Le blog de Jean-Marc Ben

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samedi 20 novembre 2010

Corinne Lepage: "Allègre, Ferry: je persiste et je signe et je confirme"


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Le blog-notes de Corinne Lepage






Dans un article paru le 21 octobre dans Le Figaro, Luc Ferry me qualifie de « belle âme » pour avoir fustigé la fondation Allègre et soutenu que le livre de Luc Ferry le nouvel Ordre écologique nous avait fait perdre 20 ans.

Je persiste, je signe et je confirme.

Oui. Un esprit aussi affûté et brillant que celui de Luc Ferry, dont un classement récent en fait un des intellectuels qui a le plus de poids sur l’opinion publique, ait été depuis 25 ans un adversaire résolu de la pensée écologique qu’il affecte de ne pas comprendre, a contribué au retard colossal de la France dont la communication du Grenelle n’a dans la réalité pas changé grand-chose. Le fait que les ¾ des Français considèrent que le Grenelle est un échec atteste à la fois qu’ils ne sont pas dupes et que les mesures annoncées participent davantage de la communication que de la réalité. La cause en vient de la répulsion de la majeure partie de la droite pour les questions écologiques, qui remettent en cause leur doxa, que la pensée de Luc Ferry vient consolider. A coups de citations tronquées et d'interprétations biaisées, le livre de Luc Ferry, paru en 1992, ne fait rien de moins qu'assimiler l'écologie à un délire romantique anti-libéral et anti-humaniste dissimulant pétainisme, fascisme et stalinisme.

Oui, la fondation Allègre est financée par certains lobbys qui se battent pour pouvoir continuer de polluer en rond, utiliser les ressources communes sans en assumer aucune charge et mettre sur le marché des produits et technologies qui peuvent être toxiques à terme sans faire les études préalables et surtout sans en assumer la responsabilité éventuelle. Oui, certains d’entre eux participent de la sphère des climato-sceptiques dont Claude Allègre est devenu le porte-étendard gonflé à l’hélium médiatique en France. Ce sont précisément ceux dont le Réseau Action Climat affirme, preuve à l’appui, qu’ils ont financé les sénateurs américains niant le changement climatique et militent en Europe pour que rien ne soit fait. La courroie de transmission est probable… Alors, comme Luc Ferry, je souhaite et travaille depuis plusieurs décennies à des rapports sains entre science, économie et écologie, mais visiblement nous ne partageons pas le même objectif. La science dont nous avons besoin, c’est évidemment d’abord celle de la recherche fondamentale qui assure le progrès des connaissances. C’est aussi une science qui accepte de remettre en question, par de la recherche sur les effets qu’ils soient sanitaires, environnementaux ou socio-économiques, les technologies qu’elle permet de produire. Mais c’est surtout une science qui appelle la confiance dans ses affirmations parce qu’elle n’a pas défini a priori ce qu’elle prétend prouver afin de satisfaire ses sponsors. Le cumul du scientisme qui considère que la science apportera toutes les solutions et que le progrès technologique est bon en lui-même, et du lobbysme via les fondations et les think thank n’a plus guère à voir avec la rigueur scientifique.

Oui, plus que jamais, à l’heure où la confusion la plus grande règne dans les organes d’expertise scientifique en raison de conflits d’intérêt si patents qu’ils ne peuvent plus être dissimulés, à l’heure où le doute a envahi la société qui n’a plus aucune confiance dans ses scientifiques comme dans ses politiques ou dans ses journalistes, ce nouveau lobby climato-sceptique, scientiste et décidé à s’attaquer à l’écologie pour mieux défendre les thèses de ses grands donateurs, bienfaiteurs de l’Humanité, va avoir pour seul effet de décrédibiliser un peu plus le monde scientifique dans son ensemble, de conforter le retard français dans toutes les nouvelles filières de l’économie verte et d’accroître en définitive le pessimisme ambiant.

Oui, les esprits intelligents qui se sont laissé abuser par l’initiative Allègre seront les « idiots utiles » d’une entreprise qui tourne le dos aux principes qu’elle prétend incarner. Lorsque l’Histoire, nos enfants, voire nous-mêmes jugeront de ceux qui auront contribué à retarder, même à empêcher que les mesures nécessaires soient prises pour éviter la catastrophe climatique, il sera trop tard pour fuir leur responsabilité et regretter d’avoir oublié les leçons du pari pascalien. Mais hélas, il sera trop tard aussi pour leurs victimes.

Voir l'article du 30 juin 2010 sur le site actu-environnement.com

dimanche 14 novembre 2010

Cécile Duflot: « Il n’y a plus à partir de maintenant de Verts et de non Verts... »


cecile-duflot-RTL.bmp« Il n’y a plus à partir de maintenant de Verts et de non Verts, nous sommes toutes et tous des militants de ce nouveau mouvement »


« Il manque peut-être encore quelques personnes ici aujourd'hui au rendez-vous mais je le dis solennellement, les portes sont ouvertes ! Toutes et tous sont les bienvenus. Parce qu'aujourd'hui dans cette salle, il n'y a plus de Verts, de non-Verts, de MEI, de CAP21, il n'y a plus que des écologistes, des écologistes unis et rassemblés ! »


« Le réseau coopératif ne peut pas et ne sera pas un gadget pour amuser les sympathisants entre deux élections »



Cécile Duflot était l'invitée du Grand Jury RTL:


« Ma famille historique se rattache à la gauche, mais ce que nous voulons créer, c'est une troisième boîte, pas de rentrer dans une boîte de gauche ou dans une boîte de droite »


Ecoutez l'émission ICI




Assises de Lyon 14 – Cécile Duflot
envoyé par EuropeEcologie. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

jeudi 11 novembre 2010

Tribune d’Eva Joly (Europe Ecologie) : «Refaire une civilisation»


10 novembre 2010 par Eva Joly

OFRTP-FRANCE-EUROPENNES-JOLY-20090601« Remettre au centre de la politique la poursuite du bien commun », en finir avec une présidence « oublieuse de l’intérêt général et de la parole donnée » : les propositions d’Eva Joly, députée européenne Europe Ecologie pour changer de modèle de développement.


Les Roms. Les retraites. Les biens mal acquis. A priori rapprochés uniquement par les hasards du calendrier, ces trois dossiers sont bien plus liés qu’ils ne le paraissent à première vue. Chacun apporte une nouvelle illustration de ce que le sarkozysme est une idéologie en faillite, comme le modèle de développement qu’il prétend promouvoir.

Les Roms, d’abord. Le Président de la République a beau prétendre le contraire, il ne sort pas grandi de son bras de fer avec les institutions européennes. Parce que sa politique à l’égard de cette partie de la population est bel et bien honteuse et discriminatoire ; et parce que le discours ambiant qui l’englobe, celui sur les « Français d’origine étrangère » et leurs tares supposées, est contraire à l’idée même de vivre ensemble et aux principes qui fondent l’Union européenne. Que la Commission européenne se soit jusque-là abstenue de déclencher une procédure contre la France suite à l’engagement de celle-ci de modifier sa législation, ce qui ne préjuge absolument pas de ce qu’il adviendra ensuite et prouve bien qu’il y a un problème, n’y change absolument rien. La Commissaire Reding a d’ailleurs rappelé récemment qu’elle restait particulièrement vigilante.

