Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Billets de Jean-Marc Ben

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lundi 29 octobre 2012

L'avenir du Channel, scène nationale de Calais, en question au conseil municipal


LA VOIX DU NORD, jeudi 25 octobre 2012


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LA VOIX DU NORD, vendredi 26 octobre 2012


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Mon intervention en conseil municipal


Madame le Maire,

Membre de la commission de Délégation de Service Public, je vous ai déjà donné mon sentiment avant-hier, lundi dernier, sur cette délibération, puisque nous avons reçu la délibération municipale avant même de tenir notre réunion de commission de DSP.

La commission du 22 octobre ayant constaté une pièce manquante au dossier était « appelée à se prononcer sur les suites à donner » à ce dossier.

En fait, il s’agissait de vous donner l’autorisation, Madame le Maire, d’entrer en négociation directe avec le Channel. Rien de plus normal, c’était la logique.

Néanmoins, j’étais venu avec la délibération du conseil municipal, celle de ce soir donc, et j’avais l’impression qu’on avait déjà le « résultat des courses » avant même d’avoir démocratiquement statué, comme si les choses se passaient à l’envers. Je vous ai dit que la dernière phrase de la délibération me gênait, j’ai même dit qu’on pouvait avoir l’impression d’un « ultimatum », et qu’il aurait été souhaitable de s’en débarrasser.

Ce soir je voudrais réitérer ce souhait, pour apaiser le débat. Je m’explique.

Je m’interroge sur l’opportunité d’une sortie de la DSP avant même que n'ait lieu la négociation. J’ai l’impression, pour tout vous dire, que la municipalité se positionne d’avance sur une posture « guerrière ». En effet comment peut-on préjuger de l'évolution de négociations qui n’ont pas encore eu lieu ? Et comment peut-on penser, dans ces conditions, que ces négociations puissent être impartiales avec un tel présupposé ? Je rappelle que ces négociations se tiendront hors-commission DSP, entre vous et le Channel, sans observateurs extérieurs.

J’espère franchement que la démarche ne soit entachée d’aucune suspicion de rancœur ou de règlements de compte entre vous et le Channel. Vraiment, il serait souhaitable que la conclusion de cette délibération soit enlevée. Une phrase, une seule, qui peut cependant semer le doute et transformer définitivement cette délibération en bras-de-fer annonciateur. On ne peut s’interdire de douter de votre volonté d’aboutir réellement à un accord. Et on pourrait même se poser la question de savoir si toute la procédure n’a pas été conçue pour arriver à un appel d’offre infructueux.

Vous pouvez ce soir lever le doute.

Jean-Marc Ben


PS: Les mots ont toujours un sens et une délibération votée fait loi, elle décidait avant même la tenue des négociations directes qu'on sortirait, en cas d'échec, de la DSP. Cette conclusion a en fin de compte été retirée de la délibération, à ma demande. Il n'y a pas de petite victoire. La décision de sortir de la DSP serait, de fait, unilatérale. Seule Natacha Bouchart pourrait le décider. Exit la commission de délégation de service public, celle-ci ne peut faire le suivi des négociations.
Je reste persuadé qu'il vaudrait mieux prolonger la DSP d'une année pour remettre les choses bien à plat et calmer le jeu. Il n'y a pas lieu d'être aussi précipité. Mais le mandat de Natacha Bouchart se termine, elle voudrait régler ce dossier avant la campagne des municipales. C'est légitime, de son point de vue. Elle risque aussi de faire du Channel un sujet explosif pour ces élections.


La délibération du conseil municipal du 24 octobre 2012
Cliquer DSPChannel.pdf

vendredi 30 décembre 2011

Tribune EELV dans Calais Mag: la lecture très sélective d'Eric Dauchart (Voix du Nord)


Eric Dauchart, je l'aime bien. Il réagit (voir ci-dessous) à la tribune que j'ai pu faire admettre (enfin !) dans Calais Mag (le magazine mensuel de la municipalité), au nom d'Europe Ecologie-Les Verts.

Comme je l'avais déjà dit à propos d'autres articles consacrés à ma petite personne dans les rubriques "humoristiques" de la presse locale, j'aime bien les brèves du type "Dessous sans dentelles" de La Voix du Nord ou "Echos et chuchotements" dans Nord Littoral. A ceux qui s'insurgent de se faire épingler parfois, je dirais que cela fait partie du jeu public et que cela montre qu'on compte encore dans la vie politique locale. Parfois ça va trop loin, lorsque le journaliste n'est pas bon et que l'intention est malsaine, mais souvent c'est amusant et c'est la première page qu'on lit quand on se rue sur son journal. Il ne faut donc pas s'étonner d'y voir le trait un peu forcé ou d'y lire des inexactitudes comme ici... Qui pourrait leur reprocher de ne pas avoir la science infuse ?

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DESSOUS SANS DENTELLES
La Voix du Nord, jeudi 29 décembre 2011

La mémoire sélective de Jean-Marc Ben

C'est fou comme les élus peuvent rapidement oublier beaucoup de choses... Dans la tribune consacrée à l'opposition du dernier numéro du magazine municipal Calais Mag, Jean-Marc Ben s'insurge contre « la municipalité qui encourage les délocalisations commerciales en périphérie ». C'est un point de vue. Bon, rappelons quand même que Jean-Marc Ben a été élu à Calais entre 1995 et 2008, dans la majorité, et qu'en sa qualité d'adjoint à l'environnement, il a approuvé l'arrivée des zones commerciales Curie et de la Rivière-Neuve. Qui se situent... en périphérie.

E. D.



Mon commentaire


Eric Dauchart confond, sciemment, "l'arrivée des zones commerciales" d'avant Natacha Bouchart avec la dénonciation des délocalisations commerciales actuelles, ce qui n'est évidemment pas la même chose. Il met la zone Curie en périphérie, ce qui est d'ailleurs assez cocasse: c'est une zone commerciale entre Saint Pierre, Nouvelle-France et Pont-du-Leu. Mais bon ! C'est le ton de cette rubrique "Dessous sans dentelles", il faut accepter ce genre de raccourci. ED (qui n'est pas un magasin dans le cas présent) aurait pu s'attarder aussi sur le début de la tribune: "Alors que la majorité se déchire, légitimer ses actes par le renvoi à un programme électoral virtuel permet au maire d'occulter que l'UMP ne doit la mairie qu'à l'incapacité de son prédécesseur à s'ouvrir et à adapter sa gouvernance aux enjeux de Calais et aux aspirations des Calaisiens." Il aurait compris que nous ne donnons pas quitus à l'ancien maire de Calais sur l'ensemble de son oeuvre et que la participation à une majorité municipale n'implique pas nécessairement une solidarité de gestion sur tous les sujets. Et dans le cas cité, il s'agissait d'implantations commerciales, pas de délocalisations !


J'ai eu l'occasion de dénoncer certaines décisions de l'ancienne majorité, comme l'engouement quasi-général pour Marques Avenue à l'époque. Outre le fait qu'il était surprenant de retrouver des communistes en train de défendre une conception de développement de type libéral, je mettais en avant le manque de réflexion sur l'aménagement du territoire et le développement commercial hypertrophique dans l'ouest de l'agglomération. Les 4B sont arrivés trop tard, après tous ces excès urbanistiques. Nos divergences étaient publiques (on pouvait au moins afficher sa différence à l'époque), et sur bien d'autres sujets. J'y ai consacré quelques tribunes dans l'ancien magazine municipal, alors dénommé Calais Réalité. Bon, les journalistes peuvent aussi oublier...


Plus sérieusement, les écologistes ne luttent pas contre les zones commerciales en tant que telles mais contre le zonage : on vit ici, on travaille ailleurs, on fait ses courses dans les grandes surfaces concentrées dans d’autres espaces « privilégiés » politiquement, les espaces de loisirs et de culture sont eux aussi de plus en plus éloignés… et la mobilité d’une zone à l’autre s’accroît sans cesse, sans réflexion sur les modes de déplacement en site propre. Nous avons ainsi l’héritage d’une époque où la voiture était souveraine, où le pétrole était bon marché et où l’on n’avait pas conscience des catastrophes environnementales liées aux gaz à effet de serre. Cette ville-là n’est plus concevable aujourd’hui mais certains, visiblement, continuent de vouloir recréer la ville des années 60-70, en dépit du bon sens.



Au fond, la conception de la ville pour les écologistes se résume à deux notions complémentaires de la définition universelle du développement durable : la notion de « ville dense » et la notion de « ville compacte ». Internet regorge de sites consacrés à ces questions.

La ville dense est une ville qui cherche à utiliser au maximum l’espace déjà bâti. Quand, à la place d’une petite entreprise industrielle (un entrepôt, ou un atelier sur 1000 m2) dans laquelle travaillaient 25 salariés, entreprise qui a été fermée et a été longtemps transformée en friche industrielle, on construit un immeuble de bureaux, dans lequel officient 250 salariés, on a densifié la ville. Densifier la ville, c’est profiter de toutes ces opportunités pour gagner de nouveaux logements et de nouveaux habitants, c’est multiplier dans le tissu urbain de petites opérations intelligentes, bien intégrées, répondant aux normes écologiques bien connues aujourd’hui, sans reprendre pour autant les constructions massives de l’époque des grands ensembles. Pourquoi ? Pour répondre à un impératif majeur du développement durable : éviter l’étalement de la ville en tache d’huile, grignotant à l’infini des espaces agricoles et des espaces naturels. Une telle ville est très coûteuse à gérer en voirie et réseaux divers : adduction d’eau, traitement des eaux usées, électrification, câblage, voirie, transports en commun, équipements de voisinage… Elle induit un usage intense et quotidien de la voiture, sur des distances de plus en plus grandes, et, fréquemment, chaque ménage doit posséder plusieurs voitures. La ville étalée a un coût terrible pour la collectivité, pour les ménages et pour l’écologie. La ville dense est économe dans tous ces domaines.

La ville « compacte » est une ville dont on rapproche les différentes fonctions. Compacter la ville c’est mener des politiques qui rapprochent le domicile du travail, qui créent des quartiers multifonctionnels, en multipliant les équipements, y compris commerciaux, de proximité. Pourquoi ? Essentiellement pour réduire l’usage de la voiture pour les déplacements quotidiens et rendre par là même une meilleure qualité de vie à tous, tout en protégeant la planète fragile.

jeudi 24 février 2011

Le torchon brûle entre Natacha Bouchart et Antoine Deguines !



Commentant sur ce blog la dissidence d'Antoine Deguines annoncée dans La Voix du Nord du 23 février 2011 (voir l'article précédent), je notais: "En se démarquant publiquement (et courageusement) de ses pairs, Antoine Deguines, sans rompre officiellement, devra rendre des comptes au maire. Il le sait mais il prend date à mon avis. Natacha Bouchart ne peut ignorer qu'Antoine se positionne désormais sur une autre dynamique, déjà en marche: il y a fort à penser qu'avec sa nouvelle posture d'électron libre, son parcours politique ne sera pas un long fleuve tranquille."

La réaction de Natacha Bouchart ne s'est pas fait attendre: elle invite aujourd'hui l'adjoint à la culture (dans La Voix du Nord de ce 24 février) à « prendre ses responsabilités. Soit il ne se sent pas bien, et il démissionne, soit il s'explique avec nous »

Selon elle, « celui qui rompt le contrat municipal, c'est M. Deguines. Il devrait balayer devant sa porte ». Lui dit exactement le contraire ! Pourquoi démissionnerait-il de son plein gré, comme si c'était une simple question d'humeur. Son départ volontaire, dans le contexte du moment, ferait certes plaisir au reste de l'"équipe municipale" et dédouanerait de fait Natacha Bouchart de ses propres responsabilités. On a là les prémisses de l'échec de l'"Union Populaire et Sociale", une union faite de bric et de broc, construite sur l'idée du "plus petit dénominateur commun", et sur une position de rejet de l'"ennemi commun". La question est maintenant de savoir s'il s'agit d'un accident de parcours pour la majorité municipale ou d'une crise latente beaucoup plus profonde qui annoncerait d'autres dissidences. Car, qu'on le veuille ou non, la majorité actuelle est plus une somme d'individualités qu'une coalition politique autour des partis. C'est la nature même de cette "union" qui permet la reprise en main de cette municipalité par l'UMP.

