Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Naturalistes Sans Frontière

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lundi 6 septembre 2010

Trois questions à J-M Ben, élu municipal (VDN)


« C’est l’aboutissement d’un projet vieux de plus de quinze ans »


Les travaux de réhabilitation du site ont commencé. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
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« Cela représente presque vingt ans ! J’avais lancé ce projet en 1991, au nom des Verts, et avec des associations naturalistes. On s’est mis à l’ouvrage en 1995, lorsque nous avons intégré la majorité municipale. Le Colombier-Virval nous semblait être l’endroit idéal pour réintroduire la biodiversité. Ensuite, au fil des ans, cet aménagement n’a jamais été vraiment une priorité politique. »

Le projet tel qu’il se présente aujourd’hui correspond-il à ce que vous aviez imaginé ?

« Oui, même si on peut toujours mieux faire. Avoir un espace sanctuarisé de treize hectares, c’est très bien. De même, je me réjouis de l’idée d’une maison de l’environnement, d’une ferme pédagogique. J’avais peur ces derniers mois que le coeur même du projet soit dénaturé. On parlait de zone de loisirs, ou je ne sais quoi… Mais bon, on arrive à une sorte de compromis, où tout le monde trouve son compte. »

Sauf les pêcheurs…

« Oui, nous avons eu quelques accrochages avec les pêcheurs… Ils gardent le site, de fait, depuis de nombreuses années. Mais ils ont parfois outrepassé leurs droits, en introduisant, à un certain moment, un poisson assez nocif, le black bass. Mais la nature, en l’espèce, avait repris ses droits : le black bass n’avait pas tenu. Aujourd’hui, il leur reste tout de même une belle zone de pêche. »

mercredi 16 juin 2010

Les hirondelles du Beau-Marais relogées grâce à Naturalistes Sans Frontière


LA VOIX DU NORD CALAIS
mercredi 16 juin 2010

les-hirondelles-du-beaumarais-relogees-494715.jpg| INSOLITE |

L'Office public d'HLM a l'intention de démolir le bâtiment Bonnington qui héberge une espèce protégée au niveau européen : l'hirondelle de fenêtre.
L'association « Naturalistes sans frontières » a donc tout mis en oeuvre pour que les hirondelles privées de logis soient accueillies ailleurs.

Il y a quelques mois, elle a pris contact avec Michèle Courmont, présidente de l'OPH et M. Hallot et des mesures compensatoires ont été acceptées. Cent quarante-trois nichoirs artificiels viennent d'être posées sur les immeubles proches de la résidence concernée. La colonie existante peut donc se développer dans des nichoirs de grande qualité, garantis pour un demi-siècle. L'OPH remplace non seulement les nids voués à la disparition mais aide également cette espèce malheureusement en déclin dans la ville. « Les messagères du printemps ont donc de beaux jours devant elles », se réjouit Philippe Hochart, président de l'association. Il est rare qu'un bailleur social s'investisse autant dans la protection des espèces en difficulté ; il est aussi exceptionnel que des populations soient relogées aussi rapidement que ces braves hirondelles...

• M.J



NORD LITTORAL
mercredi 16 juin 2010

La pose de 143 nichoirs artificiels rue Albert-Dürer constitue une première en France

Les hirondelles auront de quoi se loger !


Un fort joli coup, c'est le moins que l'on puisse dire. Les Naturalistes Sans Frontière, défenseurs des hirondelles sur le Calaisis, y sont pour quelque chose.
Habitués aux poses de quelques nichoirs sur les murs , ils sont passés à la vitesse supérieure avec la concrétisation d'un projet sans précédent. Jeudi et vendredi s'est en effet déroulée la pose de 143 nichoirs pour hirondelles, dans les immeubles de la rue Albert- Dürer. « C'est une grande première en France, déclare fièrement Philippe Hochart, président de l'association. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit poser 143 nichoirs à hirondelles ! »

