Deux maisons d'un genre nouveau qui en appellent d'autres

NORD LITTORAL
mardi 25.01.2011

deux-maiso-4d3db729_jpg.jpgA l'occasion de la pose de la première planche des deux logements sociaux en écoconstrucion, Natacha Bouchart a marqué son intention de voir des maisons de ce genre nouveau à Calais essaimer dans d'autres quartiers de la ville.

« C'est la première fois dans notre ville que le Chênelet vient construire une de ses maisons, s'est félicitée le maire de Calais, Natacha Bouchart, lors de la pose de la première planche de ces deux logements (lire notre édition d'hier). Ces logements répondent à un souci écologique, social et d'insertion qui colle aux attentes des habitants. « C'est au Beau-Marais que l'on a décidé de lancer cette opération innovante, c'est un quartier en pleine mutation ».

Pour permettre à la Foncière Chênelet de mener à bien ce projet, la municipalité lui a d'ailleurs concédé un bail emphytéotique.

« François Marty a des idées géniales mais qui ne rentrent pas toujours facilement dans les cadres de l'administration. Ce projet s'inscrit parfaitement dans l'idée que je me fais des nouvelles formes que doivent prendre les logements sociaux », a poursuivi Natacha Bouchart, qui envisage très sérieusement d'étendre cette première expérience à d'autres quartiers de la ville : « J'aimerais bien que le Chênelet construise des maisons de ce type dans l'éco-quartier Descartes. On peut aussi imaginer de construire des logements sociaux dans d'autres endroits, quand des friches se libèrent ».

En quelques semaines, les panneaux de bois et la toiture végétalisée vont donner forme aux deux maisons qui adoptent aussi des innovations. Un système d'évacuation de l'air, commun aux deux habitations, sera alimenté par des cellules photovoltaïques. Le prix de revient du chantier (480 000 euros TTC) est financé à 20 % par des subventions, à 30 % par des fonds propres du Chênelet et à 50 % par des prêts. Les actionnaires du projet sont de nature très différente, des banques traditionnelles à la Fondation Abbé Pierre.


Par et pour des gens du quartier

Pour François Marty, le président du Chênelet, ce chantier est une preuve marquante de la force de l'insertion : « La moitié du prix de ces maisons vient de la main d'oeuvre composée à 70 % de gens en insertion. On fait travailler des gens du quartier et ce sont des gens du quartier qui vont y habiter ». La municipalité avoue d'ailleurs avoir été très sensible à ce volet insertion.

Pour ce chantier, le Chênelet a aussi décidé d'élargir l'étendue de ses compétences : « Jusque là, on construisait nos maisons pour les autres. Aujourd'hui, nous sommes agréés par l'Etat pour être bailleur social », se félicite François Marty. Le Chênelet va travailler avec les services de la ville pour sélectionner les familles qui s'installeront dans les deux maisons de l'avenue Saint-Exupéry. « C'est important pour nous d'accompagner les qui gens qui vivent dans ces maisons, insiste Pierre Gaudin. Il y a tout un travail à effectuer pour que les gens sachent utiliser ces maisons pour écraser les charges ». Sous sa nouvelle casquette de bailleur social, la Foncière Chênelet explore déjà plusieurs pistes pour les choisir. Les maisons seront livrées en juin prochain.

J.-F.D.

Cliquer pour relire l'article "Ecologique et solidaire, le réseau Chênelet Construction à Landrethun-le-Nord"