Il n'y a pas de parti au sein de la majorité qui puisse faire contrepoids à l'emprise actuelle de l'UMP. A vrai dire, il n'y a qu'un seul autre groupe organisé en tant que vrai parti, c'est le Modem, mais qui pèse peu. Philippe Blet, s'il a réussi à négocier son alliance avec Natacha Bouchart en obtenant la présidence de la Communauté d'Agglomération dans une situation exceptionnelle et inédite, ne sera plus en mesure de négocier quoi que ce soit dans 3 ans... s'il reste isolé politiquement. Justement, fin 2009 les conseillers municipaux du groupe de Philippe Blet, "socialistes dissidents" unis à l'UMP, avaient essayé de rallier le PRG d'Alain Mascret, parti d'opposition à Natacha Bouchart et on pensait bien alors que quelque chose d'important se passait et qu'on se rebiffait de ce côté-là (Voir sur ce blog mon article L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais)

La seule cohésion de l'équipe actuelle ne repose que sur la distribution de postes importants à quelques individualités, des "biscuits" pour faire la route en quelque sorte, mais pas sur une cohésion politique, on le voit avec la culture par exemple.

Par conséquent Antoines Deguines a raison de ne pas vouloir démissionner. Se faire "éjecter" par le premier magistrat sera peut-être plus porteur politiquement que de s'infliger soi-même la sentence. Et plus logique: Antoine estime que le pacte municipal n'est pas respecté, il ne dit pas qu'il est en désaccord avec ce pacte. On peut le croire !

Je remarque aussi le désaccord de fond entre Antoine Deguines et Philippe Blet, alors qu'ils faisaient partie tous les deux du même groupe d'élus au départ ! Politiquement, et sur la question du Channel en particulier, Philippe Blet et Natacha Bouchart sont en symbiose parfaite. Je pense qu'il y a déjà rééquilibrage au sein de la majorité municipale, et la constitution d'un axe exclusif Bouchart-Blet, une sorte de Yalta politique local... C'est du côté de ces rééquilibrages internes qu'il faudra regarder, et voir si les autres élus acceptent encore longtemps ce deal qui les exclut de fait.

Avec un retrait de délégation à son adjoint, Natacha Bouchart prend quand même le risque d'avouer l'échec de sa liste et de susciter bien des interrogations, si ce n'est d'autres vocations. Mais en tout cas, l'issue ne fait aucun doute, sauf coup de théâtre: « Nous attendons la fin des élections. Après, on verra, selon l'attitude de M. Deguines » (Natacha Bouchart)


Jean-Marc Ben, conseiller municipal écologiste de Calais

mercredi 23 février 2011

Antoine Deguines, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)


LA VOIX DU NORD, 23/02/2011

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| LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Son nom a souvent été cité, sa candidature souvent évoquée. Mais Antoine Deguines ne briguera pas de mandat de conseiller général. Mais l'adjoint à la culture ne tire pas un trait sur ses ambitions personnelles, tout en affirmant sa position d'électron libre au sein de la majorité.

Pourquoi ne vous présentez-vous pas aux élections cantonales ?

« D'abord pour raisons professionnelles. J'ai déjà deux mandats, l'un à la mairie, l'autre à l'intercommunalité, et une activité professionnelle très prenante. Quand on se présente à une élection, c'est pour être élu. Et se présenter en sachant d'avance qu'on ne peut pas assurer correctement le mandat, ou pas du tout, c'est malhonnête. »

Pourtant, il a été question de votre candidature dans le cadre d'un accord PS - Verts.

« Oui, on m'a sollicité dans ce cadre, beaucoup de gens m'ont demandé d'y aller, mais cela n'est resté qu'au stade des discussions, et d'ailleurs l'accord entre le PS et les Verts n'a pas abouti. Ceci étant, j'ai eu des contacts intéressants avec les Verts, notamment avec Francis Gest. C'est un homme que je respecte énormément, qui se présente parce qu'il a des convictions, et non parce qu'il court les mandats. J'ai le même respect pour Marcel Pidou, qui est un homme d'honneur. »

Êtes-vous toujours adhérent au PRG ?

« Oui, depuis deux ans. Je considère que ce parti est le plus proche de mes idées. Il a une bonne image. Je me sentais également proche du parti socialiste, mais son mode de fonctionnement est parfois agaçant. Je suis au PRG, c'est un parti d'avenir, sur lequel je pourrai compter pour d'autres échéances. »

Depuis quelques mois, vous ne semblez pas sur la même longueur d'onde que la majorité municipale à laquelle vous appartenez. Le confirmez-vous ?

« Oui, tout à fait. Les choses sont difficiles pour moi, dans l'équipe municipale aussi bien qu'à la communauté d'agglomération. Je sens énormément de méfiance, de défiance à mon égard. Je ne suis plus associé à rien. »

On sent beaucoup de crispation autour de votre principale délégation, la culture. La confirmez-vous ?

« Bien sûr. Sur ce sujet, j'ai une position qui tranche avec les autres élus. Mais au lieu de m'inviter à des discussions pour essayer d'avancer et de rapprocher les points de vue, on me contourne et on prend des décisions sans moi. C'est vrai à la Ville, avec par exemple la question de la succession de Martine Fosse à la Cité de la dentelle, pour laquelle je n'ai jamais été associé. C'est aussi vrai à l'agglomération. Il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe avec le Channel... A ce titre, je me réjouis que les choses s'arrangent, au moins ponctuellement (NDLR : une subvention de 109 000 E a été votée lors du dernier conseil communautaire pour l'organisation des Libertés de séjour). Mais cela a été le résultat d'un bureau communautaire agité. Heureusement que Guy Allemand, Michel Hamy ou Serge Péron sont intervenus à mes côtés... Philippe Blet nous a traités d'avocats du Channel. Je l'ai pris comme un compliment, même si dans sa bouche, ce n'en était pas vraiment un ! »

Pourquoi, dans ces conditions, ne démissionnez-vous pas ?

« Malgré ces difficultés, je considère que je suis toujours utile à Calais et aux Calaisiens, notamment dans le domaine de la culture. Grâce aux liens que j'ai pu tisser avec les structures de la ville, mais aussi grâce au soutien des partenaires comme l'État, via la DRAC, ou les territoires voisins. »

Mais pourquoi rester, alors que vous semblez dire que vous ne pouvez pas assurer vos missions ?

« Au moins, il reste ma voix pour défendre le monde de la culture. Tant que je me sentirai utile, je resterai. Même si je vois bien que l'on tente de me discréditer auprès de tous les élus. Moi, j'ai toujours eu la liberté de dire ce que je pense. Car contrairement à beaucoup d'autres, je n'ai pas besoin d'un mandat pour vivre. Ma liberté, elle est là ! »

Les bases de la liste d'union qui l'a emporté en 2008 sont-elles ébranlées ?

« Je veux tout de même rappeler que nous avons été élus sur la base d'un pacte municipal, qui prévoyait notamment qu'en cas de différend, les représentants des quatre sensibilités de la majorité se réunissent pour discuter. Cela n'a jamais été fait. Le contrat municipal n'est pas respecté. Et j'en fais porter une partie de la responsabilité à Philippe Blet, qui n'a jamais représenté notre tendance face à l'UMP, ni joué le rôle de contrepoids que l'on pouvait attendre de lui. Ce qui faisait la richesse de notre liste est perdu. Moi, je suis loyal dans mon engagement. À aucun moment je n'ai trahi le contrat municipal. » •


PROPOS RECUEILLIS PAR BRUNO MALLET

calais@lavoixdunord.fr

Antoine Deguînes, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)





COMMENTAIRE


Lorsque fin 2009 les conseillers municipaux du groupe de Philippe Blet, "socialistes dissidents" unis à l'UMP, avaient essayé de rallier le PRG d'Alain Mascret, parti d'opposition à Natacha Bouchart, on pensait bien que ça n'était pas pour rien. Un an et demi après son accession aux affaires municipales, la majorité municipale d'"Union Populaire et Sociale" semblait en effet se lézarder. Le message était fort et lourd de conséquences (Voir mon article L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais). On pensait donc que la dissension serait venue de ce côté-là ou peut-être du MoDem, pour ses relations tendues avec l'UMP, voire des deux. Mais la mainmise de l'UMP a été rendue possible par la nature même de cette majorité, faite de bric et de broc, sur la base d'un accord exclusif Bouchart-Blet, une sorte de Yalta politique en somme.

Cette interview d'Antoine Deguines arrive donc comme un boulet de canon au plus mauvais moment pour les autres composantes de la majorité municipale, à mi-mandat (toujours une date symbolique politiquement parlant) et à l'occasion des élections cantonales où se présentent bon nombre d'élus majoritaires.

En se démarquant publiquement (et courageusement) de ses pairs, Antoine Deguines, sans rompre officiellement, devra rendre des comptes au maire. Il le sait mais il prend date à mon avis.

Natacha Bouchart ne peut ignorer qu'Antoine se positionne désormais sur une autre dynamique, déjà en marche: il y a fort à penser qu'avec sa nouvelle posture d'électron libre, son parcours politique ne sera pas un long fleuve tranquille. Il vient de se faire beaucoup d'ennemis d'un coup, de l'UMP au MSDC. Nul doute qu'il vient de gagner beaucoup plus d'amis en échange.

Une page vient sûrement d'être tournée...

Jean-Marc Ben

lundi 21 février 2011

Les surprises de la politique en Calaisis avec l'affaire Serge Péron... Socialisme pluriel ?


Décidément la politique nous réserve bien des surprises. Et à la veille des cantonales dans le Calaisis, le cas de Serge Péron, maire socialiste de Marck, et candidat sur le canton de Calais-Est mérite qu'on s'y attarde un peu. C'est un cas d'école. Au préalable, surtout pour les "extérieurs" à notre microcosme politique, il est besoin de relire le articles de Nord-Littoral ci-dessous et d'autres articles expliquant le soutien du PRG (La Voix du Nord) au seul candidat PS du coin, Serge Péron, et celui de Philippe Blet et de son MSDC

Toujours est-il que MSDC et PRG reconnaissent Serge Péron comme leur représentant naturel pour les cantonales. En plus du Parti Socialiste, dont c'est le candidat. Comment expliquer cet engouement pour un candidat... forcément emblématique !

En tout cas, c'est le seul candidat à bénéficier du soutien du PS, du MSDC de Philippe Blet, et du PRG d'Alain Mascret ! Faut l'faire ! Mais pourquoi Serge Péron séduit autant tous nos hommes de gauche calaisiens ? Etonnant, non ?

Ces soutiens providentiels n'ont-ils pas été trop vite en besogne ? Trop tard en tout cas pour retirer leur soutien !

D'autres questions se posent sur les adjoints et élus municipaux de la majorité municipale calaisienne proches (et parfois adhérents) de ces mouvances (PS, MSDC, PRG, société civile). Pour qui se prononceront-ils ? Et les marckois ?

Ca, c'est une bonne question ! La presse locale devrait nous demander notre avis, à tous les 49 élus municipaux ou personnalités du Calaisis. Non ?

PS (pour le gag): le canton de Calais-Centre, c'est pas mal non plus: 3 socialistes (Philippe Vasseur, Charles François, Laurent Lenoir). Alors, vers d'autres surprises électorales dans ces deux cantons ?