Les retraites, ensuite. Celles-ci sont désormais « réformées », en dépit de l’opposition massive des citoyens à ces mesures. Alors qu’il s’agissait d’opérer de véritables choix de société, qui engageront le pays pour de très nombreuses années et ses habitants pour le reste de leurs vies, aucune place n’a été laissée au débat ni à la négociation. Pour peu qu’on fasse remarquer à M. Sarkozy que ses décisions sont synonymes d’un renforcement de l’injustice sociale, puisqu’elles ne frapperont pas les catégories les plus aisées, qu’elles mettront les catégories plus faibles encore plus sous pression et qu’elles toucheront beaucoup plus les femmes que les hommes, il balaie ces observations d’un revers de main et impose tout de même selon son bon plaisir.

Quant à l’affaire des « biens mal acquis », à propos de laquelle la Cour de Cassation vient de rendre une décision retentissante, elle démontre à quel point certaines paroles prononcées un soir, place de la Concorde, avaient peu de valeur. Loin de mettre fin à la Françafrique et de faciliter la lutte contre les dictatures et contre l’accaparement des ressources des pays du sud, M. Sarkozy a contribué à les renforcer. Alors que des dispositifs auraient pu être introduits dans la législation française pour faciliter la poursuite de Chefs d’Etats étrangers soupçonnés de corruption et de détournements de fonds massifs, rien n’a été fait jusque-là. Alors que le parquet de Paris aurait pu, sur la base du travail réalisé par la police et certaines ONG, ouvrir une véritable enquête sur l’origine de la richesse des familles Obiang, Bongo et Nguesso, il n’a eu de cesse de s’y opposer. Il a fallu que ce soit la plus haute juridiction du pays qui tranche, hier, en faveur de l’ouverture d’une instruction. Une décision dont tous ceux qui s’attachent à la poursuite de la vérité et d’une plus grande justice ne peuvent que se réjouir ! C’est un très grand progrès que la Cour de Cassation, les associations à l’origine de cette affaire et leurs avocats viennent de rendre possible. Qu’ils aient dû agir contre la volonté de l’exécutif est de l’ordre de l’insupportable.

La société rêvée de M. Sarkozy n’est ni humaniste, ni inclusive ; elle est clivée autant qu’elle est clivante. Sa politique est oublieuse de l’intérêt général et de la parole donnée. Elle ignore toute modestie et n’est que dogmatisme et passage en force. Quel dommage que M. Sarkozy lise beaucoup moins Albert Camus qu’il n’en cite le nom ! Il saurait dans le cas contraire que le démocrate est par essence « celui qui admet qu’un adversaire peut avoir raison, qui le laisse donc s’exprimer et qui accepte de réfléchir à ses arguments ». M. Sarkozy ne doute jamais, il dicte toujours ; il ne dialogue avec personne, il parle avec lui-même, et confond en permanence la simplicité et la vulgarité, la République et la monarchie républicaine, la démocratie et l’oligarchie. En outre, en dépit des grands discours qu’il affectionne quand il est à l’étranger, il reste aveugle au cours des événements. Le bouleversement que représente le carrefour de crises au centre duquel nous nous trouvons – crise politique, crise écologique, crise économique et sociale - est pourtant désormais évident.

Notre modèle de développement actuel, basé sur la consommation toujours plus importante des ressources naturelles alors que nous savons depuis Eratosthène que nous vivons sur une planète ronde, et donc limitée, arrive en fin de course. Un milliard de personnes souffrent de la faim. La France vient d’enregistrer une nouvelle hausse du chômage – qui touche désormais, toutes catégories confondues, près de 4 millions de personnes. L’Union européenne et les Etats-Unis subissent une dégradation générale de la condition sociale, et des déficits publics désormais abyssaux. Même la Chine est en réalité bien plus fragile qu’il n’y paraît, entre une révolte sociale qui gronde de plus en plus et des bulles spéculatives qui menacent d’éclater. Quant à la « croissance » que beaucoup continuent d’invoquer comme une idole, non seulement elle n’est absolument pas synonyme de mieux être social, mais sa sacralisation a des effets destructeurs sur notre environnement. D’autant que la seule chose capable de la faire repartir aujourd’hui semble être la succession d’accidents industriels et de catastrophes écologiques, comme celle que vient de connaître la Hongrie. Suite aux opérations de nettoyage, à l’achat de matériel, à la reconstruction de bâtiments rendus nécessaires par la coulée de boue toxique, le pays enregistrera en effet quelques "progrès" dans son PIB. Mais ses habitants n’y trouveront pas leur compte pour autant, avec la perte de nombreuses vies humaines, la destruction de la biodiversité et la stérilisation des terres pour plusieurs décennies !

Face à cet aveuglement il est de la responsabilité de l’opposition, et en particulier des écologistes, de convaincre qu’une autre approche de la chose publique est possible. Qu’un autre projet politique est à portée de main. Plusieurs initiatives récentes vont dans cette direction, au niveau européen comme au niveau national.

Au niveau européen, c’est par exemple le lancement de l’Appel pour un « Greenpeace de la finance », à l’initiative de l’eurodéputé Pascal Canfin, qui vise à renforcer le rôle de la société civile, des organisations non gouvernementales et des syndicats dans les débats sur le système financier. Il n’est pas tolérable que les seuls « conseillers extérieurs » qui aient accès à M. Barroso, à M. Sarkozy et à leurs équipes soient précisément les dirigeants des grandes banques bénéficiant des fonds publics, après avoir mis le public dans la situation que nous connaissons.

Au niveau national, ce sont les Etats généraux de l’emploi et de l’écologie organisés par Europe Ecologie pour réfléchir, sur le long terme et avec l’ensemble citoyens et des partenaires sociaux, à la meilleure façon de mettre en place la transformation écologique et sociale de l’économie.

Il s’agit de renouer avec l’intelligence collective et de remettre au centre de la politique la poursuite du bien commun. Il s’agit d’inventer de nouvelles régulations pour interdire la spéculation sur les matières premières et garantir un accès aux ressources naturelles qui soit équitable et équilibré, pour remettre le système financier au service de l’économie réelle, pour mieux partager le travail et les richesses et trouver de nouveaux rythmes de fonctionnement. Il s’agit d’enclencher le mouvement vers une économie qui respecte l’environnement dans toutes ses composantes pour mieux servir l’humain. Il s’agit de retrouver le sens du collectif tout en donnant enfin à chacune et à chacun la possibilité d’œuvrer à son propre projet de vie.

Prendre l’homme tel qu’il existe réellement, c’est-à-dire comme une partie intégrante de son environnement. Voir le monde tel qu’il est vraiment, c’est-à-dire comme un ensemble complexe, fragile et vivant. Remettre la politique à la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter, c’est-à-dire au cœur de la société civile et du débat public. Ce sont là trois préalables nécessaires si nous voulons relever les défis qui se posent à nous et si nous voulons refaire une civilisation.Car c’est bien cela que nous avons à accomplir. Nous devons, aujourd’hui, refaire une civilisation.

lundi 8 novembre 2010

Les écolos sous une même bannière (NL)


Nord Littoral, lundi 8 novembre 2010

les-ecolos.jpgL'heure du rassemblement a sonné pour les écolos du Calaisis. « On se retrouve enfin ! » se félicite Francis Gest, signalant que les Verts, sans cesser d'exister, avancent désormais sous la bannière d'Europe écologie : « Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Un logo commun pour une ambition commune, conquérir les six sièges du Calaisis au conseil général bientôt disponibles par les voix de urnes.
Au passage, les candidats insistent sur leur attachement à la parité. Sur les cinq candidats titulaires déclarés, trois sont des femmes. Les candidats pour le canton d'Ardres restent à déterminer.

