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12/01/2011

cecile-duflot-le-12-janvier-a-paris.jpg"2010 année de l'éclosion, 2011 année de l'enracinement." C'est par une métaphore jardinière que Cécile Duflot a présenté l'avenir d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à un an de la présidentielle, lors de ses vœux à la presse, mercredi 12 janvier.

La secrétaire nationale a confirmé que le nouveau parti écologiste lançait sa fondation avec Jean-Paul Besset à sa tête et qu'EELV tiendrait son congrès en mai juste avant la consultation pour désigner leur candidat ou candidate à la présidentielle.

Les détails et le calendrier seront arrêtés par le conseil fédéral du mouvement les 29 et 30 janvier.

2011 sera aussi l'année des cantonales où les écologistes présenteront des candidats dans "la quasi-totalité" des cantons, a précisé Mme Duflot. Il s'agit bien d'ancrer le mouvement et surtout de prouver sa force et la prégnance de ses idées avant d'entamer les négociations avec le PS sur le contrat pour 2012. Car c'est bien cet objectif que visent les écolos après leurs succès successifs aux élections européennes de 2009 et aux régionales en 2010.

"Nous allons continuer à parler à l'intelligence des citoyens en défendant un projet capable de penser la politique à moyen et long termes. Nous devons construire un programme de gouvernement écolo", a insisté l'élue régionale.


"UN PROJET AUTONOME À DÉFENDRE"


Les interrogations des socialistes sur l'opportunité d'une candidature écologiste à la présidentielle et les dangers que feraient courir ses divisions à la gauche la laissent de marbre. "C'est une élection pas facile pour nous, reconnaît-elle, mais c'est la seule où on peut parler d'un projet alternatif au niveau national." EELV ira donc sous ses couleurs.

Quelques pas plus loin, Yves Cochet, challenger d'Eva Joly à la désignation, est sur la même longueur d'ondes : "Nous allons nous rassembler à gauche pour le second tour, mais notre vision du monde n'est pas celle du PS", argumente le député de Paris. "Les écolos s'inscrivent dans une alternative de gauche au sarkozysme, mais ils ont un projet autonome à défendre", renchérit Noël Mamère, député de Gironde.

Autour du buffet, ses camarades, eux, se réjouissaient du dernier sondage favorable à Eva Joly. L'ex-magistrate est considérée comme la candidate potentielle à la présidentielle de 2012 la plus sincère, et serait, parmi trois responsables écologistes évoqués pour la présidentielle, "la plus à même de lutter contre la crise économique et financière".

Sylvia Zappi