Jean-Marc Ben
Conseiller municipal écologiste

mardi 18 janvier 2011

Voeux, barbarisme et culture: la pertinence et l'impertinence salutaire d'EELV

Une remarque judicieuse d'Europe Ecologie sur l'affiche municipale de la municipalité de Calais: on ne "souhaite pas des voeux", on les présente, on les adresse... On peut souhaiter une "bonne année" ou "tout le bonheur du monde" à quelqu'un mais pas des voeux ! Il s'agit d'une redondance (voeu = souhait) et d'une faute de langage manifeste, le barbarisme ou le solécisme*, voire le pléonasme fautif ("monter en haut", "prévoir à l'avance", "au jour d'aujourd'hui", etc).


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* Barbarisme et solécisme

"Le barbarisme est une faute de langage qui consiste à se servir de mots altérés, et, par extension, de mots forgés ou employés dans un sens contraire au bon usage. Le solécisme, à l’inverse du barbarisme, qui porte sur un mot, est une faute contre les règles de la syntaxe et porte sur la construction de la phrase."
Source : Dictionnaire des difficultés de la langue française (Larousse - Adolphe V. Thomas)

vendredi 14 janvier 2011

Exercer son mandat de conseiller municipal dans de vraies conditions démocratiques...


Commissions et autres réunions... A mes pairs du conseil municipal de Calais.


45_Ben.jpgAu début il ne s'agissait que d'une réaction énervée au fait de ne pouvoir, bien souvent, participer aux commissions municipales auxquelles je me suis inscrit: environnement, politique de la ville, culture, vie associative, communication, fêtes et relations internationales, encore moins à diverses réunions ou évènements ayant lieu en matinée ou en début d'après-midi. Puis mon billet d'humeur est devenu aujourd'hui une interpellation politique.

On banalise ces réunions, qui au final, ne concernent que quelques élus parfois. C'est une question de principe et de principe républicain. Même si on y a peu de pouvoir, surtout comme conseiller municipal n'appartenant pas à la majorité municipale, la participation aux commissions auxquelles on s'inscrit est importante, c'est un gage de sérieux. Cela nous permet au moins d'être au courant, de nous positionner parfois, voire de proposer ou de soutenir certaines associations sérieuses que les "nouveaux" élus connaissent peu ou mal, de lever parfois certains questionnements chez eux. Ainsi j'avais obtenu le droit d'assister aux réunions sur le projet d'écoquartier... même si ces réunions ont lieu à des horaires qui ne permettent pas d'y assister.

Je ne me présente pas comme un élu d'"opposition systématique", ce qui rend mes propos et mes appréciations crédibles. Cette majorité municipale n'est pas ma majorité (qui reste à inventer autour de l'écologie et donc d'un-e maire écologiste): elle opère trop de renoncements à ce niveau, trop négationniste des réelles avancées de l'ancienne municipalité en termes d'écologie et de culture (tout ce qui était fait par l'ancienne municipalité, certes criticable sur bien des points, est remis systématiquement en cause, de manière revancharde, ce n'est pas normal). J'y ai des amitiés et je regrette que les adjoints et conseillers les plus proches de nous continuent de voter les délibérations les plus anti-écologiques et les plus anti-sociales comme un seul homme et sans états d'âme... De ce fait, cette municipalité est bien devenue UMP aujourd'hui. Et je ne parle pas de la remise en cause permanente du Channel, scène nationale, par Natacha Bouchart et sa majorité...

Jean-Marc Ben, conseiller municipal écologiste


NORD LITTORAL, mercredi 12 janvier 2011

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mardi 11 janvier 2011

Vive le breton !


Pôle emploi refuse son chèque rédigé en breton


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Ana_Sohier.jpgLa conseillère municipale rennaise (UDB), Ana Sohier, est agacée. Pôle emploi lui a retourné le chèque qu'elle avait libellé en breton. La jeune conseillère municipale de Rennes est pourtant dans son bon droit. "La convention de Genève de 1931 permet d'affirmer qu'un chèque peut être valablement écrit dans une langue régionale", indique le Crédit Mutuel de Bretagne précisant que "la langue utilisée doit être celle préimprimée sur le titre lui-même". Et le Crédit Mutuel de Bretagne propose à ses clients des chéquiers en breton depuis 1982 ! Depuis, l'affaire fait le buzz sur internet et la direction de Pôle Emploi Bretagne s'est excusée publiquement. Elle renverra son chèque en breton à l'agence en question. Avec en prime, une copie de la jurisprudence rendue sur le sujet.

vendredi 7 janvier 2011

Guide technique et militant sur la gestion de l’eau en France


WaterX1.jpgPour ceux qui étaient présents à la soirée "Water makes Money" ce 6 janvier à l'Alhambra, qui ont écouté Alexandre Nikichuk, et pour ceux qui n'ont pas pu y assister, et qui ont envie d'aller plus loin sur la thématique de la marchandisation de l'eau, voici un outil militant, voici le GUIDE DE L'EAU, un document s'adressant aux militants de l'eau, de tout bord, et aux élus oeuvrant dans les collectivités territoriales

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CLIQUER SUR LE DOCUMENT PDF


vendredi 31 décembre 2010

La lettre de Caroline Lucas, leader du Parti Vert anglais et députée, au Guardian


caroline_lucas.jpgCaroline Lucas, leader du Green Party, écrit dans le Guardian du 31 décembre 2010 que le Parti Travailliste est incapable de proposer au pays une alternative crédible malgré la fragilité actuelle de la coalition Conservative/Libdems. On ne peut simplement se prévaloir d'une opposition de principe.

"Comment un parti qui a mis en place les droits d'inscription peut-il s'y opposer aujourd'hui, par simple principe ? Tout comme les Libdems, le Labour n'a pas tenu ses promesses sur ce dossier. Mais à la différence des Libdems, les travaillistes n'étaient pas la composante subalterne d'une coalition. Ils avaient la majorité au parlement quand ils ont mis fin à la gratuité des études. C'était de leur propre responsabilité. Aujourd'hui Ed Miliband croit qu'il peut maquiller les antécédents".

Caroline Lucas démontre ensuite avec des exemples concrets que la politique des travaillistes n'est pas fondamentalement éloignée de celle du gouvernement de coalition: "Les dirigeants du Parti Travailliste, avec un manque évident d'humilité, espèrent encore que les étudiants avec d'autres reviennent sagement au parti qui les a trahis. Mais on n'a pas vu Ed Miliband aller à la rencontre des étudiants, encore moins défiler avec eux (il a déclaré y avoir pensé mais il "avait autre chose à faire" à l'époque). Voilà bien le coeur du dilemme travailliste: ils veulent regagner la confiance des électeurs et en même temps ils flattent le fonds de commerce du Daily Mail."

Elle termine sa lettre par cette belle profession de foi: "La politique n'implique pas forcément de choisir entre le pouvoir et les principes. Dans la campagne électorale du mois de mai, les Verts n'ont renoncé à aucune de leurs idées, même les plus controversées. Nous avons continué de défendre ce à quoi nous croyions et nous avons décroché comme ça notre premier siège, contre toute attente. Cela montre que les électeurs répondent quand on leur dit la vérité et quand on leur propose quelque chose de mieux".


Jean-Marc Ben



Dilemma at the heart of Labour's opposition

The Guardian, Friday 31 December 2010

While I share Seumas Milne's analysis of the fragility of the coalition, I do not share any optimism that Labour can offer a credible alternative (Cameron and Clegg have shown they are for turning, 30 December). Having ditched their principles in government, Labour want to reclaim them now they are out of power. But politicians must take some responsibility for their actions, and show some consistency over their policies. How can a party that introduced student fees now oppose them on principle? Like the Liberal Democrats, Labour broke a manifesto pledge in doing so. But unlike the Lib Dems, they were not then the junior members of a coalition. Labour had a Commons majority when they ended the principle of free tuition. It was entirely their decision. Now Ed Miliband appears to believe he can airbrush that decision from the record.

Similarly, the ethos of the NHS as a public service, where patient needs come before profits, is taking another blow. Yet Labour is unable to mount a principled defence since, when they were in power, they welcomed in private healthcare providers, and saddled the NHS with huge debts through PFI.

Across the board, Labour simply cannot oppose coalition plans without laying themselves open to the charge of hypocrisy. Academies? A Labour idea. Selling off Royal Mail? A Labour idea. Even the programme of cuts in public services is something Labour admit they would have done, had they won in May.

But Labour's leadership, with a typical lack of humility, assume that students and others will meekly return to the party that betrayed them. Ed Miliband wouldn't be seen meeting students, let alone marching with them – he said he thought about it, but was "doing something else" at the time. There lies the heart of Labour dilemma – they want to win back the trust of voters, but also pander to the Daily Mail. Joining the protests or challenging heavy handed policing in parliament, as I have done, does not seem to fit with Labour's obsession with the fabled middle ground of British politics.

Politics does not have to be a straight choice between power and principles. In our election campaign in May, the Greens did not drop any of our controversial policies. We stuck to what we believed in and, against all the odds, we won our first seat. It shows that if you tell the truth and offer people something better, the public will respond.

Caroline Lucas MP

lundi 20 décembre 2010

Un projet novateur et ambitieux pour Calais: l'écoquartier « Descartes-Blériot »


Vendredi 17 décembre 2010, la première réunion publique sur le projet d'écoquartier « Descartes-Blériot » a réuni beaucoup de monde.


descartes.jpgJ'y suis intervenu pour interroger sur la finalité du projet. En effet, le concept d'écoquartier vise la réduction de l'empreinte écologique * et développe en amont des stratégies (énergie, eau, transport, etc) afin de les décliner en cahiers des charges et en cibles techniques dans chaque domaine.

Le projet n'est pas finalisé, d'où l'importance de cette première réunion. Qui dit écoquartier dit par exemple interrogation sur les matériaux de construction (le bois au lieu du PVC, de récupération locale ou labellisé FSC **), toitures végétalisées qui évitent la déperdition de chaleur par les toits et qui favorisent la présence de la biodiversité en milieu urbain, récupération des eaux de pluie pour les toilettes et le jardin (je trouve scandaleux, au regard de la problématique de l'eau pour les générations futures, de continuer à utiliser de l'eau potable pour simplement tirer la chasse des cabinets).

L'abondance de questions qui a contribué précisément à la bonne tenue de cette réunion, ne m'a pas permis d'évoquer un aspect primordial, social en même temps qu'écologique, de l'impact écoquartier: la réduction des charges. Il faut citer de ce point de vue l'exemple de l'écoquartier « Bedzed » (du nom de la commune de Beddington, dans la couronne londonienne où est implanté le projet Zero fossil Energy Development): 60% de réduction des besoins pour l'électricité, 90% pour le chauffage et 56% pour l'eau, ce qui induit de fait une maîtrise des factures pour les foyers. On a mesuré ainsi une réduction de 15% des dépenses en comparaison aux dépenses moyennes des ménages britanniques.

ecoquartier2.jpg

J'ai voulu savoir comment les concepteurs du projet positionnaient « Descartes-Blériot » par rapport à Bedzed, écoquartier que je connais particulièrement bien. Version basse, moyenne, ou identique ? Je n'ai malheureusement pas eu de réponse à cette question, qui nous aurait permis de quantifier l'effort municipal pour réduire l'empreinte écologique * de ce projet.

Sur la question de la récupération de l'eau, l'explication de "sécurité" avancée par Hervé Jobbé-Duval, président de la Centrale de Création Urbaine, une association qui réunit des investisseurs-constructeurs du secteur public et privé pour mettre sur pied de nouveaux concepts d'urbanisme, n'a pas été à la hauteur de la qualité attendue (et pourtant réelle) de cette réunion. Il aura fallu l'intervention de François Marty, président du Chênelet et spécialiste de l'éco-construction, pour rectifier les choses. « Il faut arrêter de raconter des stupidités », a-t-il rétorqué en alignant un certain nombres d'exemples à l'appui. Pragmatique, il a dénoncé par la même occasion l'écologie "bobo" et intégriste, à laquelle certains participants se prêtaient.