Si les militants estiment que l'écologie est bien représentée au conseil régional, il n'en va pas de même au conseil général du Pas-de-Calais. Les candidats entendent naturellement y remédier.

Marie-Françoise Peenaert, candidate dans le canton d'Audruicq, déplore que sur les 86 000 hectares de surface agricole, seulement 0,20 % soit consacré à l'agriculture bio : « Il faut trois ans pour bâtir une exploitation bio. Les agriculteurs volontaires ont besoin de l'aide du département » à son goût, trop de terres agricoles deviennent des terrains à bâtir. Enfin elle estime qu'il faut intensifier les modes de transport non polluants et qu'il faut oeuvrer pour la mobilité des jeunes en milieu rural.

Candidate à Calais est, Valérie Robillard pense que nos modes de production de ne sont pas viables, « l'écologie est le seul rempart à la dégradation de la vie. » Si elle déplore l'absence d'élus verts à l'assemblée départementale, elle reconnaît toutefois des qualités à l'agenda XXI : « on y trouve de bonnes intentions sur le respect de la saisonnalité et la promotion du bio dans les cantines scolaires, mais il faut aller plus loin. » Tous ensemble, les candidats d'Europe écologie expriment leur grande méfiance à l'égard des projets de développement du Calaisis. Ils assurent que l'aéroport de Marck « est bien tel qu'il est, son développement n'est pas nécessaire. » Même méfiance à l'égard de Calais Port 2015 : « l'incertitude est totale quant à son impact environnemental, assure Christian Louchez. C'est un projet pharaonique qui n'aura pour conséquence que l'augmentation du trafic maritime. » En tant que candidat dans le canton de Calais nord-est, Christian Louchez énumère ses chevaux de bataille : la protection du littoral, la protection de la biodiversité, et l'écomobilité, soit les modes de transport non polluants.

Suppléante de Benoît Bouché, Sylvie Biguet estime qu'il y a urgence tant en termes de social que d'écologie. Elle déplore que « les citoyens ne soient pas mieux associés aux projets de la cité » et aspire « à d'autres modèles de développement ». Le benjamin de la troupe, Benoît Bouché, trente ans, partage évidemment les convictions de ses camarades écologistes, mais entend aussi délivrer un autre message : « il est temps que la classe politique se rajeunisse enfin. »

Grégory FAUCQUEZ

dimanche 7 novembre 2010

Europe Écologie présente des candidats dans l'ensemble des cantons du Calaisis (VDN)


LA VOIX DU NORD, dimanche 7 novembre 2010

| POLITIQUE |

europe-Ecologie-presente-des-candidats.jpgUn rassemblement de militants de sensibilités différentes, Europe Écologie y travaille depuis un certain temps.

C'est du moins ce que précise Francis Gest, Vert historique, en commentant le rapprochement qui s'est opéré sous la bannière d'Europe Écologie. «Nous sommes des forces d'origine différente, mais qui se réclament toutes de l'écologie. Nous avons eu parfois des divergences mais, enfin, on se retrouve».

En l'occurrence, les responsables locaux d'Europe Écologie se retrouvent dans la perspective des prochaines élections cantonales, auxquelles ils ont décidé de participer.

Pour répondre à «une urgence écologique», Europe Écologie défendra en particulier l'idée d'une écologie apparaissant comme «le seul rempart à une dégradation de la vie». Dans ses grandes lignes, le programme de la formation propose ainsi une «agriculture saine et biologique, un arrêt des politiques favorables au tout-voiture et le développement de mode de transport alternatif. Il s'agit d'une manière générale de proposer un autre modèle de développement qui, au-delà de l'écologie, apporte aussi des réponses aux vraies questions sociales».

Europe Écologie estime que l'élection d'un de leurs candidats au Conseil général permettrait de représenter réellement la population.

La formation annonce d'autres rendez-vous pour exposer un programme précis aux électeurs, en précisant que la question du développement du port à l'horizon 2015 devra être soulevée, de même que l'extension de l'aéroport de Calais-Marck, à laquelle les candidats se déclarent déjà opposés.

• P. M.

Francis Gest (suppléante, Véronique Boutin) candidat sur le canton Calais-centre
Marie-Françoise Pennaert (suppléant, Jacki Sockel), candidate sur le canton d'Audruicq
Valérie Robilliard (suppléant, Jacques Goubelle), candidate sur le canton Calais-Est
Christian Louchez (suppléante, Valéry Rumigny), candidat sur le canton Calais Nord-Ouest
Benoît Bouché (suppléante, Sylvie Biguet), candidate sur le canton Calais Sud-Est.

Seuls les candidats qui se présenteront à Ardres ne sont pas encore désignés.

vendredi 29 octobre 2010

Europe Ecologie, la mayonnaise prend !


LOGO-EUROPE-ECOLOGIE20092010.jpg Les Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie, se tiendront le samedi 13 novembre 2010 à Lyon à partir de 14h au Centre des Congrès.

Les adhérent-e-s d'Europe Écologie se sont exprimés lors des Assises territoriales du 9 octobre et par correspondance. Les deux textes fondamentaux soumis au vote ont été approuvés massivement : plus de 90 % des votants pour le Manifeste, plus de 84 % pour les statuts. Les résultats du scrutin expriment par ailleurs la volonté des adhérents d’aller plus loin que le socle statutaire proposé, les amendents proposés au vote recueillant la majorité des exprimés.

La création d’un mouvement unifié de l’écologie politique en tant que parti et réseau coopératif associés est donc très largement adoptée.

Localement, la réunification des écologistes, qu'ils se réclament des Verts, de Cap21, des amis de José Bové, ou d'autres, est totalement réussie. Mieux, le groupe se renforce d'associatifs ou de non-cartés précédemment. Avec déjà de belles ambitions pour les municipales, avec l'élaboration d'un programme audacieux et sérieux pour 2014. On a eu la gauche (longtemps) un peu écologisée (mais avec de belles avancées quand même) par les élus écologistes, mais pas assez, et on a eu en 2008 la droite avec de drôles d'alliés-nés qui ont vite déchanté (mais peut-être pas assez vite pour pouvoir se démarquer de l'UMP hégémonique dans cette union de bric-et-de-broc).

Alors pourquoi pas un(e) maire écolo pour 2014 ?


Et les cantonales ?

Europe Ecologie présentera bientôt ses candidat(e)s aux cantonales. Dans l'esprit de consensus qui anime la vie démocratique de notre groupe (les candidat-e-s choisi-e-s font l'unanimité), nous avons souhaité présenter des candidats aux parcours riches et porteurs de sens.

Le désistement d'Antoine Deguines a été une déception pour beaucoup d'entre nous, dans la mesure où nous souhaitions réellement ouvrir plus large encore qu'au delà du "spectre écolo". Mais comme le résultat final est bon ! Un équilibre atteint qui n'allait pas de soi au départ.

Nous avons un potentiel énorme, j'en suis convaincu. Reste à convaincre tous les écologistes du Calaisis que notre nouvelle formation n'est pas une sorte de "Verts++". Ce n'est déjà plus la réalité. Dans quelques temps, il n'y aura plus de Verts ni de Cap21 ni quoi que ce soit ! C'est énorme ce qui se passe. J'espère que tous les déçus de ceci ou de celà, tous les indécis, tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le sacro-saint clivage gauche-droite mais qui cherchent une 3ème voie autour de l'écologie nous rejoindront.

Le mouvement est chez nous !

