Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Calais

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samedi 5 mars 2011

Marie-Françoise Peenaert est la candidate d'Europe Ecologie dans le canton d'Audruicq (Nord Littoral)


''NORD LITTORAL, samedi 5 mars 2011''

marie-fran.jpgNouvelle-Eglise: lancement de campagne de la candidate d'Europe Ecologie

Marie-Françoise Peenaert, « pour une ruralité active et écologique »

Marie-Françoise Peenaert est la candidate d'Europe Ecologie à l'élection départementale dans le canton d'Audruicq. Jacki Sockel est son suppléant.

Elle fait campagne sur le développement des associations et des pistes cyclables. « On fait tout pour développer les associations sportives et la pratique des loisirs chez les jeunes - ce qui est très bien -, remarque Marie-Françoise Peenaert. Mais la première des activités physiques à faire pratiquer aux jeunes n'est-elle pas de se rendre à l'école, en ville, au gymnase ou autre, à pied ou à bicyclette ? C'est pourquoi nous devons, dans nos villages, développer les pistes cyclables pour leur permettre d'aller en toute sécurité. » Le développement de réseaux cyclables sécurisés est l'une des priorités de la candidate d'Europe écologie à l'élection départementale sur le canton Audruicq : « Dans les communes du canton, pour aller à l'école, au marché, à la pharmacie, à la gare ou pour tout autre déplacement, la voiture est nécessaire. Notre canton ne possède aucune piste cyclable. Pourquoi ne pas en aménager ? Pourquoi ne pas mettre en oeuvre une voie verte ? » Le nombre de voitures stationnées sur les parkings et autres emplacements sauvages témoigne des possibilités de développer le covoiturage sur le canton. « Nous voyons aux abords des gros axes routiers de nombreuses voitures en stationnement, décrit Marie-Françoise Peenaert.

Pourquoi ne pas encourager ce covoiturage naissant par la construction de gares d'échanges ? Pourquoi ne pas en confier la gestion à une association locale ? C'est faisable. Il faut encourager ce genre d'initiatives. » C'est l'autre voie privilégiée par Marie-Françoise Peenaert et Jacki Sockeel, son suppléant : le développement des réseaux associatifs « pour une ruralité active et écologique ».

Retraitée de l'enseignement, la candidate écologique est l'épouse d'un agriculteur, lui aussi retraité.

Non à un « canton dortoir »

La ruralité est logiquement au coeur de ses préoccupations, mais elle entend la faire rimer avec modernité : « Oui, oui mille fois oui, il faut du bio dans les assiettes. Il faut donc favoriser la production locale. Si dans notre département, l'agriculture occupe une grande place, seul 0,5 % de la production est issu de l'agriculture biologique. » Marie-Françoise Peenaert assortit chacune de ses revendications d'un exemple concret : « Sur le marché hebdomadaire d'Audruicq, de nombreuses jeunes volailles sont vendues. Par cet achat les personnes espèrent obtenir une bête adulte de qualité. Il leur est toutefois impossible de trouver des aliments bio. Il faut donc impulser la dynamique pour produire et manger bio. Une association de petits éleveurs ne serait-elle pas pertinente ? Et pourquoi pas en plus la création d'un abattage artisanal ? »

Ces candidats ne sont néanmoins pas uniquement préoccupés par la défense de l'environnement. « Ecologie et emplois vont de pair, souligne Jacki Sockeel. C'est un mariage de raison. De nombreux rapports démontrent que les transports publics, les économies d'énergie positive créent plus d'emplois que beaucoup d'industries traditionnelles comme lautomobile, l'agriculture intensive ou l'exploitation des énergies fossiles. Les emplois issus de l'économie verte seront les plus porteurs dans les années qui viennent et le Conseil général doit plus encore favoriser les nouvelles filières et aider à la formation professionnelle. »'' Farouchement opposée à l'idée d'un « canton dortoir », Marie-Françoise Peenaert entend peser à l'assemblée départementale en obtenant « le plus de voix possible ».

Nord Littoral

jeudi 24 février 2011

Le torchon brûle entre Natacha Bouchart et Antoine Deguines !



Commentant sur ce blog la dissidence d'Antoine Deguines annoncée dans La Voix du Nord du 23 février 2011 (voir l'article précédent), je notais: "En se démarquant publiquement (et courageusement) de ses pairs, Antoine Deguines, sans rompre officiellement, devra rendre des comptes au maire. Il le sait mais il prend date à mon avis. Natacha Bouchart ne peut ignorer qu'Antoine se positionne désormais sur une autre dynamique, déjà en marche: il y a fort à penser qu'avec sa nouvelle posture d'électron libre, son parcours politique ne sera pas un long fleuve tranquille."

La réaction de Natacha Bouchart ne s'est pas fait attendre: elle invite aujourd'hui l'adjoint à la culture (dans La Voix du Nord de ce 24 février) à « prendre ses responsabilités. Soit il ne se sent pas bien, et il démissionne, soit il s'explique avec nous »

Selon elle, « celui qui rompt le contrat municipal, c'est M. Deguines. Il devrait balayer devant sa porte ». Lui dit exactement le contraire ! Pourquoi démissionnerait-il de son plein gré, comme si c'était une simple question d'humeur. Son départ volontaire, dans le contexte du moment, ferait certes plaisir au reste de l'"équipe municipale" et dédouanerait de fait Natacha Bouchart de ses propres responsabilités. On a là les prémisses de l'échec de l'"Union Populaire et Sociale", une union faite de bric et de broc, construite sur l'idée du "plus petit dénominateur commun", et sur une position de rejet de l'"ennemi commun". La question est maintenant de savoir s'il s'agit d'un accident de parcours pour la majorité municipale ou d'une crise latente beaucoup plus profonde qui annoncerait d'autres dissidences. Car, qu'on le veuille ou non, la majorité actuelle est plus une somme d'individualités qu'une coalition politique autour des partis. C'est la nature même de cette "union" qui permet la reprise en main de cette municipalité par l'UMP.

Il n'y a pas de parti au sein de la majorité qui puisse faire contrepoids à l'emprise actuelle de l'UMP. A vrai dire, il n'y a qu'un seul autre groupe organisé en tant que vrai parti, c'est le Modem, mais qui pèse peu. Philippe Blet, s'il a réussi à négocier son alliance avec Natacha Bouchart en obtenant la présidence de la Communauté d'Agglomération dans une situation exceptionnelle et inédite, ne sera plus en mesure de négocier quoi que ce soit dans 3 ans... s'il reste isolé politiquement. Justement, fin 2009 les conseillers municipaux du groupe de Philippe Blet, "socialistes dissidents" unis à l'UMP, avaient essayé de rallier le PRG d'Alain Mascret, parti d'opposition à Natacha Bouchart et on pensait bien alors que quelque chose d'important se passait et qu'on se rebiffait de ce côté-là (Voir sur ce blog mon article L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais)

La seule cohésion de l'équipe actuelle ne repose que sur la distribution de postes importants à quelques individualités, des "biscuits" pour faire la route en quelque sorte, mais pas sur une cohésion politique, on le voit avec la culture par exemple.

Par conséquent Antoines Deguines a raison de ne pas vouloir démissionner. Se faire "éjecter" par le premier magistrat sera peut-être plus porteur politiquement que de s'infliger soi-même la sentence. Et plus logique: Antoine estime que le pacte municipal n'est pas respecté, il ne dit pas qu'il est en désaccord avec ce pacte. On peut le croire !

Je remarque aussi le désaccord de fond entre Antoine Deguines et Philippe Blet, alors qu'ils faisaient partie tous les deux du même groupe d'élus au départ ! Politiquement, et sur la question du Channel en particulier, Philippe Blet et Natacha Bouchart sont en symbiose parfaite. Je pense qu'il y a déjà rééquilibrage au sein de la majorité municipale, et la constitution d'un axe exclusif Bouchart-Blet, une sorte de Yalta politique local... C'est du côté de ces rééquilibrages internes qu'il faudra regarder, et voir si les autres élus acceptent encore longtemps ce deal qui les exclut de fait.

Avec un retrait de délégation à son adjoint, Natacha Bouchart prend quand même le risque d'avouer l'échec de sa liste et de susciter bien des interrogations, si ce n'est d'autres vocations. Mais en tout cas, l'issue ne fait aucun doute, sauf coup de théâtre: « Nous attendons la fin des élections. Après, on verra, selon l'attitude de M. Deguines » (Natacha Bouchart)


Jean-Marc Ben, conseiller municipal écologiste de Calais

mercredi 23 février 2011

Antoine Deguines, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)


LA VOIX DU NORD, 23/02/2011

antoine-deguines-adjoint-a-la-culture-.jpg

| LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Son nom a souvent été cité, sa candidature souvent évoquée. Mais Antoine Deguines ne briguera pas de mandat de conseiller général. Mais l'adjoint à la culture ne tire pas un trait sur ses ambitions personnelles, tout en affirmant sa position d'électron libre au sein de la majorité.

Pourquoi ne vous présentez-vous pas aux élections cantonales ?

« D'abord pour raisons professionnelles. J'ai déjà deux mandats, l'un à la mairie, l'autre à l'intercommunalité, et une activité professionnelle très prenante. Quand on se présente à une élection, c'est pour être élu. Et se présenter en sachant d'avance qu'on ne peut pas assurer correctement le mandat, ou pas du tout, c'est malhonnête. »

Pourtant, il a été question de votre candidature dans le cadre d'un accord PS - Verts.

« Oui, on m'a sollicité dans ce cadre, beaucoup de gens m'ont demandé d'y aller, mais cela n'est resté qu'au stade des discussions, et d'ailleurs l'accord entre le PS et les Verts n'a pas abouti. Ceci étant, j'ai eu des contacts intéressants avec les Verts, notamment avec Francis Gest. C'est un homme que je respecte énormément, qui se présente parce qu'il a des convictions, et non parce qu'il court les mandats. J'ai le même respect pour Marcel Pidou, qui est un homme d'honneur. »

Êtes-vous toujours adhérent au PRG ?

« Oui, depuis deux ans. Je considère que ce parti est le plus proche de mes idées. Il a une bonne image. Je me sentais également proche du parti socialiste, mais son mode de fonctionnement est parfois agaçant. Je suis au PRG, c'est un parti d'avenir, sur lequel je pourrai compter pour d'autres échéances. »

Depuis quelques mois, vous ne semblez pas sur la même longueur d'onde que la majorité municipale à laquelle vous appartenez. Le confirmez-vous ?

« Oui, tout à fait. Les choses sont difficiles pour moi, dans l'équipe municipale aussi bien qu'à la communauté d'agglomération. Je sens énormément de méfiance, de défiance à mon égard. Je ne suis plus associé à rien. »

On sent beaucoup de crispation autour de votre principale délégation, la culture. La confirmez-vous ?

« Bien sûr. Sur ce sujet, j'ai une position qui tranche avec les autres élus. Mais au lieu de m'inviter à des discussions pour essayer d'avancer et de rapprocher les points de vue, on me contourne et on prend des décisions sans moi. C'est vrai à la Ville, avec par exemple la question de la succession de Martine Fosse à la Cité de la dentelle, pour laquelle je n'ai jamais été associé. C'est aussi vrai à l'agglomération. Il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe avec le Channel... A ce titre, je me réjouis que les choses s'arrangent, au moins ponctuellement (NDLR : une subvention de 109 000 E a été votée lors du dernier conseil communautaire pour l'organisation des Libertés de séjour). Mais cela a été le résultat d'un bureau communautaire agité. Heureusement que Guy Allemand, Michel Hamy ou Serge Péron sont intervenus à mes côtés... Philippe Blet nous a traités d'avocats du Channel. Je l'ai pris comme un compliment, même si dans sa bouche, ce n'en était pas vraiment un ! »

Pourquoi, dans ces conditions, ne démissionnez-vous pas ?

