Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Eras Metal

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dimanche 10 octobre 2010

Europe Ecologie et les cantonales


NORD LITTORAL: Pas de ticket spécial dans le nord-ouest
mardi 05.10.2010

A gauche, on trouve des déçus du choix des socialistes de ne pas bâtir d'accord électoral. C'est le cas de Francis Gest pour Europe Ecologie : « On avait des négociations lancées avec le PS mais ça n'a pas pu aboutir, regrette-t-il.
Le parti socialiste fonctionne par département, nous c'est plutôt au niveau régional». Les négociations portaient sur cinq cantons "gagnables" dans le Nord, cinq dans le Pas-de-Calais, aucun dans le Calaisis. Par gagnable, comprenez un canton où le sortant socialiste ne se représente pas. Europe Ecologie souhaitait construire des accords en vue de la présidentielle. «Dans près de 90 % des cas, nos électeurs donnent leur voix au candidat de gauche le mieux placé, on n'est donc jamais élu», diagnostique le vert calaisien.

Localement, Europe Ecologie avait imaginé un ticket spécial pour le canton Nord ouest, un mariage avec le PRG avec le consentement du PS. « Mais les socialistes locaux n'ont pas le pouvoir d'imposer un accord », souligne Francis Gest. Du coup, cet accord est caduc, il était pourtant étonnant. Antoine Deguines devait se présenter accompagné d'un suppléant d'EE. Ce qui était jouable avec le soutien du PS ne l'est plus sans. « C'est dommage, c'était franchement novateur », insiste Francis Gest.

« C'est vrai que j'ai participé à des discussions, indique Antoine Deguines, élu PRG dans la majorité municipale calaisienne. Les gens d'Europe Ecologie sont venus me voir en pensant que ma "notoriété" professionnelle et mon statut d'adjoint à la culture pouvaient être utiles. Certains d'entre eux voulaient que je démissionne de mon mandat d'élu calaisien, ce que je refuse. Je suis PRG, toute la majorité municipale n'est pas UMP. Mais j'ai eu des discussions intéressantes avec les gens d'Europe Ecologie, ils n'étaient pas venus me chercher pour des salades électorales. Ça ne s'est pas fait. A l'heure actuelle, je ne suis candidat à rien ». De leur côté, les militants d'Europe Ecologie se réunissent jeudi pour décider de ce qu'ils feront pour les cantonales de mars.


NORD LITTORAL: Europe Ecologie présent dans tous les cantons
dimanche 10.10.2010

Naturellement déçus de ne pas avoir mis en place un accord avec les socialistes pour les cantonales de mars prochain, les militants d'Europe Ecologie se sont réunis cette semaine pour décider de la marche à suivre. S'ils n'ont pas encore choisi leurs champions, c'est décidé, ils se présenteront dans chacun des six cantons du Calaisis.


Mon commentaire


D'abord, tout en ayant soutenu la candidature d'Antoine Deguines s'il avait fait ce qu'il fallait faire pour la valider, j'en avais aussi souligné les limites et le risque pour Europe Ecologie de commettre une erreur en brouillant son image: à savoir présenter en notre nom une personnalité aussi liée au pouvoir UMP à Calais. Le refus du PS d'adouber un adjoint du maire UMP est légitime de ce point de vue. Je regrette la légèreté avec laquelle cette proposition a été faite, je l'avais annoncé dans un article précédent. Je savais aussi qu'Antoine n'aurait pas été au bout de cette opportunité et j'avais personnellement appelé notre assemblée générale du 5 septembre à ne pas lui poser d'ultimatum ("on" lui demandait d'être notre candidat à condition qu'il démissionne de son mandat d'adjoint de Calais). Je pensais que la simple annonce de sa candidature aux côtés d'Europe Ecologie constituait d'elle-même un acte de rupture par rapport à la municipalité UMP (car qu'on le veuille ou non, on a aujourd'hui une municipalité UMP où le pouvoir est concentré dans les mains de Natacha Bouchart et de son chef de cabinet, Claude Demassieux)... Mais en tout cas l'accord devait se faire sur le projet d'Europe Ecologie. Pas sur celui d'Antoine, dont on ne sait rien au demeurant... L'engagement sur le projet écologiste allait de soi, il me semble, mais Antoine Deguines était-il sur ce registre ? Il serait suicidaire d'aligner le développement d'Europe Ecologie sur les parcours d'individualités qui n'ont rien à faire de notre projet écologiste...

