Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Francis Gest

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samedi 13 octobre 2012

Manifestation de soutien aux migrants et aux associations qui les défendent à Calais


Samedi 13 octobre à Calais, à l’initiative du réseau Jungle, plusieurs associations, dont La Marmite aux Idées, No Border, la Belle Etoile, la Ligue des Droits de l’Homme, Terre d’errance… ont défilé accompagnées de membres d’Europe Écologie-Les Verts, du NPA ou encore de Lutte Ouvrière du lieu de distribution des vêtements, rue de Croy jusqu’à la mairie de Calais.

Les expulsions d’exilés ont également recommencé, avec leur cortège de violences : destruction des effets personnels, harcèlement jour et nuit des personnes, qui ne peuvent plus se poser pour dormir, arrestations, expulsions vers d’autres pays.

Le préfet du Pas-de-Calais a fait en effet appel aux maires de la région pour créer des «dispositifs d’accueil» pour les migrants, puisque la municipalité actuelle de Calais refuse toute possibilité de mise à l’abri provisoire des migrants.

Le Conseil Régional a annoncé qu’il financerait en partie des centres d’accueil, qui seraient installés sur les communes volontaires.

Voilà qui constitue un espoir d’amélioration pour la dignité et les conditions de survie des exilés de passage à Calais.


Photos de Jean-Marc Ben, Emmanuel Decarpentry, Xavier Vilain

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mercredi 10 octobre 2012

Pour leur rentrée, les Verts reviennent sur les projets de la municipalité (Nord Littoral)


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Retrouvez Europe Ecologie - Les Verts Calais et environs sur leur site.



Régulièrement, les écologistes vous proposeront une réflexion participative sur les thèmes essentiels de leur programme.


Aussi sur Facebook à la page Europe Ecologie Calais


vendredi 5 octobre 2012

Le bureau d'Europe Ecologie-Les Verts Calais


Source: site d'EELV Calais et environs

Lors de l’assemblée générale du groupe local d’EELV le 09 septembre 2012, un nouveau bureau a été élu, composé de :

David DHAISNE (Secrétaire)

Barbara CHEVALIER (Webmaster)

Francis GEST (Trésorier)

Mireille GEST-BAYLE (Communication)

Emmanuel DECARPENTRY (Responsable Jeunes)

Catherine BOURGEOIS, conseillère régionale (Liaison Conseil Régional)

Jean Marc BEN, conseiller municipal (Liaison Mairie et Relations avec les partis verts anglais, belges et néerlandais).



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mardi 12 juin 2012

EELV soutient Yann Capet !


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Communiqué de soutien à Yann Capet
11 juin 2012

Après le départ de Nicolas Sarkozy, le score catastrophique de la droite à Calais ne peut que nous réjouir.

Il faut confirmer cette victoire de la gauche et des écologistes en donnant une majorité présidentielle large à François Hollande.

Nous renouvelons notre soutien plein et entier à Yann Capet, et demandons à ce que pas une seule voix des électeurs d'Europe Ecologie les Verts ne lui manque au 2ème tour des élections législatives dimanche prochain.

Nous sommes sûrs qu'il saura être un député actif et efficace.

Le 17 juin, votez Yann Capet, candidat de la majorité présidentielle.


Pour Europe Ecologie les Verts Calais et Environs, Véronique Boutin et Francis Gest.

mercredi 6 juin 2012

Conférence de presse de Véronique Boutin, candidate d'Europe Ecologie les Verts


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mercredi 4 avril 2012

Elections législatives, 10 et 17 juin 2012


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Le site d'Europe Ecologie-les Verts Calais et environs

jeudi 22 mars 2012

La journée mondiale de l'eau à Calais


Aux Terres Saint Roch, avenue Roger Salengro à Calais


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Inauguration de la journée de l'eau au Lycée Coubertin


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DIAPORAMA

lundi 5 mars 2012

Ca ne nous a pas P.L.U !


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Ci-dessous, l'avis que nous avons déposé, Francis Gest pour le groupe Europe Ecologie-les Verts Calais, et moi en tant que conseiller municipal EELV de Calais, au registre de consultation (à l’espace de promotion, de développement économique et d’urbanisme, 9 rue Paul Bert).


CA NE NOUS A PAS P.L.U !

eelv_calais.jpg1°) Quelques remarques générales tout d’abord. Il sera toujours anachronique et pas très logique d'aborder le document d'urbanisme au niveau communal alors que la ville est intégrée dans une agglomération. Cela conduit à une vision géographique étriquée et les solutions ne sont pas recherchées à la bonne échelle notamment en termes d'espaces d'habitat, de typologie de logements, d'espaces économiques et de déplacements. Preuve en est que les compétences communautaires s'exercent sur les zones d'activité de plus de 30 hectares: on aborde une partie de la Turquerie dans le PLU alors que la suite est à Marck... D’autre part le Plan Local de l'Habitat est de compétence communautaire, la trame verte et bleue ne saurait considérer les limites communales et les transports collectifs sont gérés à l'échelle du SITAC (l‘Agglo + Guînes). Il existe de très forts déséquilibres au sein de l'agglomération tant sur le plan de l'habitat que de la répartition des zones d'activité et des ressources fiscales. La gestion du droit du sol à l'échelle de la commune ne fera que conforter ces déséquilibres et ne permettra pas un aménagement qualitatif et équilibré du territoire à l'échelle de l'agglomération, les communes périphériques continuant de siphoner les catégories socio-professionnelles supérieures de Calais qui en est déjà très dépourvue par rapport à Boulogne ou Dunkerque.

2°) Le document PLU comporte des erreurs inquiétantes et des lacunes. Considérer que St Pierre est une zone où les aménagements sont nombreux en faveur des modes doux est une imposture (trottoirs étriqués, circulation infernale, pas de piste cyclable ! Ca ne correspond en rien à la réalité. Peut-être pour ne rien changer à l’existant ? Parler d'itinéraire de grande randonnée Quai de la Gendarmerie est sans doute une plaisanterie quand on constate que les berges du Canal de Calais sont un parking sauvage et que la municipalité a refusé de traiter le problème dans le cadre de la friche Thélu. Il y a quelques années, cet espace entrait dans le cadre de la réhabilitation des berges de canaux avec aménagement paysager, piétonnier et cyclable. Ce projet n’a pas été repris par l’actuelle municipalité. Les voies bruyantes répertoriées par l'Etat souffrent de graves lacunes notamment au niveau des traversées Est-Ouest et Ouest-Est du centre ville que le plan de circulation encourage par les petites rues au gabarit inadapté (rue des Soupirants, rue du temple, rue de Vic, rue des 4 coins).

3°) Les besoins exprimés sont suréavalués. Au niveau des logements, l'objectif à 2025 = 76000 habitants en cohérence avec les objectifs du SCOT (prévoyant +2%) alors que l'INSEE table sur -4% ! De plus ces objectifs se déclinent en nombre de logements en fonction de 2 hypothèses qui considèrent notamment le taux de décohabitation des ménages. Les calculs établissent un besoin entre 2695 et 6244 logements pour héberger 2% de population en plus. Or tout le document ne retient que cette dernière hypothèse qui est très exagérée et qui est la plus consommatrice d'espace.