« Malgré ces difficultés, je considère que je suis toujours utile à Calais et aux Calaisiens, notamment dans le domaine de la culture. Grâce aux liens que j'ai pu tisser avec les structures de la ville, mais aussi grâce au soutien des partenaires comme l'État, via la DRAC, ou les territoires voisins. »

Mais pourquoi rester, alors que vous semblez dire que vous ne pouvez pas assurer vos missions ?

« Au moins, il reste ma voix pour défendre le monde de la culture. Tant que je me sentirai utile, je resterai. Même si je vois bien que l'on tente de me discréditer auprès de tous les élus. Moi, j'ai toujours eu la liberté de dire ce que je pense. Car contrairement à beaucoup d'autres, je n'ai pas besoin d'un mandat pour vivre. Ma liberté, elle est là ! »

Les bases de la liste d'union qui l'a emporté en 2008 sont-elles ébranlées ?

« Je veux tout de même rappeler que nous avons été élus sur la base d'un pacte municipal, qui prévoyait notamment qu'en cas de différend, les représentants des quatre sensibilités de la majorité se réunissent pour discuter. Cela n'a jamais été fait. Le contrat municipal n'est pas respecté. Et j'en fais porter une partie de la responsabilité à Philippe Blet, qui n'a jamais représenté notre tendance face à l'UMP, ni joué le rôle de contrepoids que l'on pouvait attendre de lui. Ce qui faisait la richesse de notre liste est perdu. Moi, je suis loyal dans mon engagement. À aucun moment je n'ai trahi le contrat municipal. » •


PROPOS RECUEILLIS PAR BRUNO MALLET

calais@lavoixdunord.fr

Antoine Deguînes, adjoint à la culture : « Le contrat municipal n'est pas respecté » (La Voix du Nord)





COMMENTAIRE


Lorsque fin 2009 les conseillers municipaux du groupe de Philippe Blet, "socialistes dissidents" unis à l'UMP, avaient essayé de rallier le PRG d'Alain Mascret, parti d'opposition à Natacha Bouchart, on pensait bien que ça n'était pas pour rien. Un an et demi après son accession aux affaires municipales, la majorité municipale d'"Union Populaire et Sociale" semblait en effet se lézarder. Le message était fort et lourd de conséquences (Voir mon article L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais). On pensait donc que la dissension serait venue de ce côté-là ou peut-être du MoDem, pour ses relations tendues avec l'UMP, voire des deux. Mais la mainmise de l'UMP a été rendue possible par la nature même de cette majorité, faite de bric et de broc, sur la base d'un accord exclusif Bouchart-Blet, une sorte de Yalta politique en somme.

Cette interview d'Antoine Deguines arrive donc comme un boulet de canon au plus mauvais moment pour les autres composantes de la majorité municipale, à mi-mandat (toujours une date symbolique politiquement parlant) et à l'occasion des élections cantonales où se présentent bon nombre d'élus majoritaires.

En se démarquant publiquement (et courageusement) de ses pairs, Antoine Deguines, sans rompre officiellement, devra rendre des comptes au maire. Il le sait mais il prend date à mon avis.

Natacha Bouchart ne peut ignorer qu'Antoine se positionne désormais sur une autre dynamique, déjà en marche: il y a fort à penser qu'avec sa nouvelle posture d'électron libre, son parcours politique ne sera pas un long fleuve tranquille. Il vient de se faire beaucoup d'ennemis d'un coup, de l'UMP au MSDC. Nul doute qu'il vient de gagner beaucoup plus d'amis en échange.

Une page vient sûrement d'être tournée...

Jean-Marc Ben

lundi 21 février 2011

Les surprises de la politique en Calaisis avec l'affaire Serge Péron... Socialisme pluriel ?


Décidément la politique nous réserve bien des surprises. Et à la veille des cantonales dans le Calaisis, le cas de Serge Péron, maire socialiste de Marck, et candidat sur le canton de Calais-Est mérite qu'on s'y attarde un peu. C'est un cas d'école. Au préalable, surtout pour les "extérieurs" à notre microcosme politique, il est besoin de relire le articles de Nord-Littoral ci-dessous et d'autres articles expliquant le soutien du PRG (La Voix du Nord) au seul candidat PS du coin, Serge Péron, et celui de Philippe Blet et de son MSDC

Toujours est-il que MSDC et PRG reconnaissent Serge Péron comme leur représentant naturel pour les cantonales. En plus du Parti Socialiste, dont c'est le candidat. Comment expliquer cet engouement pour un candidat... forcément emblématique !

En tout cas, c'est le seul candidat à bénéficier du soutien du PS, du MSDC de Philippe Blet, et du PRG d'Alain Mascret ! Faut l'faire ! Mais pourquoi Serge Péron séduit autant tous nos hommes de gauche calaisiens ? Etonnant, non ?

Ces soutiens providentiels n'ont-ils pas été trop vite en besogne ? Trop tard en tout cas pour retirer leur soutien !

D'autres questions se posent sur les adjoints et élus municipaux de la majorité municipale calaisienne proches (et parfois adhérents) de ces mouvances (PS, MSDC, PRG, société civile). Pour qui se prononceront-ils ? Et les marckois ?

Ca, c'est une bonne question ! La presse locale devrait nous demander notre avis, à tous les 49 élus municipaux ou personnalités du Calaisis. Non ?

PS (pour le gag): le canton de Calais-Centre, c'est pas mal non plus: 3 socialistes (Philippe Vasseur, Charles François, Laurent Lenoir). Alors, vers d'autres surprises électorales dans ces deux cantons ?


Jean-Marc Ben
Conseiller municipal écologiste

Serge Peron, le maire socialiste de Marck, condamné pour détournement de pouvoir (Nord Littoral)


NORD LITTORAL, 21/02/2011

marck.jpgIl avait interdit de mairie, en dehors des heures ouvrables, deux administrés socialistes

La section socialiste de Marck vit sous haute tension. Le secrétaire de la section a démissionné au printemps 2010. Pour l'élection de son remplaçant, un socialiste marckois, Roland Rivet, s'est opposé à la candidature de Serge Peron

Le maire de Marck n'a pas apprécié. Début d'un conflit qui s'est terminé devant les tribunaux.

« Suite à votre attitude plus que désagréable à mon égard, j'ai décidé de vous interdire l'accès de la mairie pour toute réunion, en dehors des heures d'ouverture au public. » signé Serge Peron. Quand Roland et Luce Rivet reçoivent ce courrier, ils n'en reviennent pas :« Mon avocat m'a dit en lisant ce courrier : C'est du despotisme ! Et je ne sais pas si le président du conseil général sait que l'un des siens envoie de tels courriers à l'entête du Pas-de-Calais...» La seule faute de ce couple de retraités, socialistes depuis toujours, a été de s'opposer à la candidature de Serge Peron au poste de secrétaire de la section socialiste de Marck : « Les réglements et les statuts du PS prévoient que le maire d'une ville de plus de 3 500 habitants ne puisse pas se endosser le rôle de secrétaire de section... Cette fonction est incompatible avec celle de maire. C'est dans les textes. » Roland Rivet a donc demandé l'application de textes. Serge Peron s'est maintenu et a été battu... Depuis, il reproche au couple de ne pas le respecter.

Roland et Luce Rivet sont membres de deux commissions municipales : la culture et le jumelage. Ils participent régulièrement à des réunions de travail dans la salle du conseil municipal. « Il a tenté de nous faire exclure de ces groupes de travail, mais comme les présidents n'ont pas voulu, il a trouvé la parade. Il a décidé de délocaliser ces réunions dans d'autres salles. On se réunit maintenant au foyer de l'Age d'Or. » Ce terrain d'entente n'est que de façade. Roland et Luce Rivet sont décidés à aller jusqu'au bout de leur action judiciaire : « Le secrétaire de section a démissionné car il n'a pas supporté que deux adjoints et des membres se fassent insulter de "nuls" et de "godillots." » Roland Luce n'a qu'une explication à cette colère du maire de Marck : « Son fils avait obtenu moins de voix que Yann Capet et Charles François lors de l'appel à candidature aux Régionales. » En juin l'affaire s"est donc retrouvée devant le juge des référés du tribunal administratif de Lille. Lorsque l'urgence le justifie, il peut prendre des décisions avant que l'affaire soit jugée sur le fond. Et le juge Vanhullebus l'a fait : « Considérant que les requérants font valoir sans être contredits que les associations dont ils sont membres se réunissent hors des heures d'ouverture de la mairie au public et que la décision d'interdiction prise par le maire de Marck est de nature à porter atteinte à l'exercice de leur liberté d'association et de réunion. » Il considère aussi qu'il y a «un sérieux doute quant à la légalité de la décision» du maire de Marck.

Sur le fond, lors de l'audience du 7 octobre, le même juge considère que le maire de Marck « s'est inspiré de considérations totalement étrangères à l'intérêt général, » et que « les requérants sont fondés à soutenir que sa décision est entachée de détournement de pouvoir ». Il décide donc d'annuler l'interdiction du maire et une somme de 1 500 euros sera versée au couple Rivet au titre des frais exposés.

Roland Rivet est satisfait de la décision du tribunal administratif de Lille. Il ne regrette qu'une seule chose : que la fédération socialiste reste sourde aux problèmes de la section marckoise : « J'ai envoyé un courrier, le 10 décembre 2010, à Catherine Genisson, première secrétaire fédérale du PS du Pas-de-Calais, je n'ai jamais eu de réponse...»

Philippe HENON



« Si c'était à refaire, je le referais... »


La meilleure défense étant l'attaque, Serge Peron le maire de Marck, a choisi l'offensive pour répondre à ses détracteurs et à sa condamnation au TA de Lille.

Vous avez refusé l'accès de la mairie de Marck à de deux vos administrés, socialistes comme vous. Pouvez-vous vous expliquer ?

« C'est vrai, j'ai refusé l'accès de la mairie à deux personnes mais en dehors des heures de bureau. J'ai pris cette décision car ils ont tenu des propos désobligeants à mon encontre. Je l'ai appris. Vu cette attitude incorrecte vis à vis du maire, et donc de la commune, cette décision s'imposait... »

Mais que deux socialistes d'une même section se retrouvent l'un contre l'autre au tribunal administratif, cela fait désordre, non ?

« A Marck, il se passe toujours quelque chose chez les socialistes. Ils prennent un malin plaisir à voter à contre-courant. Pour les Régionales, ils votent toujours contre Percheron. J'ai beau leur dire qu'en tant que maire je travaille avec lui, ils ne m'entendent pas. »

Il se dit que vous avez interdit l'accès de la mairie aux époux Rivet car ils vous ont empêché d'être secrétaire de la section socialiste de Marck

« C'est leur argument... C'est vrai qu'ils m'ont sorti un point des statuts du PS qui empêche un maire d'une commune de plus de 3 500 habitants d'être secrétaire de section. Mais les maires de Boulogne et du Portel sont bien secrétaires de la section socialiste de leur ville... Je n'avais qu'une seule ambition, relancer la section. Je n'avais pas trop le temps, mais il fallait le faire. Aujourd'hui, je suis certain que si on refaisait le vote, je serais élu. »

Vous avez été condamné par le tribunal administratif sur la forme et le fond

« J'ai envoyé un dossier pour ma défense, mais le greffe l'a mal orienté, les juges ne l'ont pas eu. J'ai été condamné sans défense... Sur le fond, ils n'ont pas voulu déjuger la première décision... »

Certains disent que votre seule ambition est de placer votre fils.