Pallier la destruction d'une vingtaine de nids

Cette pose est en réalité le fruit d'un partenariat entre les NSF et l'OPH de Calais. « J'avais remarqué que les hirondelles s'étaient installées sur la tour Bonnington, explique Philippe Hochart. Or, celle-ci est en attente de destruction. Nous avons ainsi recensé 22 nids ou traces de nids. » Michèle Courmont, présidente de l'OPH, est contactée, et accepte de compenser la future destruction de l'immeuble par l'installation de nichoirs artificiels non loin de là, rue Albert- Dürer. « 143 nichoirs pour compenser 22 nids détruits, ce n'est pas mal ! » se félicite le président de NSF. Jeudi, dans la matinée, l'élévateur a été installé près de la façade des résidences de la rue Dürer. Deux ouvriers ont commencé à installer les premiers nids, avant d'être gênés momentanément par la pluie. Ainsi, les résidences de la rue Dürer ont été équipées de nichoirs en béton à bois en provenance directe d'Allemagne. Les hirondelles pourront ainsi être accueillies et un tant soit peu protégées lors de leur arrivée à Calais. « Ces nids ont une durée de vie limitée, poursuit Philippe Hochart. Dans un demi-siècle, ils commenceront à se dégrader sérieusement. Ce n'est pas très long, mais c'est déjà ça. » Rappelons que l'espèce est en voie de disparition (on parle d'un déclin de 80%) et qu'il est nécessaire d'agir au plus vite pour sauvegarder l'espèce. « Nous avons sélectionné les meilleurs endroits pour poser les niches. Il faut que les oiseaux puissent être protégés de la pluie et qu'ils ne perturbent pas les voisins. Ce sont ainsi les lieux arrangeant les hirondelles et les locataires qui ont été préférés. »

Reconquérir et réconcilier le Calaisis et les hirondelles

Se pose en effet le problème des fientes qui risquent de tomber un peu trop à proximité des fenêtres. L'association Naturalistes Sans Frontière a prévu de fixer des planches pour contrer ce problème et ne pas contrarier les habitants qui résident dans les immeubles. « Près d'une centaine de nichoirs ont déjà été posés dans tout le Calaisis, insiste Philippe Hochart. Notre but est de réconcilier l'homme avec la nature. Il faut prendre conscience de la disparition de plus en plus inquiétante de certaines espèces, qui n'ont pourtant pas lieu de disparaître. Nous voulons reconquérir le Calaisis par le biais du "Réseau Hirondelles". » A l'heure actuelle, l'association NSF compte 75 adhérents. L'acquisition d'un nichoir revient à 5 euros, et l'adhésion à 10 euros. Une somme modique pour un petit geste qui pourrait sauver une espèce de la disparition.

Pierrick JOUAN et Noémie FIOR

Nord_littoral_16-06-10_page_11.php.pdf

vendredi 16 avril 2010

Les adhérents de N.S.F (Naturalistes Sans Frontière) retournent en maternelle


Le 22 mars 2010

A la demande des institutrices et de Mme Demazure, directrice de l'école maternelle Kergomard (située au Pont du Leu à Calais), Naturalistes Sans Frontière a invité 4 classes de l'école à découvrir les oiseaux et leurs moeurs.

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Expliquer la nature aux petits, voilà une expérience qui a particulièrement plu à la secrétaire de l'association, Céline Croibier.

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Les questions ont fusé :
- "Comment font les oisillons pour monter et s'installer dans les nichoirs ?"
- "Que mangent les oiseaux ?" "Des chenilles et des vers de terre ? Beurk !!", etc.


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L'heure de la récréation a sonné et les membres de l'association en ont profité pour poser 2 nichoirs dans les arbres devant les enfants. Autant dire que ces nichoirs seront suivis de très près.
Les mésanges bleues et charbonnières sont attendues avec impatience !!!

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jeudi 25 mars 2010

Assemblée générale de NSF samedi 27 mars


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C'est avec grand plaisir que l'association Naturalistes Sans Frontière vous invite à son Assemblée Générale qui se tiendra le samedi 27 mars 2010 à 14h00

Lieu: Auberge de Jeunesse/Centre Européen de Séjour, avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny, 62100 CALAIS

Voici l’ordre du jour de l’assemblée :

  • Accueil
  • Bilan moral
  • Rétrospective rapide
  • Présentation par différents intervenants des projets en cours ou à venir ainsi que des points d'actualité (Port 2015, etc)
  • Vos remarques sur les réalisations et projets en cours
  • Bilan financier
  • Election de nouveaux administrateurs, modification du bureau
  • Et enfin, le pot de l’amitié avec projection de vidéos


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Philippe Hochart
nsffrance@free.fr
Tél: 03 21 96 44 94


''Naturalistes Sans Frontière''

vendredi 13 novembre 2009

"Naturalistes Sans Frontière" installe des nichoirs Résidence Touraine à Calais

Un grand coup de chapeau à Habitat 62/59 qui donne aujourd’hui l’occasion à Naturalistes Sans Frontière (NSF) de parler des espèces menacées, l’hirondelle de fenêtre en particulier. Poser 30 nichoirs semble anodin et ne pas régler la problématique du déclin des hirondelles, c’est pourtant un geste fort de la part d’Habitat 62/59, la démonstration que les bailleurs sociaux peuvent jouer un rôle dans notre société allant bien au-delà de la location d’appartements ou de maisons.