Jean-Marc Ben

jeudi 14 octobre 2010

Petit clin d'oeil à mes potes de toutes les couleurs... de l'alternance politique


Mardi 12 octobre à la manifestation contre le projet des retraites


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Drapeau vert, écharpe orange empruntée à Gérard Clais pour la photo, chemise rose (la première de ma pile dans mon armoire)... Message symbolique subliminal ? Bien sûr que non, même si au final c'est loin de me déranger ou de me déplaire.

Courte explication: si on veut se débarrasser de Sarkozy, il faudra bien compter sur tout le monde: les écologistes, les socialistes, les communistes, et le MoDem. La gauche ne peut pas gagner toute seule... Des esprits politiques plus éclairés le disent: Daniel Cohn-Bendit, François Hollande... et les strausskaniens qui, pour des raisons stratégiques, ne le disent pas encore publiquement.

Je ne crois plus au clivage gauche-droite. La droite, on sait ce que c'est. Mais la gauche ? A chacun sa gauche idéalisée: celle de Mélenchon et du PC ? Marginalisée ! Pour l'un comme pour l'autre. Le NPA ? Purement contestataire ! Les socialistes... divisés. Dominique Strauss-Kahn serait de gauche ? Soyons sérieux, c'est un centriste (allez, parlons de centre-gauche, pour ne blesser personne) qui fera avec François Bayrou pour marginaliser l'extrême-gauche ou la gauche de la gauche.

Que chacun coure après sa gauche n'a pas d'importance. Ecologiste, je continue de m'insurger contre cette référence systématique à une gauche qui n'existe pas vraiment, et qui de toute façon n'est pas majoritaire dans le pays. Pour une autre raison, fondamentale aussi, c'est qu'elle met les écologistes à la remorque du PS. Systématiquement !

L'urgence (sortir du sarkozysme) nous impose d'être ouvert et offensif dans un vrai rassemblement, large et sans état d'âme. Ne faisons pas la fine bouche. Sur le plan national comme pour les municipales de 2014, à Calais comme ailleurs...

Jean-Marc Ben

dimanche 10 octobre 2010

Europe Ecologie et les cantonales


NORD LITTORAL: Pas de ticket spécial dans le nord-ouest
mardi 05.10.2010

A gauche, on trouve des déçus du choix des socialistes de ne pas bâtir d'accord électoral. C'est le cas de Francis Gest pour Europe Ecologie : « On avait des négociations lancées avec le PS mais ça n'a pas pu aboutir, regrette-t-il.
Le parti socialiste fonctionne par département, nous c'est plutôt au niveau régional». Les négociations portaient sur cinq cantons "gagnables" dans le Nord, cinq dans le Pas-de-Calais, aucun dans le Calaisis. Par gagnable, comprenez un canton où le sortant socialiste ne se représente pas. Europe Ecologie souhaitait construire des accords en vue de la présidentielle. «Dans près de 90 % des cas, nos électeurs donnent leur voix au candidat de gauche le mieux placé, on n'est donc jamais élu», diagnostique le vert calaisien.

Localement, Europe Ecologie avait imaginé un ticket spécial pour le canton Nord ouest, un mariage avec le PRG avec le consentement du PS. « Mais les socialistes locaux n'ont pas le pouvoir d'imposer un accord », souligne Francis Gest. Du coup, cet accord est caduc, il était pourtant étonnant. Antoine Deguines devait se présenter accompagné d'un suppléant d'EE. Ce qui était jouable avec le soutien du PS ne l'est plus sans. « C'est dommage, c'était franchement novateur », insiste Francis Gest.

« C'est vrai que j'ai participé à des discussions, indique Antoine Deguines, élu PRG dans la majorité municipale calaisienne. Les gens d'Europe Ecologie sont venus me voir en pensant que ma "notoriété" professionnelle et mon statut d'adjoint à la culture pouvaient être utiles. Certains d'entre eux voulaient que je démissionne de mon mandat d'élu calaisien, ce que je refuse. Je suis PRG, toute la majorité municipale n'est pas UMP. Mais j'ai eu des discussions intéressantes avec les gens d'Europe Ecologie, ils n'étaient pas venus me chercher pour des salades électorales. Ça ne s'est pas fait. A l'heure actuelle, je ne suis candidat à rien ». De leur côté, les militants d'Europe Ecologie se réunissent jeudi pour décider de ce qu'ils feront pour les cantonales de mars.


NORD LITTORAL: Europe Ecologie présent dans tous les cantons
dimanche 10.10.2010

Naturellement déçus de ne pas avoir mis en place un accord avec les socialistes pour les cantonales de mars prochain, les militants d'Europe Ecologie se sont réunis cette semaine pour décider de la marche à suivre. S'ils n'ont pas encore choisi leurs champions, c'est décidé, ils se présenteront dans chacun des six cantons du Calaisis.


Mon commentaire


D'abord, tout en ayant soutenu la candidature d'Antoine Deguines s'il avait fait ce qu'il fallait faire pour la valider, j'en avais aussi souligné les limites et le risque pour Europe Ecologie de commettre une erreur en brouillant son image: à savoir présenter en notre nom une personnalité aussi liée au pouvoir UMP à Calais. Le refus du PS d'adouber un adjoint du maire UMP est légitime de ce point de vue. Je regrette la légèreté avec laquelle cette proposition a été faite, je l'avais annoncé dans un article précédent. Je savais aussi qu'Antoine n'aurait pas été au bout de cette opportunité et j'avais personnellement appelé notre assemblée générale du 5 septembre à ne pas lui poser d'ultimatum ("on" lui demandait d'être notre candidat à condition qu'il démissionne de son mandat d'adjoint de Calais). Je pensais que la simple annonce de sa candidature aux côtés d'Europe Ecologie constituait d'elle-même un acte de rupture par rapport à la municipalité UMP (car qu'on le veuille ou non, on a aujourd'hui une municipalité UMP où le pouvoir est concentré dans les mains de Natacha Bouchart et de son chef de cabinet, Claude Demassieux)... Mais en tout cas l'accord devait se faire sur le projet d'Europe Ecologie. Pas sur celui d'Antoine, dont on ne sait rien au demeurant... L'engagement sur le projet écologiste allait de soi, il me semble, mais Antoine Deguines était-il sur ce registre ? Il serait suicidaire d'aligner le développement d'Europe Ecologie sur les parcours d'individualités qui n'ont rien à faire de notre projet écologiste...

Les adjoints, de quelque tendance qu'ils soient, n'ont plus aucun pouvoir depuis "presque" le départ. Il s'agit ensuite d'un rapport de force soutenable ou pas, et comme cette majorité municipale est faite d'individualités (au sein même de ses différentes composantes), la tâche est d'autant plus aisée pour l'UMP. On "donne" un gros biscuit à ces personnalités, ici la présidence de l'agglomération, ici la présidence de l'OPH, là encore la présidence de l'Office de Tourisme... et le tour est joué. Comme en plus les principaux intéressés se retrouvent sur des sièges éjectables... l'UMP gagne à tous les coups. Philippe Blet, équipe Bouchart, Michelle Courmont, équipe Bouchart, Gérard Grenat, équipe Bouchart ! Jean-Marc Leroy, équipe Bouchart. Voilà pour tous ceux qui ne peuvent plus rien et qui se présenteront malgré tout aux cantonales sous une étiquette MoDem, une étiquette MSDC... sans parler des sbires officiels étiquetés UMP (c'est normal) ou assimilés sur le canton Nord-Ouest (avec le binôme Michel Hamy/Maïté Friscourt (soi-disante indépendante).

Les électeurs sont loin des tractations à l'interne. N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart, même s'ils ont voté en partie pour elle aux municipales, c'est la magie des élections.