Christophe Duffy est revenu sur le parking sauvage le long du canal Quai de la Gendarmerie. « Ne pourrait-on pas requalifier les bords du canal pour en faire un atout touristique ? Ces 450 voitures, est-ce qu'on en apprécie les flux de circulation, les rues alentour n'en peuvent déjà plus. ». Il est vrai que cette artère constitue un mauvais signal de lien avec l'écoquartier à venir, d'autant qu'un autre (bon) projet existe, la poursuite de la requalification des berges sur ce quartier, et que le stationnement, autant dangereux qu'inesthétique, est pour l'instant sauvage sur cette partie du canal et qu'il n'y aura pas à cet endroit de droit d'usage.

ecoquartier3.jpg

Pour conclure, je crois personnellement en ce projet. Que le verre soit à moitié vide ou à moitié plein, une dynamique est lancée. C'est un déclencheur de réflexion collective, une sensibilisation à un mode de vie durable. Pas vraiment une révolution, mais une évolution positive offerte à tous les citoyens... pas forcément écolos, et c'est une chance !


Jean-Marc Ben
conseiller municipal écologiste



COMPTE-RENDU DE LA PREMIÈRE RÉUNION PUBLIQUE DU VENDREDI 17 DÉCEMBRE 2010 par M.Ségard sur son blog
(posté le 19-12-2010)

Vidéo de la simulation écoquartier



* L'empreinte écologique quantifie la demande de l'Homme à l'environnement, en termes de biens et services, qu'on compare avec les ressources réelles disponibles. On consomme davantage de ressources naturelles que la planète ne peut en régénérer. Europe de l'Ouest: 3 planètes/Etats-Unis: 5 planètes/ Certains pays pauvres: 1/4 planète.

** Le FSC (Forest Stewardship Council en anglais, traduit par « Conseil de Soutien de la Forêt » en français) est une organisation internationale indépendante, non-gouvernementale. Le but du FSC est d’encourager de manière constructive les initiatives de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsables, en les rendant visibles et crédibles par un label apposé sur les produits issus de forêts certifiées. Le logo FSC signale au public un produit correspondant à un cahier des charges clair, transparent et vérifié par des certificateurs indépendants. Il permet ainsi au consommateur ou au public d’identifier le bois et ses produits dérivés issus d'une forêt bénéficiant d'une gestion forestière respectant les principes du développement durable tels que définis à Rio en juin 1992.


Pour aller plus loin...


Bedzed, une vitrine des possibles (CERDD)
Bedzed, partie 1pdf.png Bedzed, partie 2pdf.png

www.angenius.org
Quartiers durables - Guide d'expériences européennes (www.areneidf.com)pdf.png

Les réalisations du développement durable en reportages vidéo (www..le-developpement-durable.tv)

jeudi 9 décembre 2010

Le parking souterrain de la Place d'Armes en "débat" au conseil municipal de Calais

ca-mord-au-4cffebfa_jpg.jpgNORD LITTORAL, 09/12/2010

Conseil municipal hier soir

Ça mord autour de Calais Nord  


 

Seule la rénovation de Calais Nord a suscité des échanges un peu vifs entre le maire et l'opposition.

Le conseil municipal a épuisé son dernier ordre du jour avant la trêve des confiseurs en un peu moins de deux heures, hier soir. Les seules véritables joutes verbales se sont cristallisées autour de la rénovation de Calais Nord. Et principalement autour de la création d'un parking souterrain place d'Armes.

On ne baignait pas complètement dans une ambiance "paix sur la terre aux hommes (et aux femmes) de bonne volonté", hier soir au sein de la salle du conseil. Mais les débats se sont déroulés dans une ambiance bon enfant, au moins jusqu'à ce qu'on aborde la question de la rénovation de Calais Nord.

Jean-Marc Ben a dégainé le premier sur la délibération qui s'intéressait au programme d'opération et de consultation d'un parking souterrain place d'Armes :

« C'est un projet inutile, dispendieux et passéiste, a-t-il martelé. Vous faites fausse route avec cette histoire de parking. Il vaut mieux mener une réflexion sur les flux et le stationnement dans les rues adjacentes, surtout si le projet de palais des congrès se réalise à la plage ». L'élu craint que les coûts soient exorbitants : « Les parkings ne portent pas bonheur aux Calaisiens. Au final, ce sont eux qui paieront plein pot ! » Et il a plaidé pour un espace plus largement consacré aux piétons.

Jacky Hénin a embrayé sur le même sujet, regrettant que les élus ne puissent pas s'appuyer sur des études solides pour statuer sur l'utilité d'un parking en sous-sol : « Ce projet va représenter un coût important et des dépenses incontournables liées au sol ». Pour l'élu communiste, l'enveloppe financière prévue par la majorité est loin du compte : « On fonce droit dans le mur. Le coût moyen d'une place de parking aérien est compris entre 10 000 et 15 000 euros. Ça correspond au coût que vous annoncez. Là, on se retrouve avec un parking souterrain, en bord de mer, à une altitude zéro. Si on se retrouve sous l'eau, il va falloir construire un parking cuvelé et le prix de la place de parking va être doublé ! » « Je ne vais pas faire de débat ce soir, a répliqué Natacha Bouchart. S'il y a une ville qui a été mal gérée dans ce domaine, c'est bien Calais. Laissez-moi faire mes preuves ».

L'opposition n'en avait pas fini avec la question. Le vote d'une autorisation de programme de voirie et de réseaux divers à Calais Nord a offert à Jacky Hénin une nouvelle fenêtre de tir : il a repris les 11 millions d'euros évoqués à plusieurs reprises par Natacha Bouchart pour ce projet et noté que la délibération de ce jour évoquait un montant de plus de 14 millions d'euros. « Je vois bien que, jusqu'à l'inauguration de ce projet, vous allez agiter votre chiffon rouge », a lâché le maire.

Assurément, pendant de longs mois, Calais ne va pas perdre le nord.

Jean-François DUQUENE




Calaisis TV Le dernier Conseil Municipal de l'année 2010
envoyé par calaistv. - L'actualité du moment en vidéo.




Mon intervention au conseil municipal (8 décembre 2010)


Madame le Maire,

elu-municipal-635683.jpgLe projet de rénovation de Calais Nord présente indéniablement une vision d’avenir séduisante. Ce n’est pas le cas du parking souterrain dont vous nous demandez d’adopter le projet ce soir. D’abord je ne crois pas à ces études qui démontreraient la nécessité d’un tel ouvrage à cet endroit, comme le prétend cette délibération. Les bureaux et cabinets d’études ne vous vendront que ce que vous voulez bien leur acheter.

J’ai la conviction qu’il s’agit au contraire d’un projet inutile, dispendieux, et du passé. Inutile parce qu’on peut répondre à l’offre de stationnement autrement : les places supprimées dans le projet de rénovation peuvent, au prix de quelques aménagements, être récupérées dans les rues adjacentes, et l’immense esplanade longeant le bassin ouest, quoique n’appartenant pas à la ville, pouvait faire l’objet d’une superposition de gestion avec la CCI ou la région.

Cette délibération n’envisage pas de solutions alternatives, et on est là véritablement dans la manifestation passéiste d’une culture religieuse pro-parking. Je pense sincèrement que vous faites fausse route sur cette histoire de parking (sans vouloir faire de jeu de mots). Vous continuez de considérer les centres ville comme des aspirateurs de voitures et c’est tout le projet d’aménagement et d’embellissement du quartier qui en pâtira. Il manque aussi une réflexion globale sur les flux : de tels projets nécessitent une modification du plan de circulation concomitante pour dissuader les traversées inutiles du centre ville par les véhicules. Le problème des flux serait d’ailleurs multiplié par deux si le projet de Palais des Congrès, en lieu et place du camping municipal, se concrétise un jour.

Et surtout, pour l’heure, comment peut-on rendre un tel parking utile, attractif et rentable, si aux alentours on applique une politique de stationnement gratuit. L’usager aura vite choisi. Il va en falloir des touristes pour rentabiliser. Et des touristes dont il faut espérer qu’ils ne trouveront pas la faille du système, si possible ! Ce parking ne serait vraiment attractif pour les automobilistes que si on rend les alentours dissuasifs au stationnement, soit par la suppression des places en surface (hormis riverains), soit par des tarifs très chers pour les non riverains. C’est une question de bon sens et une sacrée contradiction de votre politique.

Et puis c’est un projet dispendieux. On arrive à 15.000 euros la place HT sur la base de l’enveloppe financière prévue. C’est impressionnant. Et encore, cette enveloppe de 5.500.000 euros HT sera sans aucun doute dépassée, car les obstacles techniques sont nombreux : recherches archéologiques inévitables (c’est le cœur du Calais historique), humidité très importante, salinité qui nécessitera des protections plus poussées. Et je crains que les subventions accordées ne soient pas à la hauteur de vos attentes. Il n’est plus du tout dans l’air du temps d’obtenir des subventions sur ce type de réalisation coûteuse et passéiste. D’autre part, il me paraît nécessaire de lier l'investissement au fonctionnement. Qu’il s’agisse d’un 350 places ou d’un 700 places on a autant de coûts annexes… Tout cela donne un coût prévisionnel par place jamais atteint.

La conséquence, c’est que ce seront les Calaisiens qui, au final, paieront… et plein pot ! C’est bien le contribuable calaisien qui financera le stationnement et non l'usager. Ce qui est foncièrement injuste !

Les hausses d’impôts locaux font fuir. Avec de tels coûts prévisionnels, il ne faudra pas s'étonner de la fuite des classes moyennes de la ville... et donc de l'appauvrissement des ressources fiscales.

Les parkings ne portent pas bonheur à la ville de Calais, surtout quand ils sont pharaoniques. Ce sont des gouffres. N’entachez pas votre mandat de ce projet de parking inutile et coûteux, aventuriste et improbable. Il connaîtra le même sort que celui des 4B et ce sont les Calaisiens qui seront pénalisés. Restez sur la bonne note de votre projet d’aménagement général. C’est un bon projet, qui va dans le bon sens, et qui vous fait honneur. J’aurais préféré qu’on accompagne ce projet global d’une réflexion sur la faisabilité d’un secteur piétonnier significatif et animé. Mais je vote contre ce projet de parking souterrain, pour toutes les raisons que j’ai citées.



Jean-Marc Ben

lundi 6 décembre 2010

Séisme à Europe Ecologie avec le retrait de Jean-Paul Besset, n°2 d'EELV


Un scoop !


Après Daniel Cohn-Bendit insatisfait de la mise en place de la coopérative d'Europe Ecologie, c'est au tour de Jean-Paul Besset de décrire un « climat de guerre froide » dans les rangs d’Europe écologie – Les Verts. Ce proche de Nicolas Hulot, n°2 du nouveau parti, regrette que « la fusion-dépassement » pourtant célébrée en grandes pompes à Lyon, il y a moins d’un mois, entre Verts et non-Verts « n'ait pas eu lieu » et annonce « renoncer à toute responsabilité », lui qui devait codiriger le rassemblement des écologistes avec Cécile Duflot… A elle, l'exécutif. A lui, le « Parlement » d'Europe écologie. Alors sursaut encore possible ou crise fatale ? La question mérite d'être posée. L'heure est grave en tout cas.