Les bailleurs sociaux ont en effet la possibilité d’intervenir concrètement dans la protection de la biodiversité et la réconciliation, le rapprochement de l’homme et de la nature.

Habitat 62/59 l’a bien compris en impliquant les locataires de la Résidence Touraine. Il est évident que la biodiversité sera d’autant mieux défendue que les enjeux seront connus de tous.

016.JPGNSF a profité de cette signature d'une charte pour féliciter les locataires de cette résidence qui se sont portés volontaires pour accueillir un nid sur leur balcon. Philippe Hochart, président de l'association, leur a dit qu'ils ne le regretteraient pas. Il a expliqué que l’hirondelle de fenêtre est un oiseau très proche de l’homme qui finit par reconnaître les personnes qui l’hébergent. Il a d'ailleurs raconté l'anecdote suivante: « A Bois-en-Ardres, depuis 6 ans, un couple d’hirondelles a élu domicile dans l’encoignure d’une fenêtre. Et chaque année l’hirondelle, dès son retour, tapote à la fenêtre jusqu’à ce que le propriétaire l’ouvre. Le volatile pénètre alors dans la chambre, en fait le tour et repart. L’oiseau ne recommencera plus de toute la saison. Surprenant, non ? »

Pour les enfants de la Résidence Touraine, qui auront la chance d’avoir un nid sur leur balcon, c’est une véritable école de la vie, un cours de sciences naturelles à domicile. « Donc avec les hirondelles, que du bonheur ! »

Des projets et réalisations sont aussi en cours avec Logis62 et l’OPH.

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samedi 15 août 2009

Naturalistes Sans Frontière à la 13ème Nuit Européenne de la Chauve-Souris


NSF va participer à la 13ème Nuit européenne de la Chauve-Souris en partenariat avec le Conservatoire des Sites Naturels du Nord et du Pas-de-Calais, la Coordination Mammalogique du Nord de la France, l'Office de Tourisme de l'Ardrésis et de la Vallée de la Hem, la Maison de la Flore et la Commune d'Ardres.

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Nous vous invitons à la Nuit Européenne de la Chauve-souris. Des ateliers pour mieux apprendre à connaître ces petits mammifères vous seront proposés l'après-midi (de 15h à 18h). La soirée sera consacrée à une courte projection suivie d'une sortie afin d'observer les chauves-souris sur leur territoire de chasse (de 20h à 23h). Battement libre de 18h à 20h.

Venez nombreux à la Nuit Européenne de la Chauve-souris qui se déroulera à 15h00 le vendredi 28 août 2009 à la Chapelle des Carmes d'Ardres. Cette découverte du monde des chauves-souris est très intéressante et gratuite.

Par ailleurs, NSF sera également présente à Wimille le 6 septembre de 10h00 à 19h00 (stand) pour la Fête du Parc Naturel Régional (Plaine d'Houlouve)

Signalez-nous votre participation en envoyant un mail à sdevos@aliceadsl.fr.


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mercredi 29 juillet 2009

La Terre vue du Ciel - Y. Arthus-Bertrand

Du 20 juillet au 31 octobre 2009 - CALAIS Parc Saint Pierre - Tous les jours - Entrée libre



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D'une qualité esthétique exceptionnelle ! A voir donc.

Mon avis à chaud: je crains, parce que la majorité des panneaux, à 95%, concerne les parties les plus "exotiques" du monde, que le message ne soit quelque peu dévoyé... Que les visiteurs ne soient "logiquement" (et pas "écologiquement") amenés à penser que les choses seraient graves AILLEURS et que notre responsabilité locale ne serait pas en jeu. Que cette exposition ne nous transforme en simples spectateurs du désastre écologique en cours. Que cette exposition ne soit qu'un simple coup médiatique...

Allez ! Je veux croire qu'elle amènera à l'action écologique, de nos concitoyens et de notre municipalité. Sincèrement !