Les adjoints, de quelque tendance qu'ils soient, n'ont plus aucun pouvoir depuis "presque" le départ. Il s'agit ensuite d'un rapport de force soutenable ou pas, et comme cette majorité municipale est faite d'individualités (au sein même de ses différentes composantes), la tâche est d'autant plus aisée pour l'UMP. On "donne" un gros biscuit à ces personnalités, ici la présidence de l'agglomération, ici la présidence de l'OPH, là encore la présidence de l'Office de Tourisme... et le tour est joué. Comme en plus les principaux intéressés se retrouvent sur des sièges éjectables... l'UMP gagne à tous les coups. Philippe Blet, équipe Bouchart, Michelle Courmont, équipe Bouchart, Gérard Grenat, équipe Bouchart ! Jean-Marc Leroy, équipe Bouchart. Voilà pour tous ceux qui ne peuvent plus rien et qui se présenteront malgré tout aux cantonales sous une étiquette MoDem, une étiquette MSDC... sans parler des sbires officiels étiquetés UMP (c'est normal) ou assimilés sur le canton Nord-Ouest (avec le binôme Michel Hamy/Maïté Friscourt (soi-disante indépendante).

Les électeurs sont loin des tractations à l'interne. N'oublions pas que les cantonales seront l'occasion pour les électeurs de sanctionner l'UMP et la majorité de Natacha Bouchart, même s'ils ont voté en partie pour elle aux municipales, c'est la magie des élections.

J'étais avec Francis Gest et Francis Peduzzi pour soutenir la candidature d'Antoine. Mais avec moins d'angélisme tout de même. Néanmoins l'ouverture annoncée me paraissait légère, comme je l'ai dit plus haut. Elle était inconditionnelle. Antoine Deguines n'est pas à Europe Ecologie. Il aurait pu au moins y apparaître comme membre associé (en vertu des futurs statuts d'Europe Ecologie): il semble qu'il agisse en solo. Ecologiquement parlant, je pense qu'Antoine n'a pas d'accointance écolo et qu'il se situe dans le camp des "productivistes" (son refus d'Eras Metal est à mon avis circonstanciel, il n'est à aucun moment intervenu dans le débat, au contraire de Jean-Marc Leroy par exemple, de quelques autres élu(e)s ou moi-même). Je connais dans cette majorité municipale de Calais des personnalités qui se sont vraiment investies dans le domaine de l'écologie et qui pourraient prétendre à rejoindre Europe Ecologie soit en tant qu'adhérents directs ou en coopérateurs.

Aujourd'hui la question des cantonales se fera sans Antoine Deguines. Je le regrette personnellement. Mais d'autres propositions, y compris avec d'autres personnalités de l'actuelle "majorité municipale", pourraient voir le jour. Avec des gens qui ne refuseraient pas d'opérer leur rupture... Sans oublier tous les acteurs de l'écologie locale qui y auraient leur place, sans calcul politicien... Mais sur le projet d'Europe Ecologie en tout cas, pas avec ceux qui n'ont rien à faire de notre projet écologique, cela va de soi...

Je me réjouis personnellement que les écologistes partent en indépendance, et sans fil à la patte, à l'occasion de ces cantonales. Nous ne sommes pas à la remorque d'un PS prétentieux, l'écologie vaut d'être défendue pour elle-même et peut-être comme je l'espère comme 3ème voie possible, à Calais comme dans le pays tout entier. Je me réjouis aussi de la décision d'Europe Ecologie Nord Pas-de-Calais: « l'absence d'accord politique avec le PS au premier tour signifie l'absence d'accord global au second tour. »



Jean-Marc Ben

jeudi 22 octobre 2009

Eras Metal: mon intervention en conseil municipal (21/10/2009)


