Nord Littoral, lundi 8 novembre 2010

les-ecolos.jpgL'heure du rassemblement a sonné pour les écolos du Calaisis. « On se retrouve enfin ! » se félicite Francis Gest, signalant que les Verts, sans cesser d'exister, avancent désormais sous la bannière d'Europe écologie : « Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Un logo commun pour une ambition commune, conquérir les six sièges du Calaisis au conseil général bientôt disponibles par les voix de urnes.
Au passage, les candidats insistent sur leur attachement à la parité. Sur les cinq candidats titulaires déclarés, trois sont des femmes. Les candidats pour le canton d'Ardres restent à déterminer.

Si les militants estiment que l'écologie est bien représentée au conseil régional, il n'en va pas de même au conseil général du Pas-de-Calais. Les candidats entendent naturellement y remédier.

Marie-Françoise Peenaert, candidate dans le canton d'Audruicq, déplore que sur les 86 000 hectares de surface agricole, seulement 0,20 % soit consacré à l'agriculture bio : « Il faut trois ans pour bâtir une exploitation bio. Les agriculteurs volontaires ont besoin de l'aide du département » à son goût, trop de terres agricoles deviennent des terrains à bâtir. Enfin elle estime qu'il faut intensifier les modes de transport non polluants et qu'il faut oeuvrer pour la mobilité des jeunes en milieu rural.

Candidate à Calais est, Valérie Robillard pense que nos modes de production de ne sont pas viables, « l'écologie est le seul rempart à la dégradation de la vie. » Si elle déplore l'absence d'élus verts à l'assemblée départementale, elle reconnaît toutefois des qualités à l'agenda XXI : « on y trouve de bonnes intentions sur le respect de la saisonnalité et la promotion du bio dans les cantines scolaires, mais il faut aller plus loin. » Tous ensemble, les candidats d'Europe écologie expriment leur grande méfiance à l'égard des projets de développement du Calaisis. Ils assurent que l'aéroport de Marck « est bien tel qu'il est, son développement n'est pas nécessaire. » Même méfiance à l'égard de Calais Port 2015 : « l'incertitude est totale quant à son impact environnemental, assure Christian Louchez. C'est un projet pharaonique qui n'aura pour conséquence que l'augmentation du trafic maritime. » En tant que candidat dans le canton de Calais nord-est, Christian Louchez énumère ses chevaux de bataille : la protection du littoral, la protection de la biodiversité, et l'écomobilité, soit les modes de transport non polluants.

Suppléante de Benoît Bouché, Sylvie Biguet estime qu'il y a urgence tant en termes de social que d'écologie. Elle déplore que « les citoyens ne soient pas mieux associés aux projets de la cité » et aspire « à d'autres modèles de développement ». Le benjamin de la troupe, Benoît Bouché, trente ans, partage évidemment les convictions de ses camarades écologistes, mais entend aussi délivrer un autre message : « il est temps que la classe politique se rajeunisse enfin. »

Grégory FAUCQUEZ