Pour les zones d'activité, celles-ci sont totalement disproportionnées puisque les besoins pour tout le calaisis à l'horizon 2025 en nouveaux m2 de surface de vente sont évalués à 20.000m2 (soit +12% par rapport à l'existant) alors que le document laisse la possibilité d'en développer 4 fois plus et que Coquelles a elle seule dispose de dizaines de milliers de m2 urbanisables à cette fin en réserve ! On va donc viabiliser à grands frais des terrains pour au mieux générer des transferts internes à la ville ou à l'agglomération, et créer des dizaines de m2 de friches commerciales qu'il faudra ensuite gérer aux frais du contribuables. Cette politique d'expansion urbaine est totalement déraisonnable et elle se fera au détriment des contribuables et des commerçants du centre ville.

L'enjeu est de densifier la ville et non de la diluer. C'est d'ailleurs écrit dans le document. Mais pour répondre à l'objectif d'attirer d’autres catégories socio-professionnelles, densification doit rimer avec cadre de vie et respiration. Or le document ne prévoit pas d'apaiser le centre ville ni de dévier les flux de transit, alors que les flux domicile-travail entrant dans la ville (et la quittant le midi et le soir) représentent + de 11500 véhicules/ jour ! Il est impératif de revoir complètement la politique du stationnement et des transports en commun pour dissuader l'usage de la voiture dans le centre ville et de créer de vraies zones de rencontre dans le centre ville et notamment à Saint-Pierre, tout autour des 4B, ce qui n'est absolument pas envisagé.

4°) En ce qui concerne la Zone des Dunes Extension, cette zone était considérée comme zone humide et comme compensation écologique au projet Calais Port 2015. Or dans le document 3. Orientations d’Aménagement et de Programmation, sur la carte "Les Dunes Extension, orientation et programmation), on apprend que cette zone va permettre "l'accueil d'activités nécessaires à l'extension du port". On y parle de "parc d'activités" avec un "projet d'infrastructure à intégrer". C’est précisément la zone qui oppose la municipalité à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). Si on “revoit“ cette clause importante, que prévoit-on en rechange. Le document ne le dit pas ! On ne peut impunément, et par le fait du prince amputer purement et simplement un projet aussi important que celui de Calais Port 2015, qui n’est projet de développement durable que par ses compensations écologiques nécessaires en termes d’aménagement et de développement économique moderne. Par conséquent, ce secteur des Dunes doit être maintenu naturel, comme zone tampon, tout en laissant la place pour la desserte ferrée de Calais Port 2015.

5°) Il n'y a aucune ambition pour la création de vrais parcs urbains. On procède par rustines ! Demandons par exemple que le secteur du futur ex-hôpital soit intégralement reconverti en parc urbain, avec déviation en arrière de la voie de circulation du Quai du Commerce, pour que le parc aille jusqu'aux berges du canal. Demandons également l'inscription en espaces verts des berges du canal de Calais le long du Quai de la Gendarmerie (devant "LU").

6°) Dans les zones Ua, Uc, Ud, la dispense de réalisation d'aires de stationnement en deçà de 3 logements ne permettra pas de lutter efficacement contre les maisons à la découpe qui gangrènent St Pierre et s'étendent dans l'Est de Calais-Nord. Le meilleur remède pour lutter contre ce phénomène serait de gérer le cadre de vie et notamment les flux de circulation dans le centre-ville... pour que notre ville soit vraiment attractive !

7°) On ne peut accepter les lotissements prévus entre la Grande Rue du Petit Courgain (à hauteur de l'école Parmentier) et la route de Gravelines dans un environnement Seveso immédiat, auquel s’ajoute la station-service en bordure des 2 sites SEVESO. Le périmètre défini est pour le moins complaisant et anecdotique quand on sait les dégâts que pourrait causer un accident industriel majeur (cf AZF Toulouse), à proximité de zones d’habitations ainsi densifiées et d’une présence importante et anarchique de camions qui y séjournent pratiquement. Ajoutons que le PPRT préconise uniquement des recommandations ! Un périmètre aussi ridicule ne met pas en sécurité définitive les nouvelles populations de ce quartier et s’apparente plus à un pari hasardeux lorsqu’il s’agit de sécurité. On peut aussi se poser la question de la viabilité du projet de constructions pour les futurs vendeurs et propriétaires qui découvriront à un moment ou un autre qu’ils sont tout près d’une zone Seveso et d’une station service, véritable accumulation de dangers. Vous feriez construire là, vous ? Ainsi exposés aux risques majeurs et aux pollutions ? Ne pensez même pas à revendre votre maison un jour, sauf en la bradant !

8°) La coupure verte entre Blériot et le Fort Nieulay se réduit comme peau de chagrin avec l'avancée du front bâti et le projet de camping "au milieu de nulle part" et ce d'autant que la commune de Blériot Sangatte avance son front bâti vers le Sud. Là encore, une réflexion intercommunale pour l'implantation du camping aurait pu être bénéfique. Pourquoi pas sur le parking en bout de digue qui, bien que sur Blériot, appartient à la ville de Calais ? Cette solution serait préférable au projet très virtuel de camping “au milieu de nulle part“ (qui pourrait assez vite se transformer en “pas de camping municipal du tout“ au final).

9°) Le projet de PLU consacre le parking souterrain de Calais-Nord, projet disproportionné et inutile qui génèrera de nouveaux déficits puisque la municipalité préfère faire payer le stationnement par le contribuable calaisien plutôt que par l’usager. Le projet actuel pose plus de questions et de problèmes à retardement qu’il n’amène de réponses vraiment cohérentes pour un PLU digne de ce nom, et vraiment prospectif.

Jean-Marc BEN, conseiller municipal EELV de Calais
Francis GEST, pour Europe Ecologie-les Verts Calais

mercredi 9 mars 2011

Calaisis TV: Francis Gest, candidat Europe Ecologie sur Calais Centre




mercredi 23 février 2011

Antoine Deguines, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)


LA VOIX DU NORD, 23/02/2011

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| LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Son nom a souvent été cité, sa candidature souvent évoquée. Mais Antoine Deguines ne briguera pas de mandat de conseiller général. Mais l'adjoint à la culture ne tire pas un trait sur ses ambitions personnelles, tout en affirmant sa position d'électron libre au sein de la majorité.

Pourquoi ne vous présentez-vous pas aux élections cantonales ?

« D'abord pour raisons professionnelles. J'ai déjà deux mandats, l'un à la mairie, l'autre à l'intercommunalité, et une activité professionnelle très prenante. Quand on se présente à une élection, c'est pour être élu. Et se présenter en sachant d'avance qu'on ne peut pas assurer correctement le mandat, ou pas du tout, c'est malhonnête. »

Pourtant, il a été question de votre candidature dans le cadre d'un accord PS - Verts.

« Oui, on m'a sollicité dans ce cadre, beaucoup de gens m'ont demandé d'y aller, mais cela n'est resté qu'au stade des discussions, et d'ailleurs l'accord entre le PS et les Verts n'a pas abouti. Ceci étant, j'ai eu des contacts intéressants avec les Verts, notamment avec Francis Gest. C'est un homme que je respecte énormément, qui se présente parce qu'il a des convictions, et non parce qu'il court les mandats. J'ai le même respect pour Marcel Pidou, qui est un homme d'honneur. »

Êtes-vous toujours adhérent au PRG ?

« Oui, depuis deux ans. Je considère que ce parti est le plus proche de mes idées. Il a une bonne image. Je me sentais également proche du parti socialiste, mais son mode de fonctionnement est parfois agaçant. Je suis au PRG, c'est un parti d'avenir, sur lequel je pourrai compter pour d'autres échéances. »

Depuis quelques mois, vous ne semblez pas sur la même longueur d'onde que la majorité municipale à laquelle vous appartenez. Le confirmez-vous ?

