des-elus-communautaires-critiquent-gerard-grenat.jpgSuite à l'article "Des élus communautaires critiquent Gérard Grenat" dans La Voix du Nord du 23/06/2010

L'office de tourisme intercommunal est secoué depuis des mois par les "affaires". Au centre des tensions et des démêlés, c'est la personnalité de Gérard Grenat qui pose question, c'est le moins qu'on puisse dire. Le problème devient un peu plus politique chaque jour, comme en témoignent les derniers articles de la presse locale.

Il ne m'appartient pas de douter de l'intégrité et des compétences de Gérard Grenat, là n'est pas mon propos. La vie politique est assez féroce pour colporter des idées fausses, on peut même parfois parler d'acharnement médiatique.

Cette fois-ci c'est sa façon de diriger l'office qui est dénoncée. Gérard Grenat gérerait tout tout seul, et sans consulter le comité de direction de l'office (qui donc porte mal son nom).

Que l'"attaque" vienne de l'extérieur n'est pas dû au hasard. Qu'elle vienne de Marck-en-Calaisis qui a le plus de conseillers communautaires après Calais, l'est encore moins. Les élus frondeurs sont les adjoints du maire socialiste de Marck. Ils interviennent sur une affaire qui fait grand bruit: la réintégration de l'ancienne directrice pour licenciement abusif par Gérard Grenat, ou plutôt la façon dont ça se passe. Pour comprendre la dimension du problème, rappelons que Gérard Grenat est président de l'Office Intercommunal de Tourisme, qu'il est vice-président de Cap Calaisis (la Communauté d'Agglomération du Calaisis) et adjoint-au-maire de Calais... et qu'il se réclame de la composante "socialiste" de la majorité municipale de Natacha Bouchart.

gerard-grenat.jpgLa situation délicate de Gérard Grenat sur cette affaire, après celle qu'il a vécue précédemment au mois de mars pour une autre affaire de "suspicion de favoritisme" (il comparaîtra après l'été) ne laisse aucun doute sur le fait qu'il est actuellement sur un siège éjectable. Son cas gêne le maire de Calais, Natacha Bouchart. Il gêne le président de Cap Calaisis et 1er adjoint-au-maire de Calais, Philippe Blet (ils font partie du même groupe politique). Contexte pas sain du tout... et explosif, pour la majorité municipale, l'agglomération, et la politique en général !

Toute proportion gardée, il n'est pas sans rappeler les "affaires" qui se déroulent en ce moment au niveau de l'Etat (l'affaire Woerth Bettencourt, Christine Boutin, etc).

Comme François Bayrou, je pense qu'il faut faire « respecter le mur de verre qui devrait séparer les affaires d'argent, les affaires privées, les affaires publiques ».

Localement comme au plus haut niveau de l'Etat, le pouvoir républicain devrait être insoupçonnable. Chaque fois que le pouvoir peut être soupçonné, chaque fois le pouvoir est en situation de fragilité.

Je prends pour ma part très au sérieux ce coup de semonce des élus marckois. C'est un avertissement. L'absence de réponse sur les différentes "affaires" qui entourent l'Office de Tourisme et forcément la personne de Gérard Grenat peut semer le doute dans la population (n'est-ce pas déjà fait ?). Il serait bien que l'intéressé d'abord, et la majorité municipale qu'il engage, se prononcent enfin sur ce qui est devenu "le cas Grenat".

Pour plus de transparence, plus de démocratie, et plus de morale en politique.


Jean-Marc Ben