Pour vraiment comprendre pourquoi il est important de refuser l’implantation d’Eras Metal, il faut revenir sur la genèse du projet. En tant qu’adjoint à l’environnement de l’ancienne municipalité, je peux dire en connaissance de cause qu’Eras Metal n’a pas joué la transparence. A aucun moment. Voilà un projet qui déclarait s’inscrire dans une perspective de développement durable. De quoi séduire, en principe, les plus écolos d’entre nous, sur le papier en tout cas. J’ai donc remanié le premier projet de délibération en l’amendant de fortes réserves et de demandes précises, également reprises dans un courrier versé à l’enquête publique. Autrement dit, l’avis qui devait être formulé par l’ancienne municipalité le 8 février 2008 n’avait été rendu favorable qu’à la condition, pour Eras, de respecter les recommandations de la ville. Les réponses à nos questions ne sont jamais venues. Même pas une demande de rendez-vous pour en discuter. Puis sont arrivées les élections municipales un mois plus tard, la nouvelle équipe municipale a voulu, à juste raison, reconsidérer le dossier Eras et le conseil municipal du 25 juin 2008, à 45 voix pour et 6 abstentions, s’est réservé le droit de se « positionner défavorablement… en cas d’absence de garanties ». Finalement, une réunion a été organisée le 1er juillet 2009 avec les représentants de l’entreprise, où on a pu percevoir qu’il y avait peu d’évolution par rapport au projet initial. Sur le problème des boues chargées en métaux lourds, le rejet s’effectuerait toujours dans le Bassin Ravisse sans véritable traitement de la pollution. Sur la pollution atmosphérique, on ne peut pas grand-chose contre les dioxines et les furanes, qui ne peuvent être contrôlés en continu (Frédéric MODRZEJEWSKI de la DREAL ex-DRIRE a d’ailleurs confirmé ma remarque). Et le clou de la soirée aura été la non réponse d’Eras Metal sur la question du transport. J’avais en effet rappelé la nécessité d'éviter une rotation importante de camions en utilisant le rail. Penser que le développement économique passe obligatoirement par le développement du transport routier est une hérésie au regard de la crise écologique, du réchauffement climatique, et de l’épuisement des ressources naturelles. C’était aussi un problème de sécurité. Et c’était surtout l’une des recommandations les plus fortes de la municipalité, qu’Eras Metal a totalement ignorée. Evidemment ça ne crée pas un climat de confiance.

Je n’oppose pas l’environnement à l’économie. Mais je ne suis pas pour que notre économie calaisienne se spécialise dans les usines polluantes. Il n’y a pas de quota en ce domaine mais nous avons dépassé depuis longtemps le seuil du raisonnablement soutenable. Avec Eras, la somme des risques est supérieure aux impacts positifs. Regardons désormais vers l’économie verte, c’est une idée qui fait son chemin ; elle seule peut permettre le développement des PME et la création d’emplois durables dans le Calaisis. Ca ne sera pas une surprise. Je vous rejoins sur cet avis défavorable et je suis fier de pouvoir porter cette parole avec le Mouvement Démocrate qui s’est, très tôt, clairement positionné contre Eras.


Jean-Marc Ben


samedi 17 octobre 2009

Le projet Eras Metal retoqué par la municipalité de Calais !


eras-3.jpg


Ca y est, la municipalité, grâce à l'action de l'Adeca, des Verts, du MoDem, et dernièrement d'Antoine Deguines (socialistes de la majorité municipale) a refusé l'implantation d'ERAS à Calais.


Lire "Eras Metal: le MoDem se positionne"


Lire "Dossier ERAS à Calais, beaucoup de monde à la réunion publique le 1er juillet 2009"


A noter que d'un point de vue strictement politique, seuls deux partis se sont officiellement prononcés sur le projet Eras Metal: les Verts et le MoDem. Pour le MoDem, j'ai contribué personnellement à la rédaction de notre communiqué avec David Dhaisne (voir ci-dessus). En tant qu'adjoint à l'environnement de l'ancienne municipalité, je dois dire que j'avais dû remanier profondément le premier projet de délibération pour accepter malgré tout l'avis favorable que Jacky Hénin souhaitait faire passer (http://lesecologistesducalaisis.hautetfort.com/archive/2008/05/02/les-verts-et-eras-metal.html). Les fortes réserves que j'avais émises dans ladite délibération (en plus d'un courrier à l'enquête publique) n'ont jamais reçu de réponse. Eras, comme je l'ai déjà dit, snobait l'autorité municipale.