« Oui, tout à fait. Les choses sont difficiles pour moi, dans l'équipe municipale aussi bien qu'à la communauté d'agglomération. Je sens énormément de méfiance, de défiance à mon égard. Je ne suis plus associé à rien. »

On sent beaucoup de crispation autour de votre principale délégation, la culture. La confirmez-vous ?

« Bien sûr. Sur ce sujet, j'ai une position qui tranche avec les autres élus. Mais au lieu de m'inviter à des discussions pour essayer d'avancer et de rapprocher les points de vue, on me contourne et on prend des décisions sans moi. C'est vrai à la Ville, avec par exemple la question de la succession de Martine Fosse à la Cité de la dentelle, pour laquelle je n'ai jamais été associé. C'est aussi vrai à l'agglomération. Il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe avec le Channel... A ce titre, je me réjouis que les choses s'arrangent, au moins ponctuellement (NDLR : une subvention de 109 000 E a été votée lors du dernier conseil communautaire pour l'organisation des Libertés de séjour). Mais cela a été le résultat d'un bureau communautaire agité. Heureusement que Guy Allemand, Michel Hamy ou Serge Péron sont intervenus à mes côtés... Philippe Blet nous a traités d'avocats du Channel. Je l'ai pris comme un compliment, même si dans sa bouche, ce n'en était pas vraiment un ! »

Pourquoi, dans ces conditions, ne démissionnez-vous pas ?

« Malgré ces difficultés, je considère que je suis toujours utile à Calais et aux Calaisiens, notamment dans le domaine de la culture. Grâce aux liens que j'ai pu tisser avec les structures de la ville, mais aussi grâce au soutien des partenaires comme l'État, via la DRAC, ou les territoires voisins. »

Mais pourquoi rester, alors que vous semblez dire que vous ne pouvez pas assurer vos missions ?

« Au moins, il reste ma voix pour défendre le monde de la culture. Tant que je me sentirai utile, je resterai. Même si je vois bien que l'on tente de me discréditer auprès de tous les élus. Moi, j'ai toujours eu la liberté de dire ce que je pense. Car contrairement à beaucoup d'autres, je n'ai pas besoin d'un mandat pour vivre. Ma liberté, elle est là ! »

Les bases de la liste d'union qui l'a emporté en 2008 sont-elles ébranlées ?

« Je veux tout de même rappeler que nous avons été élus sur la base d'un pacte municipal, qui prévoyait notamment qu'en cas de différend, les représentants des quatre sensibilités de la majorité se réunissent pour discuter. Cela n'a jamais été fait. Le contrat municipal n'est pas respecté. Et j'en fais porter une partie de la responsabilité à Philippe Blet, qui n'a jamais représenté notre tendance face à l'UMP, ni joué le rôle de contrepoids que l'on pouvait attendre de lui. Ce qui faisait la richesse de notre liste est perdu. Moi, je suis loyal dans mon engagement. À aucun moment je n'ai trahi le contrat municipal. » •


PROPOS RECUEILLIS PAR BRUNO MALLET

calais@lavoixdunord.fr

Antoine Deguînes, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)





COMMENTAIRE


Lorsque fin 2009 les conseillers municipaux du groupe de Philippe Blet, "socialistes dissidents" unis à l'UMP, avaient essayé de rallier le PRG d'Alain Mascret, parti d'opposition à Natacha Bouchart, on pensait bien que ça n'était pas pour rien. Un an et demi après son accession aux affaires municipales, la majorité municipale d'"Union Populaire et Sociale" semblait en effet se lézarder. Le message était fort et lourd de conséquences (Voir mon article L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais). On pensait donc que la dissension serait venue de ce côté-là ou peut-être du MoDem, pour ses relations tendues avec l'UMP, voire des deux. Mais la mainmise de l'UMP a été rendue possible par la nature même de cette majorité, faite de bric et de broc, sur la base d'un accord exclusif Bouchart-Blet, une sorte de Yalta politique en somme.

Cette interview d'Antoine Deguines arrive donc comme un boulet de canon au plus mauvais moment pour les autres composantes de la majorité municipale, à mi-mandat (toujours une date symbolique politiquement parlant) et à l'occasion des élections cantonales où se présentent bon nombre d'élus majoritaires.

En se démarquant publiquement (et courageusement) de ses pairs, Antoine Deguines, sans rompre officiellement, devra rendre des comptes au maire. Il le sait mais il prend date à mon avis.

Natacha Bouchart ne peut ignorer qu'Antoine se positionne désormais sur une autre dynamique, déjà en marche: il y a fort à penser qu'avec sa nouvelle posture d'électron libre, son parcours politique ne sera pas un long fleuve tranquille. Il vient de se faire beaucoup d'ennemis d'un coup, de l'UMP au MSDC. Nul doute qu'il vient de gagner beaucoup plus d'amis en échange.

Une page vient sûrement d'être tournée...

Jean-Marc Ben

lundi 8 novembre 2010

Le bel envol d'Europe Ecologie Calais


Calais_Ecologie5.jpg"Europe Ecologie, la mayonnaise prend", titrais-je alors dans l'un de mes billets. Les articles consacrés à nos candidat(e)s pour les cantonales, dans les quotidiens locaux et à la télévision locale, confirment amplement cette impression de renouveau politique et d'évènement politique.

Nous avons en effet un potentiel énorme. Moi, j'y travaille de mon côté avec mes ami(e)s qui hésitent parfois encore à nous rejoindre. Tout le monde joue le jeu, les Verts, Cap21, les écologistes démocrates, les associatifs de l'écologie locale et les non-cartés qui rejoignent aujourd'hui Europe Ecologie. L'esprit de consensus existe bel et bien. Les candidatures aux cantonales de 2011 en témoignent.

A l'interne, c'est Francis Gest qui traduira le mieux notre enthousiasme commun: « On se retrouve enfin ! Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Indéniablement, quelque chose se passe politiquement, et c'est du côté des écolos que ça se passe.

A ceux qui s'étonneraient de ne pas me voir dans la liste des candidats, j'avoue avoir eu envie de repartir pour les cantonales sous les couleurs d'Europe Ecologie.

Pas dans un esprit de compétition (pourtant j'adore la politique et j'ai encore beaucoup d'envie). Il se serait agi pour moi, si je m'étais éventuellement présenté, de rallier à nous les nombreuses compétences extérieures aux Verts qui font partie de notre diaspora écolo mais qui hésitent encore, soit parce qu'ils ne se sont jamais retrouvés dans le parti des Verts soit qu'ils attendent encore des signes de ce nouveau mouvement en construction. Un peu comme un signal de réconciliation entre écologistes et donc comme un engagement personnel fort dans la construction de ce nouveau mouvement. L'essentiel est quand même là, dans cette construction du rassemblement des écologistes, inédite et audacieuse dans son organisation démocratique.

Chez les écologistes locaux, chez les écologistes enfin rassemblés devrais-je dire, toutes les personnalités ont leur légitimité. Si elles s'affrontent, cela devient une lutte des egos, comme dans les autres partis. Elle n'avait pas lieu d'être chez nous, à l'aube de notre rassemblement. D'autant que nous réussissons cet exploit de concrétiser non seulement la parité hommes-femmes mais de respecter, dans un parfait équilibre et dans un réel esprit de consensus, les différentes sensibilités composant notre comité local... Il fallait le faire. Nous l'avons fait !

