''NORD LITTORAL, samedi 5 mars 2011''

marie-fran.jpgNouvelle-Eglise: lancement de campagne de la candidate d'Europe Ecologie

Marie-Françoise Peenaert, « pour une ruralité active et écologique »

Marie-Françoise Peenaert est la candidate d'Europe Ecologie à l'élection départementale dans le canton d'Audruicq. Jacki Sockel est son suppléant.

Elle fait campagne sur le développement des associations et des pistes cyclables. « On fait tout pour développer les associations sportives et la pratique des loisirs chez les jeunes - ce qui est très bien -, remarque Marie-Françoise Peenaert. Mais la première des activités physiques à faire pratiquer aux jeunes n'est-elle pas de se rendre à l'école, en ville, au gymnase ou autre, à pied ou à bicyclette ? C'est pourquoi nous devons, dans nos villages, développer les pistes cyclables pour leur permettre d'aller en toute sécurité. » Le développement de réseaux cyclables sécurisés est l'une des priorités de la candidate d'Europe écologie à l'élection départementale sur le canton Audruicq : « Dans les communes du canton, pour aller à l'école, au marché, à la pharmacie, à la gare ou pour tout autre déplacement, la voiture est nécessaire. Notre canton ne possède aucune piste cyclable. Pourquoi ne pas en aménager ? Pourquoi ne pas mettre en oeuvre une voie verte ? » Le nombre de voitures stationnées sur les parkings et autres emplacements sauvages témoigne des possibilités de développer le covoiturage sur le canton. « Nous voyons aux abords des gros axes routiers de nombreuses voitures en stationnement, décrit Marie-Françoise Peenaert.

Pourquoi ne pas encourager ce covoiturage naissant par la construction de gares d'échanges ? Pourquoi ne pas en confier la gestion à une association locale ? C'est faisable. Il faut encourager ce genre d'initiatives. » C'est l'autre voie privilégiée par Marie-Françoise Peenaert et Jacki Sockeel, son suppléant : le développement des réseaux associatifs « pour une ruralité active et écologique ».

Retraitée de l'enseignement, la candidate écologique est l'épouse d'un agriculteur, lui aussi retraité.

Non à un « canton dortoir »

La ruralité est logiquement au coeur de ses préoccupations, mais elle entend la faire rimer avec modernité : « Oui, oui mille fois oui, il faut du bio dans les assiettes. Il faut donc favoriser la production locale. Si dans notre département, l'agriculture occupe une grande place, seul 0,5 % de la production est issu de l'agriculture biologique. » Marie-Françoise Peenaert assortit chacune de ses revendications d'un exemple concret : « Sur le marché hebdomadaire d'Audruicq, de nombreuses jeunes volailles sont vendues. Par cet achat les personnes espèrent obtenir une bête adulte de qualité. Il leur est toutefois impossible de trouver des aliments bio. Il faut donc impulser la dynamique pour produire et manger bio. Une association de petits éleveurs ne serait-elle pas pertinente ? Et pourquoi pas en plus la création d'un abattage artisanal ? »

Ces candidats ne sont néanmoins pas uniquement préoccupés par la défense de l'environnement. « Ecologie et emplois vont de pair, souligne Jacki Sockeel. C'est un mariage de raison. De nombreux rapports démontrent que les transports publics, les économies d'énergie positive créent plus d'emplois que beaucoup d'industries traditionnelles comme lautomobile, l'agriculture intensive ou l'exploitation des énergies fossiles. Les emplois issus de l'économie verte seront les plus porteurs dans les années qui viennent et le Conseil général doit plus encore favoriser les nouvelles filières et aider à la formation professionnelle. »'' Farouchement opposée à l'idée d'un « canton dortoir », Marie-Françoise Peenaert entend peser à l'assemblée départementale en obtenant « le plus de voix possible ».

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