La section néerlandaise du Lycée du Détroit a relevé le défi.

NOTE D'ACCOMPAGNEMENT
Equipe de Jean-Marc Ben, professeur d’anglais et de néerlandais

Notre diaporama n’est pas un cours d’histoire. S’il relate nécessairement les étapes de la construction européenne, c’est uniquement pour ancrer notre questionnement sur l’Europe actuelle, sur son avenir et sur les possibilités de coopération transfrontalière en ce qui nous concerne, concrètement. Bref, un point de repère pour évaluer le chemin parcouru (et il est loin d’être négligeable) mais pour ambitionner le lien humain, la citoyenneté européenne, le sentiment d’appartenir à une même collectivité (l’eurorégion est la bonne échelle) et de partager le même destin. Notre diaporama explique les raisons d’une mobilisation de projet, de la part du Lycée du Détroit qui s’affirme de plus en plus comme plateforme européenne et internationale dans l’enseignement professionnel, et de la part d’une initiative conjointe des lycéens, d’un professeur, d’un proviseur, pour introduire la langue néerlandaise (initiation) dans notre établissement, comme option facultative, et forcément non-officielle pour l’instant. Un vrai concours de circonstances, de volontés conjointes, d’opportunités strictement locales (un professeur d’anglais également néerlandophone). Bien entendu, nous souhaitons concrétiser cette réussite locale, qui pouvait sembler une gageure au départ. Nous l’expliquons dans le diaporama. Notre projet transfrontalier lui est intimement lié. Le concours « Demain j’Europe » est une autre opportunité pour nous. Nous aussi, nous sommes en pleine construction. Nous avions déjà engagé des actions transfrontalières, un peu comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir (enfin, presque !). Nous avons besoin du soutien du Conseil Régional pour notre projet spécifique. Nous avons l’impression d’être dans le bon créneau. Notre démarche est explicite. Elle sous-tend notre diaporama. Phrases-clés Mandy : « Pour comprendre l’Europe que nous voulons, et avant de vous exposer notre projet, il faut parler de la construction européenne, voir d’où nous venons et où nous allons… Beaucoup reste à faire… Le premier objectif de l’Europe a été de construire la paix, et l’une des conditions pour cela était de garantir la prospérité économique des habitants » Bastien : « L’idée d’Europe, c’est un rêve qui a déjà rempli ses promesses. Où en serions-nous s’il n’y avait pas eu la construction européenne ? C’est une question que nous devons tous nous poser, jeunes et moins jeunes. Elle ne date pas d’hier » Sarah : « … on est déjà dans l’esprit l’Union Européenne : construire une Europe solidaire capable d’éviter les conflits et de répondre aux défis économiques futurs » Mandy : « La disparition des frontières, c’est bien, et même très bien ! Mais comme on le lit parfois sur les bulletins scolaires : ‘’Peut mieux faire’’, ‘’Doit participer plus’’. L’Union Européenne doit devenir plus l’union des Européens et développer plus les coopérations transfrontalières » Anaïs : « C’est la coopération transfrontalière qui crée le lien humain, en développant des notions telles que l’entraide, la confiance, l’égalité et le plaisir de partager. Au fond, il s’agit de dépasser les égoïsmes nationaux, encore beaucoup trop forts pour faire progresser la construction européenne… On a du pain sur la planche. Les institutions européennes, les eurorégions, notre région montrent le chemin… » Sylvie : « Le sentiment d’être citoyen européen et de partager le même destin ne peut se décréter. La culture et l’éducation doivent prendre le relais de l’Europe économique et contribuer à la formation d’une conscience commune » Mandy : « Lutter contre toutes les formes d’intolérance, il était important que notre lycée s’engage pour que chaque élève traduise dans le quotidien ces belles valeurs de notre démocratie. Les frontières doivent aussi tomber… dans les têtes. C’est pourquoi il faut soutenir les programmes d’échange, les développer, en favorisant les voyages scolaires à l’étranger et les activités scolaires transnationales. Il faut surtout, et ce sera notre leitmotiv par la suite… apprendre de nouvelles langues » Bastien : « Encore faut-il que ce soit possible ! Que ce soit dans les collèges, les lycées ou les organismes de formation, on trouvera facilement des cours d’anglais, d’allemand, d’espagnol, d’italien… ou même de chinois. Mais pas pour le néerlandais qui est pourtant la langue de nos voisins directs en Belgique et aux Pays-Bas. C’est une aberration de notre système éducatif. On parle pourtant d’eurorégion et de coopération transfrontalière… » Dimitri : « Nous le disons franchement, l’impossibilité de choisir le néerlandais chez nous est un frein à la coopération avec nos voisins les plus directs Notre projet est un engagement européen. Nous nous engageons à promouvoir le néerlandais pour l’instaurer officiellement comme matière à part entière dans notre établissement, à promouvoir des échanges avec les lycéens belges et hollandais grâce à des jumelages d’établissements, des stages dans nos pays respectifs, etc » Hélène : « Avec notre projet, nous avons appris quelque chose d’important. Il ne suffit pas d’abolir les frontières si dans nos têtes nous continuons de voir en face de nous des étrangers… et pas des Européens Retenez bien le nom de notre lycée, vous allez entendre parler de nous. J’europe, j’europe, nous europons ! Notre avenir est tracé, il est européen ! »