NORD LITTORAL, vendredi 23 décembre 2011


nous-ne-s-4eef40eb_jpg.jpgOpale Vélo Services organisait son assemblée générale samedi

Opale Vélo Services, anciennement Calais Vélo Insertion, remonte la pente après ses déboires d'avril dernier. Lors de l'assemblée générale annuelle, son nouveau président, Jean-Michel Coulomb, a expliqué vouloir revenir aux fondamentaux de l'association : l'insertion et le déplacement doux.

L'association a connu des moments difficiles en avril dernier, que s'est-il passé ?

Jean-Michel Coulomb : « Il y a d'abord eu la démission du président et créateur de Calais Vélo Insertion, Christian Louchez, le 26 avril pour des raisons personnelles. Lorsque j'ai pris sa suite, un de nos premiers soucis était de régulariser la situation financière de l'association. On a dû licencier un de nos salariés pour des raisons économiques. Opale Vélo Service a une dette de près de 10 000 euros à rembourser à Interaction 62. De la valeur s'est également évaporée... »

C'est-à-dire ?

J-M.C : « De l'argent a été pris dans la caisse, des vélos ont disparu mais nous n'avons aucun moyen de savoir si les choses se sont faites avec honnêteté ou non, le suivi de stock n'a pas été réalisé depuis bien longtemps. »

Aujourd'hui, où en est Opale Vélo Services ?

J-M.C: « Le nouveau bureau part avec une gestion défaillante, mais on travaille d'arrache-pied en équipe pour redresser la situation. Nous avons retrouvé une stratégie, on veut pouvoir s'autofinancer sur certains points, notamment les charges salariales. Pour la fin d'année, nous allons aussi revoir nos statuts, et faire un inventaire du stock, ce qui est primordial pour savoir ce que possède réellement l'association. Le suivi global de la structure est aujourd'hui beaucoup plus rigoureux, on se réunit plusieurs fois par mois avec les salariés et le bureau pour savoir comment Opale Vélo Services évolue. »

Et vous avez embauché...

J-M.C : « Nous avions besoin de bras. Un jeune en contrat aidé a donc rejoint Frédéric Boulanger - le seul salarié jusque-là - à l'atelier il y a deux semaines. Il sera mécanicien chez nous pendant six mois, le temps de se remettre sur les rails. En parallèle, il suit des cours au GRETA de Calais. Nous revenons là au rôle premier de l'association, celui de l'insertion. On veut pouvoir créer de l'emploi. »

Justement vos projets pour 2012 vont en ce sens. La réparation et la vente de cycles d'occasion continuent, mais vous souhaitez vous développer sur d'autres niveaux ?

J-M.C : « Nous avons demandé une subvention à Norauto pour créer un atelier mobile. Notre camion se déplacerait sur les marchés du Calaisis, chacun pourrait y apporter son vélo pour une révision complète. Nous allons aussi démarcher Cap Calaisis pour obtenir des modulaires. Le but est de valoriser l'association en vue des Jeux olympiques de Londres. Ces bâtiments serviraient à trier les cycles, à avoir un espace de garage défini et non plus des dizaines de vélos dispersés çà et là, faute d'espace de stockage suffisant. On veut pouvoir louer des vélos pour répondre à la demande des gens de passage pendant les JO. »

Vous ne craignez pas d'être concurrencé par le service des Vel'in, plus visible en ville ?

J-M.C : « Non, nous ne sommes pas de doux rêveurs. Nous apprenons peut-être sur le tas, mais on sait qu'il y a du travail, de la demande dans ce domaine. Il nous faut juste être en position favorable pour y répondre, devenir en quelques sortes une vitrine du déplacement doux sur Calais, un nouveau modèle associatif où le salarié serait au centre de tout. On espère embaucher cinq ou six personnes à long terme. La conscience écologique, aujourd'hui, doit être primordiale. »


M.D.