« Mon fils après un an de chômage a retrouvé du travail. Il sera de moins en moins sur Marck. Il n'a plus le temps de prendre de nouvelles responsabilités. »

Vous avez été condamné à deux amendes de 1 500 euros

« La première, je l'ai payée de ma poche. Je me rembourserai sur la somme que je donne au PS. La deuxième amende, je l'ai reçue en ma qualité de maire, c'est donc la mairie qui paiera l'amende. »

Est-ce que la situation va se stabiliser au PS de Marck ?
« Je ne sais pas... Il y a un clan de Fabusiens qui veut tout régenter. Ils ont des vues sur la mairie de Marck, sur des postes. Alors c'est vrai, j'avais dit que ce mandat serait le dernier... Mais je reviens sur cette décision. Si ma santé me le permet, je continuerai. J'ai encore beaucoup de projets pour ma commune. »

Regrettez-vous votre décision d'interdire l'accès de la mairie à deux de vos administrés ?

« Non. Si c'était à refaire, je le referais. Je précise quand même que je ne voulais pas que les commissions Culture et Jumelage auxquelles appartiennent les époux Rivet se réunissent dans la salle du conseil. Par contre, ces commissions pouvaient se dérouler en salle Est qui se trouve en mairie. »

Propos recueillis par Philippe HENON

mardi 15 février 2011

David Dhaisne, en vert et contre tous (Nord Littoral)


NORD LITTORAL, 15/02/2011

Canton d'Ardres
Il est le candidat d'Europe Ecologie aux cantonales


david-dhai-NL.jpgDavid Dhaisne et sa suppléante Barbara Chevalier ont placé le social au coeur de leur programme.

Il est le premier à dévoiler ses cartes. En officialisant sa candidature aux prochaines élections cantonales, David Dhaisne, le candidat d'Europe Ecologie - les Verts, a également présenté les grandes lignes de son programme aux côtés de sa suppléante, Barbara Chevalier.

Ecolo dans l'âme, David Dhaisne, 41 ans, l'est depuis près de 20 ans. Cet engagement en faveur de la protection de l'environnement s'est intensifié lors de son passage au lycée Léonard-de-Vinci à Calais, premier lycée HQE de France. « J'ai alors pris conscience de la nécessité de revoir notre façon de faire de la politique et d'aborder la société. Traiter de l'environnement, ce n'est pas seulement s'occuper des fleurs, c'est surtout remettre l'humain au centre de nos préoccupations. »


Objectif : atteindre les 10%

Gestionnaire du collège de l'Europe, à Ardres, depuis trois ans, David Dhaisne n'a pas hésité longtemps avant de se lancer dans l'aventure des cantonales avec la volonté de défendre ses valeurs, comme il l'avait déjà fait en 2008 lors des élections municipales où il figurait sur la liste des Verts à Calais. Si aujourd'hui, aucun représentant écologiste n'est élu au conseil général du Pas-de-Calais, l'Ardrésien espère bien que la cause environnementale trouvera enfin un écho au sein de la nouvelle assemblée.

Et le candidat d'Europe Ecologie d'avancer ses pions. A un mois et demi du scrutin, il est le premier des six candidats déclarés à dévoiler les grandes lignes de son programme. Parmi elles, le social tient une place importante, un sujet que le candidat connaît bien, lui qui est également administrateur à l'OPH de Calais et membre de la commission d'attribution des logements : « La lutte contre le chômage doit être notre priorité , assure-t-il. Les emplois issus de l'économie verte et des services à la personnes seront les plus porteurs dans quelques années. Il ne faut pas hésiter à les développer. Le conseil général doit également favoriser les nouvelles filières en matière d'économie d'énergie.»

Car force est de constater que le prix des carburants va continuer à s'envoler dans les mois à venir. D'où la volonté de David Dhaisne de développer le covoiturage, en créant des aires de stationnement sur les routes départementales gérées par le conseil général. « Aujourd'hui, le covoiturage tend à se développer sur les longs trajets mais restent peu utilisé pour des distances plus courtes. Dans un canton rural comme celui d'Ardres, cette activité pourrait être confiée à une association », avance-t-il. Une association qui pourrait également assurer un service à la demande pour les personnes âgées, histoire de rompre leur isolement. « Pas question de mettre en place des lignes de bus. Economiquement, ce serait un gouffre, mais pourquoi pas un taxi social... » Sans surprise, le candidat vert entend également défendre le monde agricole. « Aujourd'hui, chaque commune souhaite avoir son lotissement et sa zone d'activités, en rognant sur les terres agricoles. Mais ces terres, c'est l'outil de travail de nos agriculteurs. Le conseil général devrait geler certaines surfaces foncières afin qu'elles ne soient pas récupérées par des promoteurs immobiliers. » Enfin, en ce qui concerne les collèges, l'une des compétences du Département, David Dhaisne ne manque pas d'idées non plus. « Inauguré en 2006, le collège de l'Europe est certes fonctionnel mais rien n'a été prévu pour le développement durable. Il consomme autant d'énergie qu'un établissement vieux de 10 ans... » L'arrivée de produits bio dans les cantines scolaires est aussi au programme du candidat.

Face à trois maires et un conseiller général sortant, David Dhaisne et sa suppléante, entrepreneur dans la vente auprès des comités d'entreprise, ne se font guère d'illusions sur leurs chances d'élection, même s'ils entendent rééquilibrer le canton, dont la partie sud a été délaissée depuis trop longtemps à leurs yeux : « Le rêve serait d'arriver au second tour mais si on atteignait déjà les 10 %, ce ne serait pas mal. »

Thierry SAINT-MAXIN

David Dhaisne aux cantonales pour Europe Ecologie-Les Verts (La Voix du Nord)


LA VOIX DU NORD, 15/02/2011
|ARDRES|

David Dhaisne part en campagne avec sa remplaçante, Barbara Chevalier.


david.jpg Vendredi, au restaurant Le Relais, David Dhaisne et Barbara Chevalier ont présenté leur candidature pour les prochaines élections cantonales de mars prochain sous les couleurs d'Europe-Ecologie Les Verts.

Devenir le « chef d'orchestre du canton »

David Dhaisne est gestionnaire au collège de l'Europe d'Ardres depuis trois ans et est administrateur de l'office public de l'habitat de Calais. Sa suppléante, Barbara Chevalier, est auto-entrepreneur à Calais, spécialisée dans la vente aux comités d'entreprises.

« Il est temps de sortir le canton d'une logique de guichet pour une logique de territoire. Les solutions écologiques sont reconnues. Elles apportent de l'emploi et améliorent notre qualité de vie, notre vivre ensemble. Les emplois à venir trouveront leur source dans l'économie verte, dans la rénovation des logements, les services à la personne, l'économie solidaire », souligne le candidat.

« Nous n'acceptons plus les politiques qui précarisent les plus faibles, exploitent les agriculteurs, bradent les services publics et ne créent pas d'emplois. Les prix des énergies ne font, et ne feront, qu'augmenter touchant en premier lieu les plus précaires d'entre nous. Il est temps de réagir dans l'intérêt du canton et du département. Elu de proximité, véritable chef d'orchestre du canton, le conseiller général doit être, à plein temps, à l'écoute et au service des habitants et des élus locaux, pour l'ensemble des communes, sans tomber dans le clientélisme actuel », a conclu David Dhaisne, égratignant au passage le conseiller sortant. •

dimanche 6 février 2011

Peduzzi est-il trop Vert ? (Nord Littoral)


Echos et chuchotements

NORD LITTORAL, dimanche 6 février 2011


Natacha Bouchart l'a recadré au cours du conseil municipal, Philippe Blet l'a dans le collimateur depuis quelques mois, le directeur du Channel n'a pas que des amis au sein des conseils municipal et communautaire. Pourtant, les élus n'ont pas grand chose à reprocher à la bonne tenue de la scène nationale. Il faut donc chercher ailleurs ! On n'ose pas imaginer que le maire de Calais et le président de Cap Calaisis n'aient pas encore digéré que Francis Peduzzi soit sur la liste d'Europe Ecologie aux dernières élections régionales... Au contraire ! Eux qui prônent la pluralité politique pour gérer la ville et l'agglomération doivent être fiers d'avoir un directeur de structure ouvert à l'écologie. Pourtant, on ne voit pas d'autres explications pour ces discussions...


La demande de subvention n'aurait pas été correctement effectuée... Même si l'administration du Channel dit le contraire. Mais au bilan, la scène nationale n'aura pas les 80 000 euros votés par les élus consulaires au printemps 2010. Pour un président qui se dit fan du Channel et conscient de tout ce qu'apporte la scène nationale à l'image du Calaisis, nous avouons notre incompréhension... S'il est aussi bon gestionnaire qu'il le dit, Philippe Blet doit savoir qu'il met cette structure en difficulté...




L'article de Nord Nittoral

MON COMMENTAIRE:

Une chose est sure. Natacha Bouchart n'aime pas le Channel. Et Philippe Blet, pas plus que ça. Au moins ces deux-là sont en symbiose politique parfaite. Le MSDC en accord total avec l'UMP, c'est quand même ça l'information essentielle de ce conseil municipal du 3 février 2011. Merci à Charles François, conseiller municipal de l'opposition, qui en revenant sur la subvention conséquente accordée à Calais Promotion, relance le débat sur un sujet tabou pour la majorité municipale: « Le Channel aussi est un outil de promotion de la ville, il ne faut pas l'oublier ».

Réponse cynique de Madame le Maire, silence pesant de Philippe Blet... et accord tacite de toute la majorité municipale. A aucune exception ! Ni du Modem, pourtant supporter du Channel en la personne de son président Jean-Marc Leroy, ni, plus étonnamment, d'Antoine Deguines (PRG de l'alliée UMP encore ?), adjoint à la culture, dont chacun aurait souhaité avoir l'avis ce soir-là. Malheureusement, Antoine était absent... et avait donné procuration à Marcel Pidou... lui-même absent ! Bizarre ? Ou les différentes sensibilités de la majorité sont cadenassées aujourd'hui par l'UMP ou elles sont solidaires de la politique anti-culturelle de Natacha Bouchart. Pas de dissonnance en tout cas à l'intérieur de cette majorité. Aucune ! J'en témoigne. Qu'en sera-t-il des autres structures culturelles de la ville, par exemple le Centre Culturel Gérard Philippe ?

A mon avis, si cette majorité repasse en 2014, le sort du Channel est joué. C'est mon intime conviction.

J'en appelle à l'indignation de tous les élus calaisiens et communautaires, qu'ils soient de l'opposition ou de cette majorité...

MAINTENANT ! Après, il sera trop tard !