J'étais avec Francis Gest et Francis Peduzzi pour soutenir la candidature d'Antoine. Mais avec moins d'angélisme tout de même. Néanmoins l'ouverture annoncée me paraissait légère, comme je l'ai dit plus haut. Elle était inconditionnelle. Antoine Deguines n'est pas à Europe Ecologie. Il aurait pu au moins y apparaître comme membre associé (en vertu des futurs statuts d'Europe Ecologie): il semble qu'il agisse en solo. Ecologiquement parlant, je pense qu'Antoine n'a pas d'accointance écolo et qu'il se situe dans le camp des "productivistes" (son refus d'Eras Metal est à mon avis circonstanciel, il n'est à aucun moment intervenu dans le débat, au contraire de Jean-Marc Leroy par exemple, de quelques autres élu(e)s ou moi-même). Je connais dans cette majorité municipale de Calais des personnalités qui se sont vraiment investies dans le domaine de l'écologie et qui pourraient prétendre à rejoindre Europe Ecologie soit en tant qu'adhérents directs ou en coopérateurs.

Aujourd'hui la question des cantonales se fera sans Antoine Deguines. Je le regrette personnellement. Mais d'autres propositions, y compris avec d'autres personnalités de l'actuelle "majorité municipale", pourraient voir le jour. Avec des gens qui ne refuseraient pas d'opérer leur rupture... Sans oublier tous les acteurs de l'écologie locale qui y auraient leur place, sans calcul politicien... Mais sur le projet d'Europe Ecologie en tout cas, pas avec ceux qui n'ont rien à faire de notre projet écologique, cela va de soi...

Je me réjouis personnellement que les écologistes partent en indépendance, et sans fil à la patte, à l'occasion de ces cantonales. Nous ne sommes pas à la remorque d'un PS prétentieux, l'écologie vaut d'être défendue pour elle-même et peut-être comme je l'espère comme 3ème voie possible, à Calais comme dans le pays tout entier. Je me réjouis aussi de la décision d'Europe Ecologie Nord Pas-de-Calais: « l'absence d'accord politique avec le PS au premier tour signifie l'absence d'accord global au second tour. »



Jean-Marc Ben

lundi 4 octobre 2010

Les "recrues" d'Europe Ecologie, version Voix du Nord


organevocal3.jpgAutant le dire tout de suite, j'aime bien les rubriques du type "Dessous sans dentelle" de La Voix du Nord ou "Echos et chuchotements" dans Nord Littoral. A ceux qui s'insurgent de se faire épingler parfois, je dirais que cela fait partie du jeu public et que cela montre qu'on compte encore dans la vie politique locale. Parfois ça va trop loin, lorsque le journaliste n'est pas bon et que l'intention est malsaine, mais souvent c'est amusant et c'est la première page qu'on lit quand on se rue sur son journal. Il ne faut donc pas s'étonner d'y voir le trait un peu forcé ou d'y lire des inexactitudes comme ici. Parfois les journalistes font comme les gens dans la vie: ils disent des choses approximatives ou inexactes pour connaître la vérité. Qui pourrait leur reprocher de ne pas avoir la science infuse ?


LA VOIX DU NORD - Dessous sans dentelle
Dimanche 3 octobre 2010


Antoine Deguines sur Calais Nord-Ouest pour Europe écologie !

Il pourrait y avoir des surprises dans les listes des élections cantonales de mars 2011. Parmi elles, une de taille : Antoine Deguines, troisième adjoint de Calais, pourrait représenter l'alliance Europe écologie-PS sur le canton de Calais Nord-Ouest. En effet, Écologistes et socialistes travaillent sur un projet commun et le canton de Calais Nord-Ouest serait réservé à Europe écologie. Qui présenterait l'un de ses nouveaux adhérents, Antoine Deguines, qui quitterait donc le PRG par la même occasion. Face à lui ? L'ancien maire Jacky Hénin (PCF) et Michel Hamy, conseiller général sortant qui pourrait être soutenu, lui, par l'UMP. Venez-voir à Calais, ça bouge en politique !

Une autre recrue pour Europe écologie

« On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre ». Cette remarque émane d'un membre local d'Europe écologie.
De qui parle-t-il ? De Jean-Marc Ben, désormais membre d'Europe écologie. Alors, résumons-nous : l'ancien adjoint Jean-Marc Ben a été membre des Verts, des Alternatifs écologistes, a créé son groupe, n'a pas réussi à réintégrer les Verts, puis a rejoint le Modem et arrive aujourd'hui à Europe écologie. À suivre...

É.D.


Quand j'ai lu le "Dessous sans dentelle" de dimanche, j'ai tout de suite senti la différence de traitement que faisait le journaliste entre moi et Antoine Deguines en parlant de "recrues".

En ce qui me concerne, j'ai le droit à un historique politique qui confirme en fait le contraire de ce qui est dit quelques lignes plus loin. Je ne suis jamais sorti de la mouvance écologiste depuis plus de 20 ans que je suis entré en politique. Sur mon passage d'un an au MoDem, dont Cap21 était une composante, je me suis déjà expliqué dans un billet précédent intitulé "Nord Littoral avait vu juste".

Europe Ecologie est précisément un nouveau mouvement qui rassemble la famille écologiste, et tous ceux qui "arrivent" à Europe Ecologie viennent forcément d'ailleurs et ont connu ces parcours différents. Avec des Verts et des non-Verts, des Cap21 et d'autres écologistes non cartés, ou qui l'ont été dans le passé (on parlait de la galaxie écolo, souvenez-vous) ou même des amis venus d'autres partis de gauche ou du centre. Europe Ecologie a été conçue pour ça: rassembler tous ces mouvements cités ici, et bien d'autres encore. Rajoutons d'ailleurs des MoDem qui n'étaient même pas auparavant à Cap21 ! Alors où est le problème ? Ce qui se passe avec Europe Ecologie dépasse les schémas préétablis. Je conçois que des journalistes même avisés ne comprennent pas tout à fait ce qui se passe. Mais pourquoi se poser la question pour moi, qui suis depuis toujours écologiste, et ne pas poser la question sur Antoine Deguines qui présente un profil beaucoup plus atypique que moi: il n'a jamais été écologiste, il était socialiste, depuis peu PRG et il est surtout adjoint d'une municipalité UMP. Il y a donc disproportion pour ce qui est de l'approche politique. On peut même parler de curiosité locale. Moi, après tout, on ne fait que signaler mon parcours d'écologiste et je serais d'un coup suspecté de "revenir" à Europe Ecologie ? Il y a de toute évidence une méconnaissance du journaliste, qui confond Europe Ecologie avec les Verts, dont je ne veux pas pour ma part diminuer l'apport essentiel dans la construction de notre maison commune. Actuellement Europe Ecologie c'est 10 100 adhérents dont 3950 Verts et 6150 divers (!). Preuve qu'il se passe quelque chose.