Car l'urgence est là, pour la planète et pour Calais, et pour notre région. Et on peut compter sur moi, et sur nos amis écolos (du MoDem et d'ailleurs), pour aider à faire avancer le schmilblick, en dehors de toute considération politicienne. Qu'on se le dise, à la ville comme à l'agglo ! L'écologie se passe bien de tout clivage politique.

PS: De petits actes significatifs parlent parfois plus que le plus beau des engagements en faveur du développement soutenable dans les discours. J'attends toujours que la municipalité revienne sur son refus (non argumenté à l'époque) d'accorder une subvention à "Naturalistes sans frontières", mais comme s'y est engagée Madame le Maire, suite à mon intervention en conseil municipal, les choses devraient s'arranger pour cette association qui est devenue sur le Calaisis une référence en matière de défense de la biodiversité. Ce qui me choque c'est qu'en parallèle on ait refilé sans discuter 10.000 euros de subvention à L'Association Maritime des Chasseurs, association pourtant friquée (aidée par l'Etat, la région et le député socialiste Gilles Cocquempot), et qu'on n'en ait pas discuté en commission Ecologie. Je ne veux même pas penser à un quelconque passe-droit de clientélisme électoral... Wait and see !

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vendredi 10 juillet 2009

NSF sur tous les terrains (Nord Littoral)

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vendredi 3 juillet 2009

La protection de l'hirondelle assurée

mardi 30.06.2009 - La Voix du Nord
la-protection-de-l-hirondelle-assuree-1783472_jpg.jpg Les membres de Naturalistes sans frontières comptent tisser des liens avec d'autres associations.

Vendredi, l'association de protection et de sensibilisation à la nature Naturalistes sans frontières a tenu une assemblée générale extraordinaire.

NSF s'est réunie pour modifier ses statuts. Ces nouveaux statuts permettront de tisser des liens plus importants avec d'autres associations, notamment de chasseurs, et les collectivités locales pour la protection des hirondelles, des martinets et des chauves-souris. L'association, qui compte une quarantaine d'adhérents, travaille déjà à Merlimont, Coulogne et Marck, ainsi qu'avec Habitat 62/59, pour l'installation de nichoirs pour les hirondelles, dont la population a baissé de 80 % dans la région, et les martinets, notamment accueillis sur les toits de la tour universitaire de Calais. Un autre projet est à l'étude pour accueillir les chauves-souris dans les blockhaus du littoral. « Si nous sommes bien reçus par une majorité de municipalités, il est impensable que le dialogue ne puisse s'établir avec celle de Calais qui possède un spacieux domaine de protection animale exploitable », a souligné Jean-Marc Struye, vice-président de NSF.

Naturalistes sans frontières, 03 21 96 44 94.

Commentaire
On comprend mieux l'amertume qui se dégage des propos de NSF quand on sait que leur première modeste demande de subvention à la ville de Calais a été purement et simplement écartée et que leur demande de rendez-vous avec l'adjoint à l'environnement est totalement ignorée (rendez-vous promis depuis plus d'un an par ce dernier) ! Deux poids deux mesures quand on apprend que le conseil municipal du 6 juillet va octroyer sans sourciller une subvention exceptionnelle de 10000 euros à la très cossue Association Maritime des Chasseurs, subvention que nous ne contestons pas puisque nous ignorons les conditions de cet accord.
Je suis intervenu en conseil municipal pour soulever cet ostracisme exercé à l'encontre d'une association dynamique et dont le rayonnement s'étend sur tout le Calaisis... sauf Calais. Madame le Maire, relevant l'objectivité de mon intervention, s'est engagée à revenir sur cette décision... pour le moins énigmatique. Et qui le reste malgré tout puisqu'on n'a toujours pas de nouvelle.
Jean-Marc Ben

jeudi 25 juin 2009

Assemblée générale extraordinaire de NSF vendredi 26 juin 2009

header_home_tmpphpZ3vCLM.jpg C'est avec grand plaisir que l'association Naturalistes Sans Frontière vous invite à son Assemblée extraordinaire qui se tiendra le vendredi 26 juin 2009 à 18h00, Café du Centre, 526 avenue de Calais, 62730 Marck.

NSF-pose-nichoir--b2.jpgL’ordre du jour :

- Modification des statuts
- Bilan financier
- Bilan moral
- Les projets réalisés
- Les projets en cours ou à venir
(et ils sont nombreux !)