Jean-Marc Ben
conseiller municipal écologiste de Calais

mardi 25 janvier 2011

Pose de la première planche d'éco-logements sociaux par le Chênelet (Nord Littoral)


Deux maisons d'un genre nouveau qui en appellent d'autres

NORD LITTORAL
mardi 25.01.2011

deux-maiso-4d3db729_jpg.jpgA l'occasion de la pose de la première planche des deux logements sociaux en écoconstrucion, Natacha Bouchart a marqué son intention de voir des maisons de ce genre nouveau à Calais essaimer dans d'autres quartiers de la ville.

« C'est la première fois dans notre ville que le Chênelet vient construire une de ses maisons, s'est félicitée le maire de Calais, Natacha Bouchart, lors de la pose de la première planche de ces deux logements (lire notre édition d'hier). Ces logements répondent à un souci écologique, social et d'insertion qui colle aux attentes des habitants. « C'est au Beau-Marais que l'on a décidé de lancer cette opération innovante, c'est un quartier en pleine mutation ».

Pour permettre à la Foncière Chênelet de mener à bien ce projet, la municipalité lui a d'ailleurs concédé un bail emphytéotique.

« François Marty a des idées géniales mais qui ne rentrent pas toujours facilement dans les cadres de l'administration. Ce projet s'inscrit parfaitement dans l'idée que je me fais des nouvelles formes que doivent prendre les logements sociaux », a poursuivi Natacha Bouchart, qui envisage très sérieusement d'étendre cette première expérience à d'autres quartiers de la ville : « J'aimerais bien que le Chênelet construise des maisons de ce type dans l'éco-quartier Descartes. On peut aussi imaginer de construire des logements sociaux dans d'autres endroits, quand des friches se libèrent ».

En quelques semaines, les panneaux de bois et la toiture végétalisée vont donner forme aux deux maisons qui adoptent aussi des innovations. Un système d'évacuation de l'air, commun aux deux habitations, sera alimenté par des cellules photovoltaïques. Le prix de revient du chantier (480 000 euros TTC) est financé à 20 % par des subventions, à 30 % par des fonds propres du Chênelet et à 50 % par des prêts. Les actionnaires du projet sont de nature très différente, des banques traditionnelles à la Fondation Abbé Pierre.


Par et pour des gens du quartier

Pour François Marty, le président du Chênelet, ce chantier est une preuve marquante de la force de l'insertion : « La moitié du prix de ces maisons vient de la main d'oeuvre composée à 70 % de gens en insertion. On fait travailler des gens du quartier et ce sont des gens du quartier qui vont y habiter ». La municipalité avoue d'ailleurs avoir été très sensible à ce volet insertion.

Pour ce chantier, le Chênelet a aussi décidé d'élargir l'étendue de ses compétences : « Jusque là, on construisait nos maisons pour les autres. Aujourd'hui, nous sommes agréés par l'Etat pour être bailleur social », se félicite François Marty. Le Chênelet va travailler avec les services de la ville pour sélectionner les familles qui s'installeront dans les deux maisons de l'avenue Saint-Exupéry. « C'est important pour nous d'accompagner les qui gens qui vivent dans ces maisons, insiste Pierre Gaudin. Il y a tout un travail à effectuer pour que les gens sachent utiliser ces maisons pour écraser les charges ». Sous sa nouvelle casquette de bailleur social, la Foncière Chênelet explore déjà plusieurs pistes pour les choisir. Les maisons seront livrées en juin prochain.

J.-F.D.

Cliquer pour relire l'article "Ecologique et solidaire, le réseau Chênelet Construction à Landrethun-le-Nord"

mercredi 19 janvier 2011

Exercice de sécurité à la centrale nucléaire de Gravelines: un bide selon Cap21 et Europe Ecologie les Verts


Cap21 Nord-Pas de Calais: "simulation d'accident nucléaire et exercice de crise à Gravelines"


Gravelines.jpgCe mardi 18 janvier 2011 a été réalisé à Gravelines, une simulation d'accident survenant à la centrale nucléaire. Les commentaires sont à nouveau et hélas de 3 sortes :

- Pure langue de bois pour le camp du nucléaire,
- Sans recul et très bref pour France 3 Nord Pas de Calais
- Très critique dans différents organes de presse écrite (La Voix du Nord, Nord Eclair, Nord Littoral) et bien sûr dans les descriptions, analyses et prises de position du Réseau Sortir du Nucléaire.

Lors des deux journées organisées par l'Association EDA des 1er octobre et 4 décembre 2009 où étaient présents l'IRSN, l'ASN et EDF, j'avais émis de très sérieuses réserves sur la capacité de notre pays à faire face à un accident survenant dans une de nos centrales sous différents angles : communication, évacuation, bouclage, sécurisation de zones, moyens logistiques, etc... Le peu de sérieux des citoyens pour appliquer les consignes transmises qui a été décrit par les intervenants doit sérieusement nos interroger sur la capacité de notre pays à affronter un accident que les autorités décrivent comme "improbable". Notez, au détour, la petite évolution du vocabulaire employé : nous sommes passé d'une doctrine largement démultiplié aux français "d'accident impossible" (probabilité = 0) à celle "d'accident improbable" (probabilité faible).

Le citoyen ne croit plus les autorités et devient fataliste, résigné, passif... Deux interprétations possibles :

A quoi bon faire cet exercice puisqu'il n'y a aucun risque, nous a t-on dit depuis tant d'années ?

A quoi bon faire cet exercice, puisque notre région sera dévastée, invivable et que nous devrons mourir suite à l'accident ?

Et c'est là le côté tragique du nucléaire, nous admettons que la technologie, les systèmes de pilotage, les procédures, le personnel d'exploitation puissent avoir des défaillances mais nous n'acceptons toujours pas d'officialiser le fait que les conséquences d'un tel accident seraient irréversibles et redoutables. Aujourd'hui EDF pousse à allonger la durée d'exploitation des centrales : 40, 50, 60 ans. La situation des risques s'aggrave ainsi suite au vieillissement des installations, des matériaux, des circuits électriques et des capteurs et donc les centrales fonctionnent dans des conditions qui s'éloignent de celles prévus par les concepteurs.

Le principe de prévention n'est donc pas appliqué, puis que les pouvoirs publics, sans l'officialiser publiquement, admettent qu'on puisse exploiter une telle technologie avec de tels risques.

Nous approchons du 25ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, souvenons-nous !

Michel Eyraud

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Lire le compte-rendu des deux journées EDA de 2009 sur le post-accidentel nucléaire

Lire le communiqué de presse du réseau "Sortir du Nucléaire"

Voir les photos prises par le réseau "Sortir du Nucléaire"





Europe Ecologie les Verts Flandre Maritime: "la centrale nucléaire de Gravelines, un exercice de sécurité sans lendemain"


centrale.jpgCet exercice symbolise le dernier exemple en date de la volonté de l’Etat et d’EDF de faire perdurer la population du littoral dunkerquois dans l’illusion que maîtriser la sécurité dans une centrale nucléaire serait possible.

Or l’option choisie ferait croire que la survenue d’un accident majeur serait prévisible par avance et dont la progression serait assez lente pour laisser le temps aux autorités d’y faire face ce qui ne peut se reproduire tel quel dans des conditions réelles.

Or si une telle situation – qui est par définition ingérable et irréversible - survenait, ses conséquences dépasseraient largement les cinq kilomètres du périmètre d’évacuation choisi dans le cadre du présent exercice et toucheraient l’ensemble du Nord-Pas de Calais et bien au-delà.

Les moyens déjà déployés difficilement pour cette opération - pourtant préparée de longue date - se trouveraient alors absolument insignifiants pour faire face à une telle situation rendant donc inutiles les leçons censées en être retirées.

Loin de l’autosatisfaction des organisateurs de cet exercice quant au « succès » qu’ils escomptent en retirer, il convient à notre sens de faire preuve de responsabilité en promouvant l’arrêt progressif des six réacteurs de cette installation nucléaire.

C’est la raison pour laquelle les élus écologistes régionaux ont inscrit dans l’accord de gestion du conseil régional Nord-Pas de Calais, conclu en mars dernier avec le parti socialiste, l’engagement d’appuyer une filière de développement porteuse d’emploi autour du démantèlement des réacteurs nucléaires.

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mardi 18 janvier 2011

Voeux, barbarisme et culture: la pertinence et l'impertinence salutaire d'EELV

Une remarque judicieuse d'Europe Ecologie sur l'affiche municipale de la municipalité de Calais: on ne "souhaite pas des voeux", on les présente, on les adresse... On peut souhaiter une "bonne année" ou "tout le bonheur du monde" à quelqu'un mais pas des voeux ! Il s'agit d'une redondance (voeu = souhait) et d'une faute de langage manifeste, le barbarisme ou le solécisme*, voire le pléonasme fautif ("monter en haut", "prévoir à l'avance", "au jour d'aujourd'hui", etc).


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* Barbarisme et solécisme

"Le barbarisme est une faute de langage qui consiste à se servir de mots altérés, et, par extension, de mots forgés ou employés dans un sens contraire au bon usage. Le solécisme, à l’inverse du barbarisme, qui porte sur un mot, est une faute contre les règles de la syntaxe et porte sur la construction de la phrase."
Source : Dictionnaire des difficultés de la langue française (Larousse - Adolphe V. Thomas)

vendredi 14 janvier 2011

Exercer son mandat de conseiller municipal dans de vraies conditions démocratiques...


Commissions et autres réunions... A mes pairs du conseil municipal de Calais.


45_Ben.jpgAu début il ne s'agissait que d'une réaction énervée au fait de ne pouvoir, bien souvent, participer aux commissions municipales auxquelles je me suis inscrit: environnement, politique de la ville, culture, vie associative, communication, fêtes et relations internationales, encore moins à diverses réunions ou évènements ayant lieu en matinée ou en début d'après-midi. Puis mon billet d'humeur est devenu aujourd'hui une interpellation politique.

On banalise ces réunions, qui au final, ne concernent que quelques élus parfois. C'est une question de principe et de principe républicain. Même si on y a peu de pouvoir, surtout comme conseiller municipal n'appartenant pas à la majorité municipale, la participation aux commissions auxquelles on s'inscrit est importante, c'est un gage de sérieux. Cela nous permet au moins d'être au courant, de nous positionner parfois, voire de proposer ou de soutenir certaines associations sérieuses que les "nouveaux" élus connaissent peu ou mal, de lever parfois certains questionnements chez eux. Ainsi j'avais obtenu le droit d'assister aux réunions sur le projet d'écoquartier... même si ces réunions ont lieu à des horaires qui ne permettent pas d'y assister.

Je ne me présente pas comme un élu d'"opposition systématique", ce qui rend mes propos et mes appréciations crédibles. Cette majorité municipale n'est pas ma majorité (qui reste à inventer autour de l'écologie et donc d'un-e maire écologiste): elle opère trop de renoncements à ce niveau, trop négationniste des réelles avancées de l'ancienne municipalité en termes d'écologie et de culture (tout ce qui était fait par l'ancienne municipalité, certes criticable sur bien des points, est remis systématiquement en cause, de manière revancharde, ce n'est pas normal). J'y ai des amitiés et je regrette que les adjoints et conseillers les plus proches de nous continuent de voter les délibérations les plus anti-écologiques et les plus anti-sociales comme un seul homme et sans états d'âme... De ce fait, cette municipalité est bien devenue UMP aujourd'hui. Et je ne parle pas de la remise en cause permanente du Channel, scène nationale, par Natacha Bouchart et sa majorité...