Ajoutons pour la bonne compréhension qu'Europe Ecologie n'était pas encore en voie de structuration. Le processus de rassemblement des écologistes en une seule et unique organisation n'a été entamée qu'au lendemain du second tour des régionales, Daniel Cohn-Bendit lançant un appel solennel à "la métamorphose" et à la refondation du mouvement politique, qui, autour des Verts, rassemble différentes tendances écolos (dont la mienne). "Il est temps d’incarner l’écologie politique dans un corps nouveau, une forme politique largement inédite, décloisonnée", insiste Daniel Cohn-Bendit dans ce "nouvel appel du 22 mars", 42 ans après le mouvement du 22 mars qui annonçait Mai 68. Rejetant la création d’un "parti traditionnel", l’eurodéputé aspire à fonder une "coopérative politique" rassemblant "Verts, socialistes, Cap 21, communistes, (ou) que sais-je encore". Et ce n'est qu'au mois de juin 2010 qu'on a pu concrètement adhérer à un processus qui n'existait pas jusqu'alors (on n'adhérait pas à Europe Ecologie parce que ça n'existait pas, tout simplement). J'avais par contre déjà participé, le 30 juin 2007 à Tours, à une première tentative de rassemblement avec Daniel Cohn-Bendit, qui s'appelait "Horizons Ecologie" et qui en fait était le précurseur d'Europe Ecologie. Mais Daniel Cohn-Bendit s'était heurté à une grosse résistance de l'appareil politique vert.

Par conséquent la petite phrase anonyme et assassine « On le fait sortir par la porte, il rentre par la fenêtre », outre qu'elle provient avant tout d'un Vert-vert, est un bel anachronisme: on ne m'a jamais mis à la porte d'Europe Ecologie et je n'y rentre pas "par la fenêtre" pour la simple et bonne raison qu'Europe Ecologie n'existait pas il y a 12 ans !

Il fut un temps où chez les Verts locaux on était très vite mis sur la touche. En ce qui me concerne, on m'a toujours reproché deux choses: 1°) de m'être désolidarisé en 1997 d'un groupe dont nous désapprouvions le mode de fonctionnement, ce qui a amené la scission, 2°) d'avoir participé à la majorité PC-PS-Ecologistes avec Jacky Hénin. Mais il n'y a jamais eu cassure avec les Verts en général. C'est si vrai que les élus Verts de Dunkerque étaient venus à Calais soutenir notre liste d'union en 2008 !

Aujourd'hui tout cela est réglé et je ne vois qu'une chose: l'écologie se réconcilie et se rassemble enfin autour d'un projet local et national. Dès 2003 j'avais tenté ce rassemblement, en vain. Aujourd'hui, c'est possible grâce à Europe Ecologie et à Daniel Cohn-Bendit. Je ne vais pas bouder mon plaisir et je laisse certains Verts à leurs rancoeurs d'antan. Moi, je n'en ai pas et je m'inscris dans le travail collectif qui s'annonce, sans état d'âme, avec les anciens écolos et tous les nouveaux. Dans tous les mouvements et partis, tout le monde ne s'aime pas forcément. C'est comme ça, c'est la vie. Mais à mon avis ce "membre local d'Europe Ecologie" a une étrange façon de considérer sa nouvelle formation. J'espère qu'il n'aura pas trop de mal à s'y habituer...

Justement, et cela nous amène à la différence de traitement que je décrivais en début d'article, concernant Antoine Deguines. Je suis de ceux qui soutiennent cette ouverture d'Europe Ecologie. Là où je suis étonné, c'est qu'on ne s'attarde pas dans La Voix du Nord sur les conséquences de cette candidature. Certes Antoine quitterait le PRG qui n'a aucun accord avec Europe Ecologie. Mais comment le journaliste peut-il ignorer la seule question qui doit se poser localement: en rejoignant Europe Ecologie, Antoine Deguînes peut-il rester adjoint d'un(e) maire UMP et rester dans sa majorité ? Il y a rupture de fait, dans l'esprit des adhérents d'Europe Ecologie en tout cas. Comment Natacha Bouchart gèrera son nouveau dissident ? Comment Antoine pourrait se présenter au nom d'Europe Ecologie en restant allié de l'UMP et en risquant de brouiller l'image d'Europe Ecologie ? N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart. Antoine réussira-t-il à se démarquer à temps de cette majorité municipale et à éviter aussi ce vote sanction sur un nom (le sien) encore affilié à la majorité ? Le cas de figure est certes intéressant. Autre question non négligeable: les socialistes accepteront-ils de soutenir un candidat, adjoint du maire UMP de la plus grande ville du Pas-de-Calais, qu'ils espèrent au demeurant reprendre aux prochaines municipales ? J'ai quelque doute... D'autant que cette configuration politique reste pour l'instant très ambiguë.

Mais je ne peux m'empêcher du coup (c'est humain) de repenser aux exigences des Verts de l'époque qui me reprochaient mon engagement aux côtés d'une municipalité de gauche. On me demandait alors de manger mon chapeau, et j'ai compris (parce que la demande officielle n'a jamais été formulée en tant que telle) que je devais démissionner de mes fonctions d'adjoint pour pouvoir espérer être réintégré chez les Verts. Mais sans assurance de l'être vraiment en définitive. Alors quand je vois les incertitudes qui entourent pour l'instant la candidature d'Antoine Deguines (rupture ou pas avec Natacha Bouchart, accord EE-PS ou pas, réaction de l'intéressé selon les différentes hypothèses), je me dis qu'à l'époque on m'a cherché des crosses et qu'on voulait par tous les moyens m'empêcher de revenir. D'où sans doute cette réaction à mon encontre de la part de cet ancien Vert, qui continue de penser comme un Vert des années 90 et qui n'a peut-être pas tout à fait compris la vraie dimension d'Europe Ecologie, dont tout le monde dit que ce ne sera pas une sorte de "Verts +". Bon, tout ça s'arrangera. Même pour les plus récalcitrants au rassemblement.

Nous sommes assez nombreux, chez les Verts et les non-Verts, à ne pas vouloir rater ce rendez-vous historique et inédit. C'est cette partie-là que je veux jouer. Ca bouge en politique, encore convient-il de ne pas se tromper d'ennemi, et de vouloir jouer collectif.


Jean-Marc Ben

vendredi 24 septembre 2010

OPH, affaire Grenat, affaire Courmont... mais où va la majorité municipale ?


Ca commence à faire beaucoup...

J'avais le plus délicatement possible abordé le cas Grenat sur mon blog

Pour mieux comprendre, rappelons que Gérard Grenat est président de l'Office Intercommunal de Tourisme, qu'il est vice-président de Cap Calaisis (la Communauté d'Agglomération du Calaisis) et adjoint-au-maire de Calais... et qu'il se réclame de la composante "socialiste" de la majorité municipale (MSDC de Philippe Blet) dirigée par l'UMP Natacha Bouchart.

Cette fois-ci, c'est Michèle Courmont qui, plus que le directeur OPH qu'elle avait pourtant installé, fait la une de l'actualité.

Michèle Courmont, adjointe-au-maire MoDem ! Ce qui me choque, c'est ça : "«... Natacha Bouchart, qui a demandé hier matin aux administrateurs qu'à l'avenir, les embauches à l'OPH passent par « un jury de recrutement composé de trois administrateurs, pour éviter les doutes ». Une manière de rappeler d'une part que le recrutement de Patrick Haulot a été effectué par la présidente de l'OPH elle-même, d'autre part de marquer sa désapprobation concernant les conditions autour de l'embauche de la fille de Michèle Courmont à l'Office public. »

Je citais à l'époque François Bayrou pour l'affaire Grenat, qui disait qu'il fallait « respecter le mur de verre qui devrait séparer les affaires d'argent, les affaires privées, les affaires publiques ».

En effet, localement comme au plus haut niveau de l'Etat, le pouvoir républicain devrait être insoupçonnable. Chaque fois que le pouvoir peut être soupçonné, chaque fois le pouvoir est en situation de fragilité.