Essai à transformer maintenant dans les urnes !

La Voix du Nord

Nord-Littoral

Calaisis TV


Jean-Marc Ben

Les écolos sous une même bannière (NL)


Nord Littoral, lundi 8 novembre 2010

les-ecolos.jpgL'heure du rassemblement a sonné pour les écolos du Calaisis. « On se retrouve enfin ! » se félicite Francis Gest, signalant que les Verts, sans cesser d'exister, avancent désormais sous la bannière d'Europe écologie : « Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Un logo commun pour une ambition commune, conquérir les six sièges du Calaisis au conseil général bientôt disponibles par les voix de urnes.
Au passage, les candidats insistent sur leur attachement à la parité. Sur les cinq candidats titulaires déclarés, trois sont des femmes. Les candidats pour le canton d'Ardres restent à déterminer.

Si les militants estiment que l'écologie est bien représentée au conseil régional, il n'en va pas de même au conseil général du Pas-de-Calais. Les candidats entendent naturellement y remédier.

Marie-Françoise Peenaert, candidate dans le canton d'Audruicq, déplore que sur les 86 000 hectares de surface agricole, seulement 0,20 % soit consacré à l'agriculture bio : « Il faut trois ans pour bâtir une exploitation bio. Les agriculteurs volontaires ont besoin de l'aide du département » à son goût, trop de terres agricoles deviennent des terrains à bâtir. Enfin elle estime qu'il faut intensifier les modes de transport non polluants et qu'il faut oeuvrer pour la mobilité des jeunes en milieu rural.

Candidate à Calais est, Valérie Robillard pense que nos modes de production de ne sont pas viables, « l'écologie est le seul rempart à la dégradation de la vie. » Si elle déplore l'absence d'élus verts à l'assemblée départementale, elle reconnaît toutefois des qualités à l'agenda XXI : « on y trouve de bonnes intentions sur le respect de la saisonnalité et la promotion du bio dans les cantines scolaires, mais il faut aller plus loin. » Tous ensemble, les candidats d'Europe écologie expriment leur grande méfiance à l'égard des projets de développement du Calaisis. Ils assurent que l'aéroport de Marck « est bien tel qu'il est, son développement n'est pas nécessaire. » Même méfiance à l'égard de Calais Port 2015 : « l'incertitude est totale quant à son impact environnemental, assure Christian Louchez. C'est un projet pharaonique qui n'aura pour conséquence que l'augmentation du trafic maritime. » En tant que candidat dans le canton de Calais nord-est, Christian Louchez énumère ses chevaux de bataille : la protection du littoral, la protection de la biodiversité, et l'écomobilité, soit les modes de transport non polluants.

Suppléante de Benoît Bouché, Sylvie Biguet estime qu'il y a urgence tant en termes de social que d'écologie. Elle déplore que « les citoyens ne soient pas mieux associés aux projets de la cité » et aspire « à d'autres modèles de développement ». Le benjamin de la troupe, Benoît Bouché, trente ans, partage évidemment les convictions de ses camarades écologistes, mais entend aussi délivrer un autre message : « il est temps que la classe politique se rajeunisse enfin. »

Grégory FAUCQUEZ

dimanche 7 novembre 2010

Europe Écologie présente des candidats dans l'ensemble des cantons du Calaisis (VDN)


LA VOIX DU NORD, dimanche 7 novembre 2010

| POLITIQUE |

europe-Ecologie-presente-des-candidats.jpgUn rassemblement de militants de sensibilités différentes, Europe Écologie y travaille depuis un certain temps.

C'est du moins ce que précise Francis Gest, Vert historique, en commentant le rapprochement qui s'est opéré sous la bannière d'Europe Écologie. «Nous sommes des forces d'origine différente, mais qui se réclament toutes de l'écologie. Nous avons eu parfois des divergences mais, enfin, on se retrouve».

En l'occurrence, les responsables locaux d'Europe Écologie se retrouvent dans la perspective des prochaines élections cantonales, auxquelles ils ont décidé de participer.

Pour répondre à «une urgence écologique», Europe Écologie défendra en particulier l'idée d'une écologie apparaissant comme «le seul rempart à une dégradation de la vie». Dans ses grandes lignes, le programme de la formation propose ainsi une «agriculture saine et biologique, un arrêt des politiques favorables au tout-voiture et le développement de mode de transport alternatif. Il s'agit d'une manière générale de proposer un autre modèle de développement qui, au-delà de l'écologie, apporte aussi des réponses aux vraies questions sociales».

Europe Écologie estime que l'élection d'un de leurs candidats au Conseil général permettrait de représenter réellement la population.

La formation annonce d'autres rendez-vous pour exposer un programme précis aux électeurs, en précisant que la question du développement du port à l'horizon 2015 devra être soulevée, de même que l'extension de l'aéroport de Calais-Marck, à laquelle les candidats se déclarent déjà opposés.

• P. M.

Francis Gest (suppléante, Véronique Boutin) candidat sur le canton Calais-centre
Marie-Françoise Pennaert (suppléant, Jacki Sockel), candidate sur le canton d'Audruicq
Valérie Robilliard (suppléant, Jacques Goubelle), candidate sur le canton Calais-Est
Christian Louchez (suppléante, Valéry Rumigny), candidat sur le canton Calais Nord-Ouest
Benoît Bouché (suppléante, Sylvie Biguet), candidate sur le canton Calais Sud-Est.

Seuls les candidats qui se présenteront à Ardres ne sont pas encore désignés.

vendredi 5 novembre 2010

Europe Ecologie entre dans la danse pour les cantonales sur le Calaisis ! C'est parti !


Europe Ecologie sera présente sur les 6 cantons du Calaisis.

Comme le dit Francis Gest, Europe Ecologie est un mouvement encore en construction puisque son acte de naissance sera effectif le 13 novembre à Lyon, lors des Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie.

Sur le Calaisis, le rassemblement des écologistes, c'est chose faite.

Urgence écologique, réchauffement climatique, disparition de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, les pollutions, la situation sociale, la galère pour tous, la question des retraites... Qui aborde de façon globale l'alternative à ce régime ? Les crises sont multiples. L'écologie est transversale. Environnement et social, l'un ne va pas sans l'autre. L'avenir de l'humanité, c'est l'un et l'autre, pas l'un contre l'autre !

A tous les niveaux, les écologistes seront incontournables. Pourquoi ne pas réunir autour d'eux ?

L'écologie n'avance que lorsqu'elle est présente dans les institutions, à tous les niveaux.



Jean-Marc Ben




Calaisis TV: élection cantonale: europe écologie
envoyé par calaistv. - L'info video en direct.

vendredi 29 octobre 2010

Europe Ecologie, la mayonnaise prend !


LOGO-EUROPE-ECOLOGIE20092010.jpg Les Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie, se tiendront le samedi 13 novembre 2010 à Lyon à partir de 14h au Centre des Congrès.

Les adhérent-e-s d'Europe Écologie se sont exprimés lors des Assises territoriales du 9 octobre et par correspondance. Les deux textes fondamentaux soumis au vote ont été approuvés massivement : plus de 90 % des votants pour le Manifeste, plus de 84 % pour les statuts. Les résultats du scrutin expriment par ailleurs la volonté des adhérents d’aller plus loin que le socle statutaire proposé, les amendents proposés au vote recueillant la majorité des exprimés.

