Dans la tradition belge, le 15 novembre est la Fête du Roi, une date considérée en Belgique comme une des rares occasions d’unité nationale.

Depuis 1866, en Belgique, on célèbre la Fête du Roi le 15 novembre, le jour de la Saint-Léopold (nom des deux premiers rois) dans le calendrier liturgique germanique et de la Saint Albert dans le calendrier général. Baudouin Ier a décidé en 1951 de ne pas changer cette date.

Certaines personnes parlent parfois de "Fête de la Dynastie", mais c'est une erreur : cette appellation a été uniquement utilisée de 1944 à 1950 lorsque le roi Léopold III vivait en exil en Suisse et son frère le prince Charles était régent du royaume. Dès l'accession au trône de Baudouin, le 15 novembre est redevenu la fête du Roi.

Premier changement : le Te Deum perd son caractère officiel. Ce n'est plus le ministre de l'Intérieur, mais les autorités religieuses qui invitent à la célébration. Des détachements militaires ne sont plus présents à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Les enfants du Roi y assistent en civil et plus en uniforme militaire.

Seconde modification : en fin d'après-midi, une réception est organisée au Parlement pour environ 600 personnes (la famille royale, les autorités politiques, religieuses, judiciaires et militaires du pays, ainsi que des citoyens choisis par les gouverneurs de province), au cours de laquelle le premier ministre, les présidents de la Chambre et du Sénat prononcent un discours.

Cette réception est marquée par l'interprétation de la Brabançonne (l'hymne national belge) dans les trois langues du pays par un chanteur de variétés, comme Helmut Lotti, Jo Lemaire ou Udo Mechels.

La coutume veut que le roi Albert et la reine Paola ne participent pas à ces deux cérémonies, contrairement à leurs enfants et beaux-enfants. Depuis 1993, le couple royal a exceptionnellement assisté à la fête du Roi en 1993 (dédiée à la mémoire du roi Baudouin), en 2006 (pour les 175 ans de la dynastie) et en 2008 (à l'occasion des 15 ans de règne d'Albert II).