C'était le 8 mai 2009. L’association "Naturalistes Sans Frontières" était présente au Lycée Agricole de Coulogne pour présenter ses réalisations et projets et la maison à hirondelles et chauves-souris issue de la collaboration de :

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- Naturalistes sans Frontière

- La Fondation Nature et Découverte qui a financé à 80 % cette maison à hirondelles/chauves-souris.

- Le Lycée Agricole de Coulogne qui a mis à disposition le terrain et payé les 30 nids artificiels.

- L’entreprise Monchiet qui a travaillé les plans pour aboutir à ce résultat. Un coup de chapeau à cette entreprise représentée par M. Héliot qui a gratté au plus juste ses prix afin de faire en sorte que ce projet devienne abordable financièrement.

Nous avons eu le plaisir de pouvoir parler de la préservation de la biodiversité et des espèces protégées, des solutions que nous préconisons, avec M. DUBUT maire de Coulogne, avec des élus calaisiens : M. Jean-Marc LEROY, M. Jean-Marc BEN et Mme Michèle COURMONT, également présidente de OPH (Office Public de l’Habitat) de Calais.

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Nous avons souligné les causes du déclin de la population des hirondelles qui sont nombreuses et variées :

Parmi celles-ci: la perte de l’habitat, les constructions ne permettent plus l’accroche des nids (cache-moineaux – peinture lisse, PVC). Par ailleurs, les habitants tolèrent difficilement les « salissures » sur leur façade. On assiste donc parfois à des destructions volontaires alors qu’il est si facile d’installer une planche à fientes sous les nids pour régler le problème. Il faut aussi savoir que ces fientes récupérées constituent un excellent engrais.

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Il y a aussi la disparition des chemins de terres permettant la fabrication des nids remplacés par le goudron et d’autres raisons plus générales : le réchauffement climatique, la désertification. Certaines hirondelles vont jusqu’en Afrique du Sud passer l’hiver , ce qui représente un parcours très éprouvant occasionnant d’emblée une perte de 50% à 60% des effectifs. Lors de leur retour, les hirondelles doivent reconstituer leur réserve de graisse par une halte au Sahel avant d’affronter le Sahara et traverser la Méditerranée. Une sécheresse au Sahel peut s’avérer désastreuse pour cette boule de plumes de seulement quelques grammes ! MAIS IL Y A SURTOUT l’utilisation intensive d’insecticides et autres pesticides qui conduit à une dramatique diminution du nombre de leurs proies et induit également quantité d’empoisonnement par ingestion des insectes contaminés, sans parler de la pollution des boues permettant la construction des nids. Les chiffres officiels sont catastrophiques et annoncent probablement la disparition totale de l’espèce si l’on n’y prend pas garde.

Il n’y a donc pas d’autre choix que de réagir immédiatement avant qu’il ne soit trop tard.