La création d’un mouvement unifié de l’écologie politique en tant que parti et réseau coopératif associés est donc très largement adoptée.

Localement, la réunification des écologistes, qu'ils se réclament des Verts, de Cap21, des amis de José Bové, ou d'autres, est totalement réussie. Mieux, le groupe se renforce d'associatifs ou de non-cartés précédemment. Avec déjà de belles ambitions pour les municipales, avec l'élaboration d'un programme audacieux et sérieux pour 2014. On a eu la gauche (longtemps) un peu écologisée (mais avec de belles avancées quand même) par les élus écologistes, mais pas assez, et on a eu en 2008 la droite avec de drôles d'alliés-nés qui ont vite déchanté (mais peut-être pas assez vite pour pouvoir se démarquer de l'UMP hégémonique dans cette union de bric-et-de-broc).

Alors pourquoi pas un(e) maire écolo pour 2014 ?


Et les cantonales ?

Europe Ecologie présentera bientôt ses candidat(e)s aux cantonales. Dans l'esprit de consensus qui anime la vie démocratique de notre groupe (les candidat-e-s choisi-e-s font l'unanimité), nous avons souhaité présenter des candidats aux parcours riches et porteurs de sens.

Le désistement d'Antoine Deguines a été une déception pour beaucoup d'entre nous, dans la mesure où nous souhaitions réellement ouvrir plus large encore qu'au delà du "spectre écolo". Mais comme le résultat final est bon ! Un équilibre atteint qui n'allait pas de soi au départ.

Nous avons un potentiel énorme, j'en suis convaincu. Reste à convaincre tous les écologistes du Calaisis que notre nouvelle formation n'est pas une sorte de "Verts++". Ce n'est déjà plus la réalité. Dans quelques temps, il n'y aura plus de Verts ni de Cap21 ni quoi que ce soit ! C'est énorme ce qui se passe. J'espère que tous les déçus de ceci ou de celà, tous les indécis, tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le sacro-saint clivage gauche-droite mais qui cherchent une 3ème voie autour de l'écologie nous rejoindront.

Le mouvement est chez nous !

Jean-Marc Ben

jeudi 14 octobre 2010

Petit clin d'oeil à mes potes de toutes les couleurs... de l'alternance politique


Mardi 12 octobre à la manifestation contre le projet des retraites


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Drapeau vert, écharpe orange empruntée à Gérard Clais pour la photo, chemise rose (la première de ma pile dans mon armoire)... Message symbolique subliminal ? Bien sûr que non, même si au final c'est loin de me déranger ou de me déplaire.

Courte explication: si on veut se débarrasser de Sarkozy, il faudra bien compter sur tout le monde: les écologistes, les socialistes, les communistes, et le MoDem. La gauche ne peut pas gagner toute seule... Des esprits politiques plus éclairés le disent: Daniel Cohn-Bendit, François Hollande... et les strausskaniens qui, pour des raisons stratégiques, ne le disent pas encore publiquement.

Je ne crois plus au clivage gauche-droite. La droite, on sait ce que c'est. Mais la gauche ? A chacun sa gauche idéalisée: celle de Mélenchon et du PC ? Marginalisée ! Pour l'un comme pour l'autre. Le NPA ? Purement contestataire ! Les socialistes... divisés. Dominique Strauss-Kahn serait de gauche ? Soyons sérieux, c'est un centriste (allez, parlons de centre-gauche, pour ne blesser personne) qui fera avec François Bayrou pour marginaliser l'extrême-gauche ou la gauche de la gauche.

Que chacun coure après sa gauche n'a pas d'importance. Ecologiste, je continue de m'insurger contre cette référence systématique à une gauche qui n'existe pas vraiment, et qui de toute façon n'est pas majoritaire dans le pays. Pour une autre raison, fondamentale aussi, c'est qu'elle met les écologistes à la remorque du PS. Systématiquement !

L'urgence (sortir du sarkozysme) nous impose d'être ouvert et offensif dans un vrai rassemblement, large et sans état d'âme. Ne faisons pas la fine bouche. Sur le plan national comme pour les municipales de 2014, à Calais comme ailleurs...

Jean-Marc Ben

dimanche 10 octobre 2010

Europe Ecologie et les cantonales


NORD LITTORAL: Pas de ticket spécial dans le nord-ouest
mardi 05.10.2010

A gauche, on trouve des déçus du choix des socialistes de ne pas bâtir d'accord électoral. C'est le cas de Francis Gest pour Europe Ecologie : « On avait des négociations lancées avec le PS mais ça n'a pas pu aboutir, regrette-t-il.
Le parti socialiste fonctionne par département, nous c'est plutôt au niveau régional». Les négociations portaient sur cinq cantons "gagnables" dans le Nord, cinq dans le Pas-de-Calais, aucun dans le Calaisis. Par gagnable, comprenez un canton où le sortant socialiste ne se représente pas. Europe Ecologie souhaitait construire des accords en vue de la présidentielle. «Dans près de 90 % des cas, nos électeurs donnent leur voix au candidat de gauche le mieux placé, on n'est donc jamais élu», diagnostique le vert calaisien.

Localement, Europe Ecologie avait imaginé un ticket spécial pour le canton Nord ouest, un mariage avec le PRG avec le consentement du PS. « Mais les socialistes locaux n'ont pas le pouvoir d'imposer un accord », souligne Francis Gest. Du coup, cet accord est caduc, il était pourtant étonnant. Antoine Deguines devait se présenter accompagné d'un suppléant d'EE. Ce qui était jouable avec le soutien du PS ne l'est plus sans. « C'est dommage, c'était franchement novateur », insiste Francis Gest.

« C'est vrai que j'ai participé à des discussions, indique Antoine Deguines, élu PRG dans la majorité municipale calaisienne. Les gens d'Europe Ecologie sont venus me voir en pensant que ma "notoriété" professionnelle et mon statut d'adjoint à la culture pouvaient être utiles. Certains d'entre eux voulaient que je démissionne de mon mandat d'élu calaisien, ce que je refuse. Je suis PRG, toute la majorité municipale n'est pas UMP. Mais j'ai eu des discussions intéressantes avec les gens d'Europe Ecologie, ils n'étaient pas venus me chercher pour des salades électorales. Ça ne s'est pas fait. A l'heure actuelle, je ne suis candidat à rien ». De leur côté, les militants d'Europe Ecologie se réunissent jeudi pour décider de ce qu'ils feront pour les cantonales de mars.


NORD LITTORAL: Europe Ecologie présent dans tous les cantons
dimanche 10.10.2010

Naturellement déçus de ne pas avoir mis en place un accord avec les socialistes pour les cantonales de mars prochain, les militants d'Europe Ecologie se sont réunis cette semaine pour décider de la marche à suivre. S'ils n'ont pas encore choisi leurs champions, c'est décidé, ils se présenteront dans chacun des six cantons du Calaisis.