Mais aujourd'hui, c'est une dirigeante MoDem qui est sur la sellette. Avec en plus un délit vérifié de favoritisme familial (embauche directe), qui finirait même par relativiser le "cas" Grenat. Il y a des jours où la politique peut dégoûter.

J'ai de la peine pour les autres dirigeants locaux du MoDem qui, à mon avis, se taisent trop. Je les connais, pour leur intégrité et leur loyauté envers un parti auquel ils croient, comme 3ème voie créatrice d'un autre possible.

Pourtant, le MoDem est mort localement avec cette affaire.


A moins qu'il ne s'applique lui-même les beaux principes de François Bayrou et qu'il coupe court avec tout ce qui pourrait le diluer encore plus dans cette ambiance de "suspicion" générale. On ne peut évoquer "les affaires" au niveau national (Woerth), tout en continuant d'avoir les mêmes pratiques sur le plan local. Le MoDem devra bien prendre des décisions radicales et réellement démocrates s'il veut être sauvé à Calais. Bien entendu, c'est son problème, mais j'ai assez d'affection pour un mouvement ami qui me permet d'avoir cet avis.

Comme pour le MSDC d'ailleurs qui joue trop sur l'ambiguïté de certains de ses membres. C'est un avis personnel.

Belle affaire, en tout cas, pour Natacha Bouchart qui neutralise du coup les deux seules autres composantes politiques de sa majorité (le MSDC de Philippe Blet et le MoDem), les autres (de la société dite "civile") ayant vocation à être absorbés par l'UMP.

Préparons l'alternative. Ce qui ne veut pas dire retour à l'antécédent...


Jean-Marc Ben
Conseiller municipal écologiste.


Post Scriptum

Les enjeux de cette situation sont considérables. Il convient pour le MoDem et le MSDC de savoir s’ils sauront gérer dans la durée ces affaires qui sont devenues les leurs, qu’ils le veuillent ou non, et qui les fragilisent sérieusement pour l’avenir. De fait, la reprise en mains de l’OPH par Natacha Bouchart indique que la municipalité d’ « union populaire et sociale » devient bel et bien une municipalité UMP tout court.

Les élus municipaux démocrates et « socialistes MSDC » sont sous la férule de l’UMP Natacha Bouchart. La question est de savoir comment ils pourront se démarquer dans la population du grand chef UMP. De ce point de vue, les cantonales seront un grand moment de vérité puisque bon nombre d’élus de la majorité municipale seront candidats. Ce qui sera intéressant, c’est de voir si ces candidats MoDem, MSDC et non cartés ne sont pas déjà trop marqués par leur affiliation à Natacha Bouchart et s’ils ne seront pas sanctionnés comme tels par les électeurs. Leur marge est infime. Le MSDC n’est pas un parti, c’est tout au plus le club des amis de Philippe Blet, et le MoDem n’a pas réussi à imposer sa différence et sa place centrale, ni sur le plan national ni sur le plan local. Il en est même très loin. Se démarquer, s’affranchir de la tutelle UMP… That is the question ! Plus qu’être ou ne pas être…

Une autre question se pose, de fond celle-là, pour l’OPH. La destitution de Michèle Courmont du dossier, quoique non-officielle, par Natacha Bouchart, laisse peut-être envisager un éventuel changement de statut pour l’OPH, qui pourrait devenir OPAC (non, pas de jeu de mots) ou être racheté ou passer sous tutelle de l’Etat. Simples suppositions, mais qui seraient lourdes de conséquences pour les locataires et les personnels du dit-office… qui pourraient passer sous contrat privé. A suivre donc, de tous côtés…

dimanche 19 septembre 2010

Le changement climatique et le pic pétrolier imposent l’alternative énergétique


Tribune dans LIBÉRATION
Par CÉCILE DUFLOT

cecile_duflot.jpgLes écologistes n’ont pas attendu qu’une marée noire vienne souiller le littoral de la Louisiane pour relever les deux défis auxquels l’humanité doit s’attaquer en ce début de XXIe siècle, le changement climatique et le pic pétrolier. Le problème de la dépendance à cette énergie demeure sous-évalué. Outre que l’ère du pétrole bon marché tire à sa fin, l’espérance de vie du pétrole se situe tout au plus à quelques dizaines d’années. Annonçant l’ère du déclin des ressources en énergie fossile, le pic pétrolier est un défi pour la stabilité économique et sociale. Il est essentiel de le relever si nous voulons atténuer les menaces que le changement climatique fait peser sur nous. Penser dès aujourd’hui l’alternative énergétique relève d’une stratégie de résilience fondée sur l’anticipation du choc pétrolier, la capacité de l’encaisser et de rebondir à l’issue d’une période de transition énergétique.

Sortir de la dépendance au pétrole, c’est d’abord abandonner notre modèle de développement basé sur le gaspillage et la surconsommation. C’est construire une transition entre deux mondes, l’ancien, marqué par la dépendance aux énergies fossiles, le nouveau qui sera forcément le produit d’un mixte énergétique, produit à partir d’énergies vertes 100% renouvelables. C’est aussi une rupture avec une énergie globale qui nous a conduits à des guerres pour le contrôle des ressources pétrolières ou gazeuses. Du Moyen-Orient à l’Asie centrale, de l’Angola à la Birmanie, de grandes entreprises comme Total ont participé directement ou indirectement à l’exploitation des peuples.

Sortir de la «pensée unique énergétique» suppose de faire preuve d’anticipation, d’inventivité et de volonté politique. Le nucléaire qui ne représente que 2% de la consommation d’énergie dans le monde ne résoudra rien. Allons-nous construire plusieurs milliers de réacteurs nucléaires sur l’ensemble de la planète ? Ce n’est pas sérieux alors même que la question de l’accumulation des déchets ingérables n’est pas résolue et que les risques inacceptables de type Tchernobyl sont multipliés par la dissémination encouragée par le gouvernement français.

Une autre politique énergétique basée sur le concept de «Négawatt» est possible. Il est toujours plus simple et plus efficace d’économiser et de diminuer notre consommation d’énergie que de s’efforcer à produire toujours plus. Loin des chantiers pharaoniques, coûteux et parfois délirants, l’efficacité et la sobriété énergétiques impliquent de gérer différemment notre mobilité en adaptant nos modes de transport, de relocaliser nos activités économiques et de produire autrement. La rénovation des logements, l’aménagement équilibré des territoires, le renforcement des réglementations existantes de réduction des consommations des appareils et des véhicules sont des politiques gagnantes : économies d’énergies, réduction de la pauvreté énergétique et création d’emplois.

Les énergies renouvelables sont la solution d’avenir. Un bouquet énergétique judicieux et une production décentralisée, également répartie sur les territoires, permettront d’assurer une production énergétique de proximité garante d’un approvisionnement non tributaire des aléas commerciaux, politiques et géologiques.

La France, dominée par les lobbies du tout pétrole et du tout nucléaire, ne consacre qu’une part infime de ses crédits de recherche publics à l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables.

La fin de notre accoutumance à l’or noir sera soit imposée brutalement par la réalité du pic pétrolier et organisée de manière autoritaire par en haut, soit assumée par en bas, par une société mobilisée. Les écologistes choisissent cette solution douce et durable, celle de l’engagement déterminée pour une stratégie de transition énergétique.

Plus loin que les terres Saint-Roch (N-L)


Nouvelle mascotte et nouveau nom

Pour se conformer à l'élargissement de leur domaine d'intervention, les guides nature Saint-Roch sont devenus les Guides Nature du Calaisis

NORD LITTORAL, dimanche 19 septembre 2010

guidesnature.jpgCréée en mars 2009, l'association Guides Nature de Saint-Roch du Calaisis est de plus en plus sollicitée dès qu'il s'agit de promouvoir la protection de la nature et la biodiversité auprès des enfants.