Ne dramatisons pas mais restons vigilants. Il y a beaucoup de non-Verts qui veulent jouer le jeu et de "Verts-verts" aussi. Et des non-Verts en concurrence avec d'autres non-Verts aussi, la "ligne de fracture" n'est pas forcément bloc contre bloc. Des "conservateurs" existent des deux côtés, dans quelles proportions, je ne saurais le dire... Europe Ecologie est un mouvement en mouvement, certains craignent, des deux côtés, de nouveaux apports à venir, en troupes et en personnalités, et se positionnent comme interlocuteurs privilégiés... Le pouvoir (?) est dur à partager quand on a misé très haut sur la coopérative. Mais c'est le défi que nous nous sommes lancés. A nous de transformer l'essai et de dépasser ces clivages sous-jacents, sans naïveté mais sans sectarisme non plus... C'est la crédibilité du rassemblement qui est en jeu aujourd'hui, ne fuyons pas le débat. Nous n'avons pas le droit d'échouer. A suivre...

Jean-Marc Ben



Pourquoi j'abandonne


jpbesset.jpgJ'ai décidé de renoncer à toute responsabilité au sein d'Europe Ecologie-Les Verts. Cette décision est mûrement réfléchie. Elle n'est le fruit ni d'un coup de tête ni d'un coup de blues. Elle révèle l'impuissance que je ressens de plus en plus douloureusement face à une situation de conflit interne qui m'apparaît, en l'état, dominante, indépassable, broyeuse d'énergie et d'espérance. Elle vise aussi à dissiper l'illusion fédératrice que ma présence entretient dans la direction du mouvement, entre marteau et enclume.

Autrement dit, j'avoue l'échec, personnel et collectif : je ne souhaite plus m'épuiser à construire des passerelles alors que l'essentiel des préoccupations consiste à entretenir les suspicions ou à rêver d'en découdre pour affaiblir tel courant, détruire tel individu ou conquérir tel pouvoir. Je n'assumerai pas plus longtemps la fiction et l'imposture d'un rôle revenant à concilier l'inconciliable.

Si ma mise à l'écart volontaire, dont je pèse amèrement le sens négatif aux yeux des militants sincères, peut servir à quelque chose, c'est de dissiper le rideau de fumée et chasser l'hypocrisie: que les masques tombent ! Que les couteaux sortent s'ils doivent sortir ou que les convictions l'emportent enfin sur les ambitions, mais qu'au moins il se passe quelque chose, qu'Europe Ecologie-Les Verts échappe à ce climat délétère de guerre froide et de paix armée !

I have a dream... Oui, j'avais fait le rêve que les Assises de Lyon, le 13 novembre, seraient une date « constituante », consacrant l'aboutissement d'une démarche de dépassement collectif pour construire une force alternative, responsable et désirable, indispensable aux enjeux de l'époque. Cette journée devait marquer les esprits au point de les transformer grâce à un sentiment d'appartenance commune, emportés par une dynamique qui submergerait les inévitables aigreurs, les petits calculs, les préjugés stupides, les médiocrités recuites. J'ai cru que la force de l'essentiel l'emporterait sur les turpitudes usuelles. Qu'il y aurait donc un avant et un après Lyon...

Je me suis trompé. Lourdement. Il est impossible de parvenir à faire la paix entre ceux qui aspirent à la guerre.

Il y a bien un après Lyon... mais, à l'image du nom retenu (Europe Ecologie-Les Verts), il reproduit ce que nous avions eu tant de mal à contenir dans l'avant Lyon : le scénario des crispations et des jeux claniques, la comédie du pouvoir, le monopoly des territoires. Règlements de compte, délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie saturent à nouveau l'espace, au point de rendre l'air interne irrespirable et le travail politique secondaire.

La fusion-dépassement n'a pas eu lieu. Le fossé des défiances reste plus béant que jamais entre ceux supposés vouloir rester en famille et ceux suspectés de chercher le divorce pour la recomposer, rendant impossible toute entreprise commune. D'un côté, le parti où nombre de Verts verrouillent une reproduction à l'identique, avec les mêmes têtes, les mêmes statuts, les mêmes pratiques, les mêmes courants, la même communication pseudo radicale, la même orientation servile vis à vis de la gauche; de l'autre côté, la Coopérative que certains veulent instrumentaliser en machine de guerre contre le parti. Dans ces conditions, aucune discussion sereine, aucun désaccord rationnel ne peut exister. Chaque choix est hypothéqué, chaque initiative s'avère lourde de conflits.

Par bonheur, la dramaturgie de nos luttes fratricides en reste aux simulacres. Elle ne tue pas vraiment mais elle use, elle ronge, elle épuise, elle désespère. Certains bâtisseurs, comme mon vieux complice Pascal Durand, ont déjà pris leurs distances. A mon tour de déclarer forfait et de refuser d'assumer plus longtemps un rôle d'équilibre alors qu'on me somme chaque instant de choisir un camp, de dénoncer machin ou de sacrifier truc, de justifier le moindre acte des « autres », de prendre parti dans le choc des ego, de participer au grand concours des détestations, bref de faire tout ce que je déteste.

J'ai contribué à construire un mouvement que je juge désormais métastasé et auquel, pas plus que quiconque, je ne sais apporter de remèdes. Je n'entretiens aucun ressentiment, j'apprécie les qualités individuelles des un(e)s et des autres, je ne regrette rien du chemin. Mais, sous l'impact de trop fortes pesanteurs internes engendrées par les coutumes du vieux monde politique dont toutes – je dis bien toutes! - les sensibilités d'EELV portent les stigmates, la mayonnaise collective a tourné et déprécie maintenant les énergies.

C'est humainement insoutenable. C'est en tout cas à mille lieux du projet qui m'habitait. Je renonce donc sans rien sacrifier de mon espérance dans l'écologie politique comme horizon de survie et d'émancipation. Sous réserve, peut être, d'un sursaut durable et d'un ressaisissement collectif que mon retrait pourrait favoriser.


6 décembre 2010
Jean-Paul Besset

mercredi 10 novembre 2010

"Europe Ecologie: électorat volage, électorat stratège" par Denis Pingaud


Europe Ecologie : électorat volage, électorat stratège

Par Denis Pingaud
Vice-président exécutif d’OpinionWay, il est notamment l’auteur de L’effet Besancenot (Seuil, 2008), Les taupes et les éléphants (Hachette, 2004) et L’impossible défaite (Seuil, 2002).

Europe-Ecologie-electorat-volage-electorat-stratege_medium.jpgTélécharger l'essai gratuitement (356,54 ko)

Ce fut d’abord un coup de bluff. Ce fut surtout un coup de génie. Si Europe Ecologie a confirmé ses succès électoraux, les ressorts de cet engouement sont moins connus. Denis Pingaud tente de les identifier : il montre que l’électorat d’Europe Ecologie est traversé par plusieurs lignes de fracture et qu’il est à la fois, et paradoxalement, volatil et stratège.

Quand se dessine, au printemps 2008, l’hypothèse d’un rassemblement des écologistes de toutes obédiences pour l’élection européenne de 2009, peu d’observateurs imaginent le séisme électoral qui va s’ensuivre. Ce coup de bluff repose sur trois hypothèses. Premièrement, les électeurs sont de plus en plus défiants vis-à-vis de l’offre classique structurée par un axe horizontal gauche-droite. Deuxièmement, la question écologique n’est plus perçue comme un enjeu complexe et lointain mais comme une urgence évidente et « impliquante ». Troisièmement, la question électorale n’est plus vécue en plein – je vote toujours pour mon camp – mais en creux – je sanctionne, scrutin après scrutin, les différents camps, y compris le mien.

Le tremblement électoral autour de Daniel Cohn-Bendit, se révèle finalement être un coup de génie politique.

Aujourd’hui, même si Europe Ecologie a confirmé le succès des élections européennes de 2009 aux dernières élections régionales, la fragilité de son électorat tient au fait qu’il s’agit d’un ensemble encore peu structuré. Denis Pringaud analyse l’éclectisme des électeurs d’Europe Ecologie et les différentes fractures qui les traversent, notamment dans leurs valeurs et leurs opinions sur les grands sujets d’actualité qui structurent le débat politique. Deux ans avant 2012, l’auteur s’interroge sur la capacité d’Europe Ecologie à transformer l’essai.


Morceaux choisis


"... le pari de parler d’Europe, alors que les élections intermédiaires sont toujours l’occasion de sanctionner plus ou moins le pouvoir en place, semble risqué aux experts des joutes électorales. Le Parti socialiste comme le Modem, qui sont de possibles réservoirs de voix pour le nouveau rassemblement des écologistes, ont d’ailleurs pris le parti de tirer sur Nicolas Sarkozy plutôt que de défendre un projet européen."

"Alors même qu’Europe Ecologie commence à exister sur un créneau qui peut se résumer dans la posture simple du slogan « L’écologie, maintenant ! », les débats qui structurent la préparation du congrès socialiste de Reims tournent essentiellement autour de la question des alliances possibles ou non avec le Modem. Une discussion qui n’intéresse guère une majorité du corps électoral pour laquelle les élites politiques susceptibles d’exercer le pouvoir – quel que soit leur bord – se ressemblent décidément beaucoup trop."

"...la question écologique n’est plus perçue comme un enjeu complexe et lointain mais comme une urgence évidente et « impliquante ». C’est un déplacement majeur qui – contrairement aux idées reçues – ne concerne pas que les « bobos » et que confirment toutes les études sur l’évolution des comportements, notamment en matière de gestes ou d’arbitrages micro-économiques liés à l’environnement. Les données d’opinion convergent pour placer la préoccupation écologique à un niveau toujours plus élevé, proche de celui qui concerne l’emploi, le pouvoir d’achat ou la santé."

"On ne comprendrait rien au succès d’Europe Ecologie si l’on sous-estimait, dans un contexte de déclin du sarkozysme, la force centripète du rassemblement des Verts et des associatifs, des ouistes et des nonistes, des démocrates centristes et des antilibéraux face aux divisions chroniques et aux egos erratiques qui minent les autres forces d’opposition, des antilibéraux jusqu’au Modem."

"Parallèlement, le rassemblement des écologistes attire de nouveaux électeurs qui avaient voté pour d’autres listes huit mois plus tôt, notamment le Modem, ou, tout simplement, s’étaient abstenus. Près d’un tiers des voix recueillies lors des élections régionales provient d’électeurs qui, neuf mois plus tôt, avaient fait un choix différent ou ne s’étaient pas rendus aux urnes."

"Deux électeurs écologistes sur cinq ne se classent pas « à gauche »"

"Les trois quarts des électeurs écologistes se déclaraient ainsi d’accord, à la veille des régionales, sur la stratégie de listes « autonomes » pratiquées dans toutes les régions par le nouveau mouvement, au grand dam parfois de certains élus locaux Verts peu enclins à troquer leurs avantages acquis contre les risques de primaires de premier tour."

"Appelé à se prononcer sur différents objectifs possibles pour le nouveau mouvement, à la veille des élections régionales, il citait d’abord le fait de « rester un réseau d’alerte et de mobilisation sur les grandes questions écologiques » avant même de « participer à une recomposition de l’opposition à Nicolas Sarkozy »19. Quant aux moyens pour parvenir à cette fin, il ne les voyait pas majoritairement dans la constitution d’une force politique avec les Verts : 61 % des électeurs écologistes imaginaient préférable « un mouvement autonome qui travaille avec différents partis » contre 30 % seulement qui souhaitaient « un nouveau parti avec les Verts »."

"L’électorat d’Europe Ecologie, parce que sa majorité reste méfiante vis-à-vis de la gauche, et parce qu’une forte minorité ne se reconnaît pas naturellement de ce côté-ci de l’échiquier politique, exprime-t-il ainsi son embarras devant les images et les propos répétés des dirigeants du mouvement qui assument une proximité manifeste avec le Parti socialiste et ses alliés dans l’actualité politique de ces derniers mois ?"