Mon commentaire


D'abord, tout en ayant soutenu la candidature d'Antoine Deguines s'il avait fait ce qu'il fallait faire pour la valider, j'en avais aussi souligné les limites et le risque pour Europe Ecologie de commettre une erreur en brouillant son image: à savoir présenter en notre nom une personnalité aussi liée au pouvoir UMP à Calais. Le refus du PS d'adouber un adjoint du maire UMP est légitime de ce point de vue. Je regrette la légèreté avec laquelle cette proposition a été faite, je l'avais annoncé dans un article précédent. Je savais aussi qu'Antoine n'aurait pas été au bout de cette opportunité et j'avais personnellement appelé notre assemblée générale du 5 septembre à ne pas lui poser d'ultimatum ("on" lui demandait d'être notre candidat à condition qu'il démissionne de son mandat d'adjoint de Calais). Je pensais que la simple annonce de sa candidature aux côtés d'Europe Ecologie constituait d'elle-même un acte de rupture par rapport à la municipalité UMP (car qu'on le veuille ou non, on a aujourd'hui une municipalité UMP où le pouvoir est concentré dans les mains de Natacha Bouchart et de son chef de cabinet, Claude Demassieux)... Mais en tout cas l'accord devait se faire sur le projet d'Europe Ecologie. Pas sur celui d'Antoine, dont on ne sait rien au demeurant... L'engagement sur le projet écologiste allait de soi, il me semble, mais Antoine Deguines était-il sur ce registre ? Il serait suicidaire d'aligner le développement d'Europe Ecologie sur les parcours d'individualités qui n'ont rien à faire de notre projet écologiste...

Les adjoints, de quelque tendance qu'ils soient, n'ont plus aucun pouvoir depuis "presque" le départ. Il s'agit ensuite d'un rapport de force soutenable ou pas, et comme cette majorité municipale est faite d'individualités (au sein même de ses différentes composantes), la tâche est d'autant plus aisée pour l'UMP. On "donne" un gros biscuit à ces personnalités, ici la présidence de l'agglomération, ici la présidence de l'OPH, là encore la présidence de l'Office de Tourisme... et le tour est joué. Comme en plus les principaux intéressés se retrouvent sur des sièges éjectables... l'UMP gagne à tous les coups. Philippe Blet, équipe Bouchart, Michelle Courmont, équipe Bouchart, Gérard Grenat, équipe Bouchart ! Jean-Marc Leroy, équipe Bouchart. Voilà pour tous ceux qui ne peuvent plus rien et qui se présenteront malgré tout aux cantonales sous une étiquette MoDem, une étiquette MSDC... sans parler des sbires officiels étiquetés UMP (c'est normal) ou assimilés sur le canton Nord-Ouest (avec le binôme Michel Hamy/Maïté Friscourt (soi-disante indépendante).

Les électeurs sont loin des tractations à l'interne. N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart, même s'ils ont voté en partie pour elle aux municipales, c'est la magie des élections.

J'étais avec Francis Gest et Francis Peduzzi pour soutenir la candidature d'Antoine. Mais avec moins d'angélisme tout de même. Néanmoins l'ouverture annoncée me paraissait légère, comme je l'ai dit plus haut. Elle était inconditionnelle. Antoine Deguines n'est pas à Europe Ecologie. Il aurait pu au moins y apparaître comme membre associé (en vertu des futurs statuts d'Europe Ecologie): il semble qu'il agisse en solo. Ecologiquement parlant, je pense qu'Antoine n'a pas d'accointance écolo et qu'il se situe dans le camp des "productivistes" (son refus d'Eras Metal est à mon avis circonstanciel, il n'est à aucun moment intervenu dans le débat, au contraire de Jean-Marc Leroy par exemple, de quelques autres élu(e)s ou moi-même). Je connais dans cette majorité municipale de Calais des personnalités qui se sont vraiment investies dans le domaine de l'écologie et qui pourraient prétendre à rejoindre Europe Ecologie soit en tant qu'adhérents directs ou en coopérateurs.

Aujourd'hui la question des cantonales se fera sans Antoine Deguines. Je le regrette personnellement. Mais d'autres propositions, y compris avec d'autres personnalités de l'actuelle "majorité municipale", pourraient voir le jour. Avec des gens qui ne refuseraient pas d'opérer leur rupture... Sans oublier tous les acteurs de l'écologie locale qui y auraient leur place, sans calcul politicien... Mais sur le projet d'Europe Ecologie en tout cas, pas avec ceux qui n'ont rien à faire de notre projet écologique, cela va de soi...

Je me réjouis personnellement que les écologistes partent en indépendance, et sans fil à la patte, à l'occasion de ces cantonales. Nous ne sommes pas à la remorque d'un PS prétentieux, l'écologie vaut d'être défendue pour elle-même et peut-être comme je l'espère comme 3ème voie possible, à Calais comme dans le pays tout entier. Je me réjouis aussi de la décision d'Europe Ecologie Nord Pas-de-Calais: « l'absence d'accord politique avec le PS au premier tour signifie l'absence d'accord global au second tour. »



Jean-Marc Ben

lundi 4 octobre 2010

Les "recrues" d'Europe Ecologie, version Voix du Nord


organevocal3.jpgAutant le dire tout de suite, j'aime bien les rubriques du type "Dessous sans dentelle" de La Voix du Nord ou "Echos et chuchotements" dans Nord Littoral. A ceux qui s'insurgent de se faire épingler parfois, je dirais que cela fait partie du jeu public et que cela montre qu'on compte encore dans la vie politique locale. Parfois ça va trop loin, lorsque le journaliste n'est pas bon et que l'intention est malsaine, mais souvent c'est amusant et c'est la première page qu'on lit quand on se rue sur son journal. Il ne faut donc pas s'étonner d'y voir le trait un peu forcé ou d'y lire des inexactitudes comme ici. Parfois les journalistes font comme les gens dans la vie: ils disent des choses approximatives ou inexactes pour connaître la vérité. Qui pourrait leur reprocher de ne pas avoir la science infuse ?


LA VOIX DU NORD - Dessous sans dentelle
Dimanche 3 octobre 2010


Antoine Deguines sur Calais Nord-Ouest pour Europe écologie !

Il pourrait y avoir des surprises dans les listes des élections cantonales de mars 2011. Parmi elles, une de taille : Antoine Deguines, troisième adjoint de Calais, pourrait représenter l'alliance Europe écologie-PS sur le canton de Calais Nord-Ouest. En effet, Écologistes et socialistes travaillent sur un projet commun et le canton de Calais Nord-Ouest serait réservé à Europe écologie. Qui présenterait l'un de ses nouveaux adhérents, Antoine Deguines, qui quitterait donc le PRG par la même occasion. Face à lui ? L'ancien maire Jacky Hénin (PCF) et Michel Hamy, conseiller général sortant qui pourrait être soutenu, lui, par l'UMP. Venez-voir à Calais, ça bouge en politique !

Une autre recrue pour Europe écologie

« On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre ». Cette remarque émane d'un membre local d'Europe écologie.
De qui parle-t-il ? De Jean-Marc Ben, désormais membre d'Europe écologie. Alors, résumons-nous : l'ancien adjoint Jean-Marc Ben a été membre des Verts, des Alternatifs écologistes, a créé son groupe, n'a pas réussi à réintégrer les Verts, puis a rejoint le Modem et arrive aujourd'hui à Europe écologie. À suivre...

É.D.


Quand j'ai lu le "Dessous sans dentelle" de dimanche, j'ai tout de suite senti la différence de traitement que faisait le journaliste entre moi et Antoine Deguines en parlant de "recrues".

En ce qui me concerne, j'ai le droit à un historique politique qui confirme en fait le contraire de ce qui est dit quelques lignes plus loin. Je ne suis jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Sur mon passage d'un an au MoDem, dont Cap21 était une composante, je me suis déjà expliqué dans un billet précédent intitulé "Nord Littoral avait vu juste".

