Charte_antennes_relais-1.jpgL’essor des technologies de communication sans fil conduit depuis deux décennies à l’émission croissante d’ondes électromagnétiques, sans que leur impact sur la santé et l’environnement soient correctement évalué.

En France, la réglementation fixant les niveaux d’exposition du public date de 2002. La France a transcrit une recommandation européenne de 1999, elle-même basée sur les propositions d’une ONG européenne ayant des liens très proches avec les industries dont l’expansion dépendait des niveaux recommandés (l’ICNIRP).

Ces seuils, allant de 41 V/m à 61 V/m, ne permettent de protéger que des effets thermiques par échauffement des tissus du corps. Or notre organisme est parcouru de courants électriques très faibles, et ses réactions ne sont pas uniquement biologiques ou biochimiques, elles peuvent être électromagnétiques. Quels peuvent être les effets d’une exposition continue et artificielle à des rayonnements multiples, en prenant en compte l’effet « cocktail » ?
Depuis plusieurs années, les études se multiplient et les indices s’accumulent. Le rapport Bioinitiative de 2007 a révélé des effets sur le système nerveux, le système immunitaire et l’ADN. En 2011, le Centre de recherche international sur le cancer de l’OMS a classé les champs électromagnétiques comme possiblement cancérigènes.

Si le sujet n’a pas fini de susciter des controverses, et que les recherches doivent être poursuivies, les doutes quand aux risques sanitaires sont désormais établis. Dans une résolution en 2009, le Parlement européen a demandé instamment à la Commission de réviser la recommandation de 1999.

Face à ce risque est subi au quotidien, l’inaction est d’autant moins compréhensible que la mise en place d’un cadre plus protecteur est viable techniquement et financièrement, tels que le montrent les expériences en Suède, Espagne, Italie, Allemagne, Autriche etc.

eelv_logo3.jpgUne évolution réglementaire permettrait de renégocier les chartes établies localement (Tourcoing, Calais, CU d’Arras…) dans le sens d’une meilleure protection des habitants.

Au niveau national, Europe Ecologie-les Verts demande au côté des associations l’abaissement du seuil d’exposition à 0,6 V/M depuis des années.

Le changement de gouvernement nous donne la possibilité de poser ce débat et demander qu’enfin, le principe de précaution en matière de champs électromagnétiques soit intégré à la législation.


Que faire ?

Signez et faites signez aux élu-es l’appel pour l’application du principe de précaution en matière de téléphonie mobile http://www.precautiontelephoniemobile.org/


Les premiers signataires dans le Nord Pas-de-Calais:
Liste complète sur http://www.precautiontelephoniemobile.org/liste-des-signataires/

Jean-Marc BEN, conseiller municipal de Calais; Marie-Noëlle BERNARD, conseillère municipale déléguée de Seclin, Frédérique BIGOT, conseillère municipale de Boulogne-sur-mer; Catherine BOONE, conseillère municipale de Leers; Jean-François CARON, maire de Loos-en-Gohelle; Virginie DRAPIER, conseillère régionale NPDC; Francine HERBAUT-DAUPTAIN, conseillère régionale, Pierre-Jocelyn HUYGHE, maire-adjoint de Villeneuve d'Ascq; Laure OLIVIER, conseillère municipale d'Arras; Pascale PAVY, maire-adjointe de Bailleul; Lisette SUDIC, conseillère municipale de Bruay-La-Buissière; André LAURENT, maire-adjoint de Villeneuve d'Ascq