Jean-Marc Ben, conseiller municipal écologiste


NORD LITTORAL, mercredi 12 janvier 2011

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mardi 11 janvier 2011

Europe Ecologie Calais: "Plan de circulation... Doit mieux faire !"


DOCUMENT D'EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS CALAIS ET ENVIRONS (TRACT)

PROPOSITIONS ET RÉFLEXIONS POUR UNE VILLE QUI RESPIRE


avec-le-vel-in-calais.jpgComment aller plus loin pour faire de Calais une ville moins polluée, moins bruyante et moins dangereuse; bref une ville où il fait bon vivre ?

Calais est une ville où domine la voiture. Si des efforts ont été accomplis dans l’offre de transports alternatifs (Vél’in, Balad’in), la ville souffre toujours d’une absence chronique de politique globale et intégrée des déplacements et de la priorité permanente accordée par les municipalités successives aux déplacements automobiles sur les autres modes.

Le plan de circulation de Calais déroge ainsi concrètement au Plan des Déplacements Urbains établi par le SITAC en 2001 alors qu’il est tenu de le respecter (pas de cohérence entre la hiérarchisation des flux et le gabarit des voies, pas d’aménagements cohérents avec les flux, pas de gestion des itinéraires automobiles autres que « au plus court » sans considération des riverains, du danger, du bruit et de la pollution…) !

Les zones « trente » ne sont pas aménagées en conséquence, ce qui est contraire à la réglementation.

La rénovation des boulevards, sous prétexte de « zone 30 » a totalement ignoré les cheminements cyclables qui sont par ailleurs marginalisés et sans cohérence dans toute la ville.
La remise en cause du stationnement payant sur un large périmètre n’incite pas l’automobiliste à changer de comportement. Cette politique a créé un effet d’aspiration qui dégrade la cadre de vie urbain et renforce le phénomène de périurbanisation. Elle fait de plus supporter le coût de la circulation automobile au contribuable et non à l’usager qui est bien souvent non calaisien.
Le retour de la circulation sur la digue Gaston Berthe a fait disparaître la seule zone piétonne de Calais. C’est un retour en arrière qu’aucune autre ville balnéaire n’a connu !

Une politique durable en matière de déplacements urbains privilégie l’efficacité des transports collectifs et doux à la rapidité de la circulation automobile individuelle. Ceci implique des choix politiques forts pour une accessibilité organisée et un cadre de vie urbain préservé :

- réduire la pression automobile en ville en incitant à se déplacer « autrement » : politique de stationnement payant dans le centre-ville avec tarifs adaptés et non pénalisants pour les riverains, parkings de dégagement périphériques connectés aux transports en commun et modes doux (Vél’in)…, tickets et abonnements de parkings et de transport en commun combinés.

- créer des transports en commun en site propre et/ou des bus à haut niveau de service partout où c’est possible et notamment sur les grands axes de desserte et dans l’hyper-centre.

- optimiser le réseau et prioriser les transports en commun et les déplacements doux sur l’automobile dans le centre-ville.

- contraindre très fortement la traversée en automobile du centre ville et reporter le trafic de transit sur des axes adaptés et non contraignants pour le cadre de vie urbain.

- garantir une accessibilité automobile raisonnée en centre ville par des cheminements et des infrastructures adaptés.

- tenir compte du gabarit des voies et du cadre de vie pour la gestion des flux.

- adapter la signalétique routière à ces principes directeurs.

- assurer une limitation de la vitesse cohérente et effective avec le gabarit des voies et la densité de population.

- créer des zones piétonnes et des zones de rencontre dans l’hyper-centre et les faire respecter.

- sécuriser les cheminements piétonniers (élargissement des trottoirs et suppression des obstacles, protection des passages piétons…).

- protéger les cyclistes avec des pistes cyclables sécurisées partout où la largeur de voirie le permet et des jonctions de pistes aménagées. Multiplier les zones « trente » en voirie partagée.

- organiser les systèmes de covoiturage en lien avec l’arrière-pays.

- étendre le périmètre du Sitac vers la ceinture périphérique en coopération avec les intercommunalités rurales alentour.

- privilégier le paiement des déplacements par l’usager plutôt que par le contribuable.



Parce qu’il ne suffit pas de proposer des Vel’in pour résoudre les problèmes


Parce que le courage politique implique de faire des choix réellement porteurs de sens...



Europe Écologie-les Verts Calais et environs

vendredi 7 janvier 2011

Guide technique et militant sur la gestion de l’eau en France


WaterX1.jpgPour ceux qui étaient présents à la soirée "Water makes Money" ce 6 janvier à l'Alhambra, qui ont écouté Alexandre Nikichuk, et pour ceux qui n'ont pas pu y assister, et qui ont envie d'aller plus loin sur la thématique de la marchandisation de l'eau, voici un outil militant, voici le GUIDE DE L'EAU, un document s'adressant aux militants de l'eau, de tout bord, et aux élus oeuvrant dans les collectivités territoriales

pdf.png

CLIQUER SUR LE DOCUMENT PDF


lundi 3 janvier 2011

WATER MAKES MONEY à l'Alhambra de Calais


WaterX1.jpgLe cinéma Alhambra de Calais propose une soirée débat autour du film « Water makes money »
Ou l'irrésistible expansion des" privatiseurs "mondiaux de l´eau...

À l'échelle mondiale l´approvisionnement en eau est encore à plus de 80% public. Mais partout où des communes à court d'argent cherchent un soulagement financier, Veolia et Suez, les 2 multinationales les plus importantes, frappent à la porte. Veolia à elle seule, a réussi, pendant les 10 dernières années à prendre en charge l´approvisionnement de plus de 450 villes allemandes ou d'y prendre des participations. Entre temps la multinationale française et ses participations dans l'assainissement et l'eau potable se trouve être pratiquement le distributeur d'eau le plus important en Allemagne à égalité avec Gelsenwasser.
Ces succès expansionnistes sont identiques en Pologne, dans les républiques baltes, Lettonie, Estonie, Lituanie, en Tchéquie, en Slovaquie, en Italie, en Espagne, aux Etats-Unis et même en Chine où Veolia proclame constamment la signature de nouveaux contrats. Lorsque en Californie il y a risque de pénurie d´eau, Schwarzenegger reçoit Henri Proglio, le PDG de Veolia. C'est à lui que s'adresse en premier lieu le président chinois lorsque ce pays décide d´un programme de 100 milliards de dollars pour le renouvellement du système de traitement des eaux usées.
Veolia et Suez sont présents dans 69 pays sur les 5 continents. Est-ce l'ascension irrésistible de deux géants de l´eau, traçant leur voie en direction de l'hégémonie mondiale d´une eau privatisée ?

Le débat sera animé par Jean Luc Touly, directeur de l'Eau de la Fondation France Libertés, Danielle Mitterrand, délégué syndical Véolia Eau Ile-de-France, réintégré en septembre après un licenciement en mars 2006, membre d'Acme, Attac, Anticor, coauteur de livres, conseiller régional IdF "Europe Ecologie les Verts".



lundi 27 décembre 2010

Le Chênelet lance l’éco-bungalow (NL)


NORD LITTORAL, lundi 27 décembre 2010

Une alternative aux cabanes de chantiers industrielles

Le Chênelet se lance dans l'« éco-bungalow »


le-chenelet.jpgLes bungalows sont conçus pour être montés par des gens sans expérience particulière.

Concurrencer les ténors des bungalows industriels n'est pas donné à tout le monde. Le Chênelet et SPL (société des palettes du Littoral) ne se sont pas véritablement fixé ce challenge mais ils travaillent sur un projet de bâtiment modulaire construit en bois, une formule séduisante et adaptée à de multiples usages.

Lors d'un voyage en Finlande, François Marty, le responsable du Chênelet, est tombé sous le charme des cabanes de bois multicolores qui fleurissent dans le moindre recoin des pays scandinaves. Il a vite été convaincu par les qualités esthétiques et les performances techniques en terme d'isolation de ces cabanons.

De retour sur la Côte d'Opale, François Marty a réuni autour de la table ses petits camarades du Chênelet et de SPL pour imaginer une déclinaison qui permettrait de conjuguer des thèmes qui leur sont chers : l'écologie, l'économie solidaire et l'insertion.

« J'avais déjà eu des discussions avec des représentants de grandes sociétés, des entreprises de travaux publics par exemple, qui ne savaient pas comment impliquer dans leurs chantiers des gens qui sont en insertions », raconte François Marty. Or l'insertion est un pilier du Chênelet (lire plus bas).

Le projet a doucement pris son envol au début de l'année, d'abord sur le papier, avant de s'ébaucher à l'approche de l'été.

Pour l'instant, le bungalow imaginé par les équipes du Chênelet et de SPL existe sur le papier mais surtout sur le site de Landrethun-le-Nord. « On a collé deux cellules qui abritent le pressoir à pommes », précise Pierre Gaudin, plus spécialement chargé des projets de construction des éco-logements.

Ce projet de bungalow offre un double avantage : « Ça permet aux gens qui viennent chez nous de découvrir le monde du BTP, on sait que c'est un secteur où il y a un déficit de main d'oeuvre. » Parallèlement, les gens du BTP découvrent de nouvelles perspectives avec l'approche particulière du Chênelet.


« Beau, sain et confortable »


Comme pour les autres types de constructions, l'accent est mis sur la pré-fabrication : « On veut passer un temps minimum sur les chantiers. Tous les bois proviennent des forêts environnantes, ça favorise les emplois locaux, on reste cohérent avec les idées qu'on défend ».

De fait, les bungalows se présentent sous la forme de grosses boîtes : « Ils peuvent être utilisés comme bureaux, comme réfectoires, comme salles de réunion. » « C'est beau, c'est sain et c'est confortable », assure Pierre Gaudin : contrairement aux cabanes de chantier traditionnelles, celles de SPL offrent un confort inégalé. Les modules font 3 m sur 6, soit un peu plus que la surface habituelle, souvent 2,5 sur 6 : « En terme de confort, d'isolation, d'hygronométrie, ça apporte une vraie différence, on se sent moins à l'étroit. On a conçu une cellule dans laquelle on est bien ; généralement, elles sont minimalistes, le confort, c'est triple zéro ». S'y ajoutent de véritables économies pour le chauffage par exemple et une conception astucieuse : « Tout est manuportable. On n'a pas besoin de grue pour transporter les différents éléments, et on n'a pas non plus besoin de permis de construire ».

Le coût reste un critère incontournable, mais il n'inquiète pas outre mesure l'équipe du Chênelet : « On sera toujours un peu plus cher que les modèles industriels mais on propose autre chose. Comme pour nos logements éco-sociaux, on offre un vrai prix et un côté social avec un volet insertion important ».

Plusieurs pistes sont envisagées : « On imagine les vendre ou les louer en proposant le montage par nos équipes ; La location est valable pour des durées d'au moins six mois ; c'est le montage qui coûte cher ».

Le mouvement est d'ores et déjà lancé : après le prototype pressoir à pommes de Landrethun, un autre bungalow va sortir de terre à Blois, dans un jardin de cocagne.

La municipalité d'Arras s'est aussi montrée intéressée par ce type d'installation pour équiper un stade de football en vestiaires. Une grosse société de BTP est aussi pour les rangs pour troquer ses anciens modulaires pour ces cabanes de chantier d'un genre nouveau. « Le reste va se faire par le bouche à oreille » s'attend Pierre Gaudin.