Europe Ecologie est précisément un nouveau mouvement qui rassemble la famille écologiste, et tous ceux qui "arrivent" à Europe Ecologie viennent forcément d'ailleurs et ont connu ces parcours différents. Avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou qui l'ont été dans le passé (on parlait de la galaxie écolo, souvenez-vous) ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Europe Ecologie a été conçue pour ça: rassembler tous ces mouvements cités ici, et bien d'autres encore. Rajoutons d'ailleurs des MoDem qui n'étaient même pas auparavant à Cap21 ! Alors où est le problème ? Ce qui se passe avec Europe Ecologie dépasse les schémas préétablis. Je conçois que des journalistes même avisés ne comprennent pas tout à fait ce qui se passe. Mais pourquoi se poser la question pour moi, qui suis depuis toujours écologiste, et ne pas poser la question sur Antoine Deguines qui présente un profil beaucoup plus atypique que moi: il n'a jamais été écologiste, il était socialiste, depuis peu PRG et il est surtout adjoint d'une municipalité UMP. Il y a donc disproportion pour ce qui est de l'approche politique. On peut même parler de curiosité locale. Moi, après tout, on ne fait que signaler mon parcours d'écologiste et je serais d'un coup suspecté de "revenir" à Europe Ecologie ? Il y a de toute évidence une méconnaissance du journaliste, qui confond Europe Ecologie avec les Verts, dont je ne veux pas pour ma part diminuer l'apport essentiel dans la construction de notre maison commune. Actuellement Europe Ecologie c'est 10 100 adhérents dont 3950 Verts et 6150 divers (!). Preuve qu'il se passe quelque chose.

Ajoutons pour la bonne compréhension qu'Europe Ecologie n'était pas encore en voie de structuration. Le processus de rassemblement des écologistes en une seule et unique organisation n'a été entamée qu'au lendemain du second tour des régionales, Daniel Cohn-Bendit lançant un appel solennel à "la métamorphose" et à la refondation du mouvement politique, qui, autour des Verts, rassemble différentes tendances écolos (dont la mienne). "Il est temps d’incarner l’écologie politique dans un corps nouveau, une forme politique largement inédite, décloisonnée", insiste Daniel Cohn-Bendit dans ce "nouvel appel du 22 mars", 42 ans après le mouvement du 22 mars qui annonçait Mai 68. Rejetant la création d’un "parti traditionnel", l’eurodéputé aspire à fonder une "coopérative politique" rassemblant "Verts, socialistes, Cap 21, communistes, (ou) que sais-je encore". Et ce n'est qu'au mois de juin 2010 qu'on a pu concrètement adhérer à un processus qui n'existait pas jusqu'alors (on n'adhérait pas à Europe Ecologie parce que ça n'existait pas, tout simplement). J'avais par contre déjà participé, le 30 juin 2007 à Tours, à une première tentative de rassemblement avec Daniel Cohn-Bendit, qui s'appelait "Horizons Ecologie" et qui en fait était le précurseur d'Europe Ecologie. Mais Daniel Cohn-Bendit s'était heurté à une grosse résistance de l'appareil politique vert.

Par conséquent la petite phrase anonyme et assassine « On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre », outre qu'elle provient avant tout d'un Vert-vert, est un bel anachronisme: on ne m'a jamais mis à la porte d'Europe Ecologie et je n'y rentre pas "par la fenêtre" pour la simple et bonne raison qu'Europe Ecologie n'existait pas il y a 12 ans !

Il fut un temps où chez les Verts locaux on était très vite mis sur la touche. En ce qui me concerne, on m'a toujours reproché deux choses: 1°) de m'être désolidarisé en 1997 d'un groupe dont nous désapprouvions le mode de fonctionnement, ce qui a amené la scission, 2°) d'avoir participé à la majorité PC-PS-Ecologistes avec Jacky Hénin. Mais il n'y a jamais eu cassure avec les Verts en général. C'est si vrai que les élus Verts de Dunkerque étaient venus à Calais soutenir notre liste d'union en 2008 !

Aujourd'hui tout cela est réglé et je ne vois qu'une chose: l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet local et national. Dès 2003 j'avais tenté ce rassemblement, en vain. Aujourd'hui, c'est possible grâce à Europe Ecologie et à Daniel Cohn-Bendit. Je ne vais pas bouder mon plaisir et je laisse certains Verts à leurs rancoeurs d'antan. Moi, je n'en ai pas et je m'inscris dans le travail collectif qui s'annonce, sans état d'âme, avec les anciens écolos et tous les nouveaux. Dans tous les mouvements et partis, tout le monde ne s'aime pas forcément. C'est comme ça, c'est la vie. Mais à mon avis ce "membre local d'Europe Ecologie" a une étrange façon de considérer sa nouvelle formation. J'espère qu'il n'aura pas trop de mal à s'y habituer...

Justement, et cela nous amène à la différence de traitement que je décrivais en début d'article, concernant Antoine Deguines. Je suis de ceux qui soutiennent cette ouverture d'Europe Ecologie. Là où je suis étonné, c'est qu'on ne s'attarde pas dans La Voix du Nord sur les conséquences de cette candidature. Certes Antoine quitterait le PRG qui n'a aucun accord avec Europe Ecologie. Mais comment le journaliste peut-il ignorer la seule question qui doit se poser localement: en rejoignant Europe Ecologie, Antoine Deguînes peut-il rester adjoint d'un(e) maire UMP et rester dans sa majorité ? Il y a rupture de fait, dans l'esprit des adhérents d'Europe Ecologie en tout cas. Comment Natacha Bouchart gèrera son nouveau dissident ? Comment Antoine pourrait se présenter au nom d'Europe Ecologie en restant allié de l'UMP et en risquant de brouiller l'image d'Europe Ecologie ? N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart. Antoine réussira-t-il à se démarquer à temps de cette majorité municipale et à éviter aussi ce vote sanction sur un nom (le sien) encore affilié à la majorité ? Le cas de figure est certes intéressant. Autre question non négligeable: les socialistes accepteront-ils de soutenir un candidat, adjoint du maire UMP de la plus grande ville du Pas-de-Calais, qu'ils espèrent au demeurant reprendre aux prochaines municipales ? J'ai quelque doute... D'autant que cette configuration politique reste pour l'instant très ambiguë.

Mais je ne peux m'empêcher du coup (c'est humain) de repenser aux exigences des Verts de l'époque qui me reprochaient mon engagement aux côtés d'une municipalité de gauche. On me demandait alors de manger mon chapeau, et j'ai compris (parce que la demande officielle n'a jamais été formulée en tant que telle) que je devais démissionner de mes fonctions d'adjoint pour pouvoir espérer être réintégré chez les Verts. Mais sans assurance de l'être vraiment en définitive. Alors quand je vois les incertitudes qui entourent pour l'instant la candidature d'Antoine Deguines (rupture ou pas avec Natacha Bouchart, accord EE-PS ou pas, réaction de l'intéressé selon les différentes hypothèses), je me dis qu'à l'époque on m'a cherché des crosses et qu'on voulait par tous les moyens m'empêcher de revenir. D'où sans doute cette réaction à mon encontre de la part de cet ancien Vert, qui continue de penser comme un Vert des années 90 et qui n'a peut-être pas tout à fait compris la vraie dimension d'Europe Ecologie, dont tout le monde dit que ce ne sera pas une sorte de "Verts +". Bon, tout ça s'arrangera. Même pour les plus récalcitrants au rassemblement.