"Quatre blocs principaux apparaissent ainsi en concurrence pour la prochaine séquence électorale, dont le potentiel se situe entre 10 % et 25 % des suffrages exprimés au premier tour : le Parti socialiste, la gauche radicale, le Modem et Europe Ecologie. Ils poursuivent des ambitions à la fois communes – la volonté d’un changement de majorité lors de l’élection présidentielle de 2012 – et différentes – le style d’opposition à la majorité actuelle, la nature du projet politique, la vision d’un monde meilleur. Toute la question est de savoir, d’abord, si ces différents blocs seront en mesure de dépasser leurs différences et de conjuguer leurs forces pour obtenir des Français un mandat d’alternance. Et d’imaginer, ensuite, quelle pourrait être la stratégie électorale d’Europe Ecologie qui en constitue désormais l’un des plus imposants, le plus récent mais pas le moins attractif aux yeux de l’opinion."

"Aussi le score des écologistes en 2012 se construira-t-il d’abord sur la capacité du mouvement à illustrer une voie originale de sortie de crise. Un thème lui est propre et pourrait difficilement être préempté par les autres forces en lice : la réouverture « écologique » d’un avenir économique et social pour les générations futures... Le coup de génie politique d’Europe Ecologie deviendrait alors durable."

lundi 8 novembre 2010

Le bel envol d'Europe Ecologie Calais


Calais_Ecologie5.jpg"Europe Ecologie, la mayonnaise prend", titrais-je alors dans l'un de mes billets. Les articles consacrés à nos candidat(e)s pour les cantonales, dans les quotidiens locaux et à la télévision locale, confirment amplement cette impression de renouveau politique et d'évènement politique.

Nous avons en effet un potentiel énorme. Moi, j'y travaille de mon côté avec mes ami(e)s qui hésitent parfois encore à nous rejoindre. Tout le monde joue le jeu, les Verts, Cap21, les écologistes démocrates, les associatifs de l'écologie locale et les non-cartés qui rejoignent aujourd'hui Europe Ecologie. L'esprit de consensus existe bel et bien. Les candidatures aux cantonales de 2011 en témoignent.

A l'interne, c'est Francis Gest qui traduira le mieux notre enthousiasme commun: « On se retrouve enfin ! Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Indéniablement, quelque chose se passe politiquement, et c'est du côté des écolos que ça se passe.

A ceux qui s'étonneraient de ne pas me voir dans la liste des candidats, j'avoue avoir eu envie de repartir pour les cantonales sous les couleurs d'Europe Ecologie.

Pas dans un esprit de compétition (pourtant j'adore la politique et j'ai encore beaucoup d'envie). Il se serait agi pour moi, si je m'étais éventuellement présenté, de rallier à nous les nombreuses compétences extérieures aux Verts qui font partie de notre diaspora écolo mais qui hésitent encore, soit parce qu'ils ne se sont jamais retrouvés dans le parti des Verts soit qu'ils attendent encore des signes de ce nouveau mouvement en construction. Un peu comme un signal de réconciliation entre écologistes et donc comme un engagement personnel fort dans la construction de ce nouveau mouvement. L'essentiel est quand même là, dans cette construction du rassemblement des écologistes, inédite et audacieuse dans son organisation démocratique.

Chez les écologistes locaux, chez les écologistes enfin rassemblés devrais-je dire, toutes les personnalités ont leur légitimité. Si elles s'affrontent, cela devient une lutte des egos, comme dans les autres partis. Elle n'avait pas lieu d'être chez nous, à l'aube de notre rassemblement. D'autant que nous réussissons cet exploit de concrétiser non seulement la parité hommes-femmes mais de respecter, dans un parfait équilibre et dans un réel esprit de consensus, les différentes sensibilités composant notre comité local... Il fallait le faire. Nous l'avons fait !

Essai à transformer maintenant dans les urnes !

La Voix du Nord

Nord-Littoral

Calaisis TV


Jean-Marc Ben

vendredi 5 novembre 2010

Europe Ecologie entre dans la danse pour les cantonales sur le Calaisis ! C'est parti !


Europe Ecologie sera présente sur les 6 cantons du Calaisis.

Comme le dit Francis Gest, Europe Ecologie est un mouvement encore en construction puisque son acte de naissance sera effectif le 13 novembre à Lyon, lors des Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie.

Sur le Calaisis, le rassemblement des écologistes, c'est chose faite.

Urgence écologique, réchauffement climatique, disparition de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, les pollutions, la situation sociale, la galère pour tous, la question des retraites... Qui aborde de façon globale l'alternative à ce régime ? Les crises sont multiples. L'écologie est transversale. Environnement et social, l'un ne va pas sans l'autre. L'avenir de l'humanité, c'est l'un et l'autre, pas l'un contre l'autre !

A tous les niveaux, les écologistes seront incontournables. Pourquoi ne pas réunir autour d'eux ?

L'écologie n'avance que lorsqu'elle est présente dans les institutions, à tous les niveaux.



Jean-Marc Ben




Calaisis TV: élection cantonale: europe écologie
envoyé par calaistv. - L'info video en direct.

vendredi 29 octobre 2010

Europe Ecologie, la mayonnaise prend !


LOGO-EUROPE-ECOLOGIE20092010.jpg Les Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie, se tiendront le samedi 13 novembre 2010 à Lyon à partir de 14h au Centre des Congrès.

Les adhérent-e-s d'Europe Écologie se sont exprimés lors des Assises territoriales du 9 octobre et par correspondance. Les deux textes fondamentaux soumis au vote ont été approuvés massivement : plus de 90 % des votants pour le Manifeste, plus de 84 % pour les statuts. Les résultats du scrutin expriment par ailleurs la volonté des adhérents d’aller plus loin que le socle statutaire proposé, les amendents proposés au vote recueillant la majorité des exprimés.

La création d’un mouvement unifié de l’écologie politique en tant que parti et réseau coopératif associés est donc très largement adoptée.

Localement, la réunification des écologistes, qu'ils se réclament des Verts, de Cap21, des amis de José Bové, ou d'autres, est totalement réussie. Mieux, le groupe se renforce d'associatifs ou de non-cartés précédemment. Avec déjà de belles ambitions pour les municipales, avec l'élaboration d'un programme audacieux et sérieux pour 2014. On a eu la gauche (longtemps) un peu écologisée (mais avec de belles avancées quand même) par les élus écologistes, mais pas assez, et on a eu en 2008 la droite avec de drôles d'alliés-nés qui ont vite déchanté (mais peut-être pas assez vite pour pouvoir se démarquer de l'UMP hégémonique dans cette union de bric-et-de-broc).

Alors pourquoi pas un(e) maire écolo pour 2014 ?


Et les cantonales ?

Europe Ecologie présentera bientôt ses candidat(e)s aux cantonales. Dans l'esprit de consensus qui anime la vie démocratique de notre groupe (les candidat-e-s choisi-e-s font l'unanimité), nous avons souhaité présenter des candidats aux parcours riches et porteurs de sens.

Le désistement d'Antoine Deguines a été une déception pour beaucoup d'entre nous, dans la mesure où nous souhaitions réellement ouvrir plus large encore qu'au delà du "spectre écolo". Mais comme le résultat final est bon ! Un équilibre atteint qui n'allait pas de soi au départ.

Nous avons un potentiel énorme, j'en suis convaincu. Reste à convaincre tous les écologistes du Calaisis que notre nouvelle formation n'est pas une sorte de "Verts++". Ce n'est déjà plus la réalité. Dans quelques temps, il n'y aura plus de Verts ni de Cap21 ni quoi que ce soit ! C'est énorme ce qui se passe. J'espère que tous les déçus de ceci ou de celà, tous les indécis, tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le sacro-saint clivage gauche-droite mais qui cherchent une 3ème voie autour de l'écologie nous rejoindront.

Le mouvement est chez nous !

Jean-Marc Ben

jeudi 14 octobre 2010

Petit clin d'oeil à mes potes de toutes les couleurs... de l'alternance politique


Mardi 12 octobre à la manifestation contre le projet des retraites


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Drapeau vert, écharpe orange empruntée à Gérard Clais pour la photo, chemise rose (la première de ma pile dans mon armoire)... Message symbolique subliminal ? Bien sûr que non, même si au final c'est loin de me déranger ou de me déplaire.

Courte explication: si on veut se débarrasser de Sarkozy, il faudra bien compter sur tout le monde: les écologistes, les socialistes, les communistes, et le MoDem. La gauche ne peut pas gagner toute seule... Des esprits politiques plus éclairés le disent: Daniel Cohn-Bendit, François Hollande... et les strausskaniens qui, pour des raisons stratégiques, ne le disent pas encore publiquement.

Je ne crois plus au clivage gauche-droite. La droite, on sait ce que c'est. Mais la gauche ? A chacun sa gauche idéalisée: celle de Mélenchon et du PC ? Marginalisée ! Pour l'un comme pour l'autre. Le NPA ? Purement contestataire ! Les socialistes... divisés. Dominique Strauss-Kahn serait de gauche ? Soyons sérieux, c'est un centriste (allez, parlons de centre-gauche, pour ne blesser personne) qui fera avec François Bayrou pour marginaliser l'extrême-gauche ou la gauche de la gauche.

Que chacun coure après sa gauche n'a pas d'importance. Ecologiste, je continue de m'insurger contre cette référence systématique à une gauche qui n'existe pas vraiment, et qui de toute façon n'est pas majoritaire dans le pays. Pour une autre raison, fondamentale aussi, c'est qu'elle met les écologistes à la remorque du PS. Systématiquement !

L'urgence (sortir du sarkozysme) nous impose d'être ouvert et offensif dans un vrai rassemblement, large et sans état d'âme. Ne faisons pas la fine bouche. Sur le plan national comme pour les municipales de 2014, à Calais comme ailleurs...

Jean-Marc Ben

mardi 5 octobre 2010

Europe Ecologie: naissance d'un mouvement unifié de l'écologie politique

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Au cours des Assises territoriales du 9 octobre, et par le vote par correspondance qui les complètera, tous les adhérents/toutes les adhérentes du rassemblement des écologistes, dans toutes lesrégions et les comités locaux, pourront s'exprimer et voter sur les dispositifs réglementaires et les textes fondateurs du mouvement unifié de l'écologie, dont nous choisirons le nom à Lyon, le 13 novembre, lors des Assises nationales du rassemblement des écologistes.


L'Histoire impose parfois de redoutables exigences, et de belles occasions. Il nous revenait déjà d'être à la hauteur de l'attente exprimée lors des élections européennes, puis régionales. Depuis dimanche dernier et la magnifique surprise offerte par Marina Silva au Brésil, un devoir plus grand s'impose à nous : être une tentative parmi toutes les tentatives dans le monde, qui affirment l'écologie politique comme une voie originale et désirable pour le siècle qui vient. Cette tentative, nous voulons qu'elle soit la plus grande et la plus généreuse que nous pourrons.

Depuis plusieurs mois, c’est de cela dont nous parlons. Des Conventions régionales en mai, une Convention nationale en juin, des ateliers nombreux aux Journées d'été de Nantes, des dizaines de réunions de travail, avant et depuis : ce sont plusieurs milliers de militants écologistes qui ont participé. L’objectif n’a pas varié : définir ensemble les formes que devrait prendre le mouvement unifié de l'écologie politique. Et l'enjeu ne nous a jamais échappé : que le résultat de nos travaux rassemble le plus large consensus entre nous, soit approuvé largement par les adhérents. Et nous permettre de continuer d'agir.

Nous y sommes. Les documents qui seront mis en débat, et visibles ici: un Manifeste pour une société écologique, les statuts de notre mouvement et les dispositions relatives à leur mise en oeuvre. Ce n’est pas la fin d’une histoire, mais le début d’une autre. En approuvant la construction, inachevée et sans doute imparfaite, qui nous est proposée ici, chacun et chacune d’entre nous a vocation à l’écrire, dès aujourd’hui.

