Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Corinne Lepage

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samedi 20 novembre 2010

Corinne Lepage: "Allègre, Ferry: je persiste et je signe et je confirme"


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Le blog-notes de Corinne Lepage






Dans un article paru le 21 octobre dans Le Figaro, Luc Ferry me qualifie de « belle âme » pour avoir fustigé la fondation Allègre et soutenu que le livre de Luc Ferry le nouvel Ordre écologique nous avait fait perdre 20 ans.

Je persiste, je signe et je confirme.

Oui. Un esprit aussi affûté et brillant que celui de Luc Ferry, dont un classement récent en fait un des intellectuels qui a le plus de poids sur l’opinion publique, ait été depuis 25 ans un adversaire résolu de la pensée écologique qu’il affecte de ne pas comprendre, a contribué au retard colossal de la France dont la communication du Grenelle n’a dans la réalité pas changé grand-chose. Le fait que les ¾ des Français considèrent que le Grenelle est un échec atteste à la fois qu’ils ne sont pas dupes et que les mesures annoncées participent davantage de la communication que de la réalité. La cause en vient de la répulsion de la majeure partie de la droite pour les questions écologiques, qui remettent en cause leur doxa, que la pensée de Luc Ferry vient consolider. A coups de citations tronquées et d'interprétations biaisées, le livre de Luc Ferry, paru en 1992, ne fait rien de moins qu'assimiler l'écologie à un délire romantique anti-libéral et anti-humaniste dissimulant pétainisme, fascisme et stalinisme.

Oui, la fondation Allègre est financée par certains lobbys qui se battent pour pouvoir continuer de polluer en rond, utiliser les ressources communes sans en assumer aucune charge et mettre sur le marché des produits et technologies qui peuvent être toxiques à terme sans faire les études préalables et surtout sans en assumer la responsabilité éventuelle. Oui, certains d’entre eux participent de la sphère des climato-sceptiques dont Claude Allègre est devenu le porte-étendard gonflé à l’hélium médiatique en France. Ce sont précisément ceux dont le Réseau Action Climat affirme, preuve à l’appui, qu’ils ont financé les sénateurs américains niant le changement climatique et militent en Europe pour que rien ne soit fait. La courroie de transmission est probable… Alors, comme Luc Ferry, je souhaite et travaille depuis plusieurs décennies à des rapports sains entre science, économie et écologie, mais visiblement nous ne partageons pas le même objectif. La science dont nous avons besoin, c’est évidemment d’abord celle de la recherche fondamentale qui assure le progrès des connaissances. C’est aussi une science qui accepte de remettre en question, par de la recherche sur les effets qu’ils soient sanitaires, environnementaux ou socio-économiques, les technologies qu’elle permet de produire. Mais c’est surtout une science qui appelle la confiance dans ses affirmations parce qu’elle n’a pas défini a priori ce qu’elle prétend prouver afin de satisfaire ses sponsors. Le cumul du scientisme qui considère que la science apportera toutes les solutions et que le progrès technologique est bon en lui-même, et du lobbysme via les fondations et les think thank n’a plus guère à voir avec la rigueur scientifique.

Oui, plus que jamais, à l’heure où la confusion la plus grande règne dans les organes d’expertise scientifique en raison de conflits d’intérêt si patents qu’ils ne peuvent plus être dissimulés, à l’heure où le doute a envahi la société qui n’a plus aucune confiance dans ses scientifiques comme dans ses politiques ou dans ses journalistes, ce nouveau lobby climato-sceptique, scientiste et décidé à s’attaquer à l’écologie pour mieux défendre les thèses de ses grands donateurs, bienfaiteurs de l’Humanité, va avoir pour seul effet de décrédibiliser un peu plus le monde scientifique dans son ensemble, de conforter le retard français dans toutes les nouvelles filières de l’économie verte et d’accroître en définitive le pessimisme ambiant.

Oui, les esprits intelligents qui se sont laissé abuser par l’initiative Allègre seront les « idiots utiles » d’une entreprise qui tourne le dos aux principes qu’elle prétend incarner. Lorsque l’Histoire, nos enfants, voire nous-mêmes jugeront de ceux qui auront contribué à retarder, même à empêcher que les mesures nécessaires soient prises pour éviter la catastrophe climatique, il sera trop tard pour fuir leur responsabilité et regretter d’avoir oublié les leçons du pari pascalien. Mais hélas, il sera trop tard aussi pour leurs victimes.

Voir l'article du 30 juin 2010 sur le site actu-environnement.com

mercredi 29 septembre 2010

Nord Littoral avait vu juste


Il faut le reconnaître, Nord Littoral avait vu juste, sur l'essentiel, avec ce petit encart d'"Echos et chuchotements" paru le 21 mars 2010.