Nous sommes assez nombreux, chez les Verts et les non-Verts, à ne pas vouloir rater ce rendez-vous historique et inédit. C'est cette partie-là que je veux jouer. Ca bouge en politique, encore convient-il de ne pas se tromper d'ennemi, et de vouloir jouer collectif.


Jean-Marc Ben

mercredi 29 septembre 2010

Nord Littoral avait vu juste


Il faut le reconnaître, Nord Littoral avait vu juste, sur l'essentiel, avec ce petit encart d'"Echos et chuchotements" paru le 21 mars 2010.


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J'en plaisantais sur ce blog dans un billet précédent, intitulé "Horoscope politique". En effet depuis 2003 je souhaitais réadhérer chez les Verts après une "traversée du désert" en écologiste indépendant, avec quelques amis. Sans succès. Notre participation à la majorité municipale de Jacky Hénin posait problème aux Verts.

Je ne suis en fait jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Aujourd'hui que les écologistes se rassemblent dans Europe Ecologie, je ne vais sûrement pas bouder mon plaisir.

Avec Cap21, le parti écologiste de Corinne Lepage, j'avais retrouvé le goût du travail collectif et une appartenance politique au camp écologiste. J'en avais besoin.

Mais voilà... Etre à Cap21, c'était aussi adhérer au MoDem malgré soi. Néanmoins, j'y ai rencontré des gens intéressants, partisans comme moi d'une 3ème voie autour de l'écologie et des valeurs humanistes des démocrates. Avec Corinne Lepage en tête de liste pour les européennes, j'y ai cru. Comme j'ai cru pendant un an à la reconstruction annoncée du Mouvement Démocrate. Depuis, ce mouvement n'en finit pas de se recentrer et de "s'organiser" autour d'un seul homme et de se transformer en écurie présidentielle. Ce n'est pas le rôle d'un parti.

Parce que j'espérais, avec Corinne Lepage, "écologiser" le MoDem et créer des convergences entre les écologistes et les démocrates, j'ai continué en même temps de suivre Europe Ecologie (qui n'était pas encore en voie de structuration alors) et de m'en sentir partie prenante. Cap21 a rompu, on le sait, avec le MoDem et lorsque Europe Ecologie a lancé son appel à adhésion, j'ai adhéré et aujourd'hui je participe activement à l'organisation de ce mouvement en train de se structurer, avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Sur Calais, l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet. Qu'on se le dise !

Alors bien vu Nord-Littoral !

Jean-Marc Ben

vendredi 25 septembre 2009

"En ville sans ma voiture ?", c'est fini !


LA VOIX DU NORD, dimanche 20 septembre 2009


EN VILLE AVEC MA VOITURE...


Calais est une ville exemplaire en matière de développement durable. Si, si, c'est Natacha Bouchart qui le dit sur un grand panneau à l'entrée du parc Saint-Pierre.

C'est bien pour cela que l'opération « En ville sans ma voiture », qui a existé jusqu'à l'année dernière, n'aura pas lieu cette année.

C'est bien pour cela que la ville continue de multiplier les déplacements en voiture.

C'est bien pour cela que la digue a été rendue aux automobilistes.

Pour équilibrer son bilan carbone, la ville a intérêt à faire fort pour les Journées de l'environnement...

A. M.


ss_voiture_copie.jpgLa journée "En ville sans ma voiture" avait été lancée en 1998 sous l'impulsion des élus écologistes de la majorité municipale, moi-même, en tant qu'adjoint à l'environnement, et Christian Louchez, conseiller municipal délégué en charge des transports. La ville de Calais avait d'ailleurs été primée "ville pionnière" par le Ministère. C'était devenu un rendez-vous incontournable du monde de l'environnement, attendu par tous comme l'occasion de vivre un centre-ville calme, respirable et convivial, et surtout comme le moment privilégié d'une prise de conscience environnementale. Pour les élus, il s'agissait d'accompagner les actions municipales en cours ou de les susciter, comme une sorte de tableau de bord, de carnet de route. Ne le cachons pas, rendre l'évènement annuel maintenait une pression environnementale sur les élus qui ne sont pas naturellement écolos, vous savez ces élus qui préfèrent construire des parkings au coût astronomique et qui ne serviront parfois pas, plutôt que des pistes cyclables qui ne nécessitent en général qu'un simple coup de peinture. Sous l'ancienne municipalité, même avec des rapports de force parfois difficiles avec le reste de la majorité, les écologistes ont réussi (partiellement) à faire avancer l'écologie dans les politiques publiques, grâce aux évènements annuels mis alors en place.

Supprimer cette journée "En ville sans ma voiture" est une rupture. Les "Journées de l'Environnement" deviennent de plus en plus riquiqui, et vidées de leur sens premier, tout au plus un prétexte pour occuper l'espace Monoprix. La liste commence à être longue de dénis d'environnement, je ne prononce même pas le mot d'écologie qui va sans doute devenir tabou au fil des années...

Madame le Maire n'a pas évoqué cette suppression dans sa communication générale au conseil municipal du 16 septembre. Simple oubli ou désintérêt ?

On va verdir le discours, on va faire de belles expos de photos pour nous montrer l'état de l'environnement dans le monde, comme pour rassurer le bon peuple que c'est bien pire ailleurs... Et on continuera comme avant, ou pire encore, en supprimant ce qu'il restait de valable pour entretenir notre conscience environnementale, parce qu'il y a une urgence écologique déjà entrée en action, elle !

Si, si ! On continuera de parler écologie et environnement, mais pour "amuser la galerie", comme aux dernières "Journées de l'Environnement" où, à propos de l'introduction du bio dans les cantines scolaires proposée par les écologistes et le MoDem, l'adjoint à l'environnement renvoie le sujet aux calendes grecques et à un début de réflexion... pour plus tard. Comme s'il fallait encore réfléchir !

Si, si ! On nous avait dit que la digue rendue aux automobilistes, c'était une simple expérience, et que le sujet serait revu si nécessaire.

Quid de la politique du vélo ? L'adhésion au Club des Villes Cyclables est supprimée et dans le même temps, on fait la réfection des chaussées comme Avenue Blériot... à l'exception des bandes cyclables ! Je l'avais déjà dénoncé en 2007 (voir mon ancien site). Nouvelle municipalité, mêmes méthodes parfois !

Après la venue de la scénariste (calaisienne) de "Home", Isabelle Delannoy, j'aimerais qu'on se souvienne de ses paroles:
"Le développement durable est un investissement, financier mais aussi intellectuel"

PS: Je propose qu'on fasse une expo photos sur toutes les Journées "En ville sans ma voiture ?" depuis 1998. En souvenir... Et qu'on demande l'avis de la population... Accessoirement...

Jean-Marc Ben


J'ajoute à ce billet la lettre ouverte de Patrick Darcheville parue le 16 septembre 2009 dans Nord Littoral, qui montre bien la nécessité d'une vraie politique du vélo sur Calais. A moins de penser que tout a déjà été fait par l'ancienne municipalité (ce que je ne pense pas moi-même), la nouvelle municipalité serait bien avisée de mettre en place un plan local de développement du vélo, avec l'aide des associations référentes (Opale Ecologie Cyclo, Calais Vélo Insertion).

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