Jean-François DUQUENE


Le Chênelet et SPL gardent leur cap

Un chantier qui favorise l'insertion


chantie-chenelet.jpgLes chalets du Chênelet supportent bien la couleur.

Pierre Gaudin ne s'est pas toujours attaché à construire des maisons en bois, dans son autre vie, il a plutôt oeuvré sous terre : il a travaillé à la Réunion, participé au chantier du tunnel sous la Manche, creusé dans les sous-sols de Marseille, de Lyon ou de Copenhague.

Dans sa nouvelle vie, il utilise ses multiples expériences dans des domaines qu'il ignorait jusque là.

Chargé des projets de construction des éco-logements au sein des multiples branches du Chênelet, Pierre Gaudin vise systématiquement l'insertion dans les dossiers qu'il porte avec ses collègues. Ce souci est donc au coeur du projet des bungalows.

« On évite d'envoyer les gens loin de chez eux pour une longue durée, note-t-il. Au bout de trois ou quatre jours loin de chez soi, ça devient difficile pour les personnes qui n'en ont pas l'habitude. On a conçu les bungalows pour qu'ils puissent être montés en par trois ou quatre personnes en trois ou quatre jours. Ça doit être des chantiers dynamiques ».

Même s'il est large, l'usage de ces cabanes d'un nouveau genre est cadré par le Chênelet : la transformation en sanitaires nécessiterait des travaux plus compliqués et l'équipe ne souhaite pas les voir utiliser en logements d'urgence. La philosophie du projet ne va pas dans cette direction.

« La grande idée, c'est de proposer un bungalow à de grandes sociétés de travaux publics ou de BTP qui ne peuvent pas employer des personnes non qualifiées. Ces entreprises ne peuvent donc pas répondre à des marchés publics qui ont ces contraintes. Notre idée, c'est de mettre à leur disposition des bungalows de chantiers montés par des personnes qui sont en insertion chez nous ».


Cliquer pour relire l'article "Ecologique et solidaire, le réseau Chênelet Construction à Landrethun-le-Nord"

lundi 20 décembre 2010

Un projet novateur et ambitieux pour Calais: l'écoquartier « Descartes-Blériot »


Vendredi 17 décembre 2010, la première réunion publique sur le projet d'écoquartier « Descartes-Blériot » a réuni beaucoup de monde.


descartes.jpgJ'y suis intervenu pour interroger sur la finalité du projet. En effet, le concept d'écoquartier vise la réduction de l'empreinte écologique * et développe en amont des stratégies (énergie, eau, transport, etc) afin de les décliner en cahiers des charges et en cibles techniques dans chaque domaine.

Le projet n'est pas finalisé, d'où l'importance de cette première réunion. Qui dit écoquartier dit par exemple interrogation sur les matériaux de construction (le bois au lieu du PVC, de récupération locale ou labellisé FSC **), toitures végétalisées qui évitent la déperdition de chaleur par les toits et qui favorisent la présence de la biodiversité en milieu urbain, récupération des eaux de pluie pour les toilettes et le jardin (je trouve scandaleux, au regard de la problématique de l'eau pour les générations futures, de continuer à utiliser de l'eau potable pour simplement tirer la chasse des cabinets).

L'abondance de questions qui a contribué précisément à la bonne tenue de cette réunion, ne m'a pas permis d'évoquer un aspect primordial, social en même temps qu'écologique, de l'impact écoquartier: la réduction des charges. Il faut citer de ce point de vue l'exemple de l'écoquartier « Bedzed » (du nom de la commune de Beddington, dans la couronne londonienne où est implanté le projet Zero fossil Energy Development): 60% de réduction des besoins pour l'électricité, 90% pour le chauffage et 56% pour l'eau, ce qui induit de fait une maîtrise des factures pour les foyers. On a mesuré ainsi une réduction de 15% des dépenses en comparaison aux dépenses moyennes des ménages britanniques.

ecoquartier2.jpg

J'ai voulu savoir comment les concepteurs du projet positionnaient « Descartes-Blériot » par rapport à Bedzed, écoquartier que je connais particulièrement bien. Version basse, moyenne, ou identique ? Je n'ai malheureusement pas eu de réponse à cette question, qui nous aurait permis de quantifier l'effort municipal pour réduire l'empreinte écologique * de ce projet.

Sur la question de la récupération de l'eau, l'explication de "sécurité" avancée par Hervé Jobbé-Duval, président de la Centrale de Création Urbaine, une association qui réunit des investisseurs-constructeurs du secteur public et privé pour mettre sur pied de nouveaux concepts d'urbanisme, n'a pas été à la hauteur de la qualité attendue (et pourtant réelle) de cette réunion. Il aura fallu l'intervention de François Marty, président du Chênelet et spécialiste de l'éco-construction, pour rectifier les choses. « Il faut arrêter de raconter des stupidités », a-t-il rétorqué en alignant un certain nombres d'exemples à l'appui. Pragmatique, il a dénoncé par la même occasion l'écologie "bobo" et intégriste, à laquelle certains participants se prêtaient.

Christophe Duffy est revenu sur le parking sauvage le long du canal Quai de la Gendarmerie. « Ne pourrait-on pas requalifier les bords du canal pour en faire un atout touristique ? Ces 450 voitures, est-ce qu'on en apprécie les flux de circulation, les rues alentour n'en peuvent déjà plus. ». Il est vrai que cette artère constitue un mauvais signal de lien avec l'écoquartier à venir, d'autant qu'un autre (bon) projet existe, la poursuite de la requalification des berges sur ce quartier, et que le stationnement, autant dangereux qu'inesthétique, est pour l'instant sauvage sur cette partie du canal et qu'il n'y aura pas à cet endroit de droit d'usage.

ecoquartier3.jpg

Pour conclure, je crois personnellement en ce projet. Que le verre soit à moitié vide ou à moitié plein, une dynamique est lancée. C'est un déclencheur de réflexion collective, une sensibilisation à un mode de vie durable. Pas vraiment une révolution, mais une évolution positive offerte à tous les citoyens... pas forcément écolos, et c'est une chance !


Jean-Marc Ben
conseiller municipal écologiste



COMPTE-RENDU DE LA PREMIÈRE RÉUNION PUBLIQUE DU VENDREDI 17 DÉCEMBRE 2010 par M.Ségard sur son blog
(posté le 19-12-2010)

Vidéo de la simulation écoquartier



* L'empreinte écologique quantifie la demande de l'Homme à l'environnement, en termes de biens et services, qu'on compare avec les ressources réelles disponibles. On consomme davantage de ressources naturelles que la planète ne peut en régénérer. Europe de l'Ouest: 3 planètes/Etats-Unis: 5 planètes/ Certains pays pauvres: 1/4 planète.

** Le FSC (Forest Stewardship Council en anglais, traduit par « Conseil de Soutien de la Forêt » en français) est une organisation internationale indépendante, non-gouvernementale. Le but du FSC est d’encourager de manière constructive les initiatives de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsables, en les rendant visibles et crédibles par un label apposé sur les produits issus de forêts certifiées. Le logo FSC signale au public un produit correspondant à un cahier des charges clair, transparent et vérifié par des certificateurs indépendants. Il permet ainsi au consommateur ou au public d’identifier le bois et ses produits dérivés issus d'une forêt bénéficiant d'une gestion forestière respectant les principes du développement durable tels que définis à Rio en juin 1992.


Pour aller plus loin...


Bedzed, une vitrine des possibles (CERDD)
Bedzed, partie 1pdf.png Bedzed, partie 2pdf.png

www.angenius.org
Quartiers durables - Guide d'expériences européennes (www.areneidf.com)pdf.png

Les réalisations du développement durable en reportages vidéo (www..le-developpement-durable.tv)

vendredi 10 décembre 2010

L'opposition émet des réserves sur le projet de parking souterrain, place d'Armes (VDN)


LA VOIX DU NORD, 10/12/2010

parking.bmpL'aménagement d'un parking souterrain sous la place d'armes est un projet contesté par l'opposition.

CONSEIL MUNICIPAL

La proximité des fêtes de Noël et l'échange de cadeaux ou d'aménités qu'ils supposent, expliquent peut-être le ton relativement serein que les élus ont adopté, mercredi soir, au conseil municipal. Seule la question de la rénovation de Calais Nord et l'aménagement de la place d'Armes ont justifié une intervention directe de Jacky Hénin (PC) et de Jean-Marc Ben (Europe Écologie) qui, pour des motifs différents, ont émis de sérieuses réserves sur le projet.

S'il admit ainsi la nécessité d'aménager un parking sur la place d'Armes, Jacky Hénin estima que le choix d'un parking souterrain était loin d'être judicieux en raison « de son coût important et des déficits que le contribuable devra assumer, connaissant les incertitudes liées au sous-sol ».

« Il aurait été souhaitable de mener au préalable des études de faisabilité. La délibération annonce 5,5 M E pour le parking » envisagé, mais si la nature du sous-sol exige des travaux plus importants, et en particulier un parking cuvelé, « nous passons du simple au double, soit un parking à presque 11 millions d'euros. Pour l'avenir, vous devrez également annoncer que le parking sera payant en permanence, sauf gratuités qui seraient à la charge du contribuable ».

Jean-Marc Ben estima pour sa part que « le projet de rénovation de Calais Nord présente indéniablement une vision d'avenir séduisante. Mais ce n'est pas le cas du parking souterrain ». L'élu d'Europe Écologie dit avoir la conviction qu'il s'agit « au contraire d'un projet inutile, dispendieux, et du passé. On peut répondre à l'offre de stationnement autrement », commenta Jean-Marc Ben, en référence à « l'immense esplanade longeant le bassin ouest ».
L'élu observa aussi que « l'on arrive à 15 000 E hors taxes la place de parking sur la base de l'enveloppe financière prévue. C'est impressionnant. Et encore, cette enveloppe de 5 500 000 E HT sera sans aucun doute dépassée, car les obstacles techniques sont nombreux. La conséquence, c'est que ce seront les Calaisiens qui, au final, paieront, et plein pot ! C'est bien le contribuable calaisien qui financera le stationnement et non l'usager. Ce qui est foncièrement injuste ! ».

Natacha Bouchart choisit le ton de la sérénité pour inviter les contradicteurs à « assister aux réunions publiques » organisées sur le sujet, lesquelles démontrent à ses yeux la pertinence du projet et de la réflexion entamée.

Attribution des subventions
Ont obtenu une subvention de fonctionnement : Association Misola, 3 000 E Association régionale de défense des victimes de l'amiante (ARDEVA), 250 E Association Les Inoublis, 500 E Association La Spirale, 14 130,69 E.

Ont obtenu une subvention exceptionnelle : Athletic Boxing club (ABC), 5 000 E Stade olympique Calais Tennis, 400 E CLAEPP, 1 200 E Association Pishpun, 990 E Association des étudiants du lycée hôtelier Saint-Pierre, 3 034 E Régie de quartier, 20 000 E Association ateliers de la citoyenneté (ADLC), 10 000 E Danse Attitude, 300 E Association Julien, 410 E Association pour la mise en valeur du patrimoine architectural du Calaisis, 250 E Les Restaurants du coeur, 3 000 E.

