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Après des années d'atermoiements, le chantier de réhabilitation du Colombier-Virval a commencé. Bientôt, juste de l'autre côté de l'autoroute, la zone sera un petit paradis pour les promeneurs, les amoureux de la nature. Et encore un peu pour les pêcheurs.

(Gilles Noyon, le paysagiste, et Gilles Lannoy, le pêcheur, sur le site du Colombier-Virval. PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET)

C'est une zone immense et désertique, qui déploie ses cent dix hectares aux abords de Calais, entre l'A16, l'A26 et la nationale 43. Depuis quelques semaines, le Colombier-Virval cesse pourtant d'être un parfait no man's land. Des pelleteuses s'affairent dans ce désert, brassant des tonnes de terre : des travaux de terrassement ont enfin été engagés. Enfin, car la requalification du Colombier-Virval en zone dédiée à l'écologie est une idée née au début des années 90 (voir ci-dessous). Mais entre des questions de propriétés foncières, de priorités politiques et de faisabilité technique, le projet est longtemps resté dans les cartons.

L'architecte paysagiste calaisien Gilles Noyon, déjà « auteur » des Terres Saint-Roch, travaille sur l'aménagement du site depuis 2004, et voit enfin ses préconisations prendre forme : « L'objectif est de faire de ce lieu un véritable lieu de promenade, tout en créant les conditions de sa renaturation, et en protégeant les écosystèmes qui s'y sont développés. » Une zone « sanctuarisée » de treize hectares, totalement interdite au public, sera ainsi réservée, au nord-est du site. « Des milieux naturels s'y sont développés au fil des ans, et il faut les préserver, indique Gregory Pierret, responsable du dossier à Cap Calaisis. Des orchidées, et des pelouses calcicoles remarquables y sont notamment répertoriées. » Après le terrassement, achevé dans les prochaines semaines, commencera l'aménagement proprement dit : le réengazonnement, le radoucissement et l'accessibilité des berges, la création d'une grande butte, permettant d'isoler le site des vents et des nuisances sonores de l'autoroute, la création de cheminements piétons, et un parking d'une cinquantaine de places. « La renaturation du site peut aller très vite» , affirme Gilles Noyon.

D'ici deux ans, ce sera comme un petit bout de paradis. » Le classement du site en « réserve naturelle régionale » devrait intervenir assez rapidement. À moyen terme, une ferme pédagogique et une Maison de l'eau devraient faire leur apparition. Ne restera plus qu'à améliorer l'accessibilité du lieu (pour l'heure, la seule voie d'accès est un petit chemin débouchant sur la nationale) au niveau du rond-point de Saint-Omer, et le tour sera joué la Ville de Calais aura sur son territoire un immense espace dédié à l'écologie. •

PAR BRUNO MALLET

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