Et surtout d’excellentes nouvelles pour nos adhérents et sympathisants… Nous conclurons par un pot de l’amitié et une surprise pour les personnes présentes

Philippe Hochart, Jean-Marc Struye
nsffrance@free.fr
Tél: 03 21 96 44 94

samedi 20 juin 2009

"La France a perdu 10 % de ses oiseaux nicheurs", article du Monde

tarier_des_pres_redu_4g.jpgQuel est l'état de la biodiversité en France ? Comment les oiseaux, les papillons, les plantes se portent-ils ? Quelles conséquences les changements actuels ont-ils sur ces espèces ? Pour mieux répondre, le programme "Vigie-Nature" du Muséum national d'histoire naturelle fédère, dans tout le pays, des réseaux d'observateurs naturalistes volontaires. Le plus ancien, chargé du Suivi temporel des oiseaux communs (STOC), vient de fêter ses vingt ans. Frédéric Jiguet, maître de conférences au Muséum, décrit les grandes évolutions révélées par ce suivi, sensiblement identiques dans tous les pays d'Europe.

Vous êtes le coordinateur scientifique du programme STOC. Quels en sont les principaux résultats ?

En vingt ans, toutes espèces confondues, la France a perdu 10 % des oiseaux communs nichant sur son territoire. Les plus touchés sont les espèces urbaines (- 20 %) et les espèces agricoles (- 20 %), puis les espèces forestières (- 11 %). Par ailleurs, on constate un déplacement global des populations de 100 km vers le nord, conséquence du réchauffement climatique.

Comment ce programme d'observation fonctionne-t-il ?

Grâce à plus d'un millier d'ornithologues bénévoles, déployés sur l'ensemble de la France. Chacun de ces volontaires assure le suivi d'un "carré" de 2 km sur 2 km, tiré au sort dans un rayon de 10 km autour du centre de sa commune. Sur ce carré, deux fois chaque printemps, il réalise dix "points d'écoute" de cinq minutes chacun, durant lesquels il relève tous les oiseaux qu'il voit et qu'il entend. En 2008, 9 000 points d'écoute ont ainsi été réalisés dans 90 départements. Et les carrés qui ont été comptés au moins une fois depuis 2001 représentent un peu plus de 1,3 % de la superficie de la France.

Comment votre groupe d'observateurs a-t-il été constitué ?

Essentiellement sur la base de coordinations régionales et départementales. Plus le réseau est décentralisé, mieux il fonctionne. Au niveau local, les gens se connaissent, et organisent naturellement des systèmes de formation : avant de se lancer, il n'est pas rare qu'un observateur en herbe accompagne pendant un an ou deux un ornithologue plus expérimenté. Résultat : à mesure que les années passent, on voit nos points d'écoute augmenter.

Or, plus il y a de points d'écoute, plus on dispose de données fiables sur des espèces un peu moins communes. Avec seulement 150 sites, nos données n'ont longtemps permis de repérer de façon fiable qu'une centaine d'espèces. Alors qu'avec 1 085 carrés en 2008, nous commençons à pouvoir suivre les 150 espèces les plus communes.

Quels sont les équivalents du STOC à l'échelle de l'Europe, et quel est leur bilan ?

Actuellement, vingt et un pays européens sont impliqués dans le recensement des populations d'oiseaux nicheurs, dont certains hors de l'Union (Norvège, Turquie, Russie). Les méthodes de relevé diffèrent légèrement d'un pays à l'autre, mais le principe est le même.

Et nous mettons toutes nos données en commun. Celles-ci montrent que la tendance observée pour la France est loin de lui être spécifique.

Si l'on considère le type d'habitat occupé par les oiseaux recensés, on peut les regrouper en quatre grands groupes : des espèces respectivement "spécialistes" des milieux agricoles, forestiers ou bâtis, et des espèces généralistes. Ce qui est global à l'Europe, et même au-delà, c'est le déclin marqué des "spécialistes". Cette réduction ne concerne pas seulement les oiseaux, mais aussi les mammifères, les araignées, les poissons et les plantes. Les généralistes, en revanche, sont parfois en augmentation, en France comme en Europe.

Le programme "Vigie-Nature" a récemment étendu sa mission de suivi à d'autres espèces...