P. MARTINACHE

jeudi 9 décembre 2010

Le parking souterrain de la Place d'Armes en "débat" au conseil municipal de Calais

ca-mord-au-4cffebfa_jpg.jpgNORD LITTORAL, 09/12/2010

Conseil municipal hier soir

Ça mord autour de Calais Nord  


 

Seule la rénovation de Calais Nord a suscité des échanges un peu vifs entre le maire et l'opposition.

Le conseil municipal a épuisé son dernier ordre du jour avant la trêve des confiseurs en un peu moins de deux heures, hier soir. Les seules véritables joutes verbales se sont cristallisées autour de la rénovation de Calais Nord. Et principalement autour de la création d'un parking souterrain place d'Armes.

On ne baignait pas complètement dans une ambiance "paix sur la terre aux hommes (et aux femmes) de bonne volonté", hier soir au sein de la salle du conseil. Mais les débats se sont déroulés dans une ambiance bon enfant, au moins jusqu'à ce qu'on aborde la question de la rénovation de Calais Nord.

Jean-Marc Ben a dégainé le premier sur la délibération qui s'intéressait au programme d'opération et de consultation d'un parking souterrain place d'Armes :

« C'est un projet inutile, dispendieux et passéiste, a-t-il martelé. Vous faites fausse route avec cette histoire de parking. Il vaut mieux mener une réflexion sur les flux et le stationnement dans les rues adjacentes, surtout si le projet de palais des congrès se réalise à la plage ». L'élu craint que les coûts soient exorbitants : « Les parkings ne portent pas bonheur aux Calaisiens. Au final, ce sont eux qui paieront plein pot ! » Et il a plaidé pour un espace plus largement consacré aux piétons.

Jacky Hénin a embrayé sur le même sujet, regrettant que les élus ne puissent pas s'appuyer sur des études solides pour statuer sur l'utilité d'un parking en sous-sol : « Ce projet va représenter un coût important et des dépenses incontournables liées au sol ». Pour l'élu communiste, l'enveloppe financière prévue par la majorité est loin du compte : « On fonce droit dans le mur. Le coût moyen d'une place de parking aérien est compris entre 10 000 et 15 000 euros. Ça correspond au coût que vous annoncez. Là, on se retrouve avec un parking souterrain, en bord de mer, à une altitude zéro. Si on se retrouve sous l'eau, il va falloir construire un parking cuvelé et le prix de la place de parking va être doublé ! » « Je ne vais pas faire de débat ce soir, a répliqué Natacha Bouchart. S'il y a une ville qui a été mal gérée dans ce domaine, c'est bien Calais. Laissez-moi faire mes preuves ».

L'opposition n'en avait pas fini avec la question. Le vote d'une autorisation de programme de voirie et de réseaux divers à Calais Nord a offert à Jacky Hénin une nouvelle fenêtre de tir : il a repris les 11 millions d'euros évoqués à plusieurs reprises par Natacha Bouchart pour ce projet et noté que la délibération de ce jour évoquait un montant de plus de 14 millions d'euros. « Je vois bien que, jusqu'à l'inauguration de ce projet, vous allez agiter votre chiffon rouge », a lâché le maire.

Assurément, pendant de longs mois, Calais ne va pas perdre le nord.

Jean-François DUQUENE




Calaisis TV Le dernier Conseil Municipal de l'année 2010
envoyé par calaistv. - L'actualité du moment en vidéo.




Mon intervention au conseil municipal (8 décembre 2010)


Madame le Maire,

elu-municipal-635683.jpgLe projet de rénovation de Calais Nord présente indéniablement une vision d’avenir séduisante. Ce n’est pas le cas du parking souterrain dont vous nous demandez d’adopter le projet ce soir. D’abord je ne crois pas à ces études qui démontreraient la nécessité d’un tel ouvrage à cet endroit, comme le prétend cette délibération. Les bureaux et cabinets d’études ne vous vendront que ce que vous voulez bien leur acheter.

J’ai la conviction qu’il s’agit au contraire d’un projet inutile, dispendieux, et du passé. Inutile parce qu’on peut répondre à l’offre de stationnement autrement : les places supprimées dans le projet de rénovation peuvent, au prix de quelques aménagements, être récupérées dans les rues adjacentes, et l’immense esplanade longeant le bassin ouest, quoique n’appartenant pas à la ville, pouvait faire l’objet d’une superposition de gestion avec la CCI ou la région.

Cette délibération n’envisage pas de solutions alternatives, et on est là véritablement dans la manifestation passéiste d’une culture religieuse pro-parking. Je pense sincèrement que vous faites fausse route sur cette histoire de parking (sans vouloir faire de jeu de mots). Vous continuez de considérer les centres ville comme des aspirateurs de voitures et c’est tout le projet d’aménagement et d’embellissement du quartier qui en pâtira. Il manque aussi une réflexion globale sur les flux : de tels projets nécessitent une modification du plan de circulation concomitante pour dissuader les traversées inutiles du centre ville par les véhicules. Le problème des flux serait d’ailleurs multiplié par deux si le projet de Palais des Congrès, en lieu et place du camping municipal, se concrétise un jour.

Et surtout, pour l’heure, comment peut-on rendre un tel parking utile, attractif et rentable, si aux alentours on applique une politique de stationnement gratuit. L’usager aura vite choisi. Il va en falloir des touristes pour rentabiliser. Et des touristes dont il faut espérer qu’ils ne trouveront pas la faille du système, si possible ! Ce parking ne serait vraiment attractif pour les automobilistes que si on rend les alentours dissuasifs au stationnement, soit par la suppression des places en surface (hormis riverains), soit par des tarifs très chers pour les non riverains. C’est une question de bon sens et une sacrée contradiction de votre politique.

Et puis c’est un projet dispendieux. On arrive à 15.000 euros la place HT sur la base de l’enveloppe financière prévue. C’est impressionnant. Et encore, cette enveloppe de 5.500.000 euros HT sera sans aucun doute dépassée, car les obstacles techniques sont nombreux : recherches archéologiques inévitables (c’est le cœur du Calais historique), humidité très importante, salinité qui nécessitera des protections plus poussées. Et je crains que les subventions accordées ne soient pas à la hauteur de vos attentes. Il n’est plus du tout dans l’air du temps d’obtenir des subventions sur ce type de réalisation coûteuse et passéiste. D’autre part, il me paraît nécessaire de lier l'investissement au fonctionnement. Qu’il s’agisse d’un 350 places ou d’un 700 places on a autant de coûts annexes… Tout cela donne un coût prévisionnel par place jamais atteint.

La conséquence, c’est que ce seront les Calaisiens qui, au final, paieront… et plein pot ! C’est bien le contribuable calaisien qui financera le stationnement et non l'usager. Ce qui est foncièrement injuste !

Les hausses d’impôts locaux font fuir. Avec de tels coûts prévisionnels, il ne faudra pas s'étonner de la fuite des classes moyennes de la ville... et donc de l'appauvrissement des ressources fiscales.

Les parkings ne portent pas bonheur à la ville de Calais, surtout quand ils sont pharaoniques. Ce sont des gouffres. N’entachez pas votre mandat de ce projet de parking inutile et coûteux, aventuriste et improbable. Il connaîtra le même sort que celui des 4B et ce sont les Calaisiens qui seront pénalisés. Restez sur la bonne note de votre projet d’aménagement général. C’est un bon projet, qui va dans le bon sens, et qui vous fait honneur. J’aurais préféré qu’on accompagne ce projet global d’une réflexion sur la faisabilité d’un secteur piétonnier significatif et animé. Mais je vote contre ce projet de parking souterrain, pour toutes les raisons que j’ai citées.



Jean-Marc Ben

lundi 8 novembre 2010

Le bel envol d'Europe Ecologie Calais


Calais_Ecologie5.jpg"Europe Ecologie, la mayonnaise prend", titrais-je alors dans l'un de mes billets. Les articles consacrés à nos candidat(e)s pour les cantonales, dans les quotidiens locaux et à la télévision locale, confirment amplement cette impression de renouveau politique et d'évènement politique.

Nous avons en effet un potentiel énorme. Moi, j'y travaille de mon côté avec mes ami(e)s qui hésitent parfois encore à nous rejoindre. Tout le monde joue le jeu, les Verts, Cap21, les écologistes démocrates, les associatifs de l'écologie locale et les non-cartés qui rejoignent aujourd'hui Europe Ecologie. L'esprit de consensus existe bel et bien. Les candidatures aux cantonales de 2011 en témoignent.

A l'interne, c'est Francis Gest qui traduira le mieux notre enthousiasme commun: « On se retrouve enfin ! Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Indéniablement, quelque chose se passe politiquement, et c'est du côté des écolos que ça se passe.

A ceux qui s'étonneraient de ne pas me voir dans la liste des candidats, j'avoue avoir eu envie de repartir pour les cantonales sous les couleurs d'Europe Ecologie.

Pas dans un esprit de compétition (pourtant j'adore la politique et j'ai encore beaucoup d'envie). Il se serait agi pour moi, si je m'étais éventuellement présenté, de rallier à nous les nombreuses compétences extérieures aux Verts qui font partie de notre diaspora écolo mais qui hésitent encore, soit parce qu'ils ne se sont jamais retrouvés dans le parti des Verts soit qu'ils attendent encore des signes de ce nouveau mouvement en construction. Un peu comme un signal de réconciliation entre écologistes et donc comme un engagement personnel fort dans la construction de ce nouveau mouvement. L'essentiel est quand même là, dans cette construction du rassemblement des écologistes, inédite et audacieuse dans son organisation démocratique.

Chez les écologistes locaux, chez les écologistes enfin rassemblés devrais-je dire, toutes les personnalités ont leur légitimité. Si elles s'affrontent, cela devient une lutte des egos, comme dans les autres partis. Elle n'avait pas lieu d'être chez nous, à l'aube de notre rassemblement. D'autant que nous réussissons cet exploit de concrétiser non seulement la parité hommes-femmes mais de respecter, dans un parfait équilibre et dans un réel esprit de consensus, les différentes sensibilités composant notre comité local... Il fallait le faire. Nous l'avons fait !

Essai à transformer maintenant dans les urnes !

La Voix du Nord

Nord-Littoral

Calaisis TV


Jean-Marc Ben

Les écolos sous une même bannière (NL)


Nord Littoral, lundi 8 novembre 2010

les-ecolos.jpgL'heure du rassemblement a sonné pour les écolos du Calaisis. « On se retrouve enfin ! » se félicite Francis Gest, signalant que les Verts, sans cesser d'exister, avancent désormais sous la bannière d'Europe écologie : « Nous nous associons tout comme l'ont fait José Bové, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly. »

Un logo commun pour une ambition commune, conquérir les six sièges du Calaisis au conseil général bientôt disponibles par les voix de urnes.
Au passage, les candidats insistent sur leur attachement à la parité. Sur les cinq candidats titulaires déclarés, trois sont des femmes. Les candidats pour le canton d'Ardres restent à déterminer.

Si les militants estiment que l'écologie est bien représentée au conseil régional, il n'en va pas de même au conseil général du Pas-de-Calais. Les candidats entendent naturellement y remédier.

Marie-Françoise Peenaert, candidate dans le canton d'Audruicq, déplore que sur les 86 000 hectares de surface agricole, seulement 0,20 % soit consacré à l'agriculture bio : « Il faut trois ans pour bâtir une exploitation bio. Les agriculteurs volontaires ont besoin de l'aide du département » à son goût, trop de terres agricoles deviennent des terrains à bâtir. Enfin elle estime qu'il faut intensifier les modes de transport non polluants et qu'il faut oeuvrer pour la mobilité des jeunes en milieu rural.