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J'en plaisantais sur ce blog dans un billet précédent, intitulé "Horoscope politique". En effet depuis 2003 je souhaitais réadhérer chez les Verts après une "traversée du désert" en écologiste indépendant, avec quelques amis. Sans succès. Notre participation à la majorité municipale de Jacky Hénin posait problème aux Verts.

Je ne suis en fait jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Aujourd'hui que les écologistes se rassemblent dans Europe Ecologie, je ne vais sûrement pas bouder mon plaisir.

Avec Cap21, le parti écologiste de Corinne Lepage, j'avais retrouvé le goût du travail collectif et une appartenance politique au camp écologiste. J'en avais besoin.

Mais voilà... Etre à Cap21, c'était aussi adhérer au MoDem malgré soi. Néanmoins, j'y ai rencontré des gens intéressants, partisans comme moi d'une 3ème voie autour de l'écologie et des valeurs humanistes des démocrates. Avec Corinne Lepage en tête de liste pour les européennes, j'y ai cru. Comme j'ai cru pendant un an à la reconstruction annoncée du Mouvement Démocrate. Depuis, ce mouvement n'en finit pas de se recentrer et de "s'organiser" autour d'un seul homme et de se transformer en écurie présidentielle. Ce n'est pas le rôle d'un parti.

Parce que j'espérais, avec Corinne Lepage, "écologiser" le MoDem et créer des convergences entre les écologistes et les démocrates, j'ai continué en même temps de suivre Europe Ecologie (qui n'était pas encore en voie de structuration alors) et de m'en sentir partie prenante. Cap21 a rompu, on le sait, avec le MoDem et lorsque Europe Ecologie a lancé son appel à adhésion, j'ai adhéré et aujourd'hui je participe activement à l'organisation de ce mouvement en train de se structurer, avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Sur Calais, l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet. Qu'on se le dise !

Alors bien vu Nord-Littoral !

Jean-Marc Ben

mercredi 23 juin 2010

Cap21 : conférence-débat à Wormhout (59) avec Antoine Bonduelle, ingénieur, membre du GIEC, samedi 26 juin 2010


J'organise un covoiturage, départ de Calais 11h00. Retour vers Calais 19h00. Cette conférence-débat sera suivie par l'Assemblée Générale de CAP21.

Cliquez sur le document.


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lundi 30 novembre 2009

Cap21 NPDC ne soutiendra pas les listes MoDem et rejoint Europe Ecologie

A lire sur le site de Cap21 Nord Pas-de-Calais

Assemblée régionale CAP21 du 28 novembre 2009, régionales 2010

preview.jpg CAP21 tenait son assemblée régionale ce samedi 28 novembre à Wormhout (59). Après une conférence-débat animée par Virage Energie Nord-Pas de Calais, sur la thématique des alternatives énergétiques et des politiques publiques régionales (lire ici), il a été question du positionnement de Cap21 pour les régionales, sujet crucial et épineux pour le mouvement de Corinne Lepage.


Les choses sont désormais on ne peut plus claires, et somme toute logiques.

Cap21 Nord Pas-de-Calais largue les amarres et rejoint donc ici aussi Europe Ecologie, après le Languedoc-Roussillon, PACA et la Haute-Normandie. Concrètement, cela veut dire que Cap21 quitte officiellement le MoDem dans ces quatre régions. Cela fait beaucoup, et on se demande bien comment Corinne Lepage, présidente de Cap21 et vice-présidente du MoDem va encore pouvoir gérer cette situation conflictuelle (et douloureuse pour les écologistes du MoDem). En tout cas, la rupture est consommée. Les arguments ne manquent pas:

"Il a été rappelé la très grande réticence de l'exécutif national du Modem et de trop nombreuses régions du même mouvement à prendre acte de l'urgence d'une transition vers la durabilité et la solidarité, et d'avoir un projet programmatique qui prenne complètement en compte cet impératif. Malgré de très nombreux efforts de rapprochement, une lettre solennelle envoyée aux têtes de listes, et la participation de membres du bureau de CAP21 Nord-Pas de Calais aux Universités d'été 2009 du Modem à la Grande Motte, le constat se maintient d'une permanence de refus de dialogue du Modem avec l'équipe régionale de CAP21..."

La décision est politiquement très importante. Elle est approuvée par une majorité imposante de l'assemblée régionale et le nouveau carnet de route de Cap2 est très précis, notamment à l'encontre des militants réticents à cette sortie du MoDem:

"L'assemblée régionale a validé à une écrasante majorité des présents et représentés (88%), le fait de ne pas proposer de candidats, et de ne pas soutenir la future liste Modem pour les élections régionales de mars 2010. En conséquence, aucune personne ne pourra se prévaloir de son appartenance CAP21 pour se présenter sur la future liste Modem aux élections régionales Nord-Pas de Calais. L'assemblée régionale CAP21 a approuvé en outre l'initiative du bureau régional CAP21 d'engager des négociations avec Les Verts et Europe Ecologie dans un but de participation à une liste de rassemblement des écologistes dite "Europe Ecologie" et autonome au 1er tour."