J'ai su à ce moment-là qu'Eras ne jouait pas franc-jeu et je me réservais le droit de remettre le débat sur la place publique (avec l'ADECA nous étions en étroite collaboration sur ce dossier comme sur d'autres). Un mois plus tard intervenaient les élections municipales. J'ai naturellement salué la décision de la nouvelle majorité de remettre en cause un avis qui n'avait été rendu favorable sous l'ancienne municipalité que sous la pression écrite de fortes réserves... qui n'avaient pas été retenues (http://lesecologistesducalaisis.hautetfort.com/archive/2008/06/30/mes-dernieres-interventions.html)


Je rappellerai à mes amis communistes qu'ils ont perdu en 1992 les cantonales parce qu'ils continuaient de défendre l'incinérateur de déchets sur le Littoral. C'est précisément sur ce dossier, notamment, que les écologistes (dont je faisais partie) sont entrés en 1995 au conseil municipal et qu'ils ont mis fin à ce projet. Natacha Bouchart a raison de refuser Eras, même si ça n'était pas dans ses intentions premières. Elle sait qu'on peut perdre des élections sur un dossier pareil. Elle est lucide et répond tout simplement à un rapport de forces qui n'est pas favorable à son implantation. L'autre aspect important, politique, est qu'elle divise sur un sujet important les socialistes et les communistes, qui retrouvent une certaine liberté. Bref, Jacky Hénin est bien seul !

Sur Eras, il convient de rester vigilant. Mais on pourra compter sur les écologistes, Verts ou MoDem, pour la suite.

Pour terminer, j'avoue ne pas comprendre la réaction plus que réservée (pourquoi ?) de Philippe Blet lorsqu'il dit dans la presse, avec un sourire, nous précise-t-on: "Vous allez voir le 21 octobre prochain, (date du conseil municipal) lors du vote de cette délibération". Très énigmatique, en effet ! La presse parle de divorce. Avec qui ? Je rappellerai qu'Antoine Deguines, adjoint au maire socialiste appartenant au même groupe que Philippe Blet, s'est prononcé contre Eras aussi, avec d'autres. Les lignes bougeraient-elles au sein de la majorité municipales ? On verra...


Jean-Marc Ben

vendredi 3 juillet 2009

Dossier ERAS à Calais, beaucoup de monde à la réunion publique le 1er juillet 2009

Lu sur le blog de Jean Ségard ===> http://blog.ifrance.com/segard.sangatt/2

UN PUBLIC NOMBREUX A LA REUNION D'INFORMATION SALLE PASCAL LE 1ER JUILLET AVEC ERAS AU MENU

La première constatation évidente est que le sujet intéresse; pour s'en convaincre, il suffisait de voir la salle pratiquement comble. Elle aurait pu être pleine à craquer, archicomble ou bien même être trop petite. En tout cas, les personnes présentes souhaitaient tout simplement être mieux informées sur un sujet somme toute délicat. Il y a bien sûr des éléments positifs et d'autres plus sujets à interrogation légitime. Un cinquantaine d'emplois sont à la clef, ce qui par les temps qui courent n'est pas négligeable. Seulement, dans un tel dossier où l'on parle malgré tout de classement Seveso, dioxine, etc, il est normal de vouloir y voir plus clair. Après la présentation du projet nouvelle mouture, un Questions-Réponses a eu lieu. Parmi les interventions, nous retiendrons celle de Monsieur BOGAERT, Président de l'ADECA, sensibilisé à la présence d'une école non loin de l'implantation prévue, Monsieur le Docteur LEROY, Adjoint au Maire de CALAIS, qui a insisté sur les risques de cancer, ainsi que celle de Jean-Marc BEN, conseiller municipal de CALAIS, qui a rappelé la possibilité d'éviter la rotation importante de camions en utilisant le rail par exemple. Ces trois intervenants connaissent bien leur sujet, ils savent approfondir leur réflexion. Madame Natacha BOUCHART a souligné que la passion devait céder la place à la raison et Monsieur Gavory a rappelé à juste titre que toutes les décisions sont prises dans le cadre et le respect des lois.

Cette première réunion a permis un premier échange fructueux des points de vue, une seconde réunion est prévue pour la rentrée. Tous ceux qui voudront nourrir leur réflexion d'ici là, ne manqueront pas de lire la presse locale et régionale mais aussi d'aller sur des sites spécialisés, et pourquoi pas sur le blog de Jean-Marc BEN, toujours pragmatique dans l'analyse des sujets.


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INTERVENTION DE JEAN-MARC BEN SUIVIE PAR UN PUBLIC ATTENTIF



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PARMI LES PERSONNALITÉS, ON RECONNAÎT DE GAUCHE À DROITE ET AU CENTRE M. GAVORY, SOUS-PREFET DE CALAIS, NATACHA BOUCHART, MAIRE DE CALAIS, ET PHILIPPE BLET, PRESIDENT DE CAP CALAISIS



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UN PUBLIC NOMBREUX ET ATTENTIF

Un autre bon blog à ne pas oublier: le blog de Claude Ségard