Voici le détail du document complet :

Manifeste (13 pages) Statuts (Avant-Propos, 4 pages) Statuts (Charte, 2 pages) Statuts (Préambule : 1 page)
Statuts (Principes, 1 page) Statuts (Projet, 18 pages) Statuts (Dispositions, 3 pages) Statuts (amendements, 4 pages)

BULLETIN DE VOTE (une page) Coupon d’émargement (a coller au dos de votre enveloppe postale)

lundi 4 octobre 2010

Les "recrues" d'Europe Ecologie, version Voix du Nord


organevocal3.jpgAutant le dire tout de suite, j'aime bien les rubriques du type "Dessous sans dentelle" de La Voix du Nord ou "Echos et chuchotements" dans Nord Littoral. A ceux qui s'insurgent de se faire épingler parfois, je dirais que cela fait partie du jeu public et que cela montre qu'on compte encore dans la vie politique locale. Parfois ça va trop loin, lorsque le journaliste n'est pas bon et que l'intention est malsaine, mais souvent c'est amusant et c'est la première page qu'on lit quand on se rue sur son journal. Il ne faut donc pas s'étonner d'y voir le trait un peu forcé ou d'y lire des inexactitudes comme ici. Parfois les journalistes font comme les gens dans la vie: ils disent des choses approximatives ou inexactes pour connaître la vérité. Qui pourrait leur reprocher de ne pas avoir la science infuse ?


LA VOIX DU NORD - Dessous sans dentelle
Dimanche 3 octobre 2010


Antoine Deguines sur Calais Nord-Ouest pour Europe écologie !

Il pourrait y avoir des surprises dans les listes des élections cantonales de mars 2011. Parmi elles, une de taille : Antoine Deguines, troisième adjoint de Calais, pourrait représenter l'alliance Europe écologie-PS sur le canton de Calais Nord-Ouest. En effet, Écologistes et socialistes travaillent sur un projet commun et le canton de Calais Nord-Ouest serait réservé à Europe écologie. Qui présenterait l'un de ses nouveaux adhérents, Antoine Deguines, qui quitterait donc le PRG par la même occasion. Face à lui ? L'ancien maire Jacky Hénin (PCF) et Michel Hamy, conseiller général sortant qui pourrait être soutenu, lui, par l'UMP. Venez-voir à Calais, ça bouge en politique !

Une autre recrue pour Europe écologie

« On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre ». Cette remarque émane d'un membre local d'Europe écologie.
De qui parle-t-il ? De Jean-Marc Ben, désormais membre d'Europe écologie. Alors, résumons-nous : l'ancien adjoint Jean-Marc Ben a été membre des Verts, des Alternatifs écologistes, a créé son groupe, n'a pas réussi à réintégrer les Verts, puis a rejoint le Modem et arrive aujourd'hui à Europe écologie. À suivre...

É.D.


Quand j'ai lu le "Dessous sans dentelle" de dimanche, j'ai tout de suite senti la différence de traitement que faisait le journaliste entre moi et Antoine Deguines en parlant de "recrues".

En ce qui me concerne, j'ai le droit à un historique politique qui confirme en fait le contraire de ce qui est dit quelques lignes plus loin. Je ne suis jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Sur mon passage d'un an au MoDem, dont Cap21 était une composante, je me suis déjà expliqué dans un billet précédent intitulé "Nord Littoral avait vu juste".

Europe Ecologie est précisément un nouveau mouvement qui rassemble la famille écologiste, et tous ceux qui "arrivent" à Europe Ecologie viennent forcément d'ailleurs et ont connu ces parcours différents. Avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou qui l'ont été dans le passé (on parlait de la galaxie écolo, souvenez-vous) ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Europe Ecologie a été conçue pour ça: rassembler tous ces mouvements cités ici, et bien d'autres encore. Rajoutons d'ailleurs des MoDem qui n'étaient même pas auparavant à Cap21 ! Alors où est le problème ? Ce qui se passe avec Europe Ecologie dépasse les schémas préétablis. Je conçois que des journalistes même avisés ne comprennent pas tout à fait ce qui se passe. Mais pourquoi se poser la question pour moi, qui suis depuis toujours écologiste, et ne pas poser la question sur Antoine Deguines qui présente un profil beaucoup plus atypique que moi: il n'a jamais été écologiste, il était socialiste, depuis peu PRG et il est surtout adjoint d'une municipalité UMP. Il y a donc disproportion pour ce qui est de l'approche politique. On peut même parler de curiosité locale. Moi, après tout, on ne fait que signaler mon parcours d'écologiste et je serais d'un coup suspecté de "revenir" à Europe Ecologie ? Il y a de toute évidence une méconnaissance du journaliste, qui confond Europe Ecologie avec les Verts, dont je ne veux pas pour ma part diminuer l'apport essentiel dans la construction de notre maison commune. Actuellement Europe Ecologie c'est 10 100 adhérents dont 3950 Verts et 6150 divers (!). Preuve qu'il se passe quelque chose.

Ajoutons pour la bonne compréhension qu'Europe Ecologie n'était pas encore en voie de structuration. Le processus de rassemblement des écologistes en une seule et unique organisation n'a été entamée qu'au lendemain du second tour des régionales, Daniel Cohn-Bendit lançant un appel solennel à "la métamorphose" et à la refondation du mouvement politique, qui, autour des Verts, rassemble différentes tendances écolos (dont la mienne). "Il est temps d’incarner l’écologie politique dans un corps nouveau, une forme politique largement inédite, décloisonnée", insiste Daniel Cohn-Bendit dans ce "nouvel appel du 22 mars", 42 ans après le mouvement du 22 mars qui annonçait Mai 68. Rejetant la création d’un "parti traditionnel", l’eurodéputé aspire à fonder une "coopérative politique" rassemblant "Verts, socialistes, Cap 21, communistes, (ou) que sais-je encore". Et ce n'est qu'au mois de juin 2010 qu'on a pu concrètement adhérer à un processus qui n'existait pas jusqu'alors (on n'adhérait pas à Europe Ecologie parce que ça n'existait pas, tout simplement). J'avais par contre déjà participé, le 30 juin 2007 à Tours, à une première tentative de rassemblement avec Daniel Cohn-Bendit, qui s'appelait "Horizons Ecologie" et qui en fait était le précurseur d'Europe Ecologie. Mais Daniel Cohn-Bendit s'était heurté à une grosse résistance de l'appareil politique vert.

Par conséquent la petite phrase anonyme et assassine « On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre », outre qu'elle provient avant tout d'un Vert-vert, est un bel anachronisme: on ne m'a jamais mis à la porte d'Europe Ecologie et je n'y rentre pas "par la fenêtre" pour la simple et bonne raison qu'Europe Ecologie n'existait pas il y a 12 ans !

Il fut un temps où chez les Verts locaux on était très vite mis sur la touche. En ce qui me concerne, on m'a toujours reproché deux choses: 1°) de m'être désolidarisé en 1997 d'un groupe dont nous désapprouvions le mode de fonctionnement, ce qui a amené la scission, 2°) d'avoir participé à la majorité PC-PS-Ecologistes avec Jacky Hénin. Mais il n'y a jamais eu cassure avec les Verts en général. C'est si vrai que les élus Verts de Dunkerque étaient venus à Calais soutenir notre liste d'union en 2008 !

Aujourd'hui tout cela est réglé et je ne vois qu'une chose: l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet local et national. Dès 2003 j'avais tenté ce rassemblement, en vain. Aujourd'hui, c'est possible grâce à Europe Ecologie et à Daniel Cohn-Bendit. Je ne vais pas bouder mon plaisir et je laisse certains Verts à leurs rancoeurs d'antan. Moi, je n'en ai pas et je m'inscris dans le travail collectif qui s'annonce, sans état d'âme, avec les anciens écolos et tous les nouveaux. Dans tous les mouvements et partis, tout le monde ne s'aime pas forcément. C'est comme ça, c'est la vie. Mais à mon avis ce "membre local d'Europe Ecologie" a une étrange façon de considérer sa nouvelle formation. J'espère qu'il n'aura pas trop de mal à s'y habituer...

Justement, et cela nous amène à la différence de traitement que je décrivais en début d'article, concernant Antoine Deguines. Je suis de ceux qui soutiennent cette ouverture d'Europe Ecologie. Là où je suis étonné, c'est qu'on ne s'attarde pas dans La Voix du Nord sur les conséquences de cette candidature. Certes Antoine quitterait le PRG qui n'a aucun accord avec Europe Ecologie. Mais comment le journaliste peut-il ignorer la seule question qui doit se poser localement: en rejoignant Europe Ecologie, Antoine Deguînes peut-il rester adjoint d'un(e) maire UMP et rester dans sa majorité ? Il y a rupture de fait, dans l'esprit des adhérents d'Europe Ecologie en tout cas. Comment Natacha Bouchart gèrera son nouveau dissident ? Comment Antoine pourrait se présenter au nom d'Europe Ecologie en restant allié de l'UMP et en risquant de brouiller l'image d'Europe Ecologie ? N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart. Antoine réussira-t-il à se démarquer à temps de cette majorité municipale et à éviter aussi ce vote sanction sur un nom (le sien) encore affilié à la majorité ? Le cas de figure est certes intéressant. Autre question non négligeable: les socialistes accepteront-ils de soutenir un candidat, adjoint du maire UMP de la plus grande ville du Pas-de-Calais, qu'ils espèrent au demeurant reprendre aux prochaines municipales ? J'ai quelque doute... D'autant que cette configuration politique reste pour l'instant très ambiguë.

Mais je ne peux m'empêcher du coup (c'est humain) de repenser aux exigences des Verts de l'époque qui me reprochaient mon engagement aux côtés d'une municipalité de gauche. On me demandait alors de manger mon chapeau, et j'ai compris (parce que la demande officielle n'a jamais été formulée en tant que telle) que je devais démissionner de mes fonctions d'adjoint pour pouvoir espérer être réintégré chez les Verts. Mais sans assurance de l'être vraiment en définitive. Alors quand je vois les incertitudes qui entourent pour l'instant la candidature d'Antoine Deguines (rupture ou pas avec Natacha Bouchart, accord EE-PS ou pas, réaction de l'intéressé selon les différentes hypothèses), je me dis qu'à l'époque on m'a cherché des crosses et qu'on voulait par tous les moyens m'empêcher de revenir. D'où sans doute cette réaction à mon encontre de la part de cet ancien Vert, qui continue de penser comme un Vert des années 90 et qui n'a peut-être pas tout à fait compris la vraie dimension d'Europe Ecologie, dont tout le monde dit que ce ne sera pas une sorte de "Verts +". Bon, tout ça s'arrangera. Même pour les plus récalcitrants au rassemblement.

Nous sommes assez nombreux, chez les Verts et les non-Verts, à ne pas vouloir rater ce rendez-vous historique et inédit. C'est cette partie-là que je veux jouer. Ca bouge en politique, encore convient-il de ne pas se tromper d'ennemi, et de vouloir jouer collectif.


Jean-Marc Ben

mercredi 29 septembre 2010

Nord Littoral avait vu juste


Il faut le reconnaître, Nord Littoral avait vu juste, sur l'essentiel, avec ce petit encart d'"Echos et chuchotements" paru le 21 mars 2010.


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J'en plaisantais sur ce blog dans un billet précédent, intitulé "Horoscope politique". En effet depuis 2003 je souhaitais réadhérer chez les Verts après une "traversée du désert" en écologiste indépendant, avec quelques amis. Sans succès. Notre participation à la majorité municipale de Jacky Hénin posait problème aux Verts.

Je ne suis en fait jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Aujourd'hui que les écologistes se rassemblent dans Europe Ecologie, je ne vais sûrement pas bouder mon plaisir.

