La militante birmane pour la démocratie et lauréate du Prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, a été incarcérée sur la base d'accusations fabriquées de toutes pièces quelques jours à peine avant la fin de ses 13 années de détention. Aung San Suu Kyi et des milliers de moines et d’étudiants ont été jetés en prison pour avoir osé défier le régime militaire brutal de leur pays en lançant des appels pacifiques en faveur de la démocratie.

Bravant le danger afin de défendre leurs amis emprisonnés, les militants birmans exigent la libération de Aung San Suu Kyi et de tous les prisonniers politiques, et ils demandent au monde de les aider. Nous avons six jours pour présenter au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, une longue pétition lui demandant de faire de leur libération une priorité de premier ordre -- Il peut en faire une condition de la reprise d’un engagement de la communauté internationale. Cliquez sur le lien pour signer la pétition, et envoyez cet e-mail à vos amis afin d’obtenir la libération de Aung San Suu Kyi et de l’ensemble des prisonniers politiques. Les militants birmans présenteront cette pétition mondiale aux médias le 26 mai :

http://www.avaaz.org/fr/free_aung_san_suu_kyi/98.php/?CLICK_TF_TRACK

aungsansuukyi.jpgLe 14 mai, Aung San Suu Kyi a été arrêtée et jetée en prison: elle est accusée d’être entrée en communication avec un Américain qui serait entré clandestinement dans la résidence où elle est détenue à Yangon. Ces accusations sont absurdes – car ceux qui l’accusent aujourd’hui de ne pas avoir respecté son assignation à résidence sont ces mêmes militaires birmans, responsables de la sécurité du bâtiment. C’est un prétexte pour la maintenir enfermée jusqu’aux élections prévues pour 2010.

Le régime birman est bien connu pour la brutalité avec laquelle il réprime toute menace posée au contrôle total de l’armée – des milliers de personnes sont détenues dans des conditions inhumaines, sans accès à des soins médicaux; les violations des droits de l’homme sont constantes; les groupes ethniques font l’objet d’une répression violente; et plus d’un million de personnes ont dû chercher refuge de l’autre côté de la frontière.

Aung San Suu Kyi pose la menace la plus grande au pouvoir de la junte. Du fait de son leadership moral du mouvement pour la démocratie et de sa victoire totale aux élections tenues en 1990, elle est la seule personne capable de tenir tête aux militaires lors des prochaines élections l’année prochaine. Elle est détenue depuis 1988 – assignée à résidence et autorisée à n’avoir aucun contact avec le monde extérieur. Mais cette nouvelle détention scandaleuse dans la tristement fameuse prison d’Insein, sans accès à des soins médicaux, pourrait être très dangereuse car elle est gravement malade. Selon certaines sources, le régime militaire craint cet appel en ligne, généralisé et unifié, lancé à l’ONU -- plus de 160 groupes d’exilés birmans et associations de solidarité de 24 pays participent à cette campagne. Et le secrétaire général et des acteurs régionaux-clés, qui cherchent à rétablir le contact avec le régime birman, peuvent influer sur le sort de ces prisonniers. La semaine dernière, le secrétaire général Ban Ki-moon a déclaré : «Aung San Suu Kyi et tous ceux qui ont une contribution à faire à l’avenir de leur pays doivent être libres». Lançons-lui un énorme appel mondial lui demandant de traduire immédiatement ses paroles en actes et de faire cesser les arrestations et les brutalités:

Comme cela a été le cas lorsque Nelson Mandela a été libéré après des années passées dans les geôles de l'Afrique du Sud, la mise en liberté de Aung San Suu Kyi après des années de détention injuste, marquera un nouveau départ pour la Birmanie et redonnera espoir en la démocratie. Cette semaine pourrait être le moment historique de ce changement – unissons-nous derrière Mme Suu Kyi et ces femmes et ces hommes courageux et exigeons leur libération immédiate !

Gardons l’espoir,

Alice, Brett, Ricken, Pascal, Graziela, Paula et le reste de l’équipe d’Avaaz

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Jane Birkin chante Aung San Suu Kyi