DOCUMENT D'EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS CALAIS ET ENVIRONS (TRACT)

PROPOSITIONS ET RÉFLEXIONS POUR UNE VILLE QUI RESPIRE


avec-le-vel-in-calais.jpgComment aller plus loin pour faire de Calais une ville moins polluée, moins bruyante et moins dangereuse; bref une ville où il fait bon vivre ?

Calais est une ville où domine la voiture. Si des efforts ont été accomplis dans l’offre de transports alternatifs (Vél’in, Balad’in), la ville souffre toujours d’une absence chronique de politique globale et intégrée des déplacements et de la priorité permanente accordée par les municipalités successives aux déplacements automobiles sur les autres modes.

Le plan de circulation de Calais déroge ainsi concrètement au Plan des Déplacements Urbains établi par le SITAC en 2001 alors qu’il est tenu de le respecter (pas de cohérence entre la hiérarchisation des flux et le gabarit des voies, pas d’aménagements cohérents avec les flux, pas de gestion des itinéraires automobiles autres que « au plus court » sans considération des riverains, du danger, du bruit et de la pollution…) !

Les zones « trente » ne sont pas aménagées en conséquence, ce qui est contraire à la réglementation.

La rénovation des boulevards, sous prétexte de « zone 30 » a totalement ignoré les cheminements cyclables qui sont par ailleurs marginalisés et sans cohérence dans toute la ville.
La remise en cause du stationnement payant sur un large périmètre n’incite pas l’automobiliste à changer de comportement. Cette politique a créé un effet d’aspiration qui dégrade la cadre de vie urbain et renforce le phénomène de périurbanisation. Elle fait de plus supporter le coût de la circulation automobile au contribuable et non à l’usager qui est bien souvent non calaisien.
Le retour de la circulation sur la digue Gaston Berthe a fait disparaître la seule zone piétonne de Calais. C’est un retour en arrière qu’aucune autre ville balnéaire n’a connu !

Une politique durable en matière de déplacements urbains privilégie l’efficacité des transports collectifs et doux à la rapidité de la circulation automobile individuelle. Ceci implique des choix politiques forts pour une accessibilité organisée et un cadre de vie urbain préservé :

- réduire la pression automobile en ville en incitant à se déplacer « autrement » : politique de stationnement payant dans le centre-ville avec tarifs adaptés et non pénalisants pour les riverains, parkings de dégagement périphériques connectés aux transports en commun et modes doux (Vél’in)…, tickets et abonnements de parkings et de transport en commun combinés.

- créer des transports en commun en site propre et/ou des bus à haut niveau de service partout où c’est possible et notamment sur les grands axes de desserte et dans l’hyper-centre.

- optimiser le réseau et prioriser les transports en commun et les déplacements doux sur l’automobile dans le centre-ville.

- contraindre très fortement la traversée en automobile du centre ville et reporter le trafic de transit sur des axes adaptés et non contraignants pour le cadre de vie urbain.

- garantir une accessibilité automobile raisonnée en centre ville par des cheminements et des infrastructures adaptés.

- tenir compte du gabarit des voies et du cadre de vie pour la gestion des flux.

- adapter la signalétique routière à ces principes directeurs.

- assurer une limitation de la vitesse cohérente et effective avec le gabarit des voies et la densité de population.

- créer des zones piétonnes et des zones de rencontre dans l’hyper-centre et les faire respecter.

- sécuriser les cheminements piétonniers (élargissement des trottoirs et suppression des obstacles, protection des passages piétons…).

- protéger les cyclistes avec des pistes cyclables sécurisées partout où la largeur de voirie le permet et des jonctions de pistes aménagées. Multiplier les zones « trente » en voirie partagée.

- organiser les systèmes de covoiturage en lien avec l’arrière-pays.

- étendre le périmètre du Sitac vers la ceinture périphérique en coopération avec les intercommunalités rurales alentour.

- privilégier le paiement des déplacements par l’usager plutôt que par le contribuable.



Parce qu’il ne suffit pas de proposer des Vel’in pour résoudre les problèmes


Parce que le courage politique implique de faire des choix réellement porteurs de sens...



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