraiment en définitive. Alors quand je vois les incertitudes qui entourent pour l'instant la candidature d'Antoine Deguines (rupture ou pas avec Natacha Bouchart, accord EE-PS ou pas, réaction de l'intéressé selon les différentes hypothèses), je me dis qu'à l'époque on m'a cherché des crosses et qu'on voulait par tous les moyens m'empêcher de revenir. D'où sans doute cette réaction à mon encontre de la part de cet ancien Vert, qui continue de penser comme un Vert des années 90 et qui n'a peut-être pas tout à fait compris la vraie dimension d'Europe Ecologie, dont tout le monde dit que ce ne sera pas une sorte de "Verts +". Bon, tout ça s'arrangera. Même pour les plus récalcitrants au rassemblement.

Nous sommes assez nombreux, chez les Verts et les non-Verts, à ne pas vouloir rater ce rendez-vous historique et inédit. C'est cette partie-là que je veux jouer. Ca bouge en politique, encore convient-il de ne pas se tromper d'ennemi, et de vouloir jouer collectif.


Jean-Marc Ben

mercredi 29 septembre 2010

Nord Littoral avait vu juste


Il faut le reconnaître, Nord Littoral avait vu juste, sur l'essentiel, avec ce petit encart d'"Echos et chuchotements" paru le 21 mars 2010.


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J'en plaisantais sur ce blog dans un billet précédent, intitulé "Horoscope politique". En effet depuis 2003 je souhaitais réadhérer chez les Verts après une "traversée du désert" en écologiste indépendant, avec quelques amis. Sans succès. Notre participation à la majorité municipale de Jacky Hénin posait problème aux Verts.

Je ne suis en fait jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Aujourd'hui que les écologistes se rassemblent dans Europe Ecologie, je ne vais sûrement pas bouder mon plaisir.

Avec Cap21, le parti écologiste de Corinne Lepage, j'avais retrouvé le goût du travail collectif et une appartenance politique au camp écologiste. J'en avais besoin.

Mais voilà... Etre à Cap21, c'était aussi adhérer au MoDem malgré soi. Néanmoins, j'y ai rencontré des gens intéressants, partisans comme moi d'une 3ème voie autour de l'écologie et des valeurs humanistes des démocrates. Avec Corinne Lepage en tête de liste pour les européennes, j'y ai cru. Comme j'ai cru pendant un an à la reconstruction annoncée du Mouvement Démocrate. Depuis, ce mouvement n'en finit pas de se recentrer et de "s'organiser" autour d'un seul homme et de se transformer en écurie présidentielle. Ce n'est pas le rôle d'un parti.

Parce que j'espérais, avec Corinne Lepage, "écologiser" le MoDem et créer des convergences entre les écologistes et les démocrates, j'ai continué en même temps de suivre Europe Ecologie (qui n'était pas encore en voie de structuration alors) et de m'en sentir partie prenante. Cap21 a rompu, on le sait, avec le MoDem et lorsque Europe Ecologie a lancé son appel à adhésion, j'ai adhéré et aujourd'hui je participe activement à l'organisation de ce mouvement en train de se structurer, avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Sur Calais, l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet. Qu'on se le dise !

Alors bien vu Nord-Littoral !

Jean-Marc Ben

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