C'est un sale coup pour le MoDem qui devra s'interroger sur sa capacité à rester divers et ouvert, sur sa réelle capacité à se renouveler et à incarner une écologie démocrate et humaniste. Les régionales ne sont qu'une étape au regard de la construction de ce parti encore jeune. Encore faudra-t-il tirer les leçons de cet évènement politique, dès à présent, et avant les échéances régionales, tant pour ce qui concerne notre projet, qui devra être résolument tourné vers l'écologie, que pour la représentation de sa diversité ou l'amélioration de sa démocratie interne, sans oublier l'effort nécessaire de renouvellement que beaucoup espèrent au sein du MoDem et que François Bayrou arrive à imposer dans certaines régions (Ile-de-France). Y compris, donc, dans la constitution des listes régionales.

Le départ de Cap21 n'est certes pas la fin du monde, mais c'est un sérieux avertissement.

Les candidats Cap21 sur les listes Europe Ecologie NPDC


Jean-Marc Ben

jeudi 17 septembre 2009

Corinne Lepage: "Eric Besson peut bien fermer Calais, ça ne réglera rien !"

corinnelepagephoto.jpgL’annonce, par Eric Besson, de l’évacuation de la « Jungle » de Calais avec pour objectif de stopper l’immigration clandestine, n’est que pure illusion.

Comme pour la fermeture de Sangatte par Nicolas Sarkozy, le seul effet sera le déplacement des personnes vers d’autres lieux tout aussi insalubres dans les localités voisines. Lors de ma rencontre avec les migrants de Loon-Plage et les associations en mai dernier, j’ai pu constater leurs conditions de vie désastreuse. Il est clairement indigne pour la République française de ne pas proposer de solutions de substitution descentes.

Par ailleurs je tiens à rappeler que la plupart des migrants viennent de pays déchirés par la guerre, notamment l’Afghanistan et l’Irak. Ils pourraient tout à fait demander l’asile politique en France mais ils veulent aller vivre en Grand Bretagne où leurs proches résident.

Cette problématique doit donc être considérée dans sa globalité et les solutions ne pourront venir que par une gestion à l'échelle européenne.

Corinne Lepage

Eurodéputée élue dans la circonscription nord-ouest

Présidente de CAP21 et Vice-présidente du MoDem

lundi 18 mai 2009

Le livre de Corinne Lepage

vivre_autrement.jpgExtrait : "le livre de Corinne Lepage nous convie aussi à Vivre autrement. Le verbe, ici, est moins sombre et la confiance en l’avenir plus techniciste. L’ancienne ministre de l’Environnement (de 1995 à 1997) n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur la classe politicienne dont elle souligne «l’insignifiance», mais aussi sur les consommateurs «parfaitement passifs», nourris «aux mamelles de la peur et de l’abêtissement», sans oublier les lobbies qui ont noyauté les lieux de pouvoir

D’après elle, ni la poursuite de la croissance ni la décroissance n’est souhaitable, même si, reconnaît-elle, «nous sommes entrés, si ce n’est dans un système, au moins dans une logique de décroissance, voulue ou subie par les pouvoirs publics». Elle préfère parler - pour ne pas heurter ? - d’une «évolution soutenable». Elle en appelle à l’économie circulaire, basée sur le recyclage et la parcimonie, l’économie de fonctionnalité, consistant à acheter du temps d’utilisation plutôt que des produits, l’économie de service. Elle évoque le capitalisme naturel, concept développé à la fin des années 90 par l’Américain Amory Lovins, qui ajoute, au capital financier, le capital naturel, le capital social et le capital culturel.

Lotus. A part le fait que le temps presse et que les dirigeants n’ont toujours pas pris la mesure des changements à engager, pourquoi pas ? La société de transition dans laquelle nous convie l’avocate est aussi une société technologique, efficace, où le système énergétique est décentralisé et où l’industrie s’inspire sans compter de la nature. Biomimétisme, biomorphisme et bio-assistance sont des voies insuffisamment explorées par les industriels. Ainsi, il n’existe pas assez de produits comme le Lotusan, une peinture extérieure très résistante inspirée de la configuration des feuilles de lotus. Nourriture, logement, transport, éducation, travail, les vieilles recettes sont devenues indigestes et l’humanité n’a plus qu’à imaginer son avenir. Par exemple en inventant l’université du futur, virtuelle, sans obligation de classement, ouverte constamment et capable de rembourser les étudiants s’ils sont toujours sans emploi six mois après leur diplôme. Chiche ? C’est à la limite trop convaincant pour être vrai. Pourquoi Corinne Lepage ne parvient-elle à irriguer le Modem, son parti de raison, avec de telles idées ?"

Source : Libération.fr