Sur une idée originale de Jean-Paul Bué, président-fondateur de l'association, les membres communiquent leur message de façon ludique et amusante : vêtus de costumes de mascottes. « Les enfants adorent ça ! Ils sont même en demande de nouvelles mascottes, affirme le président, Cocci la coccinelle fera d'ailleurs son apparition bientôt et nous avons d'autres projets ! »

Des projets, l'association n'en manque pas. Après plus d'un an d'existence, elle souhaite élargir ses objectifs pour l'année 2011. Élargissement qui s'accompagne d'un changement de nom. Initialement orientée sur les terres Saint-Roch du Fort Nieulay, l'association se nomme désormais "Guides Nature du Calaisis", car elle souhaite défendre d'autres sites naturels, comme elle le fait déjà à l'espace Chico-Mendes du Beau Marais. Dans le même temps, un renouvellement des statuts de l'association a été opéré.

Plus que jamais, ses membres sont engagés à mener une mission éducative auprès des plus jeunes en partageant avec eux leur passion pour la nature et en les informant : « Il faut enseigner aux enfants les bienfaits de la nature, notamment les vertus médicinales de certaines plantes », explique le président de l'association. « Nous sommes un peu les druides des temps modernes ! », conclut Jean-Marc Ben, second vice-président.

Dans cette optique, l'association multipliera les interventions dans les écoles du Calaisis, les centres de loisirs, les hypermarchés, et participera à la prochaine journée mondiale de l'eau à Coubertin le 22 mars 2011.

L'association se donne dix ans pour communiquer son message aux jeunes générations « qui, nous l'espérons, le passeront aussi à leurs enfants. »

Lolita VERMEULEN


Les Guides Nature du Calaisis

Président : Jean-Paul Bué
Vice-présidents : Philippe Debove et Jean-Marc Ben
Secrétaire : Marie-Claire Chatozlu
Secrétaire adjoint : Yann le Goll
Trésorière : Josiane Mouchon
Communication : Ahmet Chatozlu

guidesnature2.jpgLes mascottes de gauche à droite:

Jimmy le criquet
Gazouille la grenouille
Mymy Gazouillette
Jojo la fleur

D'autres photos sur le site des Guides Nature du Calaisis.

dimanche 12 septembre 2010

Europe Ecologie Nord Pas-de-Calais: "Il est urgent de ne plus attendre !"


LOGO_EE_NPDC22.jpgChers ami-e-s écologistes,

Vous avez signé l'appel d'Europe Ecologie. Le processus de la construction du mouvement est en marche: montez à bord de l'aventure !

Pour porter votre voix, votre adhésion à Europe Ecologie est nécessaire.



Rappel du calendrier serré:

17 septembre, CAP, amendements et approbation des textes fondateurs
18-19 septembre, CNIR, lancement du référendum des verts
21 septembre, envoi des textes à tous les adhérents
21 septembre au 9 octobre, débats locaux à l'initiative des comités locaux d'Europe Ecologie
9 octobre, Assises territoriales du processus en région sous la responsabilité des comités d'animation et de pilotage régionaux
Entre le 17 octobre et le 13 novembre, référendum interne des Verts
13 et 14 novembre Assises constituantes de Lyon

Avant le 1er octobre, votre adhésion devra être enregistrée. Il est donc urgent de cliquer là --> ADHERER

Priscilla se met à votre disposition. Téléphonez lui au 06 20 24 64 65.

Pour vos ami-e-s qui n'ont pas internet, voici un formulaire papier : ICI (A retourner d'urgence aussi pour l'enregistrement à Europe Ecologie, 30 rue des meuniers, 59000 Lille)

L'aventure continue, participons tou-te-s, maintenant !

lundi 6 septembre 2010

Trois questions à J-M Ben, élu municipal (VDN)


« C’est l’aboutissement d’un projet vieux de plus de quinze ans »


Les travaux de réhabilitation du site ont commencé. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
elu-municipal-635683.jpg

« Cela représente presque vingt ans ! J’avais lancé ce projet en 1991, au nom des Verts, et avec des associations naturalistes. On s’est mis à l’ouvrage en 1995, lorsque nous avons intégré la majorité municipale. Le Colombier-Virval nous semblait être l’endroit idéal pour réintroduire la biodiversité. Ensuite, au fil des ans, cet aménagement n’a jamais été vraiment une priorité politique. »

Le projet tel qu’il se présente aujourd’hui correspond-il à ce que vous aviez imaginé ?

« Oui, même si on peut toujours mieux faire. Avoir un espace sanctuarisé de treize hectares, c’est très bien. De même, je me réjouis de l’idée d’une maison de l’environnement, d’une ferme pédagogique. J’avais peur ces derniers mois que le coeur même du projet soit dénaturé. On parlait de zone de loisirs, ou je ne sais quoi… Mais bon, on arrive à une sorte de compromis, où tout le monde trouve son compte. »

Sauf les pêcheurs…

« Oui, nous avons eu quelques accrochages avec les pêcheurs… Ils gardent le site, de fait, depuis de nombreuses années. Mais ils ont parfois outrepassé leurs droits, en introduisant, à un certain moment, un poisson assez nocif, le black bass. Mais la nature, en l’espèce, avait repris ses droits : le black bass n’avait pas tenu. Aujourd’hui, il leur reste tout de même une belle zone de pêche. »

mardi 10 août 2010

La vision urbanistique mégalomaniaque de Natacha Bouchart (billet d'humeur)


BILLET D’HUMEUR

Selon La Voix du Nord édition de Calais, le cabinet d’urbanisme Arc-Ame vient de dévoiler le contenu de son étude. Rien moins que le « Calais du futur ». Natacha Bouchart, maire de Calais, évoque ce qu’il lui semble possible de concrétiser à court terme. Mais qu’en est-il vraiment ?

pendons_les_ecolos_copie.jpgPlus qu’inquiétant et triste vision urbanistique de la ville: une « digue surélevée » à la plage et des voitures en dessous (encore un immense parking). Ramener encore plus de voitures au front de mer: on comprend mieux maintenant pourquoi on a supprimé la piétonnisation de la digue et la journée En Ville sans ma voiture ! Quid de la circulation en ville ? Pas un mot ! Une ville à vivre, humaine, qui ne soit pas que des axes routiers et parfois des autoroutes en plein ville, c’est si difficile à concevoir pour cette municipalité embarquée dans des fantasmes mégalomaniaques insensés (pourquoi pas un « drive-in cinema » aussi pendant qu’on y est, à l’américaine ?) ! Désolé mais Yokohama n’est pas mon modèle. Pendons vite les écolos aux arbres qui resteront en ville et transformons vite l’expo de Yann Arthus Bertrand en musée permanent de la biodiversité dans le Parc St-Pierre (à côté du Musée de la Guerre ça va le faire), ça nous fera un beau sanctuaire, on viendra s’y recueillir (la biodiversité c’est toujours mieux chez les autres, dans les pays exotiques, n’est-ce pas ?) La seule bonne idée est la mise en valeur des canaux, qui n’est que la continuité du travail entrepris par l’ancienne municipalité, et notamment… du groupe écolo !

YAB reviens, ils sont devenus fous… ne serait-ce que pour nous faire un beau reportage photo sur Calais, même en hélicoptère ! On te montrera quelques endroits où préserver et favoriser la biodiversité… Vivement 2014 !