Candidate à Calais est, Valérie Robillard pense que nos modes de production de ne sont pas viables, « l'écologie est le seul rempart à la dégradation de la vie. » Si elle déplore l'absence d'élus verts à l'assemblée départementale, elle reconnaît toutefois des qualités à l'agenda XXI : « on y trouve de bonnes intentions sur le respect de la saisonnalité et la promotion du bio dans les cantines scolaires, mais il faut aller plus loin. » Tous ensemble, les candidats d'Europe écologie expriment leur grande méfiance à l'égard des projets de développement du Calaisis. Ils assurent que l'aéroport de Marck « est bien tel qu'il est, son développement n'est pas nécessaire. » Même méfiance à l'égard de Calais Port 2015 : « l'incertitude est totale quant à son impact environnemental, assure Christian Louchez. C'est un projet pharaonique qui n'aura pour conséquence que l'augmentation du trafic maritime. » En tant que candidat dans le canton de Calais nord-est, Christian Louchez énumère ses chevaux de bataille : la protection du littoral, la protection de la biodiversité, et l'écomobilité, soit les modes de transport non polluants.

Suppléante de Benoît Bouché, Sylvie Biguet estime qu'il y a urgence tant en termes de social que d'écologie. Elle déplore que « les citoyens ne soient pas mieux associés aux projets de la cité » et aspire « à d'autres modèles de développement ». Le benjamin de la troupe, Benoît Bouché, trente ans, partage évidemment les convictions de ses camarades écologistes, mais entend aussi délivrer un autre message : « il est temps que la classe politique se rajeunisse enfin. »

Grégory FAUCQUEZ

dimanche 7 novembre 2010

Europe Écologie présente des candidats dans l'ensemble des cantons du Calaisis (VDN)


LA VOIX DU NORD, dimanche 7 novembre 2010

| POLITIQUE |

europe-Ecologie-presente-des-candidats.jpgUn rassemblement de militants de sensibilités différentes, Europe Écologie y travaille depuis un certain temps.

C'est du moins ce que précise Francis Gest, Vert historique, en commentant le rapprochement qui s'est opéré sous la bannière d'Europe Écologie. «Nous sommes des forces d'origine différente, mais qui se réclament toutes de l'écologie. Nous avons eu parfois des divergences mais, enfin, on se retrouve».

En l'occurrence, les responsables locaux d'Europe Écologie se retrouvent dans la perspective des prochaines élections cantonales, auxquelles ils ont décidé de participer.

Pour répondre à «une urgence écologique», Europe Écologie défendra en particulier l'idée d'une écologie apparaissant comme «le seul rempart à une dégradation de la vie». Dans ses grandes lignes, le programme de la formation propose ainsi une «agriculture saine et biologique, un arrêt des politiques favorables au tout-voiture et le développement de mode de transport alternatif. Il s'agit d'une manière générale de proposer un autre modèle de développement qui, au-delà de l'écologie, apporte aussi des réponses aux vraies questions sociales».

Europe Écologie estime que l'élection d'un de leurs candidats au Conseil général permettrait de représenter réellement la population.

La formation annonce d'autres rendez-vous pour exposer un programme précis aux électeurs, en précisant que la question du développement du port à l'horizon 2015 devra être soulevée, de même que l'extension de l'aéroport de Calais-Marck, à laquelle les candidats se déclarent déjà opposés.

• P. M.

Francis Gest (suppléante, Véronique Boutin) candidat sur le canton Calais-centre
Marie-Françoise Pennaert (suppléant, Jacki Sockel), candidate sur le canton d'Audruicq
Valérie Robilliard (suppléant, Jacques Goubelle), candidate sur le canton Calais-Est
Christian Louchez (suppléante, Valéry Rumigny), candidat sur le canton Calais Nord-Ouest
Benoît Bouché (suppléante, Sylvie Biguet), candidate sur le canton Calais Sud-Est.

Seuls les candidats qui se présenteront à Ardres ne sont pas encore désignés.

vendredi 5 novembre 2010

Europe Ecologie entre dans la danse pour les cantonales sur le Calaisis ! C'est parti !


Europe Ecologie sera présente sur les 6 cantons du Calaisis.

Comme le dit Francis Gest, Europe Ecologie est un mouvement encore en construction puisque son acte de naissance sera effectif le 13 novembre à Lyon, lors des Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie.

Sur le Calaisis, le rassemblement des écologistes, c'est chose faite.

Urgence écologique, réchauffement climatique, disparition de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, les pollutions, la situation sociale, la galère pour tous, la question des retraites... Qui aborde de façon globale l'alternative à ce régime ? Les crises sont multiples. L'écologie est transversale. Environnement et social, l'un ne va pas sans l'autre. L'avenir de l'humanité, c'est l'un et l'autre, pas l'un contre l'autre !

A tous les niveaux, les écologistes seront incontournables. Pourquoi ne pas réunir autour d'eux ?

L'écologie n'avance que lorsqu'elle est présente dans les institutions, à tous les niveaux.



Jean-Marc Ben




Calaisis TV: élection cantonale: europe écologie
envoyé par calaistv. - L'info video en direct.

vendredi 29 octobre 2010

Europe Ecologie, la mayonnaise prend !


LOGO-EUROPE-ECOLOGIE20092010.jpg Les Assises nationales du Rassemblement des Écologistes, dernière étape du processus du rassemblement où seront notamment adoptés le nom et le logo du mouvement unifié de l’écologie, se tiendront le samedi 13 novembre 2010 à Lyon à partir de 14h au Centre des Congrès.

Les adhérent-e-s d'Europe Écologie se sont exprimés lors des Assises territoriales du 9 octobre et par correspondance. Les deux textes fondamentaux soumis au vote ont été approuvés massivement : plus de 90 % des votants pour le Manifeste, plus de 84 % pour les statuts. Les résultats du scrutin expriment par ailleurs la volonté des adhérents d’aller plus loin que le socle statutaire proposé, les amendents proposés au vote recueillant la majorité des exprimés.

La création d’un mouvement unifié de l’écologie politique en tant que parti et réseau coopératif associés est donc très largement adoptée.

Localement, la réunification des écologistes, qu'ils se réclament des Verts, de Cap21, des amis de José Bové, ou d'autres, est totalement réussie. Mieux, le groupe se renforce d'associatifs ou de non-cartés précédemment. Avec déjà de belles ambitions pour les municipales, avec l'élaboration d'un programme audacieux et sérieux pour 2014. On a eu la gauche (longtemps) un peu écologisée (mais avec de belles avancées quand même) par les élus écologistes, mais pas assez, et on a eu en 2008 la droite avec de drôles d'alliés-nés qui ont vite déchanté (mais peut-être pas assez vite pour pouvoir se démarquer de l'UMP hégémonique dans cette union de bric-et-de-broc).

Alors pourquoi pas un(e) maire écolo pour 2014 ?


Et les cantonales ?

Europe Ecologie présentera bientôt ses candidat(e)s aux cantonales. Dans l'esprit de consensus qui anime la vie démocratique de notre groupe (les candidat-e-s choisi-e-s font l'unanimité), nous avons souhaité présenter des candidats aux parcours riches et porteurs de sens.

Le désistement d'Antoine Deguines a été une déception pour beaucoup d'entre nous, dans la mesure où nous souhaitions réellement ouvrir plus large encore qu'au delà du "spectre écolo". Mais comme le résultat final est bon ! Un équilibre atteint qui n'allait pas de soi au départ.

Nous avons un potentiel énorme, j'en suis convaincu. Reste à convaincre tous les écologistes du Calaisis que notre nouvelle formation n'est pas une sorte de "Verts++". Ce n'est déjà plus la réalité. Dans quelques temps, il n'y aura plus de Verts ni de Cap21 ni quoi que ce soit ! C'est énorme ce qui se passe. J'espère que tous les déçus de ceci ou de celà, tous les indécis, tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le sacro-saint clivage gauche-droite mais qui cherchent une 3ème voie autour de l'écologie nous rejoindront.

Le mouvement est chez nous !

Jean-Marc Ben

vendredi 15 octobre 2010

Vél'in: Christian Louchez remet les pendules à l'heure


Suite à un article paru dans la Voix du Nord du 13 octobre 2010 sur le succès du Vél'in (le Vélib calaisien), Christian Louchez, conseiller municipal délégué aux transport dans l'ancienne municipalité et aujourd'hui président de Calais Vélo Insertion rappelle à tous ceux qui découvrent les vertus du vélo que si on en est arrivé à ce premier succès, c'est qu'il y a eu en amont un combat acharné des associatifs et de quelques rares élus (dont lui-même), véritables pionniers et promoteurs du vélo en ville. Il fallait bien que cela soit dit.


christian_louchez.jpg« Le succès du Vel’in est une bonne chose pour le vélo et aussi pour ouvrir les yeux des élus, au-delà des effets de communication. Mais Daniel Roussel (directeur de Calais Opale Bus) a la mémoire courte. Lorsqu’une étude de faisabilité a été menée, en 2006, pour le projet de vélostation, Calais Opale Bus avait été approchée pour :

· Etre associée pleinement au projet

· Envisager un abonnement couplé vélo+ TC (notamment pour offrir un moyen de déplacement de remplacement quand les TC ne circulent pas)

· Proposer (j’étais alors élu) de développer des couloirs bus fréquentables par les vélos, notamment là où il y avait 4 voies (vers Cité Europe, Pont Jacquard, Bd Jacquard etc…)

Après plusieurs réunions, et malgré notre force de conviction, la réponse avait été une fin de non recevoir, COB par la voix de son directeur considérant alors le vélo comme, je cite, « concurrent du TC ». Quant aux couloirs-bus, il n’en voulait pas, pour « ne pas donner une image négative du bus aux automobilistes » !!! Les bras m’en étaient tombés !

Il y avait pourtant déjà à l’époque, un nombre de cyclistes suffisant et toutes les raisons du monde (notamment de pouvoir d’achat) pour faire de Calais une ville « à vélo ». Sans doute les cyclistes étaient-ils alors transparents, tant pour COB que pour les élus, J. Hénin en tête.

Il aura suffi d’un peu de com et de bleu sur des vélos installés dans la rue pour rendre les cyclistes visibles. Tant mieux ! Il va maintenant falloir assumer le reste, c’est-à-dire la mise en sécurité des cyclistes au quotidien, et les aménagements. Notre asso est prête à apporter son concours à la municipalité sur ce plan. Elle a le savoir et il y a matière.

Notons que les propositions d’association de l’époque se faisaient déjà ailleurs et coûtaient évidemment beaucoup moins cher que le Vél’in…

Daniel Roussel semble découvrir aujourd’hui que le vélo existe. Tout le monde peut changer… On pourrait peut-être revenir à la charge pour les couloirs-bus ?

La conclusion : sans la création semée d’embuches de la vélostation associative en 2007, et son installation dans le paysage depuis, le projet de Vel’in n’aurait jamais effleuré l’esprit d’aucun décideur du calaisis !!! Là fut sans doute notre influence.

Sachons rendre à César ce qui est à César. Espérons que notre asso (4 emplois), associée au début du projet vel’in ne sera pas oubliée en retour. »

Christian Louchez

Président de Calais Vélo Insertion

06 12 89 25 46 caalouchez@aol.com

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