Les oiseaux seuls ne peuvent pas nous informer sur l'évolution de l'ensemble de la biodiversité. Le Muséum a donc décidé de développer des suivis sur d'autres groupes animaux et végétaux : les chauves-souris et les papillons depuis 2006 et, depuis cette année, les escargots et les plantes. Trois autres projets sont à l'étude, sur les pollinisateurs, la biodiversité des zones humides et celle du milieu marin. Le principe est toujours le même : proposer des méthodes simples permettant de suivre l'abondance des espèces communes. Et tenter de motiver le plus grand nombre possible de participants, naturalistes amateurs ou éclairés.

Toutes les données de ce programme sont accessibles sur Internet. Est-ce un élément important de sa réussite ?

C'est important pour le grand public et pour les autorités concernées, qui peuvent consulter nos résultats à tout moment. Et c'est très gratifiant pour les bénévoles participant à la collecte des données, qui voient que leur travail ne reste pas réservé à une poignée de scientifiques. Cela renforce une des grandes vertus de ce programme, qui est d'impliquer les citoyens : en s'appropriant les résultats, ils deviennent plus intéressés et plus responsables.

La sensibilité du grand public à la biodiversité a-t-elle changé ?

Dans les années 1970-1980, on voulait sauver les espèces rares. La prise de conscience de l'urgence qu'il y avait à se préoccuper des espèces de tous les jours a été plus tardive, mais on y arrive.

On l'a vu aux élections européennes : la sensibilité à la protection de la nature est aujourd'hui beaucoup plus forte que naguère. Il y a là un terreau dont la biodiversité peut bénéficier.

Propos recueillis par Catherine Vincent lemondefr_pet.bmp

mercredi 20 mai 2009

Portes ouvertes au Lycée Agricole de Coulogne

C'était le 8 mai 2009. L’association "Naturalistes Sans Frontières" était présente au Lycée Agricole de Coulogne pour présenter ses réalisations et projets et la maison à hirondelles et chauves-souris issue de la collaboration de :

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- Naturalistes sans Frontière

- La Fondation Nature et Découverte qui a financé à 80 % cette maison à hirondelles/chauves-souris.

- Le Lycée Agricole de Coulogne qui a mis à disposition le terrain et payé les 30 nids artificiels.

- L’entreprise Monchiet qui a travaillé les plans pour aboutir à ce résultat. Un coup de chapeau à cette entreprise représentée par M. Héliot qui a gratté au plus juste ses prix afin de faire en sorte que ce projet devienne abordable financièrement.

Nous avons eu le plaisir de pouvoir parler de la préservation de la biodiversité et des espèces protégées, des solutions que nous préconisons, avec M. DUBUT maire de Coulogne, avec des élus calaisiens : M. Jean-Marc LEROY, M. Jean-Marc BEN et Mme Michèle COURMONT, également présidente de OPH (Office Public de l’Habitat) de Calais.

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Nous avons souligné les causes du déclin de la population des hirondelles qui sont nombreuses et variées :

Parmi celles-ci: la perte de l’habitat, les constructions ne permettent plus l’accroche des nids (cache-moineaux – peinture lisse, PVC). Par ailleurs, les habitants tolèrent difficilement les « salissures » sur leur façade. On assiste donc parfois à des destructions volontaires alors qu’il est si facile d’installer une planche à fientes sous les nids pour régler le problème. Il faut aussi savoir que ces fientes récupérées constituent un excellent engrais.

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Il y a aussi la disparition des chemins de terres permettant la fabrication des nids remplacés par le goudron et d’autres raisons plus générales : le réchauffement climatique, la désertification. Certaines hirondelles vont jusqu’en Afrique du Sud passer l’hiver , ce qui représente un parcours très éprouvant occasionnant d’emblée une perte de 50% à 60% des effectifs. Lors de leur retour, les hirondelles doivent reconstituer leur réserve de graisse par une halte au Sahel avant d’affronter le Sahara et traverser la Méditerranée. Une sécheresse au Sahel peut s’avérer désastreuse pour cette boule de plumes de seulement quelques grammes ! MAIS IL Y A SURTOUT l’utilisation intensive d’insecticides et autres pesticides qui conduit à une dramatique diminution du nombre de leurs proies et induit également quantité d’empoisonnement par ingestion des insectes contaminés, sans parler de la pollution des boues permettant la construction des nids. Les chiffres officiels sont catastrophiques et annoncent probablement la disparition totale de l’espèce si l’on n’y prend pas garde.

Il n’y a donc pas d’autre choix que de réagir immédiatement avant qu’il ne soit trop tard.