Avec Cap21, le parti écologiste de Corinne Lepage, j'avais retrouvé le goût du travail collectif et une appartenance politique au camp écologiste. J'en avais besoin.

Mais voilà... Etre à Cap21, c'était aussi adhérer au MoDem malgré soi. Néanmoins, j'y ai rencontré des gens intéressants, partisans comme moi d'une 3ème voie autour de l'écologie et des valeurs humanistes des démocrates. Avec Corinne Lepage en tête de liste pour les européennes, j'y ai cru. Comme j'ai cru pendant un an à la reconstruction annoncée du Mouvement Démocrate. Depuis, ce mouvement n'en finit pas de se recentrer et de "s'organiser" autour d'un seul homme et de se transformer en écurie présidentielle. Ce n'est pas le rôle d'un parti.

Parce que j'espérais, avec Corinne Lepage, "écologiser" le MoDem et créer des convergences entre les écologistes et les démocrates, j'ai continué en même temps de suivre Europe Ecologie (qui n'était pas encore en voie de structuration alors) et de m'en sentir partie prenante. Cap21 a rompu, on le sait, avec le MoDem et lorsque Europe Ecologie a lancé son appel à adhésion, j'ai adhéré et aujourd'hui je participe activement à l'organisation de ce mouvement en train de se structurer, avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Sur Calais, l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet. Qu'on se le dise !

Alors bien vu Nord-Littoral !

Jean-Marc Ben

vendredi 24 septembre 2010

OPH, affaire Grenat, affaire Courmont... mais où va la majorité municipale ?


Ca commence à faire beaucoup...

J'avais le plus délicatement possible abordé le cas Grenat sur mon blog

Pour mieux comprendre, rappelons que Gérard Grenat est président de l'Office Intercommunal de Tourisme, qu'il est vice-président de Cap Calaisis (la Communauté d'Agglomération du Calaisis) et adjoint-au-maire de Calais... et qu'il se réclame de la composante "socialiste" de la majorité municipale (MSDC de Philippe Blet) dirigée par l'UMP Natacha Bouchart.

Cette fois-ci, c'est Michèle Courmont qui, plus que le directeur OPH qu'elle avait pourtant installé, fait la une de l'actualité.

Michèle Courmont, adjointe-au-maire MoDem ! Ce qui me choque, c'est ça : "«... Natacha Bouchart, qui a demandé hier matin aux administrateurs qu'à l'avenir, les embauches à l'OPH passent par « un jury de recrutement composé de trois administrateurs, pour éviter les doutes ». Une manière de rappeler d'une part que le recrutement de Patrick Haulot a été effectué par la présidente de l'OPH elle-même, d'autre part de marquer sa désapprobation concernant les conditions autour de l'embauche de la fille de Michèle Courmont à l'Office public. »

Je citais à l'époque François Bayrou pour l'affaire Grenat, qui disait qu'il fallait « respecter le mur de verre qui devrait séparer les affaires d'argent, les affaires privées, les affaires publiques ».

En effet, localement comme au plus haut niveau de l'Etat, le pouvoir républicain devrait être insoupçonnable. Chaque fois que le pouvoir peut être soupçonné, chaque fois le pouvoir est en situation de fragilité.

Mais aujourd'hui, c'est une dirigeante MoDem qui est sur la sellette. Avec en plus un délit vérifié de favoritisme familial (embauche directe), qui finirait même par relativiser le "cas" Grenat. Il y a des jours où la politique peut dégoûter.

J'ai de la peine pour les autres dirigeants locaux du MoDem qui, à mon avis, se taisent trop. Je les connais, pour leur intégrité et leur loyauté envers un parti auquel ils croient, comme 3ème voie créatrice d'un autre possible.

Pourtant, le MoDem est mort localement avec cette affaire.


A moins qu'il ne s'applique lui-même les beaux principes de François Bayrou et qu'il coupe court avec tout ce qui pourrait le diluer encore plus dans cette ambiance de "suspicion" générale. On ne peut évoquer "les affaires" au niveau national (Woerth), tout en continuant d'avoir les mêmes pratiques sur le plan local. Le MoDem devra bien prendre des décisions radicales et réellement démocrates s'il veut être sauvé à Calais. Bien entendu, c'est son problème, mais j'ai assez d'affection pour un mouvement ami qui me permet d'avoir cet avis.

Comme pour le MSDC d'ailleurs qui joue trop sur l'ambiguïté de certains de ses membres. C'est un avis personnel.

Belle affaire, en tout cas, pour Natacha Bouchart qui neutralise du coup les deux seules autres composantes politiques de sa majorité (le MSDC de Philippe Blet et le MoDem), les autres (de la société dite "civile") ayant vocation à être absorbés par l'UMP.

Préparons l'alternative. Ce qui ne veut pas dire retour à l'antécédent...


Jean-Marc Ben
Conseiller municipal écologiste.


Post Scriptum

Les enjeux de cette situation sont considérables. Il convient pour le MoDem et le MSDC de savoir s’ils sauront gérer dans la durée ces affaires qui sont devenues les leurs, qu’ils le veuillent ou non, et qui les fragilisent sérieusement pour l’avenir. De fait, la reprise en mains de l’OPH par Natacha Bouchart indique que la municipalité d’ « union populaire et sociale » devient bel et bien une municipalité UMP tout court.

Les élus municipaux démocrates et « socialistes MSDC » sont sous la férule de l’UMP Natacha Bouchart. La question est de savoir comment ils pourront se démarquer dans la population du grand chef UMP. De ce point de vue, les cantonales seront un grand moment de vérité puisque bon nombre d’élus de la majorité municipale seront candidats. Ce qui sera intéressant, c’est de voir si ces candidats MoDem, MSDC et non cartés ne sont pas déjà trop marqués par leur affiliation à Natacha Bouchart et s’ils ne seront pas sanctionnés comme tels par les électeurs. Leur marge est infime. Le MSDC n’est pas un parti, c’est tout au plus le club des amis de Philippe Blet, et le MoDem n’a pas réussi à imposer sa différence et sa place centrale, ni sur le plan national ni sur le plan local. Il en est même très loin. Se démarquer, s’affranchir de la tutelle UMP… That is the question ! Plus qu’être ou ne pas être…

Une autre question se pose, de fond celle-là, pour l’OPH. La destitution de Michèle Courmont du dossier, quoique non-officielle, par Natacha Bouchart, laisse peut-être envisager un éventuel changement de statut pour l’OPH, qui pourrait devenir OPAC (non, pas de jeu de mots) ou être racheté ou passer sous tutelle de l’Etat. Simples suppositions, mais qui seraient lourdes de conséquences pour les locataires et les personnels du dit-office… qui pourraient passer sous contrat privé. A suivre donc, de tous côtés…

mardi 31 août 2010

La zone du Colombier se fait une beauté et confirme sa vocation naturelle


Dans Nord-Littoral de ce jour, Grégory Pierret, responsable du dossier pour Cap Calaisis, rappelle que « dix hectares vont être réservés à la préservation de la faune et la flore » et que « cela permettra de recréer des milieux écologiques exceptionnels ».

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C'est une bonne nouvelle ! La tentation était forte de la part de certains de faire main basse sur le projet pour transformer le site en « parc à truites » ou en « zone de loisirs ». Je le dis comme je pense, pour avoir piloté ce projet en tant qu'adjoint à l'environnement (1995-2008), et pour avoir vécu parfois ce rapport de force entre intérêts divergents. La dimension écologique reste prédominante dans ce projet, comme je n’ai eu de cesse de le réaffirmer depuis le début du projet, suite à une réflexion d’abord municipale que j’avais entamée en 1995. Car c’est précisément l’arrivée des écologistes au Conseil Municipal de Calais qui avait permis de sauver ce site et de lui garder sa vocation naturelle.

Je suis encore intervenu deux fois de suite en Conseil Municipal récemment (séances du 12 mai et du 30 juin) pour rappeler la vocation naturelle du site qui a toujours été définie comme telle depuis sa conception dans les années 90. Dans deux délibérations concernant la zone du Colombier Virval, on la qualifiait en effet injustement de « zone de loisirs ». Fort heureusement, c’est la communauté d’agglomération qui rectifie elle-même le tir aujourd’hui en rappelant qu’il s’agit de consacrer 10 hectares à la préservation de la flore et de la faune, et de recréer des milieux écologiques exceptionnels, tout en y prévoyant aussi l'activité de pêche à d’autres endroits. Le projet avait besoin d’être redéfini, semble-t-il. C’est chose faite. Pour les écologistes, les défenseurs de l’environnement et les naturalistes, c'est une victoire, dans la mesure où le projet initial semblait être remis en cause ici et là ces derniers temps, et parce qu'il semblait aussi en stand-by. On peut remercier l’Europe, l’Etat et la Région qui ont peut-être dû rappeler aux différents acteurs du territoire les conditions à remplir pour intégrer définitivement ce projet au schéma de trame verte et bleue.

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mardi 10 août 2010

La vision urbanistique mégalomaniaque de Natacha Bouchart (billet d'humeur)


BILLET D’HUMEUR

Selon La Voix du Nord édition de Calais, le cabinet d’urbanisme Arc-Ame vient de dévoiler le contenu de son étude. Rien moins que le « Calais du futur ». Natacha Bouchart, maire de Calais, évoque ce qu’il lui semble possible de concrétiser à court terme. Mais qu’en est-il vraiment ?

pendons_les_ecolos_copie.jpgPlus qu’inquiétant et triste vision urbanistique de la ville: une « digue surélevée » à la plage et des voitures en dessous (encore un immense parking). Ramener encore plus de voitures au front de mer: on comprend mieux maintenant pourquoi on a supprimé la piétonnisation de la digue et la journée En Ville sans ma voiture ! Quid de la circulation en ville ? Pas un mot ! Une ville à vivre, humaine, qui ne soit pas que des axes routiers et parfois des autoroutes en plein ville, c’est si difficile à concevoir pour cette municipalité embarquée dans des fantasmes mégalomaniaques insensés (pourquoi pas un « drive-in cinema » aussi pendant qu’on y est, à l’américaine ?) ! Désolé mais Yokohama n’est pas mon modèle. Pendons vite les écolos aux arbres qui resteront en ville et transformons vite l’expo de Yann Arthus Bertrand en musée permanent de la biodiversité dans le Parc St-Pierre (à côté du Musée de la Guerre ça va le faire), ça nous fera un beau sanctuaire, on viendra s’y recueillir (la biodiversité c’est toujours mieux chez les autres, dans les pays exotiques, n’est-ce pas ?) La seule bonne idée est la mise en valeur des canaux, qui n’est que la continuité du travail entrepris par l’ancienne municipalité, et notamment… du groupe écolo !

YAB reviens, ils sont devenus fous… ne serait-ce que pour nous faire un beau reportage photo sur Calais, même en hélicoptère ! On te montrera quelques endroits où préserver et favoriser la biodiversité… Vivement 2014 !

jeudi 8 juillet 2010

Le CRUFC reste en CFA 2. Oui mais...


Le CRUFC reste donc en CFA 2, mais avec des joueurs qui sont déjà partis, et surtout cette terrible épée de Damoclès au-dessus de la tête: la toujours possible liquidation judiciaire en septembre. Rappelons que la Cour d'Appel de Douai, en infirmant le 29 juin le jugement du Tribunal de Grande Instance de Boulogne-sur-Mer, a permis un sursis dans l'exécution de la liquidation judiciaire qui frappait le CRUFC. Véritable enjeu de cette course contre la montre pour les actuels dirigeants du CRUFC: convaincre la Cour d'Appel de leur capacité à apurer une dette... astronomique.





Relire "Subventionner la faillite du CRUFC ? Une vraie fausse solution, une fuite en avant !"

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